Nevenka. La voix de la daronne Valaeris éclatait, chargée à la fois d’inquiétude et d'agacement. La blonde sulfureuse s'arrachait à la présence maternelle, laissant la porte des appartements, dans lesquels elles s'étaient retranchées, claquée sous son passage. Le chaos semblait encore rugir dans le lointain, sans pour autant l'atteindre, elle, obsédée à l'idée qu'il ait pu être blessée dans les attaques qui ont mis à feu et à sang les palais des cendres. Elle l'avait vu plier face aux assaillant qui avait surgit de nul part, mais elle avait été emporté avec les siens, loin de lui, trop loin pour savoir s'il y avait de réelles raisons de s’inquiéter de son état. La princesse des cieux avançaient parmi une marée humaine, sa robe déchirée voletant autour d'elle à chacun  des pas qu'elle faisait. Le chignon qui retenait sa chevelure d'or blanc laissait à présent échapper quelques mèches souillées par la poussière provoquée par l’explosion. Son allure effrénée se calquait aux battements d'un cœur chamboulé par l'angoisse de trouver une carcasse dépourvue de vie. La gamine saisissait le bras d'un garde impériale, plantant ses opales azurés dans ses orbes ahuries. Gareth K'han. Où est-il? Sa voix tressaillit, bien malgré elle. Sa belle assurance s’effondre au fur et à mesure qu'elle avance pour le retrouver. Le masque divin de la blonde s'effrite à chaque pas qu'elle fait, à chaque seconde qui file sans qu'elle ne sache ce qu'il est advenu de lui. Le soldat soulève les épaules, marquant son incapacité à lui donner une réponse satisfaisante. Elle le relâche et l'abandonne sans la moindre considération alors qu'elle s'enfonce un peu plus dans le palais des flammes, essayant de rejoindre les appartements de l'homme qu'elle convoite depuis trop longtemps, pensée obsessionnelle qui s’immisce peu à peu jusqu'à son cœur. La panique lui fait peu à peu perdre haleine, son palpitant bien trop chamboulé pour parvenir à acheminé l'air correctement jusqu'à tes poumons. Ta vue est brouillée par les larmes qui commencent à ensevelir ses prunelles myosotis. Le monde autour n'a plus réellement d'impacte sur elle et au fond, il n'en a jamais réellement eut. De toute façon, les attaques ont bien trop ébranlés pour que l'on ne se soucie d'elle. Elle finit par pousser la porte de la chambre de cet homme dont tu ne parviens plus à te défaire. A bout de souffle, elle ne prend pourtant pas le temps de reprendre sa respiration. Son regard fouille les lieux pour échouer sur lui. Les larmes viennent ensevelir son visage souillé par la saleté, soulagée qu'il soit sain et sauve. Mais très vite, ses yeux glissent vers les bandages qui ont récemment été appliqué contre son flanc. Son cœur loupe un battement, ses doigts s'agrippant un peu à la porte qu'elle finit par refermer dans un nouveau claquement sonore. Elle fond sur lui, s'agenouillant en face de lui. Qu'est-ce que tu as? J'ai eu tellement peur... Ses mots crèvent dans sa gorge, parce qu'elle essaye de retenir les sanglots qui secouent déjà son corps frêle.

Les orbes translucides de la filles des yeux glissent sur lui, inquisitrice, elle traque les blessures que les attentats ont infligés à son corps. Elle ouvre la bouche et la referme, son corps subissant un assaut alors que son regard échoue sur le bandage déjà légèrement souillé de son sang. C’est rien, une blessure qui sera soignée plus rapidement qu’il n’y parait. C’est mon rôle, de protéger Juliette, après tout. Une sentiment de rage s'empare des entrailles de la chercheuse. les mots du mêlé ne font que lui rappeler à quel point elle se doit de trouver un remède pour briser le lien unissant les maîtres à leur protecteur. Aujourd'hui, elle aurait pu être privée de lui, à cause de sa maîtresse et cette perspective lui est tout simplement insupportable. Elle se fiche pas mal de Juliette et de sa survie, elle ne rentre en ligne de compte que parce qu'elle est liée à cet homme là. Puis ses doigts viennent, délicieusement chercher sa joue, savoureusement glisser contre son épiderme, lui arrachant un frisson qui parcourt déjà son échine en distillant une sensation des plus agréable. Il la fait se sentir vivant, plus vivante que jamais. Les orbes d'azure se redressent pour chercher les siennes, mais il est ailleurs, sondant à son tour le corps de la blonde à la quête d'une quelconque blessure. Son palpitant s'emballer furieusement à l’intérieur de sa poitrine, éveillant en elle des sentiments qu'elle pensait ne plus jamais avoir la chance de ressentir pour un homme. Elle vient glisser sa main contre la sienne, à la recherche de ce contact qu'il ne cesse de lui refuser. Il érige un mur invisible entre eux, il lui échappe, lui file entre les doigts, mais elle retourne fracasser sa carcasse contre sa résistance. Ce n'est pas comme ces autres qui lui résiste, non, il y a quelques choses de bien plus fort, bien plus puissant, qui la ramène inlassablement à son contact. Ses doigts glissent entre les siens, comme s'ils retrouvaient leur place, ils s'accrochent, nouant leur main. Montre-moi. La douce ne demande pas, elle l'exige, autoritaire. La belle sait y faire, elle a déjà dû s'occuper de blessure dans le cadre de ses recherches. Elle n'est pas fière d'utiliser ces cobbayes humains, mais elle s'applique à les soigner avec le respect et la dignité qu'ils méritent... briser ce lien magique est bien trop important, il nécessite des sacrifices. Elle se redresse sur ses genoux, ses fesses quittant ses talons, offrant un mouvement au tissus rouge de sa robe qui l'encercle, telle une marée sanguinolente. Elle guide sa main pur qu'elle quitte son visage, mais elle ne la lâche pas pour autant. Elle demeure silencieuse, la gorge nouée, elle st encore rongée par l'angoisse, l'adrénaline imprégnant son corps tout entier.

