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— feel like making a deal with the devil. (alrel)

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— feel like making a deal with the devil. (alrel) Vide
MessageSujet: — feel like making a deal with the devil. (alrel) — feel like making a deal with the devil. (alrel) EmptyLun 4 Déc 2017 - 2:49

we're all in the same game;
just different levels.
dealing with the same hell;
just different devils.
@Al-Ghul Khodja

Elle tourne en rond dans ses appartements, la Grimsrud. Elle ne tient plus en place depuis que les hommes ont quitté la capitale pour défendre l’honneur des Oshun et de l’empereur qui est à leur tête. Cal a quitté avec eux, laissant Launondie entre les mains de l’impératrice, que Laurel tente de supporter au meilleur de ses fonctions. Mais elle sent le feu qui gronde de l’intérieur, elle sent le volcan qui s’éveille devant les horreurs de la guerre, qui bouillonne dans chacune de ses veines. L’inactivité la pèse. Ce sentiment d’impuissance qui l’habitude s’insuffle dans chaque parcelle de son esprit, l’empoissonne jusque dans les sinuosités de son âme. Une part d’ombre sommeil en elle, toujours, pourtant, l’a-t-elle rejeté, se refusant de céder au caprice de son élément. Sa mère a péri des mains de son feu sacré, qu’elle jurait pourtant maitriser. La flamme est indomptable, intraitable. Elle n’a aucune pitié, même pour ses propres enfants. Laurel n’entend pas connaître le même sort que son ainée. Longtemps s’est-elle contentée de laisser sa défense entre les mains de cette adiutor, la plus dévouée qui soit, prête à se sacrifier pour le bien de sa sécurité. À servir de boucler contre tous ceux qui pourrait vouloir lui porter atteinte. Qu’en est-il, seulement, lorsque Dinya s’en va rejoindre ces sombres quartiers, la nuit tombée.  La fragile protégée de l’empereur devait alors une cible de choix, une proie qu’il est aisé de s’approprier. Sans défense, elle n’a que cette dague d’acier forgée pour la défendre, cachée dans le creux de ses oreillers pendant qu’elle sombre dans les bras de Morphée, ou camouflé dans ses multitudes jupons tout au long de la journée. Car le danger peut frapper à tout moment. Et sa survie ne tient plus que de sa réactivité, faille négligeable à laquelle elle ne peut se fier. L’argent ne peut plus se contenter de se tapir dans l’ombre alors que le royaume entier se dresse contre ce monstre d’orgueil qu’est cette guerre bien entamée.
Attrapant d’un geste volant la plus sombre de ses capes, la jeune femme se glisse hors de ses appartements. Ses talons claquent sur le marbre du palais des flammes, mais l’attention qu’on lui porte est aussi insignifiante qu’aberrante. Les rues de Brezin l’accueillent comme l’une des leurs, et elle se camoufle dans la foule qui s’accélère, ses pas rapides l’éloignant peu à peu de l’ombre dorée de la forteresse de feu. Le flot se fait plus calme, plus dispersé à mesure que sa quête se précise. Elle pointe vers l’ouest, vers les quartiers malfamés de la capitale, un lieu que son adiutor lui a toujours empêché de visiter. Pourtant, ces gens, Dinya les connait. Ce sont ses gens, sa famille, ses semblables. Laurel n’est pas sotte, elle n’ignore pas les magouilles dans lesquelles sa protectrice baigne. Elle a toujours évité de le lui en parler, se censurant constamment à ce sujet, pourtant lorsque l’on traine avec les Khodja, il n’est pas difficile de deviner dans quel merdier elle peut s’être empiéter. Et bientôt, Laurel pénétra dans l’antre maudit de ces nouveaux nobles qui n’ont rien de bonnes familles qu’elle a l’habitude de fréquenter. De par leur alliance avec la couronne, avec l’empereur et les Oshun, ils sont désormais aussi des alliés et la blonde effrontée qu’elle est n’hésitera pas à s’inviter dans leur repère. La brique d’un rouge criard attire aisément son regard, alors qu’elle dépasse les dernières résidences fortunées qui puent la richesse des plus nantis de Launondie.  Son regard se fixe sur la tête du corbeau qui orne l’entrée du Crow Club, et elle sait qu’elle y trouvera assurément la personne pour laquelle elle s’est ainsi déplacée.
À peine s’est-elle introduite à l’intérieur de la maison de jeu, où son regard perçant scrute les moindres recoins de l’endroit, qu’on s’enquiert des raisons de sa visite. Dévoilant son visage à l’attention de l’homme qui cherche ainsi à connaître son identité, elle formule sa requête d’une voix assurée, bien moins tremblante que ses mains qu’elle camoufle sous son manteau foncé. – Je suis Laurel Grimsrud et je sollicite une rencontre avec Al-Ghul Khodja. – En tant que conseillère personnelle de l’empereur, et protégée de surcroît de ce dernier, peu peuvent se vanter d’ignorer son identité. Et de par son affiliation à la fille Arudj, elle se rassure en songeant qu’aucun n’osera la toucher. On l’invite à patienter dans un des salons à disposition des clients, la maîtresse des lieux n’étant point en mesure de la recevoir à l’instant présent. Les affaires étant les affaires, la noble argentée s’exécute sans broncher, acceptant le verre qu’on lui sert, afin de patienter.  Se délaissant de sa parure, elle déposa la cape sombre sur le siège à ses côtés, dévoilant des habits qui sont à l’antithèse des allures de l’endroit. Et si elle sent des regards se tourner vers elle, Laurel se contente des les ignorer.


