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a ruin : the sum of what we are (esand)

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MessageSujet: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptyMar 31 Oct 2017 - 20:47

a ruin : the sum of what we are ft. @rhysand kimora

Le cœur serré, Echo avançait dans les ruelles étroites de la capitale, foulant les pavés souillés par la crasse et la misère des bas quartiers.  Jhiu N'guri, le berceau de son enfance, qui avait veillé sur elle, qui avait forgé la femme qu'elle était devenue aujourd'hui. Il faisait peur, à tous ceux qui n'étaient pas des enfants de la rue, mais la mêlée s'était attachée à ce quartier délabré, à ces maisonnettes biscornues, à ces fréquentations peu conseillées, à tous ces habitants qui assuraient la diversité de l'endroit. Si elle ne considérait plus ces rues comme sa maison, elle savait que son âme appartenait à ces bas quartiers, et que jamais rien ne changerait ça. Echo était une gosse de la rue, une enfant sauvage, une mêlée au cœur trop grand, à l'esprit trop révolutionnaire. Elle ne serait jamais une princesse, ne rentrerait jamais dans ces cases qu'on essayait de lui imposer. Et lorsqu'elle traînait des pieds dans le coin, elle se retrouvait rappelée à cette réalité. Ramenée des années en arrière, face à la gamine qu'elle avait été. Cette fillette rêveuse, qui n'avait encore rien vu à la vie. Désormais, la brune avait grandit. Elle avait changé, et avec les années qui défilaient s'étaient envolés les espoirs d'enfant qu'elle avait entretenu. Les bombes avaient raflé tout sur leur passage, ne laissant qu'une âme à vif. Echo avait la rage au ventre, comme elle ne l'avait jamais vu auparavant. Elle en voulait au monde entier, elle en voulait à ces maîtres qui, une fois de plus, n'avaient montré aucune considération pour leur existence. Elle en voulait davantage à ces mêlés qui les avaient trahi, à ces personnes qu'elle avait appelé sa famille et qui lui avaient planté un couteau dans le dos. Elle en voulait à Naos et à Thanos pour s'être laissés avoir, pour ne pas avoir su ouvrir les yeux à temps. Elle en voulait à Yerim pour être devenu ce monstre sans cœur. Mais par dessus tout, elle en voulait à Rhysand, bien plus qu'à n'importe qui d'autre. Car il n'avait pas le droit de lui faire ça. Il ne pouvait pas piétiner son cœur de la sorte, il ne pouvait pas s'enfuir une fois de plus et s'en sortir avec ce qu'il avait fait. Echo le détestait. Son cœur se consumait d'un amour passionnel, d'une haine glacée. Le feu et la glace, qui se livraient une lutte sans merci sur le champ de bataille qu'était son palpitant. Elle ne voulait pas l'aimer, mais elle n'arrivait pas à effacer ce sentiment de son être. Il l'avait ensorcelé, avait placé sur elle un puissant sortilège qu'elle ne savait pas briser. La trahison n'en avait été que plus douloureuse. Elle ne réussissait pas à comprendre, Echo, ce qu'il pouvait bien retirer de cette attaque. Quelle satisfaction, alors qu'il avait détruit son foyer et tué les siens. Et s'il n'avait pas été celui qui avait porté le coup fatal, il avait cautionné tout ça. Il avait donné son approbation et son soutien. Et ça, la mêlée ne pouvait l'oublier. Elle s'était laissé quelques jours pour laisser le temps à son corps et à son esprit de se remettre du traumatisme, mais surtout, elle avait attendu afin d'aider la Ligue à se dresser dans leur nouveau camp. Une ancienne citée éloignée de tout, qui semblait plus sûre que leur ancien château. Plusieurs jours étaient passés, puis Echo s'était éclipsée. Elle avait prévenu Khora de son départ, qui devait être bref. Le temps de faire l'aller-retour jusqu'à Launondie, tout juste. Elle ne souhaitait pas s'attarder ici, elle n'avait plus rien à faire dans cette ville, même si les souvenirs affluaient lorsqu'elle déambulait dans les rues sombres du quartier. La jaune savait pourquoi elle était ici. Elle avait eu le temps de réfléchir. Son plan n'était pas parfaitement construit, mais la rage l'empêchait de réfléchir correctement. La brune comptait sur le fait que Rhysand soit encore ici. Qu'il soit venu se retrancher dans l'appartement qu'il habitait, son refuge qui lui assurait l'anonymat lorsqu'il était de passage à la capitale. Elle espérait qu'il soit ici, et pas ailleurs. Car elle avait besoin de le voir, besoin de sentir son poing contre sa mâchoire. Echo n'était pas une adepte de la violence, mais le maître savait faire ressortir ses plus bas instincts. Et elle le détestait d'autant plus pour ça. Ses pas la menèrent jusqu'à une petite maison, face à une porte de bois. Elle ne s'embarrassa pas à toquer, préférant pousser la lourde porte pour s'engouffrer dans la maisonnette. Un long couloir menait jusqu'à l'étage supérieur. La jeune femme monta rapidement les marches, puis s'arrêta devant une autre porte, fermée à clé, cette fois-ci. Elle frappa, d'un coup sec sur le bois sombre, espérant qu'elle trouverait derrière cette porte close la source de ses tourments.
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Rhysand Kimora
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‹ AVATAR : jack falahee.
‹ CRÉDITS : kane, laura bae.
‹ COMPTES : éclairs, esprit, métal, vol, électricité, intelligence.
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‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptyMar 31 Oct 2017 - 22:27

can't you tell that is all just a contest ? the one that wins will be the one that hits the hardest. but baby i don't mean it, i mean it, i promise. please don't leave me, i always say how i don't need you but it's always gonna come right back to this. i cannot be without, you're my perfect little punching bad and i need you and i'm sorry.