Non Sa voix claque comme un fouet infligée à son cœur. Elle inspire, elle encaisse, mais déjà, le mêlé lui file entre les deux avec une telle précipitation qu'une nouvelle douleur vient frapper son palpitant. Le menton de la blonde signe à la négative qu'elle se relève avec lenteur. Ses mots à lui claquent toujours, la repoussant, encore et encore, inlassablement. Elle ne sait pas pourquoi elle persiste, pourquoi elle revient se heurter à ce mur d'indifférence, pourquoi elle est façonnée par ce garçon là, qui ne veut définitivement pas d'elle. Son regard se coule sur lui, alors qu'il extirpe ton corps à ta contemplation, le planquant derrière une chemise blanche. Et même là, alors qu'il se dérobe à elle, elle le désir comme jamais elle n'a désiré auparavant, elle n'aspire qu'à le posséder, de toute les façons possibles, elle en vient à jalouser ce vulgaire bout de tissus qui glisser sur sa peau dont elle ne peut que rêver sans jamais l’effleurer. Tu devrais aller voir les médecins, par contre Elle roule des yeux et laisse échapper un soupire qu'elle ne prend même pas la peine de dissimulée, agacée par la réaction du protecteur. Il approche à nouveau. Sa simple proximité coupe le souffle de l'enfant des cieux. Elle le dévore du regard, se perd volontairement dans la somptuosité de son regard. Jusqu'au contact de sa main contre son menton, dépourvu de toute source de douceur et pourtant, si délectable. Le moindre geste, le moindre regard, il te possède sans avoir jamais chercher à le faire. C'est pas beau à voir, et vu l'emplacement, il vaut mieux éviter l'infection. Elle s'arrache à son emprise, forçant contre cette main pour venir à nouveau lui faire face. Elle s'enfonce dans son regard, satisfaite d'exister pour lui. Elle a ce monstre qui gronde dans le plus profond de ses entrailles, lui ordonnant de le saisir, de se l'approprier, mais elle n'est pas certaine de pouvoir encaisser un nouveau refus, pas aujourd'hui. Cette proximité la trouble, l’empêche de respirer, l'empêche même de penser. Ce n'est pas comme si tu t'en souciais, si? Les lèvres de la poupées se pincent alors qu'elle ne le quitte pas du regard. Elle le cherche, lui, lui et ses bras qui l'ont recueillie alors que Dragondale tombait sous les feux ennemis. Elle le cherche, lui, lui et tout ce que cet instant a pu représenté, d'une quelconque manière que ce soit. l’avait-elle seulement rêvé. Je ne pouvais pas rester là bas, sans savoir comment toi, tu allais... Elle l'avoue d'ans un murmure alors que des larmes viennent à nouveau envahir son regard translucide. Je crève de trouille. Nouvel aveux qui s'échappe, à peine audible. Elle a peur, peur de ce monde qui s’effondre, peur de ce monde qui ne tourne plus rond et de la guerre qui gronde au porte de l'empire.

Nevenka.les sonorités de son prénoms n'ont jamais semblé aussi délicieuse que prononcer par ses lèvres là et ce peu importe la froideur qui se dégage de son souffle. Cet homme là n'est pas comme les autres, cet homme là est bien plus que tout les autres. Tu es une Valaeris, pas une petite fille apeurée. Elle aurait probablement éclaté de rire, l'enfant des cieux, si les doigts du mêlés ne s'étaient pas soulevé vers les mèches blondines pour les dégager de son visage de porcelaine, si sa peau n'avait pas enivrer son épidermes et lui arrachant des frissons savoureux. Elle abandonne ses armes face à lui, la séductrice s’éteint, redevient un vulgaire pantin, elle est incapable de l'embraser, parce qu'elle veut plus, tellement plus que son corps, tellement plus qu'une nuit, elle le veut pleinement, complètement. Tu as un avantage sur le reste du monde, avec ton sang argent et ta position au sein de l’Empire. Utilise le. Elle n'est pas ce genre de personne l'a poupée, elle n'a jamais aspiré qu'à vivre son existence, sans jamais se soucier des enjeux politiques... Mais a-t-elle encore le choix de jouer les indécises alors que le monde s'embrase sous ses yeux. Elle aimerait devenir dans cette fille qu'il semble voir en elle, prendre vie pour lui dans cette peau qu'il lui imagine. Et cette pensée est on ne peut plus délicieuse. Elle glisse ses doigts alors qu'elle glisse ses doigts contre les pans de cette chemise qu'il n'a pas encore fermé. Si seulement les autres pouvaient voir ce que tu vois. Si seulement je pouvais voir ce que tu vois. Elle pince ses lèvres, elle voudrait se saisir de ses lèvres, les conquérir... Elle l'a fait tant de fois pour d'autres gars sans la moindre importance qu'elle refuse de le souiller de la même façon. Alors elle s'écarte, se battant furieusement contre ses pulsions qui le poussent incontestablement vers lui. Valaeris. Sang argent. Rien de tout cela ne m'empêche d'avoir peur... Si ce n'est toi, Gareth. Ses mains relâchent l'emprise sur le bout de tissus, elle s'oblige à s'écarte de lui alors qu'elle ne rêve que de rompre cette foutue distance pour le faire sien.