Dernière édition par Laurel Swanson le Mar 20 Fév 2018 - 14:42, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: — feel like making a deal with the devil. (alrel) — feel like making a deal with the devil. (alrel) EmptyJeu 7 Déc 2017 - 5:35

Il y a des jours où il vaut mieux rester chez-soi. Le truc, c'est qu'il n'y a pas de chez-soi qui compte chez elle, pas de chez-soi comme ceux qu'on trouve chez les autres : un cocon qui vous étreint dans les moments difficiles, qui vous donne un instant de paix comme pour vous dire "c'est pas grave, ça ira mieux demain". Ça n'ira pas mieux demain parce que y a nulle part où se réfugier. La rue la suit partout où elle va, jusqu'à dans ses rêves la nuit. Il n'y a aucune interruption, aucun répit. Il n'y a pas de lit douillet, pas de maison qui sent l'amour et le pain chaud, pas de repas qui rappelle l'enfance. Et c'est tant mieux, parce que y a des choses auxquelles faut pas toucher, qu'il faut laisser à leur place, au fond de boîtes où on fourre tout ce qu'on veut plus avoir sur soi en se disant qu'on fera un jour le ménage, mais on sait qu'on le fera pas. On les voit, les boîtes, elles sont toujours là, elles prennent trop de place et faudrait peut-être s'en occuper parce que c'est le bordel et que ça déborde de partout. Au lieu de ça, on tourne le dos et on se dit "peut-être après", mais on sait qu'après viendra jamais. - T'as qu'à pas attacher ta bite au billot si tu veux pas risquer de te la faire couper. Elle dit ça calmement, avec une voix de scalpel enroulée dans de la fourrure, mais de la fourrure bien crade, qu'on a fraîchement dépouillée et qui a cette odeur de mort que rien ne peut enlever. Le crétin en question est à quatre pattes devant elle sur le sol d'une des ruelles de Jhiu N'guri, elle n'a pas retenu son nom parce que y en a trop des comme lui pour s'en soucier. Elle en voit tous les jours, il faut juste qu'elle en trouve un qui soit un peu plus crétin que les autres pour parler, y a forcément une faille quelque part, y a toujours une faille quelque part. Celui-là, elle sait déjà qu'il parlera pas, il a ce regard dans les yeux, cette détermination qui envoie chier le monde, ou parce qu'il a été bien formé, ou parce qu'il est vraiment con et qu'il croit qu'il peut encore s'en sortir. Il s'en sortira pas. - C'est trop tard pour pleurnicher maintenant, tu vas saigner dans tous les cas. Mais, peut-être que si tu te mets à parler on te laissera en garder un petit bout. Le mec lui crache aux pieds et ça fait ricaner Nuha qui le pousse d'un coup de pied brutal pour qu'il se retrouve ventre au sol, elle lui écrase le côté du visage de la semelle de ses bottes, ils ont la couleur rose de ses joues. Al-Ghul regarde la môme sourire face à la douleur qu'elle inflige, comme si elle la sentait jusque dans ses tripes, sauf qu'au lieu de lui faire mal elle lui procurait un plaisir jouissif qui faisait briller son regard. C'était flippant, le genre de flippant qui l'éclatait, le genre de flippant qu'elle aimait voir chez les autres. - Non ? Toujours rien ? Le mec s'était mis à geindre mais il grinçait des dents, il avait mal mais il résistait. C'était sûr qu'il n'allait pas parler, elle le savait depuis le début, elle l'avait flairé de loin. Il faisait partie de ces chiens qui avaient pas connu la faim et qui donc, pouvaient faire preuve d'une loyauté sans failles parce qu'on les avait nourris et choyés et qu'ils devaient tout à leurs maîtres, quitte à crever pour le prouver. Des clébards comme ça, elle n'en avait pas croisé souvent dans sa vie, pas dans le quartier en tout cas ; ici, on se déchire pour un oui et pour un non, on boufferait ses propres parents pour survivre, y a pas de fidélité qui tienne si t'es un homme mort, on n'emmène pas nos dettes dans la tombe. - C'est toi qui vois, qu'elle lui souffle avant de lever les yeux vers la gamine qui vibre d'une anticipation fébrile, qui vibre comme une flamme qui a compris qu'elle avait enfin eu l'ok qu'elle attendait pour se propager. - Je te laisse faire chérie, mais pas de cervelle sur les murs de ma rue, y a patrouille ce soir. La gamine hoche la tête frénétiquement, elle a les yeux rivés sur sa proie, la température commence à monter dans la ruelle, elle ne se contient déjà plus. Al-Ghul sait que ce n'est forcément pas une bonne idée que de la laisser seule avec lui, mais elle n'a jamais été une grande fan des bonnes idées, alors tan pis. Il fallait juste que ça se répande pas trop loin, elle voulait pas qu'on foute le nez dans ses affaires, c'est pour ça qu'elle prenait même pas le risque d'emprunter un orange aux Khodja, même pas le risque d'utiliser celle qu'elle avait déjà à disposition. Il n'y avait que quelqu'un d'aussi taré que Nuha pour pas poser de questions, pour se contenter de se réjouir de récolter les miettes et de les calciner de l'intérieur. - Et Nuha ? Entraînes-toi à répéter le mot discrétion jusqu'à ce qu'il s'imprime dans ton crâne. Je ne veux pas la même merde que la dernière fois. La gamine est là, mais elle a arrêté d'écouter depuis longtemps. L'homme lève son regard pour rencontrer celui d'Al-Ghul, il dit rien, mais il suinte la peur et la supplie sans mots de le laisser partir. Elle l'observe un instant, observe l'espoir naître en lui, ça la fait rire intérieurement qu'il soit aussi naïf. Puis il la voit, il la voit enfin réellement et se rend compte qu'y a rien dans ses yeux, pas l'ombre d'une émotion, pas l'ombre d'une vie, même pas de fragments, rien. Quelque chose se brise en lui quand il réalise ça, une sorte de craquement qui ne s'entend pas mais qui se remarque. Elle lui sourit, un grand sourire avec les dents, un sourire de Loup, ses yeux toujours aussi froids. - Tu vas te régaler avec elle, passe me remercier au club si t'arrives à garder une de tes couilles.