La fin du monde. Voilà ce qu’il avait l’impression de vivre, l’enfant d’Aguarini. Tout son univers s’effondrait, devenait cendres autour de lui tandis qu’il se tenait là, impuissant, immobile. Lui, le stratège aguerri, se trouvait totalement dépourvu face à ce cataclysme. Ce bouleversement. Ce chaos sans nom. Ses certitudes se morcelaient, ses convictions étaient poussières. Déchiré par les trahisons et les disparitions répétées, le Kimora ne savait plus que faire, que croire. Tiraillé entre plusieurs femmes, l’impétueux restait cependant seul avec sa propre rage et ses lourds regrets. Rita, son alter-ego, était partie sans laisser d’indications sur sa destination. Diana, sa véritable reine, avait décidé de ne plus suivre ses aînés et de s’offrir sa propre couronne. Merle, sa confidente, avait trahi et plié le genou devant cette monarchie qu’il détestait du plus profond de son cœur. Et puis il y avait son cauchemar ambulant, sa déesse tortueuse, l’amour de sa vie. Celle avec qui il était lié par un serment inviolable, par-delà la vie et la mort. Celle pour qui son cœur avait toujours battu. Il avait détruit son foyer, tué de stupides personnes auxquelles elle s’était attachée. Et il n’avait pas pensé à ce qu’elle pourrait ressentir. Pas une seconde, obnubilé comme il l’était par sa colère et son désir ardent de croiser le chemin de son ennemi ancestral. Son esprit torturé l’imaginait toujours heureuse, souriante, sans lui pour ternir son aura dorée. Elle le lui avait affirmé à plusieurs reprises et son cœur meurtri l’avait crue. Parce qu’elle méritait tout le bonheur du monde et qu’il était incapable de le lui offrir. Ils étaient comme deux amants maudits, destinés à s’aimer et à se détruire. Rhysand et Echo. Echo et Rhysand. Ils ne formaient qu’un, au fond. Trop semblables pour s’entendre. Trop différents pour s’accorder. Des alter-ego destinés à mourir pour leurs idéaux radicalement différents. Le Kimora le savait pertinemment. Il ne verrait pas l’aube de sa vieillesse. Il était un guerrier. Ou du moins, ce qu’il en restait. Une ombre autrefois glorifiée par ses pairs, un stratège redoutable, un meneur d’hommes. Mais il n’était plus rien. Plus rien. A peine une enveloppe vide, un simple souvenir de l’homme qu’il était autrefois. Rhysand s’était enfermé derrière un masque de lassitude, avait érigé des barrières de sarcasme et de colère autour de son cœur. Parce qu’il rêvait de pouvoir ne plus rien ressentir, de pouvoir oublier à quel point son existence était un bordel sans nom. Alors il était resté à la capitale, incapable de prendre une décision. Les vents le poussaient dans des directions contraires. Pour leur résister, il s’était enfermé dans ce miteux appartement du quartier pauvre de la ville : Jhui N’Guri. C’était son repère depuis des lustres, sa cachette favorite lorsqu’il voulait échappait à la morne ambiance des souterrains. Et dire qu’il pourrait habiter dans un palais, être entouré de serviteurs. Mais malgré l’attrait que présentait cette vie, il n’en voulait pas. Rhysand refusait de courber l’échine devant tous ces traîtres, de pardonner aux perfides Oshun, Valaeris et Griffith. Lui n’était animé que par la vengeance, occultant tout le reste. Il refusait d’appeler la traîtresse sa reine. Ce n’était pas cela dont il avait rêvé, ce n’était pas une victoire. Loin de là, même. L’enfant de l’eau espérait un signe, un indice, n’importe quoi, quant au choix qu’il devait effectuer. Quatre jours qu’il était enfermé là, dans le noir le plus complet, seul avec ses pensées destructrices. Le visage d’Echo, la colère dans sa voix, la déception dans ses yeux, il ne songeait qu’à ça. Qu’à eux. A ce qu’ils avaient été et à leur avenir inexistant. Et ça lui brisait le cœur, au rebelle. Ca lui brisait le cœur de réaliser que jamais il ne pourrait passer plus d’une nuit à ses côtés ; que jamais ils n’auraient le droit au calme et à la paix. Nés pour l’affrontement, ils s’étaient lancés, dès leur premier regard, dans un affrontement dont ils ne ressortaient pas indemnes. Rhysand était plein d’hématomes invisibles, traces de leurs si nombreuses querelles. Il l’aimait plus que tout mais il souhaitait diablement que l’inverse se produise. Mais il n’avait aucun contrôle sur son palpitant, à son plus grand regret. Il entendit frapper à sa porte et fronça les sourcils. Personne ne savait qu’il était là. Et puis, les gens avaient cessé de chercher à lui plaire, depuis qu’il n’était plus qu’un estropié à leurs yeux. Pas besoin de faire la révérence devant quelqu’un qui était désormais incapable de se déplacer plus rapidement qu’une tortue. « J’arrive, deux minutes, pour l’amour du ciel ! » Il grogna, enfila un pull épais avant d’attraper sa nouvelle meilleure amie. Une canne aussi noire que la nuit dont la poignée était sertie de rubis. Un cadeau ironique de sa précieuse Rita. Il l’avait frappée avec avant de se rendre à la l’évidence. Cet objet disgrâcieux lui était plus que nécessaire. Il n’imaginait nullement qu’elle pût se tenir derrière la porte, prête à en découdre, à lui sauter au cou. Et pas pour une nuit endiablée. Pas cette fois. Rhysand peinait même à se rappeler la dernière fois que leurs corps s’étaient unis, dans un accord parfait. La seule chose pour laquelle ils semblaient s’entendre. « Toi … » Il était stupéfait, l’enfant de l’eau. Interdit. Il la regardait, cette ombre du passée, ombre du présent, ombre de l’avenir. Celle que jamais il ne pourrait oublier ou effacer. Celle qui le hanterait à tout jamais. Il tenta maladroitement de dissimuler sa canne dans son dos. La honte commençait à l’envahir, ses joues s’échauffant. Il avait toujours voulu paraître fort, un véritable protecteur. Rhysand voulait avoir le dessus sur elle, imposer sa supériorité. Mais elle pouvait aisément le battre, désormais. Et cela, il ne pouvait pas se l’avouer. Parce que briser son cœur encore un peu plus lui semblait impossible, impensable. La peine était déjà trop grande, trop lourde pour ses épaules. Il n’allait pas supporter une nouvelle charge. Le Kimora ne pouvait pas lire le dégoût ou le mépris dans les yeux de la Wickham. Ses plaies étaient encore béantes, loin d’être cicatrisées. Un nouveau coup serait fatal. Et l’amertume prit ensuite le dessus, dans une tentative vaine et risible de le protéger. Il espérait que tout cela ne soit qu’un rêve ou plutôt, un cauchemar. Elle ne pouvait pas être là. Non, elle ne pouvait pas.
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MessageSujet: Re: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptyMer 1 Nov 2017 - 22:00

