Elle sombre, la brune, s'enfonce dans les méandres de ses obscures pensées. Elle est à bout de souffle, la déesse de l'indifférence, elle se brise, découvrant trop tard la puissance d'un amour impossible. Elle s'était voilée le cœur pendant trop longtemps, tellement longtemps qu'il lui avait fallu perdre cet amour pour prendre conscience de son existence. La tristesse se partageait son âme avec une colère sans précédent. Elle n'était qu'un champ de ruine, consumée par la rage d'avoir été abandonnée par l'homme qu'elle aimait. Aimait. Le mot lui même sonnait faux, décousu de toute cohérence, dépourvu du moindre sens. Elle laisse échapper un soupire lasse, alors que son regard se perd dans l'abysse des falaise, là où les vagues viennent s'écraser avec violence contre les rocher qui borde la demeure des Wolffhart. La brune s'était isolée du reste des troupes de Diana pour prendre refuge dans le grenier où avait été bon nombre de meubles inutiles pas les soldats de fortunes qui avait envahi les lieux. Elle avait ouvert la fenêtre, lui permettant ainsi de glisser tes pieds dans le vide, savourant l'adrénaline morbide que cette position lui conférait. Les craquement familiers du parquet trahissant la présence d'un intrus qui ne l'était pas tant que ça. Un léger regard vers l'arrière, juste le temps que ses prunelles myosotis s'imprègne de cette silhouette si reconnaissable. Son cœur loupait un battement douloureux, assaillie par l'irrésistible envie de laisser les larmes lui échapper... Mais Hettie n'était pas forgée dans les sentiments, elle s'était forgée une carapace impénétrable qui ne laissait personne voir ses failles. Pourtant, ceux qui la connaissant pouvait lire dans la profondeur de son regard, déceler dans ses sourires sarcastiques la véracité de ses sentiments. Le garçon qui avançait vers elle était l'un de ceux là... Et quelques part, ça la terrifiait. Elle n'avait pas encore parlé de ce qui s'était produit à Azurites. A personne. De la trahison de Merle à celle de Lex... Des sentiments douloureux qu'elle avait ressenti à l'instant où elle l'avait quitté. Elle craignait de les prononcer à haute voix, par crainte de les rendre trop réelle. Elle avait la gorge nouée par des mots qu'elle ne cessait de ravalée... Au même titre que ses larmes. Le palais de la nouvelle reine te lassait déjà? Sa voix est brisée, mais elle donne une illusion de normalité. Douce ironie. Les titre auquel elle aspirait tant avait été offert sur un plateau d'argent à celui qui ne les désirait pas. Elle laisse finalement échapper un soupire, alors qu'elle ose finalement redressé son regard vers son vieil ami. Elle se compose un sourire qui ne le trompera pas, pas lui, il la connait depuis trop longtemps pour se laisser berner... Pourtant, il ne l'a probablement jamais vue aussi chamboulée. La guerrière était tombée dans des sentiments qu'elle ne maîtrisait pas. Je suis contente que tu sois ici.

