La douce s'était réfugiée dans les profondeurs de son esprit, échappant à une réalité trop dure à encaisser. Les médecins l'avaient auscultés avec un soin particulier, avant de l'abandonné aux mains d'esclaves qui la débarrassaient des bijoux qui ornaient son corps abîmé par la poussière. La nouvelle que les savant lui avait résonnait contre son cœur, en écho à des angoisses bien plus profondes. La jeune épouse n'était pas certaine de pouvoir se réjouir de la situation... Comment pouvait-elle alors que le royaume qui lui appartiendrait un jour était à feu et à sang, souffrant une agonie longue et douloureuse qui obligeait le peuple à se soulever contre la couronne, à en venir à des pratiques aussi désespérée que barbare. La panique s'insinue sournoisement dans les veines de la nouvelle princesse, alors que souffle vient à lui manquer. Elle se laisse ensevelir par ses peurs qui lui tiraille les entrailles. Ses mains s'agitent contre le devant de sa robe, essayant d'en élargir les bord pour lui permettre de respirer. Débarrasse moi de cette robe. S'il te plaît. Supplication douloureuse de celle qui se fait appelée Oshun. Les esclaves se précipitent pour l'extraire de sa précieuse robe qu'elle ne supporte plus. Cette journée n'a été qu'une accumulation de sentiment néfaste, des sentiments qui ne devraient pas être ressenti le jour de son mariage. La robe s’effondre sur le sol, la précieuse n'a plus qu'à l'enjambé pour s'en éloigné aussi loin que possible, les mains posées contre ses côtes, à la recherche d'une bouffée d'air. Elle inspire et expire, elle exorcise tout ce qui la terrorise pour ne pas sombrer. Les domestiques s'approchent à nouveau, elles font preuve d'une extrême prudence et d'une douceur à fleur de peau, l'héritière a toujours su se faire aimé, même des plus démunis. Elle est débarrassée de la crasse qui couvre sa peau, débarrassée de tout ce qui pourrait lui rappelé à quel point son grand jour à été gâchée... Mais ce n'est pas ce qui occupe ses pensées. Elle est ailleurs, quelques part là où nul ne peut l'atteindre. Elle est ensuite habillée, elle n'est qu'une poupée désarticulée que l'on finit par amené dans les appartements qui sont les siens, là où son époux l'attend. La présence du blond ne fait qu raviver l'angoisse qui lui étreint le palpitant. Elle se réfugie dans un coin de sa tête, s'approchant d'une bougie qu'elle s'empresse d'allumer, pour être au plus proche de son élément, pour loué les dieux d'être toujours en vie. Les mots du prince des flammes s'élèvent et lui arrache un soupire. Elle ne parvient pas à la regarder, pas lorsqu'ils sont seuls, pas lorsqu'ils n'ont pas à faire semblant que ce qui a existé entre eux s'est envolé en fumée... Et pourtant... Il y a aujourd’hui entre eux quelques choses de bien plus précieux que jamais auparavant. Cette journée était gâchée avant même de commencé. Nous étions déjà brisé bien avant que la résistance ne fasse explosé ses bombes. Elle redresse avec lenteur son regard vers le prince héritier. Elle est abîmée, la future reine, blessée dans le plus profond de son âme pour son propre roi. Elle ne sait pas s'il sera capable de lui pardonner... Et pourtant, n'avait-elle pas elle-même besoin de se pardonner? Elle avait aussi laissé son cœur se perdre... Ailleurs. Il était là, quelques part à l'extérieur, sans qu'elle ne sache s'il en était sortit indemne. Elle chassait ses pensées qu'elle ne pouvait plus permettre de ressentir... Et pourtant, n'était-ce pas son nom qu'elle avait crié dans ce chaos?

