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| Sujet: too good at goodbyes (final part, one shot) Sam 28 Oct 2017 - 20:39 | |
| i know you're thinking i'm heartless, i know you're thinking i'm cold, i'm just protecting my innocence, i'm just protecting my soul. cause everytime you hurt me, the less that i cry, and everytime you leave me the quicker these tears dry, i'm way too good at goodbyes. La douleur est lancinante, comme celle que l'on ressent lorsqu'un couteau pénètre notre chaire, une fois, deux fois, trois fois, sans jamais s'arrêter. La lame taille, elle scarifie la peau. Lui inflige des cicatrices ressemblant étrangement à des dessins, des fresques digne de celles d'un temps oublié. On peut y voir les étoiles dans ces blessures, des constellations et des galaxies. Des guerres aussi, de la destruction, mais surtout de la désolation. Parce que c'est la désolation que Diana ressent alors qu'elle pénètre dans le QG de la résistance. C'est la désolation qu'elle ressent à chacun de ses pas, à chacune de ses respirations. C'est la désolation qui la lancine, à mesure qu'elle continue de vivre. La perte d'Aymeric avait été horrible, celle d'Atalante l'était plus encore. Parce qu'elle avait été son mentor, une deuxième mère, et plus encore, une grande sœur. Une épaule sur laquelle elle avait pu se reposer, une âme avec laquelle elle avait pu s'épanouir. Elle pénètre dans l'antre de son père, et s'approche du portrait représentant les grands Osanos. Atalante, Lex et lui. Elle pose son regard sur cette dernière, encore gamine à l'époque, et sourit à la ressemblance frappante qu'elles possèdent. Ses doigts se posent sur la toile séchée, puis elle s'agenouille au sol. Elle se met à pleurer la gamine, ne remarque même pas que les flaques humides au sol viennent s'ébranler à mesure qu'elle laisse ses émotions jaillir. Elle s'époumone dans cette salle où personne ne l'entend, dans cet havre sinistre dans lequel elle risque de s'enterrer. Elle ne veut pas mourir ainsi Diana, elle ne veut pas mourir dans cette guerre. Pas dans cette rébellion que son père mène, tyrannique oppresseur qu'il compte devenir. Fables qui perlent pourtant ses lippes lorsqu'il daigne s'adresser au petit peuple. Elle donne un coup de poing dans le mur, ne prend même pas gare au sang qui perle désormais sa main. Elle ne pouvait plus continuer ainsi. Elle ne pouvait plus voir les siens tomber, elle ne pouvait plus voir d'innocents succomber, elle ne pouvait plus. Elle suffoque Diana, elle suffoque de cette angoisse continuelle, de ces manigances dans lesquelles son père se fourre, et dans ses mensonges. Les larmes cessent enfin de couler, alors que le corps de la princesse est toujours couvert de spasmes. Elle respire avec peine, avant d'enfin réussir à se relever. Elle se regarde dans le reflet de la flaque, et change ses traits. De désolante, elle passe à courroucée. Et de courroucée, elle repasse à Reine. Elle quitte la pièce et file retirer la tenue qu'elle porte. Elle prend des vêtements plus confortables, plus adaptés à la situation, au tsunami qu'elle s'apprête à engendrer. Les résistants rentrent, certains de leur fuite après le massacre de la ligue, d'autres de l'exécution d'Atalante. Elle se tient droite Diana, alors que des résistants viennent lui présenter leurs condoléances, qu'ils viennent faire l'éloge d'Atalante, et du terrible coût que cela provoque. Autant pour leur famille que pour la résistance. Elle se tient droite, fière, et observe sa sœur du coin de l’œil. Son père fait finalement son entrée et c'est vers lui désormais, que les résistants se tournent. Elle jette un regard à son oncle, Diana, parce qu'elle sait qu'il pense la même chose qu'elle. Le silence se fait enfin, et Johann s'apprête à prendre la parole. La déesse l'écoute, elle l'entend chanter les louanges de son alliance avec l'armée de pollux. Elle l'entend chanter les louanges de son alliance avec un vieil ami, Thomas Griffith. Elle l'écoute mais ne boit pas ses paroles. Bien au contraire, elle les mâche, les recrache. Elle s'insurge secrètement de ce qu'il est en train de confesser, de son armée qu'il manipule. Mais elle ne dit rien pour l'instant. Ses mots prennent alors fin, et le silence retombe dans les catacombes. Certains murmurent, d'autres se taisent, attendent que quelqu'un intervienne. Que quelqu'un applaudisse, peut-être ? Et c'est ce qu'elle fait la déesse, brisant le silence assourdissant d'un clappement de mains. « All hail Johann Osanos. » Elle s'avance dans la foule, clappant toujours des mains