a ruin : the sum of what we are ft. @rhysand kimora

La voix s'éleva de l'autre côté de la porte, brisant le silence qui régnait dans le long couloir. Echo aurait pu reconnaître ce timbre entre mille. Ce son hantait toujours ses nuits, l'empêchait parfois d'accéder à un sommeil réparateur dont elle avait pourtant désespérément besoin. Elle attendait, impatiente, plantée devant la porte en bois. Son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique, alors qu'elle appréhendait le moment où la porte s'ouvrirait enfin et que sa silhouette se dessinerait dans l'encadrement. Rhysand était lent, il mettait beaucoup trop de temps au goût de la mêlée à ouvrir cette foutue porte. Finalement, il était là, son némésis, se tenant face à elle, la surprise ancrée sur ses traits dès lors qu'il avait pris conscience de sa présence. Il n'avait pas changé, mais seuls quelques jours étaient passés depuis la dernière fois qu'elle avait posé son regard sur lui. Pourtant, ça lui paraissait une éternité. Une autre époque, un autre univers, presque. Un monde où Echo aurait peut-être pu lui pardonner, où elle aurait pu l'accueillir avec un baiser plutôt qu'avec une caresse de son poing sur ce visage qu'elle aimait tant. Le coup parti sans que la jaune ne puisse le retenir, touchant la pommette de celui qui était pourtant son maître. Un geste qui éveilla une vive douleur dans sa main encore meurtrie par les bombes qui avaient explosé à Azi Freinu, mais peu importe. Elle pensait qu'en extériorisant toute cette colère et cette rancœur, elle se sentirait mieux, mais ça n'était pas le cas. La douleur était toujours présente dans son cœur, toujours aussi vive. Elle ne tirait aucune satisfaction de ce coup, se trouvait bien bête de se laisser aller à une telle violence. Rhysand réussissait toujours à faire ressortir ses plus bas instincts, même sans le vouloir. « Oui, moi. » Elle s'en fichait qu'il souffre, pas alors que chaque jour apportait avec lui une douleur plus écrasante que la veille, mais qui faisait désormais partie d'elle. Sans attendre, Echo le repoussa afin de se frayer un passage à l'intérieur de l'appartement. Son regard fut attiré par la silhouette raide du maître, ainsi que par l'objet qu'il essayait de dissimuler derrière lui, mais qu'elle devinait sans difficulté. Elle n'était pas stupide, Echo. Elle avait eu le temps de réfléchir, ces derniers jours. Elle avait repensé à leur rencontre lors de l'attaque, à son immobilité qui l'avait déjà étonné à ce moment. Elle en avait tiré des hypothèses, qu'elle comptait bien confirmer aujourd'hui. Il ne réussirait pas à lui cacher la vérité, il en était incapable. La Wickham fit volte-face une fois au milieu de la pièce, son regard étincelant de rage planté dans celui qui détenait son cœur. Le voir face à elle lui retournait l'estomac. Surtout ici, dans cet environnement familier. Il n'y avait plus l'adrénaline, ni la peur pour l'éloigner de ses sentiments. Il n'y avait qu'eux, dans cet appartement miteux qui renfermait pourtant énormément de souvenirs. Des mauvais, mais aussi des bons. Des engueulades, des cris et des larmes, puis des mots doux, des réconciliations sur l'oreiller, des gestes tendres. Elle l'avait aimé, ici, elle lui avait offert son cœur maintes et maintes fois. Elle s'était laissée aller à lui offrir sa confiance, même si tout avait déjà été compliqué à l'époque. Depuis des années, ils étaient dans ces camps opposés, mais pourtant jamais Echo n'avait pensé qu'il puisse un jour la trahir de la sorte. Elle avait cru, peut-être naïvement, que leur amour aurait suffit à protéger tout ça, à le tenir éloigné. Car si leurs sentiments n'étaient pas parfaits, elle savait qu'ils étaient forts. Ça aurait dû suffire. Aujourd'hui, elle ne savait plus quoi penser. Aveuglée par la colère, par la rage, par la rancœur, par toutes ces émotions qui s'étaient emparées d'elle, il ne lui restait plus beaucoup de place pour l'amour. Et pourtant, il était toujours là, comme si son cœur s'étirait douloureusement pour laisser vivre cette étincelle, pour qu'elle ne disparaisse jamais. Elle aurait voulu s'en défaire pourtant, rendre à Rhysand ce qui lui appartenait. Lui donner tous ces souvenirs dont elle ne voulait plus, tous ces mots qui semblaient désormais avoir perdu de leur sens. Lui laisser tout ce qui la liait à lui, et ne plus jamais le revoir. Car elle ne pouvait pas continuer ainsi indéfiniment, partagée entre la haine et l'amour, une balance qui ne cessait de pencher d'un côté ou de l'autre sans jamais se stabiliser. C'était plus simple de le haïr lorsqu'elle ne l'avait pas devant ses iris, mais lorsqu'il se tenait là, face à elle, les sentiments la submergeaient tels un raz-de-marée destructeur.  « Si tu savais à quel point j'ai envie de prendre cette canne que tu t'efforces de me cacher pour te frapper avec, jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter. » Mais elle en était incapable. Et elle savait qu'il ne la supplierait pas. Tout ça ne leur ressemblait pas, à elle comme à lui. Echo avait toujours été violente dans ses paroles, dissimulant ses sentiments derrière des mots blessants, mais elle n'était presque jamais violente physiquement. Car ça ne lui apportait rien, et qu'elle détestait ça. Elle détestait cette part d'elle-même qui appréciait de voir les autres souffrir pour le mal qu'ils lui avaient causé. Cette facette qui prenait un peu trop de place ces derniers temps, depuis la trahison des siens, depuis sa trahison, à lui. Elle n'était plus qu'une boule de nerfs Echo, une bombe à retardement qui menaçait d'exploser au moindre choc. Khora la temporisait, lui rappelait leur but et leurs idéaux. La Wickham avait peur de se perdre en chemin, de se laisser happer par ce tourbillon de violence qui semblait s'être emparé de tout le Royaume. Si elle se laissait aller à ces débâcles, elle ne valait finalement pas mieux qu'aucun d'entre eux.
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‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptyJeu 2 Nov 2017 - 23:13

can't you tell that is all just a contest ? the one that wins will be the one that hits the hardest. but baby i don't mean it, i mean it, i promise. please don't leave me, i always say how i don't need you but it's always gonna come right back to this. i cannot be without, you're my perfect little punching bad and i need you and i'm sorry.