Le prince des flammes se voile d'une condescendance qui ne plaît guerre à son épouse. Il dégueule d'assurance alors que l'essence même de son existence est menacée. Arrogance de cette famille impériale qui s'élève par dessus tout les autres.... cette même arrogance qui pousse à les mépriser, cette foutue arrogance qui mènera à leur chute s'ils n'y prennent pas garde. Elle s'en soucie, elle n'a pas le choix, puisqu'elle est devenue l'une des leur, puisqu'elle porte l'un des leurs. Elle plante son regard dans les orbes cruels du blond. Ta couronne, ton royaume, ton pouvoir. Tout cela ne vaut plus rien si tu n'as plus personne à protéger. Elle est forte, la douce, lorsqu'elle q'autorise à lui parler avec franchise, lorsqu'elle ne craint pas qu'il l'éclipse. Sa jeunesse joue contre elle, mais elle apprendre vite, plus encore, elle apprend merveilleusement bien ses leçons. Elle s'avance vers lui, plantant son regard sombre dans les iris flamboyantes de son époux. N'oses même pas. Je ne t'ai pas mentis. Je ne l'aurais jamais envisager si tu avais placé ta confiance en moi, comme tu l'exigeais que je le fasse. Je l'ai tenu à distance, je l'ai empêché d'approcher et il en aurait toujours été ainsi si ton amant n'avait pas eu l’indécence de me salir devant tout le royaume. Elle crache son venin, trop longtemps resté silencieuse alors qu'elle était bafouée à l'aube des ses noces. L'Oshun a réveillé les flammes qui dormaient en elle, il s'apprête à découvrir une facette d'elle qu'il n'avait pas eu la chance de rencontrer jusqu'alors. Il ne lui avait jamais donné de raison de le faire avant aujourd'hui. Il l'avait poussé, sans même s'en rendre compte, jusqu'à son seuil de tolérance. Dis moi au moins qu'il se trompe et que tu l'as aimé? Dis moi au moins que ça valait la peine de nous foutre en l'air. Mon bon prince, la résistance n'a pas besoin de bombe, alors que tu détruis et bafoues la couronne que tu veux porter. Elle s'emballe. Elle ne s'arrête plus, emportée par un torrent de parole contenue depuis trop longtemps. Elle ne regrette pas le moindre de ses mots. Il a mis en danger le pouvoir qu'il possède au creux de sa main et tu espères sincèrement qu'il la fait pour de bonne raison et non pour assouvir un quelconque appétit sexuel. Elle lui avoue aussi avoir vu celui qu'il a envoyé pourrir dans les cachots. A demi mots. Elle est encore hantée par les propos du fils de la terre, espérant qu'il se trompe au sujet de celui qu'elle a épouser. Elle avance, dévore la distance, elle fond sur lui, posant ses mains sur les accoudoirs du fauteuil contre lequel il paresse. Tu devais être un meilleur empereur qu'elle ne l'est. Tu le devais, au moins pour notre enfant... Oh. Un autre secret que je ne t'ai pas dis. Ses lèvres sont si proche de celle du prince à laquelle elle balance ses vérités au visage.