Elle a claqué la porte d'entrée derrière elle, bien fort pour que ça s'entende malgré l'agitation habituelle de fin d'après-midi du Crow Club. Elle voulait qu'on sache qu'elle était là sans même qu'on lève les yeux, qu'on sente que la tornade était entrée à la maison et qu'elle n'était pas de bonne humeur. Son trip c'est de voir les clients se tortiller comme des vers sur leurs chaises, se retenir de lever les yeux vers elle en les gardant bien fixé sur leurs cartes pour éviter de se chier dessus devant une gamine de vingt-cinq ans qui devrait pas inspirer la moitié de la peur qu'elle inspire. Mais, elle est née comme ça, on lui a dit : t'es pas une enfant, t'es une espèce de créature dégueulasse pour qui personne aura jamais pitié, alors elle n'en a jamais eu pour personne en retour. On change pas la viande dont on est fait, c'est comme ça et c'est tout. L'endroit pue le blé et la sueur des vieux qui en perdent suffisamment pour lui remplir les poches, c'est un mélange enivrant qui fait toujours son petit effet sur elle. Elle grimpe les escaliers quatre à quatre pour se rendre au premier étage où y a son repère tout au fond. Deux de ses hommes sont postés à l'entrée d'une des pièces au bout du couloir, celle qu'on réserve aux clients qui chipotent trop sur tout, qu'il faut asseoir sur un canapé et brosser dans le sens du poil pour qu'ils se détendent et se laisse plumer sans emmerder le monde. Al-Ghul les regarde en plissant les yeux, l'air de dire "c'est quoi encore ce foutoir ?", l'un d'eux se tient droit et toussote, il se met à parler mais l'autre l'entrecoupe à chaque mot qu'il essaie de prononcer. - La Grimsrud est à l'intérieur, elle sollicite ta rencontre. Il appuie sur "sollicite" avec dégoût, en se donnant un air et un accent de Brezin. Elle aurait ricané si le nom ne l'avait pas fait tiquer. Elle n'en connaissait pas des centaines de Grimsrud, encore moins qui se seraient permis de se pointer dans sa maison sans avoir été invité, qui auraient quémandé de la voir comme si elle avait passé son enfance à jouer en couches-culottes avec eux, comme s'ils s'étaient tressé les cheveux à tour de rôle jusqu'à ne plus avoir l'âge de se raconter des secrets parce que ça devenait trop lourd. Elle en connaissait qu'une et elle en avait du cran de se pointer là, du cran mal placé qui ramenait que des emmerdes. La Khodja en avait vu des comme elle avant elle et ça s'est jamais bien terminé. Ça la rendait en colère de penser à ça, encore plus de penser que la meuf se croyait tout à fait en mesure de se pointer comme ça chez elle, comme si elle était la bienvenue, comme si elle avait rien à craindre. - Et j'imagine que c'est Hoffman qui l'a laissée entrer ? Lance-t-elle au deuxième homme qui se fait aussi petit qu'il peut, les épaules voûtées, le regard au sol sauf que ça ne marche pas parce qu'il est gigantesque et que cette vision est si pathétique qu'elle a envie de lui japper de se redresser. - Il lui a même servi un verre. Elle a eu un regard terrible, un regard empli de dégoût, sa main est partie flanquer une gifle au sac à merde avant qu'elle n'enregistre l'action. Ça a claqué fort, le son de la chair de sa joue contre ses dents, le "crac" d'une mâchoire qui se décroche avant de se remettre en place. - C'est une putain de maison de jeu ici pas une garderie, on n'ouvre pas le salon à la première pouponne qui se pointe, sa voix avait une teinte noire malgré son calme. L'homme qui devait avoir la quarantaine ressemblait à un enfant qui essayait de se fondre dans le décor, qui se repliait sur lui-même pour essayer de disparaître, la gueule de quelqu'un qui voulait que le sol s'ouvre et l'avale. - Merde Hoffman, je vais pas t'apprendre à t'essuyer le cul non plus. Elle ne lui adressa plus aucun regard, le laissa se noyer dans sa honte et fit un geste de la main comme pour chasser des mouches pour qu'ils dégagent de son passage. Elle poussa la porte avec son pied et pénétra dans la pièce en la laissant grande ouverte. Elle posa même pas les yeux sur la blonde qui trônait sur sa chaise dans son accoutrement de princesse comme si elle régnait sur les lieux. Elle s'est suffi d'aller ouvrir une fenêtre pour chasser ce parfum de fille riche qui empestait de partout, pour laisser l'air fétide du quartier se reposer là où il appartenait. - Écoute ma jolie, je saisis le concept. Al-Ghul parle tout en s'activant dans la pièce, elle range la paperasse qu'il faut pas voir et qu'elle espère qu'elle n'a pas vu. Elle veut pas se poser sur une chaise pour discuter parce qu'elle veut même pas que Laurel Grimsrud soit là. Elle fait tache sur le décor et sa présence sonne faux, comme quand on se réveille d'un mauvais