Andrei Bolkonsky air mutant‹ MESSAGES : 1662 ‹ AVATAR : toby regbo ‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign) ‹ COMPTES : m. bel, am. osa
‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément. ‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines. ‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu. ‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage. ‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées. ‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes. ‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
| Sujet: long may they reign (merlandrei) Jeu 2 Nov 2017 - 14:34 | |
| And when I thought it couldn't get worse You taught me to love and broke the curse merle / andrei- - - - - - - ❖ - - - - - - - Le vent soufflait et soulevait ses boucles blondes. Son regard d’azur se perdait dans l’horizon brumé, et aucun point de repère ne venait attraper ses iris. Il était en territoire inconnu : aucune montagne ne le protégeait de toute sa hauteur, aucune neige ne lui donnait son manteau blanc. Seul le vent le réconfortait, cet éternel compagnon qu’il saurait toujours retrouver. Eole embrassait son visage fatigué, et serrait le prince dans ses bras. Prince ? Non, prince, il ne l’était plus : une couronne d’argent cerclait son front depuis mois déjà. Il était souverain à présent, comme l’avaient été avant lui tant de ses ancêtres, comme l’avaient été ses parents, sa sœur également. Des fantômes d’un passé éteint qui ne cessaient pourtant de le hanter. Ces spectres familiers l’entouraient jours et nuits, oppressant son pauvre corps d’orphelin. La guerre lui avait tant dérobé, il n’avait plus personne à ses côtés - si ce n’était ces fantasmes de famille. Il les voyait, pourtant, ces silhouettes, à ses côtés, ici-même, fixant avec lui l’horizon inconnu. Ils se tenaient tous droits, et un maigre sourire éclairaient leurs visages blêmes. C’était comme s’ils étaient là. Mais Andrei pouvait tendre le bras autant qu’il le souhaitait, jamais il ne pourrait les enlacer. Oleg, Dyana, Liza, tous avaient péris, et le poids d’une nation retombait sur ses frêles épaules. Envolé, le prince des cieux, ne restait qu’un squelette endeuillé. Il avait tant perdu, et n’était pas prêt à refaire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. Aerinstin avait besoin d’alliés pour survivre, et alliés il s’était trouvé. Son regard quitta la brume et tomba mollement sur sa main. A l’un de ses doigts, se trouvait depuis peu cet anneau d’or. Quelques instants, à vrai dire. Le gamin qu’il fut autrefois ria à gorge déployée : voilà qu’il se retrouvait roi, et marié. Situations incongrues pour cet enfant d’autrefois, qui jamais ne se serait imaginé à cette place. Mais Andrei n’était plus le même qu’autrefois : son coma l’avait changé, tout comme la guerre qui s’était abattue sur sa famille l’avait changé. Il n’était plus ce jeune homme enjoué et charmeur, il se faisait plus vieux, plus fatigué. Plus sage et mature, plus réfléchi aussi. Oui, il le réalisait à présent : le gamin de son passé reposait dorénavant auprès de sa famille, six pieds sous terre. Il était homme. Il était roi. Il était mari. Et sa femme devait sûrement l’attendre dans le palais qui était sien - mais Andrei avait eu ce besoin de disparaitre, de s’isoler. De s’éloigner de tous, y compris de sa cadette. Sans un mot, il était parti, et avait suivi les courants d’air jusqu’aux jardins du palais où ses pas pressés l’avait amené dans les recoins les plus reculés. Son manteau d’or se mêlait à l’herbe humide, jeté par l’époux pour se libérer. Se libérer de cette nouvelle responsabilité, de ce futur qui ne devait être sien. Il était l’artiste, le poète aux yeux étoilés. Il n’avait rien d’un souverain, rien d’un leader. Il ne connaissait pas la politique et ses rouages, il ne connaissait pas les alliances à faire, ni celles à éviter. Il n’avait qu’un souhait, ce petit roi : sauver son peuple de ce massacre. Alors elle s’était présentée à lui un matin, et lui avait tendu la main. Sa voix de sirène avait susurré en son oreille des paroles qui l’avaient réchauffé. Il avait succombé à ses beaux yeux sombres, ses pupilles d’encre et de pétrole, ses iris renfermant les ténèbres et l’Enfer lui-même. Cela les avait amené jusqu’ici, jusqu’au palais d’Azurite, jusqu’à cette cérémonie maritale, jusqu’à leurs ‘oui’ réciproques. Erreur ou salvation ? Le roi ne pouvait encore le savoir, et craignait que la première solution s’avère vraie. Non, elle était celle qui sauvait lui et tout son peuple de leur misère. Elle était sa reine, son alliée et sa partenaire. D’aujourd’hui, et jusqu’à la fin des temps. Les fantômes avaient déposé sur le gamin leurs iris de nuages et d’étoiles, l’embrassant de leurs regards tendres. Même au-delà, ils continuaient de veiller sur lui et d’apaiser son cœur tourmenté. Tout se passera bien, lui souffla la voix terne de sa sestra. Il était le fils dont ses parents étaient fiers, le rassura-t-ont. Mais comment croire à ces folies de son esprit, lorsqu’il savait que ces voix s’étaient éteintes depuis bien longtemps déjà ? Un bruit dans les fourrages fit fuir les spectres, et Andrei regretta aussitôt cette intrusion. Qui que ce soit qui le rejoignait, sa présence n’était que superflue : au fond de son être, le roi était terriblement seul. Son visage, pourtant, s’éclaira lorsque face à sa femme. « Tu m’as retrouvé. » lui souffla-t-il en baisant délicatement sa main royale. Une tendresse qui leur était à tous deux étrangère, et qui devait malgré tout s’instaurer entre eux. Merle et Andrei partageaient à présent un même destin, un même couchage. De souverains alliés ils devenaient partenaires intimes. Bientôt, on attendra d’eux héritiers et princesses, afin de solidifier au mieux l’alliance entre leurs deux royaumes. C’est dès à présent qu’ils devaient apprendre à s’apprivoiser l’un l’autre. « Je comptais bientôt rentrer. J’avais simplement besoin de respirer. » Il était l’hirondelle plongée dans un océan inconnu et, pour éviter la noyade, les bouffées d’air de ses moments solitaires étaient essentiels, si ce n’est nécessaires. |
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