Ils se déchirent. Les noces se célèbrent dans un torrent de rancœur qui ne cesse de  s'accroître entre les deux époux. Ils se blessent l'un l'autre, ils s’abîment mutuellement, ils se heurtent, usant des mots plutôt que des poings pour se faire mal. C'est à celui qui blessera le plus l'autre. Une joute verbale. Une première dispute qui ravage et souille la première nuit qui les unis l'un à l'autre. Ils usent leurs amants respectifs, ils les brandissent tel des armes. Oui, je me suis lancée sur l'opportunité que tu m'offrais. Parce qu'il m'a hanté à chaque seconde depuis notre rencontre, mais je me suis souvenue de tes mots, de tes mises en garde... Tu comptes pour moi et je voudrais t'aime bien plus encore. Alors oui, je t'ai trahi bien trop souvent en pensée, mais je ne me suis abandonnée à lui qu'une seule fois. Elle prend une inspiration. Un instant pour reprendre son souffle. La furie laisse les mots couler comme elle les pense, sans se rendre compte des sentiments réels qu'elle déploie à l'égard de cet autre fils du feu, celui qu'elle ne pourra jamais avoir. Elle ne veut pas cacher quoi que ce soit soit à celui auquel elle est unie. Elle ne veut pas cela, ni pour eux, ni pour leur enfant à venir. Elle en oublie d'être faible. Cela n'excuse peut-être rien, Cal, mais tu ne sais pas ce que cela fais de traverser une allée jugée, souillée et prise en pitié par des gens qui te méprisent. C'est ce que j'ai dû faire aujourd'hui, parce que toutes les personnes présentent savaient que même si je t'épousais, tu m'avais bafoué avant même notre mariage. Comment veux-tu qu'ils respectent leur impératrice si son mari de le fait pas lui même? Elle essayes qu'il puisse se mettre à sa place, qu'il puisse comprenne que l'agonie de la belle dépasse de loin un ego blessé, mais un blasphème infligée publiquement à une future reine. La jeune Oshun n'est rien pour le peuple, elle doit gagner leur amour, leur respect, leu confiance... Ce n'est certainement pas comme cela qu'elle s'imaginait le faire. Elle se refuse d'être dépeinte faiblarde face à un mari infidèle. Elle s'approche un peu trop du soleil incandescent pour en terminer avec lui. La sournoise se joue de lui, des silence qui demeure entre eux, elle veut le voir plier sous le poids de sa révélation. Cette proximité lui brûle les entrailles, il y a tant de rage, de ressentiment, tant de sentiment qui se bouscule dans son âme qu'il déchaîne une passion fulgurante... Juste à l'instant où il l'attire à elle, où il se l'approprie, il la fait sienne. Elle se débarrasse de toute les barrières, ses genoux venant encadré le corps de son époux pour dévorer cette maudite distance, sans jamais détacher ses lèvres des siennes. Elle se perd et s'asphyxie contre les lèvres du prince. Elle exhorte toute cette pression accumulée. Elle n'en peut plus de la tenir sous clé, alors elle s'en débarrasse dans cette étreinte langoureuse. Si elle ne se sépare de ses lèvres, ce n'est que pour lui murmurer. Va te faire foutre, Cal Oshun. Et elle y retourne, elle s'abandonne complètement, cédant à la frustration qui scellait son corps depuis bien trop longtemps. Elle revient goûter à ses lèvres, pressant son corps contre le sien pour oublier ce qu'ils ont vécu en ce jour. La belle a besoin de se sentir vivante dans l'étreinte du prince, elle a besoin de se sentir posséder.

Elle renaît, femme, entre les mains de l'héritier des flammes. Elle se débarrasse de la terreur et  de la détresse qui ronge ce monde en ruine, sans douter une seule seconde que ce sera à eux de reprendre ce monde de cendre, dévoré pas un feu vengeur et destructeur. Elle oublie le mal qu'il se font, mutuellement, elle oublie le poids de cette union qui pèse sur leurs épaules. Elle s'oublie aussi, un peu, beaucoup. Elle ne cède pas à ses pensées profondes qui la paralyse, elle ne pense même pas à lui, à l’inquiétude qui ronge son cœur à l'idée qu'il ait pu être blessé au cours de cette attaque. Elle ne peut pas s'autoriser à penser à tout cela, parce que ce serait s'autoriser à courber l'échine, à céder à la peur... Elle ne peut pas, elle ne peut plus