rêve et qu'y a un truc qui cloche et qu'on se rend compte qu'on est encore endormi. Ça ressemble à la réalité, mais ça n'a pas le goût de la réalité. - T'es riche, t'es mignonne, tu te crois tout permis. Papa, maman t'ont pas appris que c'était pas bien de débarquer chez les gens comme ça ? Ton adiutor t'as pas prévenu de pas approcher le grand méchant loup ? Al-Ghul s'en fout pas mal de savoir en fait, elle s'en fout de ce que lui ont apprit ou non ses parents, de ce que lui a dit ou non son adiutor, elle posait ses questions pour évaluer la situation, détecter le vrai du faux dans ce que Laurel lui dira. - T'as deux minutes pour me dire ce que tu fous là avant que je commence à m'énerver et j'ai vraiment pas envie de m'énerver, donc j'espère pour toi que t'as vraiment une putain de bonne raison.


Dernière édition par Al-Ghul Khodja le Dim 21 Jan 2018 - 14:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: — feel like making a deal with the devil. (alrel) — feel like making a deal with the devil. (alrel) EmptyMar 19 Déc 2017 - 22:16

Prendre le risque de se présenter dans ce quartier malfamé de Launondie, de s’inviter sans le moindre avertissement dans ce qui faisait office des quartiers généraux de la famille Khodja et de solliciter une rencontre avec le diable en personne aurait pu être considérer comme la pire des folies si derrière ces balourdises, tout autre se serait retrouvé. Mais Laurel Grimsrud savait parfaitement ce qu’elle faisait, plus que jamais consciente des risques encourus par une telle mission, potentiellement suicidaire, et pour le moins insensée. Et si elle aimait prétendre que son nom, son titre, et sa position auprès de l’empereur pourrait ici-même la sauver, seuls les Dieux savaient réellement l’accueil qu’on lui réservait, et le sort qui l’attendait, une fois sa requête formulée.  Les hommes qui l’interceptèrent à son entrée dans le Crow Club lui firent rapidement comprendre que l’objet de ses désirs se trouvait être indisponible pour le moment. Des affaires courantes qui a retenaient à l’extérieur. S’armant de patience, la jeune noble se laissa diriger vers un salon à l’allure sobre, où d’énormes rideaux de couleurs ocrés recouvraient les fenêtres, camouflant l’air ambiant qui empestait dès que l’on parvenait jusqu’à Jhiu N'guri. La Grimsrud se retrouvait bien loin des beaux quartiers de Brezin et du palais impérial, et sa présence heurtait l’équilibre préétablit dans cette partie de la capitale. Sa place n’était pas en ces lieux, et elle le savait plus que quiconque. Elle sentait surtout le malaise qui planait dans l’éther, et les regards furtifs que lui jetaient les deux bêtes brutes qui gardaient l’entrée de la salle où elle se trouvait ne servaient nullement à la rassurer. Mais elle se tenait droite, la Grimsrud, portant sa droiture et sa fierté comme seul bouclier, son visage figé dans une émotion indéchiffrable, presque énigmatique, alors que ses doigts empoignaient avec fermeté le cristal qu’on avait osé lui servir, remplit d’une liqueur couleur vermeille où même ses lèvres refusèrent de s’y tremper. Faisant lentement tourbillonner la coupe entre ses mains, elle fixait le liquide ombré s’écraser contre les parois de verre qui le retenait prisonnier, un peu comme elle, coincé dans la fausse aux lions sans aucune aide à porter. L’échange corrosif  qui se déroulait à quelques mètres de là l’arracha à sa concentration, et elle prêta l’oreille, plus par curiosité que par véritable intérêt. Il était plutôt dangereux,  dans un tel endroit, que s’attarder à ces polémiques de couloir et elle délaissa rapidement le fruit de son intérêt pour retrouver son calme olympien malgré le myocarde qui s’emballait dans sa cage thoracique. Son corps réprima un sursaut lorsque le claquement sonore d’une gifle résonna jusqu’à ses oreille. Son inconfort était palpable, et Laurel se sentit bien petite, perdue au milieu de ce large canapé bien trop grand pour ne loger qu’une seule personne.  La porte s’ouvra dans un fracas pour laisser s’introduire dans la pièce une furie à la chevelure d’ébène, qui se rua vers les fenêtres afin d’en découvrir chacun des orifices, l’air vicieux des bas quartiers se mélangeant avec l’effluve de ses accoutrements, dorlotés au petit soin par les esclaves du palais des Flammes. Sans s’arrêter, la jeune femme, qui ne doit pas avoir plus d’une vingtaine d’années, s’impose dans la pièce. Ce n’est pas dans sa taille, mais dans sa présence. Elle inspire la crainte et la méfiance, et sa réputation n’est plus à faire dans ce coin de la ville. Al-Ghul impressionne la noble qu’elle est, car elle représente tout ce qu’elle ne sera jamais. Et ça la fascine plus que