avant de s'arrêter. Elle se retrouve seule, entre le tyran et ses suiveurs. Elle observe son père, puis les membres de la résistance présents. « Some of you fight for the same goal as i am, some of you don't and fight for my father. I won't be the one, that tells you wich side is the best. I'm just the one, who'll tell you that i'm not my father. Unlike him, i don't want to rule over ashes and dust. » Mutinerie. Son père fronce les sourcils, ouvre la bouche, mais elle fait un mouvement de la main lui indiquant de se taire. « I'm living the rebellion today, that beautiful rebellion that made us kill innocent people and that made us lose the people we loved the most without any regret, like they were collateral damages, cows. » Elle se tourne vers son père. « I won't fight for this man anymore, because I know how bad he is, and because his ideals are far from what he makes you think. » La voix de Johann s'élève enfin, coupant le monologue de sa fille, de son héritière. « Who do you think you are ? » Elle baisse les yeux un instant, avant de regarder son père d'un regard froid. Ses ambres se plongent dans ses prunelles. « I'm the one who will take the throne of Azurite, the one who will rehabilitate our nation, the one who will fight for her people. » Il secoue légèrement la tête, agacé par la gamine en face de lui. « With wich army will you do that ? With wich army, Diana Osanos thinks she can get back « her » crown and « her » throne ? » Elle se retourne vers les résistants, puis vers son père. « Lucky for me, you gave me one. » Les siens s'avancent, s'ils ne sont qu'un petit nombre, ils pèsent dans la balance. Elle regarde son père un instant. « I'm done father, I'm done with all your manipulations, all your untold secrets. I'm done with losing my family because you just don't care. » Elle regarde son père, et retire le collier autour de son cou. Elle le jette à ses pieds. « Good luck with your rebellion, and may the odds be in your favor. » Elle s'avance de nouveau dans la foule et s'apprête à quitter le qg. « Stop her. » Elle arque un sourcil, regarde certains des membres de la résistance saisir leurs armes. « Don't try me father. » Elle regagne l'air frais, et monte sur son cheval. Elle regarde les résistants fidèles à sa cause, pose un dernier regard sur l'antre des catacombes, et part au galop. (…) La nuit tombée, la lune haute dans le ciel, elle dépose son cheval à l'entrée et pénètre dans l'ancienne demeure des Wolffhart. Cela faisait déjà plusieurs semaines qu'elle avait quitté la résistance, accompagnée de ses suiveurs. Elle savait, par l'intermédiaire de certains restés dans les rangs de son père, l'endroit approximatif où ils se trouvaient. Elle avait aussi apprit le couronnement de sa cousine à la régence de la nation de l'eau, et la haine n'était que courroux dans son palpitant. Elle avait apprit peu après que sa sœur était aux côtés de cette dernière, et qu'elle lui avait promit allégeance, Hyppolite à ses côtés. Alderan et sa sœur Rei avaient été exécutés, sous les ordres de Merle, et la déesse du styx savait qu'elle aurait sa vengeance. Elle inspire profondément lorsqu'elle observe l'intérieur de l'ancienne bâtisse. Elle observe les portraits, les meubles entreposés ci et là. Elle fait retomber sa capuche sur ses épaules, observe Hettie à ses côtés. Les résistants qui l'accompagnent la suivent, observent eux-aussi les lieux. L'architecture était tellement semblable au palais, en beaucoup moins riche certes, mais l'architecture aguarinienne était bien présente. Se retrouver ici, après tant de mois loin de sa nation lui avait terriblement manqué. Elle était presque chez elle, presque. De la fenêtre, elle pouvait voir le palais, et elle jurerait qu'elle entendait le bruit des bassins et des lacs souterrains. Il était illuminé, et retrouvait lentement de sa splendeur. Elle se tourne ensuite vers les Wolffhart, désormais fidèle à sa cause, et lui ayant prêté allégeance, ainsi qu'aux autres résistants avec elle. Elle s'installe au bout d'une table, posant ses mains sur le bois. Quelqu'un lui apporte une grande bassine d'eau, puis allume les lumières. Elle pose ses yeux sur l'eau, puis lève sa main. Elle s'agite, se mouve, se transformant en une carte, avec des pions fait de glaces représentant chacun des ennemis et des alliés. Elle relève la tête, maintenant sa concentration sur l'eau de manière instinctive, comme une seconde respiration. La reine altière, pose son regard sur ses sujets. « Shall we begin? » |
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