« Oui, moi. » Il n’eut même pas le temps de réagir, l’estropié. Le minuscule poing de la Wickham l’atteignit de plein fouet. La douleur se répandit alors dans son crâne, intolérable. Peut-être ne l’avait-il pas volé, celui-là, après ce qu’il avait fait subir aux précieux amis de la superbe. Rhysand grogna, cracha à terre, avant de braquer son regard plein de haine sur celle qu’il aimait pourtant toujours. Elle éraflait encore un peu son ego déjà mis à mal. Mais n’était-ce pas le propre de leur relation, de toujours vouloir se faire du mal ? Toujours plus. Encore plus. « T’es devenue adepte des pratiques sadiques ? Ça va pour moi, mais tu pourrais prévenir avant. » Ils passaient leur temps à se renvoyer la balle, deux enfants ne voulant pas avouer leur faiblesse. Ils se provoquaient en permanence, comme deux addicts à la douleur. Le Kimora la contemplait, la dévorait du regard, souhaitait qu’elle puisse prendre feu devant lui. Toujours des sentiments contradictoires qui l’habitaient, lorsqu’il se trouvait face à elle. L’embrasser ou la tuer. La déshabiller ou la jeter dehors. Rhysand l’aimait toujours mais désirait ardemment pouvoir l’oublier. Mais les vents la ramenaient toujours à lui. Même à des centaines de kilomètres, ils se retrouvaient. C’était une danse tragique, une symphonie mélancolique, qui racontaient leur histoire. Les amants maudits. Tout pour être heureux mais voués à une tristesse certaine. C’était d’un risible hors-normes. L’espace d’un instant, le rebelle espéra qu’elle tourne les talons. Qu’elle s’en aille, sans rouvrir les plaies encore béantes qui ornaient son cœur. Il était las et fatigué, l’enfant de l’eau. Trop de poids sur ses épaules. Trop de solitude dans les ténèbres. Mais la terrible n’en avait pas fini avec lui. Et lorsqu’il la voyait là, dans ce petit appartement, le flot de souvenirs menaçait de le submerger. Il se souvenait de tout bien trop parfaitement à son goût. Certes, les nombreuses disputes obscurcissaient le tableau. Mais ce qu’il retenait, l’impétueux, c’était surtout les bons moments. Ces derniers refusaient obstinément de quitter sa mémoire. Rhysand la revoyait, étendue nue dans ces draps, riant aux éclats, un immense sourire accroché sur ses lèvres carmin. Les promesses de s’aimer toujours, de ne jamais se quitter. Les caresses tendres, les regards voilés de larmes. Le cœur qui battait fort, toujours si fort, donnant cette impression qu’il allait s’échapper de sa cage thoracique. Et il y avait aussi les nuits endiablées, l’entente parfaite, l’union synchrone de deux âmes-sœurs. Elle avait été son monde, son oxygène, son soleil. Et peut-être l’était-elle encore, malgré tout. Malgré les années, les dissensions, la distance, la colère et la rancœur. Rien ne semblait pouvoir le séparer d’elle, du moins, définitivement. Elle était là, toujours, dans chaque recoin de la capitale, dans les ruelles étroites, au bord des lacs, au cœur des forêts. Partout dans son âme, sur ses lèvres, sur sa peau. Car elle lui manquait et son corps ne se souvenait que douloureusement de sa présence autrefois perpétuelle. Ils avaient vécu deux années magiques, loin de tout, en harmonie totale. Une ellipse de véritable bonheur, dans cette vie jonchée par les déceptions. Perdus, la cousine chérie, la résistance unie, le frère aimé, le guerrier accompli, l’amante parfaite. Il ne restait plus rien de lui. Plus que des ruines. « Si tu savais à quel point j’ai envie de te prendre cette canne que tu t’efforces de me cacher pour te frapper avec, jusqu’à ce que tu me supplies d’arrêter. » Instant de stupeur, de surprise totale. Il pensait pourtant avoir fait preuve d’une certaine discrétion. Mais il ne pouvait rien lui cacher. Pas à elle. Pas à l’amour de sa vie, elle qui le connaissait mieux que quiconque. Alors, il décida d’arrêter de jouer la comédie, le brun. Il lança sa nouvelle amie sur la table. Puisqu’elle avait percé son ultime secret, il pouvait déposer les armes. Elle n’avait plus rien à briser, en lui. Des cendres à l’intérieur de lui, c’était tout ce qu’il restait. Alors elle pouvait bien se moquer, la mêlée. Se rire de lui, de cette énième catastrophe qui s’abattait sur lui. « Tu n’oublieras pas de remercier ton précieux Naos pour moi, pour ce cadeau qu’il m’a fait, même si je m’en serais bien passé. » Il avait dû jubiler, le Jagger. Se vanter, et plus d’une fois, de sa victoire sur son ennemi viscéral. Peut-être même Echo avait-elle ri avec lui. Cette idée lui était insupportable. Mais Rhysand devait bien se rendre à la réalité. Elle était avec lui, désormais, tandis qu’il ne faisait plus figure que d’ombre dans le tableau de la vie de la belle. Un souvenir. Peut-être était-elle-même déjà passé à autre chose. Il savait qu’elle le méritait, mais cette simple idée faisait naître une haine indicible en lui. Elle était à lui, pour toujours. Il n’imaginait pas qu’un autre puisse poser les mains sur cette femme. « S’en prendre à un handicapé ? C’est un indigne de ta grande âme, Echo. Je suis déçu, tes mauvaises fréquentations dépeignent sur toi, ma douce. » Ricanement mauvais. Il secoua sa tête pâle, appuyé d’une main contre la minuscule table pleine de poussière. L’équilibre l’avait définitivement fui. Rhysand rêvait de pouvoir s’étaler sur une chose, reposer cette jambe qui le faisait atrocement souffrir. Mais il ne voulait pas se montrer faible. Pas devant elle. Il ne voulait pas qu’elle comprenne l’ampleur du vide qui s’installait en lui, le transformant en homme sans âme. Elle était ce qui le rendait meilleur, mais elle n’était plus là. Et le pire était qu’il ne pouvait s’en prendre qu’à lui, de n’avoir pas su la garder. « T’es venue pour me crier dessus ? Me dire à quel point je suis un être infâme, bla, bla, bla ? Allez, je t’en prie, fais-toi plaisir. Te mettre en colère t’as toujours rendu extrêmement sexy. » Le coeur en miettes et l'insolence comme dernier rempart.
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MessageSujet: Re: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptyVen 10 Nov 2017 - 23:25