ça l’effraie. Elle parle, la démone, elle crache ses propos comme on crache sur la vermine, car ici, en ces lieux, c’est elle qui domine. – Dihya ignore que je suis ici. – énonça-t-elle pour sa seule défense. Laurel sait qu’elle n’a pas sa place dans cet endroit, et la matrone des Khodja n’a de cesse de le lui rappeler. Nul n’est l’intention de la Grimsrud que de s’imposer plus que nécessaire. Si la gamine infernale la jette dehors, elle se pliera à ses désirs – comme si elle pouvait se permettre de lui opposer toute résistance. Al-Ghul règne en son domaine, elle est la seule à en tenir les rênes. Deux minutes, c’est tout ce qu’elle lui offrait, et c’était une bien maigre victoire. Elle avait appris à  s’accrocher à bien peu de choses, la blonde demoiselle, et ces quelques secondes lui suffiraient. – J’ai personnellement besoin de vos services. – laissa-t-elle seulement entendre, lorsqu’elle eut repris le contrôle de la conversation, profitant du peu de temps qui lui était accordé pour plaider sa cause. – Et je suis prête à payer le fort prix pour que vous acceptiez. – On ne demande pas une faveur à un Khodja sans monnaie d’échange en retour. Heureusement pour elle, les coffres de la famille Grimsrud regorge de leur fortune, elle possède donc de quoi acquitter sa dette, qu’importe la somme demandée. – C’est votre réputation qui m’amène jusqu’ici. Rien que votre nom impose le respect dans ces quartiers. – Et par respect, elle parlait plutôt de peur, mais elle jugea bon de ne pas le mentionner. – J’ai besoin de certains de vos… atouts. – ajoute-t-elle, sans être certaine que le terme fut le meilleur dans cette situation. – Mon adiutor refuse d’apprendre à mea battre, alors je suis remontée jusqu’aux sources. Jusqu’à vous, votre famille, sa famille. Car c’est avec vous qu’elle a tout appris, n’est-ce pas? Et bien, je veux aussi apprendre. J’en ai assez d’être traitée comme une vulgaire poupée qu’il faut protéger. – Une petite flamme vacille dans son regard alors qu’elle ne quitte pas des yeux la démone à la peau basanée. Laurel n’est que le pur produit de son éducation, mais elle doit désormais se défaire de ce moule pour se forger sa propre image. Et il n’y a qu’Al-Ghul Khodja sur qui elle peut compter pour cette besogne démesurée.


Dernière édition par Laurel Swanson le Mar 20 Fév 2018 - 14:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: — feel like making a deal with the devil. (alrel) — feel like making a deal with the devil. (alrel) EmptyMar 2 Jan 2018 - 21:36

Al-Ghul est là sans vraiment l'être. Avoir Laurel ici, savoir quel genre de fille elle est, d'où elle vient, l'a replongé dans un tourbillon de souvenirs bourbeux qu'elle fuit sans cesse depuis des mois, un remous dangereux qui s'approche lentement d'elle pour l'aspirer. Elle ne la regardait toujours pas parce qu'elle lui rappelait trop l'autre. Elle l'écoutait, mais elle ne posait pas les yeux sur elle. Elle attendait qu'elle finisse, qu'elle s'en aille. Elle voulait la mettre dehors, la prendre sur son épaule comme un vulgaire sac de chair et la balancer par la fenêtre pour la dégager de son club. Elle l'aurait fait si elle se pensait capable de la toucher sans se faire engoncer dans ses propres cauchemars, sans qu'elle réveille en elle un autre souvenir, intense et brutal, qu'elle voulait peler de sa tête comme une peau qui avait brûlé. Peut-être qu'elle n'aurait pas eu la même réaction si la Grimsrud avait été de Dragondale ou de d'Al'Freza ou de n'importe quel autre bled que cette putain de vallée pourrie qu'était Firekiro. Firekiro qui avait pour habitude de lui jeter à la gueule des blondes qui ont faim du danger, qui viennent se foutre en l'air toute seule et toujours devant elle, qui finiront par connaître sans doute la même fin stupidement tragique. Des sales petites connes qu'elles étaient, toutes. Elle avale un gémissement enroué - comme celui d'un chien blessé, pour qu'il reste dans sa poitrine, tout au fond, là où même elle ne pourra pas l'entendre. Son visage est toujours aussi impassible parce qu'elle en contrôle les expressions mais pas les sons, ceux-là sont les cris du corps, de l'âme, le genre de tourments qu'on arrive difficilement à taire. Elle en a honte, alors pour s'emmerder elle-même de réagir comme ça, elle se retourne et pose enfin le regard sur le visage de Laurel Grimsrud. Voilà, se dit-elle, rien de rien. Ce n'est pas elle, alors arrête de me faire chier. Son sourire revient en coin quand elle l'entend dire que Devi n'est pas au courant de sa présence ici. Bien sûr qu'elle n'est pas au courant, si elle l'était elle serait déjà là à faire un scandale. Ce qui était surprenant c'était que Laurel ait pu