L'enfant terrible des Wolffhart ne s’attarde pas dans les bras de son protecteur, bien au contraire, elle s'extrait de cette étreinte qui pourrait la faire basculer... Elle ne peut pas se le permettre, elle en sait pas si elle s'en relèverait. La force est la seule réponse face à l'agonie qui enlace son cœur meurtri.Je crois que tout ce doré m’a abîmé la rétine. J’ai essayé de la faire revenir à la raison … Mais tu la connais, elle est bien trop butée. Et je crois qu’elle adore sa nouvelle position. Est-ce qu'elle la connaissait réellement? La ténébreuse n'en était plus tout a fait certaine. La fille qu'elle avait rencontré au lendemain de son couronnement n'était pas l'amie avec lequel elle avait grandi. La trahison de l'usurpatrice pesait toujours contre le cœur de la résistante. Elle laissait son regard se perdre dans le vide, allant échouer dans les vagues qui se fracassaient contre la falaise. Sa tête, elle, venait retomber contre l'épaule du brun alors qu'un soupire venait franchir le seuil de ses lèvres. Je savais ce qu'elle allait faire, depuis un petit temps déjà... Je devais être à ses côtés, mais je ne m'attendais pas à tout ça. Elle a tout sacrifier pour en arriver là, au delà de moi, c'est des vies qu'elle a donné en pâture à cet empereur tyrannique. Sa mâchoire se crispe. Elle n'en revenait pas, tant de sacrifice pour s'élever jusqu'au trône des sept mers, jusqu'à une couronne solitude. A quoi bon jouir d'un tel pouvoir si c'était pour errer seul dans la magnificence du palais d'Azurite. Moi aussi. Tout va bien pour nous ? Elle se redresse, surprise qu'il lui pose une telle question. Son regard sombre vient chercher le sien, sans se rendre compte qu'il est noyer dans des larmes que tu ne parviens plus à retenir. Elle glisse son index sous le menton du garçon alors qu'un sourire douloureux vient se glisser sur les lèvres de l'enfant terrible. Bien évidemment. Je ne suis pas elle, je ne laisserait pas des futilités politiques s'immiscer entre nous. Tu es trop important. C'est une main tremblante qui vient chercher celle du Kimora. Elle est brisée, ses failles débordes d'elle, dégouline, trahissant cette force qui n'a plus la moindre valeur. Son pouce glisse sur le dos de la main du jeune homme qu'elle toise avec attention. Elle a beau souffrir, elle n'est pas idiote, elle ne peut être aveugle aux souffrances de cet amis si cher. Que s'est-il passé, Rhys?

On croyait la connaître, Hettie. Je crois que l’on ne s’est jamais autant trompés. Elle n’a jamais été des nôtres, visiblement. Sinon, elle n’aurait pas vendu ses propres gens. Elle n’a aucune excuse. Aucune. Elle mérite de crever comme les chiens à qui elle s’est alliée.La ténébreuse que les mots qu'il prononce son emprunt d'une vérité qu'elle a du mal à accepter. Le souvenir de cette amie déchue qu'elle avait été hante ses pensée, rende la trahison bien trop douloureuse et la rédemption presque impossible. Tout n'est qu'un mensonge, un mensonge auquel elle n'a cessé de s'attacher, un mensonge dont elle n'arrive pas encore réellement à se défaire, même après les actes horribles que cette usurpatrice avait commis... Pour une couronne qu'elle ne méritait même pas. Elle sentait son corps se tordre de douleur à la pensée de leur dernière confrontation, instinctivement, sa main se refermait davantage contre celle de cet ami précieux, véritable, authentique... tout ce que Merle n'était pas, n'était plus. Rencontre avec meilleur ami Naos, briseur de jambe réputé. Rencontre avec ma douce Echo, toujours aussi empressée de ruiner mon égo et de me dire à quel point elle me trouve misérable. Rencontre avec Mademoiselle Valaeris, tueuse patentée mais protégée par un nom de famille important. Une superbe semaine. Elle le dévisage avec stupeur, son cœur se brise un peu plus alors qu'elle découvre l'ampleur des dégâts qui tapisse le cœur de cet être pour lequel elle se perdait bien davantage que ce qu'elle n'est déjà. Ses opalines glissent sur les traits fatigués, marqués par l'agonie qui le bouleverse, à chacune des respirations qu'il prend. L'obscure fille des eaux secouent la frimousse à la négative alors que son regard s'égare, allant échouer dans le gouffre du néant. Ils payeront, je te le promets. Ce Jagger ne me fait pas peur... Pas plus que cette Valaeris... Nous trouverons bien une façon de l'atteindre, de la privé de cet air qui lui est si précieux. Elle est vénéneuse la divine, elle s'engouffre dans des ténèbres dont elle ne pourra jamais plus sortir, elle laisse sont cœur se gorger de pensées aussi obscures que sanguinaires. Quant à cette Echo qui lui martèle le cœur de sa haine, elle arrache un soupire à l'enfant terrible. Pourquoi faut-il qu'on soit si peu raisonnable lorsque nos cœurs sont impliqués... Elle baisse les yeux, mais cela ne suffit pas à dissimulé cette vague émotionnelle qui s'empare d'elle, alors elle ferme les yeux, le temps d'une inspiration, profonde, puisant une force qui la quitte pourtant. Et toi ? Tu as l’air totalement exténuée. Presque dans le même état que moi, en fait. Un rire , elle ré-ouvre les yeux pour les lever vers le ciel. Elle ne pouvait pas se jouer de lui, elle ne pouvait pas lui cacher la défaillance de son être, pas à lui, jamais. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert, ils étaient différent et pourtant si semblable à la fois. Merle a fait bien plus que me trahir, elle m'a dépossédé. Hedda est resté auprès d'elle pour Diana... je la sens s'éloigner, peu importe ce que je fais, elle me file entre les doigts comme si ce n'était jamais assez... ou tout simplement pas ce qu'elle désirait. Les soeurs miroirs s'étaient séparées, creusant un fossé entre elle qui désarmait complètement Hettie. Elle ne savait pas qui elle était sans Nara. Et Lex... Lex est... Je ne sais plus ce qu'il est. Je sais juste que je crève sans lui.