a ruin : the sum of what we are ft. @rhysand kimora

Cette insolence, Echo mourrait d'envie de la faire taire par un autre coup ou par un baiser. La haine ou l'amour, éternelle dualité qui se livrait une lutte sans merci en son cœur. Elle pouvait dire avec certitude que la colère avait pris le dessus sur les sentiments aujourd'hui, que la déception s'était emparée de son être, noircissant le jugement qu'elle avait de cet homme qu'elle connaissait pourtant parfaitement, ou du moins elle le pensait jusqu'à très récemment. Peut-être s'était-elle trompée, au final. Rhysand n'avait plus rien du jeune homme qu'il avait été autrefois. Il n'était plus celui qui avait sillonné les routes d'Aksana avec elle, celui à qui elle avait confié son cœur, le réceptacle de ces sentiments trop forts, trop intenses pour qu'elle ne puisse les garder en elle. Peut-être était-elle face à un inconnu, en vérité. La mêlée avait réussi à s'en convaincre, sur le chemin qui l'avait mené jusqu'ici, mais désormais que son regard faisait face à la tempête sombre qui s'était emparée des prunelles de son amant, elle ne savait plus quoi penser. Perdue entre des souvenirs éclatants et une réalité obscure, elle ne savait plus à quoi se fier. Désormais, seul le visage surpris du Kimora s'imposait face à elle. La stupeur avait envahi ses traits suite à ses mots assassins. Il ne s'était pas attendu à ça, mais la jeune femme était observatrice. Il déposa la fameuse canne sur la table. Les iris de la Wickham suivirent l'objet, le détaillant, réalisant tout ce qu'il représentait. Aucun sourire n'effleurait ses lèvres. Elle ne tirait pas de satisfaction de voir son ancien compagnon ainsi, rabaissé à une infirmité qui devait lui être insupportable, elle le savait. Le nom de Naos fut prononcé, et la mêlée se souvint de ce que sa moitié d'âme lui avait raconté. Elle l'avait réprimandé, telle une mère avec son fils. Elle savait que la haine qui liait les deux hommes allait bien au delà du raisonnable, mais elle ne s'était pas doutée de l'ampleur des dégâts qu'elle aurait pu causer. Désormais, c'était devant ses yeux. Le mal que pouvait causer la répulsion de deux hommes, la folie du genre humain, toute cette violence qu'elle haïssait plus que tout. « Je te pensais suffisamment raisonnable pour ne pas t'attaquer à plus fort que toi. » Elle continuait à le piquer là où elle le savait sensible. Là où il aurait mal. Naos avait toujours été un sujet délicat, un nom tabou, qu'elle évitait de prononcer en sa présence, à cette époque où leur relation en valait encore le coup. Désormais, il s'était mué en arme, qu'elle se réjouissait d'utiliser contre Rhysand. Tout était bon pour atteindre le brun, pour le faire souffrir comme elle souffrait, pour camoufler les sentiments qui étaient toujours bien présents mais qu'elle voyait comme une faiblesse désormais. Il n'avait pas besoin de savoir qu'au fond, Echo détestait le voir comme ça. La raillerie du maître de l'eau la fit se crisper, ses mains se refermant en deux poings alors qu'elle essayait de conserver son sang froid. « Parce que s'en prendre à des gosses, à des innocents, à des gens incapables de se défendre, ça te semble mieux? » Sa voix était sèche. Elle déversait son venin, sa rancœur, incapable de la contenir plus longtemps en elle. Son être ployait sous la noirceur qui s'était emparée d'elle, sous cette haine qui consumait son cœur et son âme. Elle n'en pouvait plus, de cette rage, de cette colère. Se contrôler l'épuisait, alors qu'elle n'avait qu'une envie, laisser ses foudres s'abattre sur tous ceux que sa fureur avait pris pour cible. Mais elle ne voulait pas lui faire ce plaisir, pas à lui. Elle avait pourtant bien des maux qui pesaient sur son cœur, des mots qu'elle rêvait de lui dire, qui brûlaient sa langue. Il aurait été facile de laisser le torrent se déverser, de se laisser aller. Mais elle ne le fit pas. Elle se contenta de le regarder, de ce regard brûlant, immobile. Elle ne savait pas pourquoi elle était venue, en vérité. Pourquoi elle se tenait face à lui, ce qu'elle attendait de cette rencontre. Elle était venue jusqu'ici, et désormais, elle ne savait plus pourquoi. A quoi bon lui dire à quel point elle le détestait, il devait probablement déjà le savoir. Et à cette vérité, manquait une autre, bien plus profonde pourtant. Car derrière cette haine bien visible, se cachait un amour déchiré. Un amour qui lui tordait les tripes, qui envoyait des décharges douloureuses à son palpitant. Elle perdit le compte des secondes, alors qu'elle continuait à observer Rhysand. Elle voulait percer son âme, s'insinuer en lui telle une orange, comprendre les pensées qui l'étreignaient, trouver une explication à tout ça. « Tu aimerais bien que je te crie dessus, hein? Ça serait plus simple pour toi, plus facile à supporter. Parce que t'es habitué à ça, n'est-ce pas, mon amour? » Sa voix était presque calme, étrangement mesurée. Mais elle n'était pas agréable. Elle était glaciale, témoignant de cette distance qui s'était immiscée entre eux. « Tu vois, je pensais qu'il restait un espoir, qu'on était pas totalement perdus. Qu'il restait quelque chose à sauver de nous. » Elle ne bougeait pas, ne faisait plus attention à rien si ce n'est à Rhysand. « Du moins, c'est ce que je croyais, jusqu'à ce que tu foutes tout en l'air. » Elle fit une nouvelle pause. Son cœur s'emballait dans sa poitrine, résonnant contre ses tympans, venant briser le silence qui enveloppait la pièce lorsque ses propres mots ne la remplissaient pas. « Dis moi juste une chose. Est-ce que ça en valait le coup, de réduire au néant le peu qu'il restait de nous? » Une honnêteté brutale, une question qui la taraudait depuis ce fameux jour. Une façon, aussi, de le faire culpabiliser. Car si elle savait que les cris ne fonctionneraient pas, elle avait conscience, au contraire, que les paroles qu'elle avait prononcé, si.
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‹ COMPTES : éclairs, esprit, métal, vol, électricité, intelligence.
a ruin : the sum of what we are (esand) 60856b56c02031aa0bcee8624d86179e
‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptyLun 13 Nov 2017 - 21:58

can't you tell that is all just a contest ? the one that wins will be the one that hits the hardest. but baby i don't mean it, i mean it, i promise. please don't leave me, i always say how i don't need you but it's always gonna come right back to this. i cannot be without, you're my perfect little punching bad and i need you and i'm sorry.