arriver jusqu'ici sans que son adiutor, une orange qui de plus est, ne soit au courant. - Ah non ? Elle sait pas que t'es ici. C'est intéressant. Dit-elle dans l'air le plus indifférent du monde avant de se lever et de s'approcher d'elle maintenant qu'elle savait qu'elle le pouvait, que la distance ne fera rien. Maintenant que son corps avait compris que Laurel n'était pas l'autre, qu'elle ne ressemblait pas à l'autre et qu'elle ne sentait pas comme l'autre et que donc, lui s'en tamponnait de cette blonde assise là. Elle a pris une chaise et l'a ramené pour la poser devant elle, le plus près possible, et s'est assise à l'envers dessus, les bras contre le dossier, les jambes de chaque côté. Elle la fixait maintenant, la fixait comme on fixe une éventuelle proie. - T'es une putain de lèche-cul, tu le sais ça ? Elle a dit doucement, dans un murmure comme pour dire un secret. Le truc bien c'est qu'elle était peut-être une lèche-cul mais elle avait compris qu'on ne venait pas les mains vides dans le monde des affaires, même au royaume de la plèbe. Elle était prête à payer le prix fort et elle allait payer le prix fort, Al-Ghul y comptait bien. Il fallait juste qu'elle tâte le terrain d'abord, qu'elle s'assure des limitations qu'il y a, des coups qu'il peut prendre. Il fallait s'assurer que Laurel comprenne qu'il n'y aura aucun miracle, qu'elle ne se transformera pas du jour au lendemain, qu'elle ne sauvera sans doute jamais personne, même pas elle-même. Mais par-dessus tout, pour qu'elle ait l'avantage de lui dire qu'elle l'avait prévenue quand les choses tourneront mal, parce que les choses finissent toujours par mal tourner. - T'auras même pas à te battre chérie. Tu pues la naïveté et ça te tuera avant même que t'aies l'occasion de placer un seul coup. Je le vois bien, t'es le genre à claquer en voulant jouer les héros et à être fière de le faire. Y a pas d'héros ici. On apprend à courir d'abord, très vite. À se cacher ensuite. À disparaître. Le courage c'est d'être suffisamment lâche pour se tirer de là en premier. Et le combat c'est ce qui arrive quand y a plus aucune fuite possible, quand ta seule chance de crever avec dignité est de faire pisser autant de sang qu'humainement possible au con devant toi. C'est pas plus joli que d'y survivre, mais au moins la prochaine fois on y réfléchira à deux fois avant de venir te faire chier. Tu comprends ? Al-Ghul voyait la peur de Laurel, s'en nourrissait presque. Elle était enivrante. Elle la sentait dans ses phrases bien construites, comme si elle les avait apprises par coeur et qu'elle les répétait d'un seul trait pour les sortir d'elle, pour s'en débarrasser vite, vite, qu'elle puisse enfin avoir ce qu'elle veut. Une peur qu'elle voulait réprimer, pensant qu'elle disparaîtrait si elle en ignorait la présence mais qui était bien là, dans le tremblement presque imperceptible d'une voix, dans une goutte de sueur froide qui coulait le long de sa tempe. Elle pensait sûrement qu'il suffisait d'avoir du fric et de la volonté pour que le monde la suive dans ses idées, se plie devant les résolutions d'une jeune femme à qui on a fait croire qu'il fallait simplement vouloir pour pouvoir. La vie n'était pas si docile que ça. La loi du plus fort y régnait et Laurel ne fera jamais le poids devant les années d'expérience de ses adversaires, devant leurs muscles et leurs pouvoirs. Peu importe qui l'entraînait, peu importe à quel point elle le voulait. Elle sera toujours la proie. - Regarde la réalité en face. Dit-elle en prenant le menton de Laurel entre ses doigts, en appuyant dessus jusqu'à ce que la peau rose de son visage devienne blanche. Elle tire son visage vers le sien sans se soucier de la violence de ses gestes, l'approche d'elle jusqu'à ce que leurs deux respirations s'emmêlent. - On te traite comme une poupée parce que t'es une poupée. Le corps d'une poupée, la tête d'une poupée, les yeux et la bouche d'une poupée. Elle la relâche avant de se lever pour remettre la chaise à sa place. - T'as la chance d'avoir des personnes qui sont prêtes à risquer leur vie pour protéger la tienne et tu viens quand même te plaindre. Putain de gosses de riches ingrats. Mais, peut-être pourrait-elle faire d'elle une proie plus dangereuse, qui tue de son poison quand on se nourrit d'elle, qui tombe, mais qui tombe en beauté, en brûlant le monde sur son chemin. Il fallait juste qu'elle voie si elle en valait la peine, si il y avait une fêlure en elle où elle pourrait s'introduire pour propager sa propre obscurité, son propre venin. - Je dois y aller donc je vais te le répéter qu'une seule fois : pourquoi t'es ici ? Qu'est-ce que tu cherches ? Qu'est-ce que tu cherches vraiment ?