montrer le moindre signe de faiblesse, elle se doit d'être forte et cette force, elle la puise dans cette étreinte passionnée. Elle ne peut tout simplement pas continuer, parce qu'elle ne perdrait la tête, alors elle s'abandonne un peu plus à celui qui est sien, pleinement entièrement, elle se l'approprie, sans même penser à cet autre à qui il appartient réellement. Elle se donne, pleinement complètement, se débarrassant de tout ces sentiments contraires qui la tiraillent, de cette guerre qui gronde au cœur même du palais. Elle s'agrippe contre la chemise qui couvre son torse, barrière insupportable qui se dresse entre vos épidermes. Ses doigts glissent contre le tissus, se précipite pour l'en débarrasser, elle en devient fébrile, malhabile, consumée par un désire qu'elle ne cherche même pas à maîtriser, elle a besoin de se perdre, d'en oublier tout ce qu'elle st pour n'être plus qu'un être de luxure. Elle n'aspire plus qu'à une chose, se laisser guidée par cet instinct bestiale qui l'asphyxie, alors que ses lèvres n'arrive pas à quitter celle du blond. Elle exorcise ses démons dans cette étreinte sulfureuse. Elle se laisse envahir par le feu ardent faisant glisser sa chemise contre les épaules du sublime prince. Elle frémit, se cambre, réagissait à ses main à lui, qui s’empresse de s’approprier chaque parcelle de son corps. Elle répond à la fièvre qui les emporte tous les deux. Ses bras s'enroulent autour de son coup, ses doigts glissent dans ses cheveux, s'y mêlant s'y accrochant, alors que tes lèvres s'enivre, n'aspirant qu'à retrouver les siennes. Encore et encore. Elles ne s'en écarte que pour reprendre un souffle saccadée, alors que les battements de son palpitant s'emballe furieusement contre sa cage thoracique à tel point que s'en est presque douloureux. Son cœur pourrait bien explosé, alimenté par un souffle brûlant qui ne gonfle pas suffisamment ses poumons.

Elle est délicieuse, la nouvelle Madame Oshun, lorsqu'elle se perd dans les bras de son époux, qu'elle succombe aux baisers qu'il vient déposer contre sa peau, arrachant des frissons qui sillonne son épiderme. Elle s'anime être ses doigts, son corps se marie parfaitement à chacune des caresses qu'il lui prodigue. Elle oublie tout, exhorte ses pensées désastreuses dans l'étreinte de ses bras musclées. Elle s’agrippe contre sa chaire, savoure sa peau, se perd dans l'appropriation de ce corps si désirable. Ce n'est qu'un instant volé au temps, une délivrance, un moment dérobée à ton cœur qui ne parviendrait pas à se satisfaire du blond alors que l'avenir d'un certain rouquin est incertain... Mais elle s'oublie, un temps, un temps seulement. Jusqu'à ce que la voix familière du lambda ne s'élève. Veuillez m’excuser votre Altesse, mais on m’a envoyé de toute urgence vous chercher, ainsi que son Altesse votre épouse. Elle laisse échapper un soupire alors que son front vient reposer contre l'épaule du prince des flammes. le temps d'un battement de cil, d'un battement de cœur, elle retrouve son souffle, saccagée par l'excitation de cette instant bafouée. Elle redresse finalement le regard croisant les orbes désirables de celui qu'elle vient d'épouser. J’espère pour toi qu’il s’agit véritablement d’une urgence. Elle laisse ses doigts glisser contre son menton alors que ses lèvres se pincent. Elle s'écarte avec lenteur du corps du divin, laissant le tissus de sa robe retomber sur ses cuisses... Elle sent toujours ses mains contre son corps... Et la chaleur de ses baisser semblent avoir laisser des marques indélébiles contre son corps. Elle réajuste sa tenue, avant de venir glisser sa main dans celle de l'Oshun pour le suivre... Mais la belle laisse échapper un murmure, échappant aux regards gêné de cet esclave qui lui appartient. Garde quand même ça en tête pour plus tard. Elle se dresse, gracieuse et élégante, elle relève le menton, sans rougir ou souffrir de la position dans laquelle elle vient d'être trouvé. Mais qu'en sait-elle, la douce, qu'elle est sur le point de voir son destin basculer. Qu'en sait-elle, la sublime, qu'elle est devenue bien plus qu'un princesse impériale.