« Je te pensais suffisamment raisonnable pour ne pas t’attaquer à plus fort que toi. » L’impétueux ricana mauvaisement, dardant son regard mauvais sur la frêle silhouette de la Wickham. Fût un temps où personne n’était supérieur à lui, où il était le prédateur extrême de ce monde. Mais l’ange avait été déchu, recueilli par une entité malfaisante nommée rancœur. Et il n’arrivait pas à s’en extraire. Lumière condamnée à l’obscurité, sans personne pour tenter de l’en sortir. Disparue ses précieuses pour laisser place aux tourmentées qui l’entraînaient toujours un peu plus sur cette dangereuse pente glissante. Parce qu’il n’arrivait pas à accepter les bouleversements qui avaient secoué son quotidien, Rhysand vivait encore dans le passé, avec cet espoir chimérique que les choses finiraient par revenir à la normale. Il la retrouverait, reverrait sa famille et redeviendrait cet homme qu’il avait adoré être. Le charismatique leader d’or, l’assassin imparable, le souriant enjôleur. La jaune était parfaitement stoïque, implacable, un masque de glace durcissant ses traits altiers. Elle savait que c’était l’attitude parfaite à adopter pour le faire sortir de ses gonds, pour le pousser à bout. D’un calme olympien, elle le toisait, parfaitement maîtresse de sa personne, tandis que lui exultait. S’il l’avait pu, il se serait probablement mis à faire les cents pas. Mais cette jambe traîtresse le forçait à trépigner sur place, s’appuyant entièrement sur son membre gauche. Echo et Rhysand avaient toujours été de parfaits contraires, des opposés qui s’attiraient pourtant irrésistiblement. Et cela n’était jamais plus visible que lorsqu’ils s’affrontaient. Le calme et la tempête. La froideur et l’impulsivité. Un nouveau round était en train de s’ouvrir, entre les deux anciens amants. Mais cette fois, l’enfant de l’eau n’était pas certain d’avoir les armes pour pouvoir y répondre. « Parce que s’en prendre à des gosses, à des innocents, à des gens incapables de se défendre, ça te semble mieux ? » Pour toute réponse, le rebelle cracha à terre. Il la détestait, à ce moment précis. Tellement que ça lui serrait le cœur, lui remuait les tripes. C’était viscéral, implacable, irrésistible. Il voulait la voir souffrir, tomber à genou et supplier. Il ne souhaitait rien de plus que de voir ses yeux indéfiniment secs s’embuer. Qu’elle devienne ce qu’il était actuellement, une pauvre âme prise dans un tourment d’émotions inextricable. A peine un fantôme, rien d’autre que la réminiscence d’un temps lointain. Bien entendu que c’était mal de s’en prendre à la veuve et à l’orphelin. Mais dans sa condition actuelle, ils étaient les seules cibles qu’il pouvait aisément détruire. Le mercenaire imbattable n’était plus. Seul l’être assoiffé de mort restait. Celui qui était bien seul, dans sa tourmente. Abandonné à lui-même, à la solitude des nuits froides et sans étreintes. « Tu aimerais bien que je te dessus, hein ? Ça serait plus simple pour toi, plus facile à supporter. Parce que t’es habitué à ça, n’est-ce pas, mon amour ? » Le pire était qu’elle avait raison, la terrible. Elle savait viser juste, Echo. Droit dans les ruines de son cœur. De cette entité qu’elle avait malmené, brisé, puis recollé à de nombreuses reprises. Mais des vides s’étaient installés, progressivement. Des bouts mal joints qui pouvaient ainsi laisser place à des ténébreuses charmeuses mais destructrices. Rhysand souhaitait qu’elle ne soit jamais venue, qu’elle ne puisse pas ainsi assister à la catastrophe qu’il était devenu, à la fatalité qui s’abattait sur lui. Il aurait voulu qu’elle ne constate pas de ses propres yeux ce qu’il était devenu, bien loin de l’homme dont elle était tombée amoureuse. Un amour d’adolescence qui ne s’était jamais éteint, qui les animait toujours. Qui continuait de les détruire à petit feu. Il la détestait de lui avoir joué ce mauvais tour, de lui avoir jeter ce terrible sort et de le laisser maintenant totalement démuni. Parce qu’il n’était plus rien, depuis qu’Echo était partie. Plus rien d’humain, en tout cas. « Me crier dessus, ça a toujours été ta façon de me prouver que tu m’aimais, n’est-ce pas, mon amour ? » Le venin était clairement perceptible dans ses paroles, tout comme le dédain et le chagrin sans fin. Parce que la vérité était belle et bien celle-là. Ce qu’il y avait entre eux était définitivement terminé. Par sa faute, tout comme celle d’Echo. « Tu vois, je pensais qu’il restait un espoir, qu’on n’était pas totalement perdus. Qu’il restait quelque chose à sauver de nous. Du moins, c’est ce que je croyais, jusqu’à ce que tu foutes tout en l’air. » Le Kimora secoua la tête, passablement agacé. La grande et parfaite Echo n’avait, bien entendu, aucune responsabilité dans la mort de leur histoire. « Tu te leurres, si tu penses que c’est cette nuit qui nous a condamné. Cela fait bien longtemps que nous ne sommes plus rien, Echo. Des souvenirs, des fantômes, des chimères. Ce qu’il y entre nous s’est éteint il y a des années. Lorsque tu es partie pour la ligue et que tu as laissé derrière toi ces mois passés sur la route. En trois ans, nous nous sommes croisés cinq fois. Cinq fois, tu m’entends ?! » Et il s’était mis à crier, le cruel. Crier pour oublier la douleur qui assourdissait son cœur. L’âme au bord des lèvres, les larmes au coin des yeux. L’impétueux n’arrivait plus à supporter cela. Cette déception, cette misère, cette tragédie. Le poids sur ses épaules s’alourdissait toujours un peu plus. « Dis-moi juste une chose. Est-ce que ça en valait le coup, de réduire au néant le peu qu’il restait de nous ? » Et elle glissa sur sa joue pâle, vile traîtresse et indice parfait de ce qu’il ressentait. Une perle salée, unique mais révélatrice. « Il ne restait plus que des ruines, Echo. Tu te mens à toi-même, si tu penses le contraire. » Ils n’étaient plus rien depuis bien longtemps déjà. Seul l’espoir les rendait aveugle à cette terrible constatation. A peine des étrangers, presque des ennemis. La connivence d’antan avait laissé place à une opposition déchirante. L’hilarité des belles années s’étaient transformée en rancœur maladive. Rhysand et Echo seraient toujours liés. Malgré eux, par un tour ironique du Destin. Mais ils ne pouvaient être ensemble. Ils se déchiraient, finissaient par s’entretuer. Et lorsqu’ils étaient séparés, les choses n’étaient pas forcément plus belles. Une impasse. « Dis-moi juste une chose. Comment ça a pu être si facile, pour toi, d’oublier ce que nous avons été ? Allez Wickham, confesse-toi. Avoue enfin que cela faisait bien longtemps que tu as tiré un trait sur ce nous que tu ne cesses de me jeter à la figure. »
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MessageSujet: Re: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptyMar 28 Nov 2017 - 19:00