Dernière édition par Al-Ghul Khodja le Lun 12 Fév 2018 - 13:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: — feel like making a deal with the devil. (alrel) — feel like making a deal with the devil. (alrel) EmptySam 3 Fév 2018 - 20:56

La Grimsrud est consciente des dangers qui la guète en s’aventurant dans les bas-fonds de la capitale, faisant fi des nombreux avertissements que Devi, son adiutor, n’a eu de cesse de lui répéter quant à la racaille qui trainait dans les rues de Jhiu N'guri. Évidemment que DInya ignore qu’elle est ici, elle l’apprendra bien assez tôt, de toute façon, car rien ne lui échappe, jamais. Ce n’est ni une décision sensée, ni réfléchis qui a poussé l’argentée a ainsi venir quémander l’aide des Khodja, à solliciter une rencontre avec cette Al-Ghul, celle-là même qui réussir à faire trembler les plus braves des hommes de Flamaerin.  – Elle n’avait pas à savoir. – rétorqua-t-elle seulement alors que la créature se rapproche dangereusement d’elle, agrippant une chaise alors qu’elle pose près, très près d’elle, si bien que Laurel sent le besoin de s’enfoncer un peu plus dans le siège où elle se tient. Mais l’effet est mince, et la proximité reste flagrante, alors que la démone s’impose dans son espace personnel, tout comme la blonde s’est invitée dans le sien, en apparaissant sans invitation au Crow Club, son territoire. Le regard sombre de la Khodja la transperce de toute part, ne perdant rien de son faciès alors qu’elle l’affable du qualificatif peu aimable de fayot. La flamme se braque légèrement, insultée. Mais l’autre parait se satisfaire de ses réactions, semble se nourrir des émotions contradictoires qui l’habitent, entre la crainte et l’entêtement, entre la confiance et le doute. Les propos d’Al-Ghul sont dures à entendre, ils empestent l’affable vérité qu’elle ne veut pas s’admettre, que son obstination s’entête à contourner. Jamais elle ne parviendra au niveau des hommes qui ont passés à s’entrainer, des êtres qui ont connus les champs de bataille et la guerre, et des autres qui ont seulement appris à survivre de par la seule force de leurs mains. Et la simple idée de faire couler du sang, volontairement, lui déplait, bien qu’elle n’oserait jamais l’admettre face à la sombre demoiselle qui lui fait fasse. Son corps, pourtant, la trahi, de par ses tressaillements, pourtant infime, que seul le regard pointu de la Khodja parvient à capter. Ce ton de voix assuré, qui pourtant sonne si faux à ses yeux, l’ait encore plus à celle de son opposée. Laurel se prétends fortes, et son port de tête trahi cette illusion qui satisfait le peuple, mais la racaille des bas-fonds de la ville n’est pas aussi dupe. Face à face avec l’une des reines de ces rues, elle ne peut que sentir ses faux semblants prendre la poudre d’escampette. Ici, le monde est cruel. Un monde dans lequel Laurel n’a pas sa place. Les doigts pointus de la femme l’empoigne par le menton, l’attirant vers elle jusqu’à ce que leur souffle se mélangeant. Elle resserre son emprise sur elle, et l’argentée sent une pointe de douleur l’assaillir là où elle plantée ses griffes. On te traite comme une poupée parce que t’es une poupée. Elle fixe le regard sombre de l’autre parce que c’est tout ce qu’elle peut se permettre de faire. Détourner ce dernier de celui de la fille Khodja, c’est admettre sa faiblesse, c’est plier devant les menaces qui se dessinent, c’est donner raison en tout point à celle qui croit tout connaître d’elle, mais qui pourtant, en sait bien peu. Cette provocation ne fait que renforcer les convictions de la noble, malgré tous les obstacles qui se mettent sur son chemin. Al-Ghul la rejette comme un vulgaire pantin, mettant aussitôt une certaine distance entre elles alors que la chaise retrouve sa place. À nouveau, son hôte lui repose cette question. Pourquoi? Un certain rictus qu’elle ne s’explique pas prends forme sur ses lèvres. – Personne ne parviendrait à croire qu’une poupée telle que je suis pourrais blesser qui que ce soit. Personne. – fit-elle en reprenant les mots de la sombre créature. – Je ne cherche pas à devenir, du jour au lendemain, une bête ayant comme seule mission celle de tuer. Je veux simplement pouvoir frapper là où ça fait mal, être apte à me défendre ne serait-ce que pour avoir le temps de laisser mes marques sur un adversaire qui ne s’y en attendrait pas. – Surprendre l’ennemi, le prendre par surprise. Qui pourrait croire que Laurel Grimsrud sait se défendre, de toute façon? Bien peu de personne. Et même si elle viendrait à en mourir, elle saura qu’au moins, elle s’est débattue jusqu’à la toute fin. Un soupir s’écoule entre ses lèvres, alors que la sourire qu’elle portait jusque là s’efface. Elle repense à sa mère, qui s’est sacrifiée pour son peuple, sa mère qui a périt dans une guerre qui n’a épargnée personne. – Mourir en étant une lâche ne figure pas dans mes options. – ajoute-t-elle. – Je veux pouvoir regarder la mort droite en face et ne pas être forcée de courber l’échine devant elle. –  Qui soupçonnerait une femme comme elle de se tenir aussi droite face à la fin de sa vie, bien peu de gens. On passait sa vie à la sous-estimée. Il était temps que la roue tourne.