Son palpitant oscille dangereusement, il vacille, oscille entre une agonie assourdissante et une rage incandescente qui le broie ses poumons à chaque souffle qu'elle prend. Elle sombre, la ténébreuse, dans des abysses dans lesquelles elle ne se complaît que trop bien, retrouvant chaque jour ses pensées obscures avec une familiarité déconcertante, presque rassurante. On les tuera. Jusqu’au dernier. L'irrépressible envie de verser le sang, de sombrer dans une violence désastreuse. Une pensée presque délicieuse qui embrase son être, l'enveloppe, elle n'est plus qu'une créature des enfers, une main armée, ensanglantée, au nom d'une justice qu'elle s'est octroyée. Pour cassian. Qu'elle murmure. Ca lui crève le cœur. Ses doigts glissent pour venir se nouer contre ceux du fils des eaux. Son pouce glisse contre sa paume, exécute des cercles apaisant, une douceur arrachée à la monstruosité de l'enfant terrible. Le jeune Kimora avait été le premier à sombrer; à entailler le cœur impénétrable de la furieuse Wolffhart? Cependant, si elle en souffrait, elle ne pouvait s'empêcher de penser à celui qui se trouvait à ses côtés, à la souffrance incommensurable qui devait sillonné son être, sans jamais pouvoir être atténué. Elle n'osait même pas imaginer ce que ça lui ferait d'être à sa place, de perdre sa chaire et son sang, d'être dépossédée de cette partie de toi, de Nara. On ne la laissera pas partir. Pas elle aussi… Je ne peux plus perdre personne, Hettie. Je ne peux plus le supporter. Tu es tout ce qu’il me reste désormais. Tu ne deviendras pas comme moi, nous récupèrerons Hedda, peu importe ce qu’il en coûtera. Le problème n'était peut-être pas là. pas réellement. Les fractures qui s’insinuait sournoisement entre toi et ton double était d'une nature bien plus cruelle, elle naissait de Nara elle-même. Encore faudrait-il qu'Hedda ait envie d'être récupérée. Sa voix est faible, elle est dépourvue de toute la fougue dont elle faisait habituellement preuve, entachée par la souffrance, abîmée par cette vie qui le l'a pas épargnée. Un soupire fend ses lèvres alors qu'elle secoue sa frimousse à la négative, qu'elle secoue un peu la frimousse à la négative, essayant de chasser ses pensées.  Je sais ce que c’est. Et comme tu me l’as dit bien des fois : s’il n’est pas avec toi, c’est qu’il ne te mérite pas. Tu le sais aussi bien que moi. Seul ton cœur refuse d’entendre raison. Ce sont des entités bien têtues que celles-là. Encore une fois, les choses étaient bien plus compliquées qu'elles ne le laissaient croire, presque trop compliqué. Ses doigts se serrent un peu plus contre la main de cet ami inespérée, cette bouffée d'espoir. Ce n'est pas lui, c'est moi. Je l'ai poussé en dehors de ma vie sans qu'il ne demande à en sortir... Mais il est son père Rhys... C'est... Un temps, un moment, elle ne trouve plus ses mots. J'y retourne. inlassablement. j'en perd la tête, j'en deviens folle, à la recherche d'un quelconque signe d'intérêt... mais pourquoi le ferrait-il? je l'ai quitté. Les larmes roulent sur ses joues, s'échappent bien malgré elle. Et un juron s'extirpe de ses lèvres, agacée de céder à ce qu'elle considère comme une faiblesse.