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Un sourire amer effleura ses lèvres, miroir des sentiments qu'elle n'essayait pas de contenir, de cette déception et de cette rancune qu'elle lui balançait au visage sans aucune retenue. Elle le détestait, lui et les mots qui franchissaient la barrière de ses lèvres, lui et ce qu'il lui faisait ressentir, toujours et encore. Elle était épuisée, Echo. Fatiguée de cette dualité qui avait pris possession de son cœur, de ces sentiments contradictoires qui lui donnaient l'impression de perdre la raison. Car c'était ça, le problème. La grande Wickham, qui était d'ordinaire si raisonnée et réfléchie, incapable de penser correctement lorsque Rhysand se retrouvait face à elle.  Et même si elle s'efforçait de le cacher, le mur qu'elle avait bâti autour de son cœur commençait à se fissurer, laissant entrevoir des faiblesses qu'elle aurait préféré garder pour elle. Mais elle n'était pas la seule à craquer, elle le voyait, alors que la voix du maître s'élevait, plus forte, dans la pièce. Il criait, il lui jetait à la figure leur amour disparu, la déception qui étreignait son âme à lui aussi. Et Echo sentait son sang-froid la quitter, alors que les paroles la percutaient de plein fouet. Elle refusait de le laisser dire ça, de faire comme si leur histoire avait toujours été condamnée à cette fin tragique, de faire comme s'il n'avait donné le dernier coup à un édifice déjà fragile. « C'est toi qui te leurre, Rhysand. C'est toi qui essaye de te cacher derrière des excuses, pour apaiser ta conscience. » La mêlée s'approchait, sans même s'en rendre compte. Comme attirée par l'aimant que représentait le Kimora, son corps répondait à l'attraction de lui-même. Ça avait toujours été comme ça, entre eux. Bien au-delà de leur propre volonté, c'était le sort qui semblait les pousser l'un vers l'autre, l'Univers qui s'efforçait de les réunir. Comme si toutes les forces du Monde s'étaient dressées contre eux, afin de les unir pour toujours, de les rendre incapables d'oublier l'autre. « Dis moi alors, pourquoi as-tu continué, si tu étais tellement persuadé qu'il n'y avait plus rien à sauver de nous? Pourquoi persister? » Son regard sombre était toujours braqué sur la silhouette du brun. Les derniers mots du brun eurent l'effet d'une bombe, brisant en mille morceaux la carapace de la jeune femme. La reine de glace n'était plus, alors que l'étincelle embrasait son corps, courrait dans ses veines, allumant chaque parcelle de son être. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, une sensation douloureuse. Echo avança brusquement, réduisant l'espace qui les avait séparé jusqu'alors. Elle se planta juste devant lui, ses prunelles ancrées dans les siennes, les traits du visage animés par une rage et une tristesse qu'elle ne laissait que rarement transparaître. « Tu oses me balancer ça à la figure, alors que c'est toi le monstre! Comme si j'avais une leçon à recevoir du grand Rhysand, qui montre son amour de la plus noble des façons, en réduisant au néant tout ce à quoi les autres tiennent! » Elle avait envie de lui cracher au visage toute la haine qu'elle ressentait à son égard, tout le dégoût qu'il lui inspirait. Elle le haïssait de remettre en question l'amour qu'elle ressentait toujours pour lui, et malgré tout ce qu'il avait pu faire. Elle se haïssait encore plus de ne pas réussir à tirer un trait sur cet homme qui lui avait tout pris, alors qu'il avait toujours juré l'aimer. Si c'était ça, l'amour que Rhysand avait à lui offrir, elle n'en voulait pas. « Parce que tu crois que si c'était facile, je serais là, auprès d'un infirme qui me révulse, plutôt qu'auprès des miens? » Son corps était presque pressé contre celui du maître de l'eau. La tension était palpable dans l'air, alors qu'Echo se retenait de faire quelque chose qu'elle aurait pu regretter. Comme le frapper, à nouveau, ou l'embrasser, pour faire taire son cœur qui mourrait à petit feu dans sa cage thoracique. « Crois moi, Rhysand, t'aimer n'est pas un choix, et si s'en était un, je me débarrasserais volontiers de ce fardeau. » Sa voix s'était apaisée quelque peu, plus un soupir désormais qu'autre chose. Une lassitude perceptible face à une situation qui avait bien trop duré. Elle ne cherchait pas à le blesser cette fois-ci, ni à l'attaquer. Elle partageait simplement avec lui une vérité douloureuse, qui la consumait depuis trop longtemps déjà. Ses sentiments étaient une croix dont elle aurait préféré se passer. Mais elle en était incapable, son cœur refusant d'appartenir à quelqu'un d'autre qu'à cet homme qui la faisait pourtant bien trop souffrir.
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‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
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MessageSujet: Re: a ruin : the sum of what we are (esand) a ruin : the sum of what we are (esand) EmptySam 9 Déc 2017 - 23:21

can't you tell that is all just a contest ? the one that wins will be the one that hits the hardest. but baby i don't mean it, i mean it, i promise. please don't leave me, i always say how i don't need you but it's always gonna come right back to this. i cannot be without, you're my perfect little punching bad and i need you and i'm sorry.