Dernière édition par Laurel Swanson le Mar 20 Fév 2018 - 14:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: — feel like making a deal with the devil. (alrel) — feel like making a deal with the devil. (alrel) EmptyLun 12 Fév 2018 - 15:03

Al-Ghul s'apprête tout juste à répondre à la tirade enflammée de la fille de feu devant elle quand on vient toquer à la porte. Elle lève le visage instinctivement vers l'horloge murale et un sourire malicieux viens étirer ses lèvres. - Pile à l'heure dit-elle en se levant, Laurel momentanément oubliée. On lui murmure par l'entrebâillement que son rendez-vous est là et qu'il attend dans une autre pièce qu'elle utilise pour conclure des affaires bien plus importantes que celles qui se déroulent là où elle se tient. Un frisson de satisfaction vient parcourir son corps, il y avait au moins une chose qui se déroulait comme elle l'avait prévu en cette fin de semaine et elle ne laisserait personne lui gâcher ce plaisir. Même pas Laurel Grimsrud et ses impulsions suicidaires. Elle retourna vers l'endroit où elle était assise et se laissa tomber dans un fauteuil devant elle. - Écoute, lui dit-elle en haussant un sourcil, l'air à la fois sérieux et amusé. - J’ai fait ma part du taff, je t’ai prévenue. Devi, si tu revois ça un jour, mates bien la partie où je la préviens. Elle lance ses bras dans un geste dramatique avant de les laisser retomber pour souligner une impression de défaite face à la situation. Laurel avait de la chance, l'humeur d'Al-Ghul s'était grandement améliorée et elle était prête à passer un marché avec elle. Pourquoi pas d'ailleurs ? Elle n'était pas responsable d'elle, c'était le job de Dihya de protéger sa maîtresse, pas le sien. Elle avait fait ce qui était en son possible pour lui expliquer que son idée, en plus d'être mauvaise, manquait grandement de bon sens, mais Laurel n'en faisait qu'à sa tête, têtue comme seuls les riches savent l'être. C'est tant pis pour elle, on ne pourra pas lui reprocher plus tard d'être la méchante de l'histoire quand elle avait fait l'effort de l'avertir alors qu'elle n'avait rien à y gagner. - Tu veux apprendre à te battre ? Très bien. Tout ce qui va s’ensuivre maintenant sera de ta faute. T’es prête à en assumer l’entière responsabilité ? Formule clairement ton consentement, sinon ça ne va pas le faire. Elle a besoin de beaucoup plus qu'une simple entente tacite, il faut qu'elle y ait un accord explicite entre elles deux pour que tout se déroule parfaitement bien. Mais, surtout, pour qu'on ne lui en tienne pas rigueur quand les choses finiront par mal tourner. - Bien sûr, le temps c’est de l’argent, le mien plus que celui des autres. Et comme ton espérance de vie va grandement varier avec moi, je compte prendre ma thune en premier. C'était, d'ailleurs, l'un des seuls points sur lesquels elle se montrait intransigeante et il suffirait que Laurel refuse pour qu'elle se retire. L'argent passe toujours avant, au risque qu'un job tourne mal et qu'on refuse de la payer. Sa réputation pour être correcte en affaires, bien qu'impitoyable, était une garantie généralement suffisante pour qu'on accepte de la payer en avance. Il lui est néanmoins arrivé de faire des exceptions pour de rares cas où elle s'est contentée d'une simple avance, il sera difficile pour Laurel de passer dans les mailles de ce filet-là. - Il y a un terrain à la sortie de Launondie qui me fait de l'oeil depuis un petit moment maintenant. Je le veux. T'inquiète, rien de grandiose. Un petit morceau de terre tristounet sans intérêt aucun, tu vois ? Ça et disons, dix mille yuans ? Un peu plus ? Ouais t'as raison, t'as l'air généreuse comme fille. Cent mille. L'idée n'était pas là avant qu'elle ne la prononce. Le cash, c'était pour la forme. Ce qu'elle voulait réellement, c'était ce morceau de terre aux alentours des ruines d'Azi Freinu et Laurel pourra peut-être l'aider à l'avoir. Elle disait vrai en plus, il n'avait aucune importance, ou du moins, pas encore. Son sourire s'élargit encore plus, une lueur sembla danser dans son regard. Il suffisait que Laurel accepte pour qu'elle lui envoie par le biais de l'un de ses hommes toutes les informations qui lui seront nécessaires pour faire son acquisition. Elle se surprit à espérer que finalement, elles iront au bout de leur marché. - Avant la fin de la semaine et je suis à toi. Enfin, et tu es à moi, sembla-t-elle penser en ponctuant d'un clin d'oeil. - Juste un dernier truc. Tu vas te faire bouffer. Le truc bien c'est que t'es venue dans ma baraque, et tu t'es offerte à moi. J'ai l'exclusivité maintenant. Donc, tu vas te faire bouffer, c'est sûr. Mais, c'est moi qui vais te bouffer en premier. Elle s'approche d'elle, l'attrape par le poignet et la traîne avec elle sans la ménager jusqu'à l'entrée de la pièce. - P'tite chanceuse. Lui dit-elle dans un sourire en coin avant de poser sa main dans le bas de son dos pour la pousser vers la sortie avec elle, puis tire la porte qui se ferme dans un claquement derrière elles deux.
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