« C’est toi qui te leurre, Rhysand. C’est toi qui essaye de te cacher derrière des excuses, pour apaiser ta conscience. » Et elle s’approcha de lui, presque imperceptiblement. Mais toutes ces années passées avaient habitué l’impétueux à la présence de la pernicieuse. Il percevait son corps à la perfection, peut-être même mieux que le sien. La terrible orange était une extension de sa propre âme, la continuité parfaite de sa personne. Il la comprenait mieux que quiconque, pouvait presque prévoir chacune de ses actions ou paroles. Et pourtant. Pourtant, ces deux-là n’arrivaient pas à s’entendre. Jamais. Les accalmies n’étaient que temporaires, une courte goulée d’air frais avant de retomber entre les bras effrayants de profondes ténèbres. Echo et Rhysand. Rhysand et Echo. Profondément animés par de tendres sentiments. Immensément déchirés par des caractères tourmentés et dissidents. Les amants maudits. Le petit surnom mesquin dont ils avaient hérité, suite à leurs disputes incessantes, à leurs éclats de voix capables de venir déranger le sommeil de ceux qui reposaient sous terre. L’enfant de l’eau ne rêvait de rien d’autre que de pouvoir s’oublier dans les bras accueillants de la brune, de l’embrasser jusqu’à en perdre haleine. Pourtant, il se privait de sa seule possibilité de salvation. Le Kimora était l’instrument de sa propre déchéance, la main armée de son propre désespoir, la flèche ajustée de sa propre peine. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, Rhysand le savait bien. Mais il était bien plus aisé pour lui de remettre la faute sur cette femme qu’il aimait tant mais qu’il avait parfois envie d’étranger. Le grand garçon qui ne voulait pas ressentir la moindre culpabilité. Le glorieux guerrier qui se voilait la face et préférait accabler la femme de sa vie. « Dis-moi alors, pourquoi as-tu continué, si tu étais tellement persuadé qu’il n’y avait plus rien à sauver de nous ? Pourquoi persister ? » Parce que je t’aime. Les mots qu’il aurait tant aimé pouvoir lui balancer à la figure, comme autant de pointes acérées destinées à se planter dans le cœur de la jaune. Le rebelle l’aimait plus que tout, de manière indicible et surtout, inexprimable. Mais il n’arrivait pas à agir en conséquence. Rhysand ne cessait de faire les mauvais choix, toujours les pires possibles afin de s’assurer de la création effective de son petit malheur personnel. Il aurait pu être heureux, auprès d’elle, mais s’en ôtant pourtant la possibilité. S’il n’y avait plus rien entre eux, c’était sa faute. Il était celui qui avait tout détruit, incapable de gérer la douceur bénéfique d’un amour partagé. Lui faire du mal, tout le mal possible, c’était la seule façon qu’il avait trouvé pour exister près d’elle. Avec elle. Handicapé des sentiments, ne sachant pas manier les mots doucereux et un tendre quotidien. Voilà ce qu’il était. Enfant du malheur et de la discorde, comment s’étonner ensuite que toutes les choses précieuses se fanent sur son passage ? Agent certifié de la mort, il engendrait chaos et chagrin partout où il passait. Et Echo en subissait les frais. Pauvre petite, elle s’était décidemment amourachée du pire de tous les hommes. Ses yeux aussi noirs que la nuit était plantés sur sa silhouette bancale, affaibli. La mêlée prenait l’ascendant sur celui qui s’était toujours érigé comme le dominant, dans cette relation tumultueuse qui les unissait. Son corps de déesse était presque plaqué contre le sien, si diminué depuis plusieurs mois, déjà. Les muscles puissants avaient fondu puisque l’inactivité était devenue sa meilleure alliée. Les doigts caleux autrefois si agiles s’étaient engourdis. Les réflexes aiguisés n’étaient plus que de vagues souvenirs. Son visage s’était émacié, laissant apercevoir les os de son visage. Une ombre face à la flamme intense de la vie. Echo le détestait de toutes les fibres de son corps, ses traits altiers en était la plus parfaite démonstration. Elle était proche, si proche… Il aurait pu l’embrasser, déchirer ses vêtements et retrouver la meilleure partie de lui-même. Mais Rhysand se tenait là, immobile. « Tu oses me balancer ça à la figure, alors que c’est toi le monstre ! Comme si j’avais une leçon à recevoir du grand Rhysand, qui montre son amour de la plus noble des façons, en réduisant au néant tout ce à quoi les autres tiennent ! Parce que tu crois que si c’était facile, je serais là, auprès d’un infirme qui me révulse, plutôt qu’après des miens ? » Le coup était rude. Destructeur. Echo le connaissait bien. Trop bien. Savait où viser pour le mettre à terre. Mais la céleste semblait avoir oublié une chose. L’enfant d’Azurite était déjà au sol depuis bien longtemps. Trop longtemps. « Crois-moi, Rhysand, t’aimer n’est pas un choix et si s’en était un, je me débarrasserais volontiers de ce fardeau. » Une perle salée roula sur sa joue blafarde. Une seule. Ses grands yeux bleus brillaient de douleur mais ses lèvres restaient obstinément closes. Son cœur n’était qu’un vague souvenir, son âme : un champ de bataille calciné. Une ruine, voilà ce qu’ils étaient. Sans aucun espoir de reconstruction possible. La vie de Rhysand était un véritable désastre et la Wickham était une céleste qui ne pouvait appartenir à ce grand bordel. Qui ne le voulait plus. Elle avait bien raison de vouloir s’éloigner de lui, de ce chat noir annonciateur de tourments. « Je crois que tout est dit. L’infirme qui te révulse te remercie de ta visite et t’ouvre galamment la porte. » Il se dirigea, en claudiquant, vers la sortie avant de faire un geste cérémonieux à Echo pour l’inviter à suivre cette direction. Rhysand voulait se retrouver seul. Seul avec son malheur et ses vicieux démons. « C’est un adieu, Echo. Un véritable adieu, cette fois. Nos chemins ne se croiseront plus chemins. Tu vivras loin de moi, près de ton Naos et de tout ceux qui te sont si chers, comme tu le dis si bien. Je n’interfèrerais plus dans ton existence, je t’en fais la promesse. Toi et moi, ce que nous avons été, tout cela appartient au passé. Tu l’as dit toi-même, il n’y a plus rien à sauver. » Le déchirement ultime. L’âme au bord des lèvres. L’envie puissante de se laisser tomber au sol et d’attendre les bras réconfortants de la grande Faucheuse. La dernière ambition qu’il lui restait.
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