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welcome home (hilly)

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water mutant
Hilde Wolffhart
Hilde Wolffhart
water mutant
‹ MESSAGES : 185
‹ AVATAR : eva green.
‹ CRÉDITS : (av) mad sounds, (icon/sig) byerswil/tblr
‹ COMPTES : ido le lambda, marlys la noble, eron le mêlé.
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‹ AGE : trente-six ans, age de la sagesse.
‹ STATUT : veuve d'un temps, mariée d'un autre, hilde a été libérée de ses chaînes par merle osanos, espérant à présent le retour de celui qu'elle a toujours aimé.
‹ SANG : ancienne bronze, nouvelle argent, un changement de statut qui l’émeut assez peu.
‹ POUVOIR : bloodbending, une malédiction à ses yeux, elle qui perd la maitrise de l'eau et en même temps une partie d'elle même.
‹ METIER : elle vient de reprendre en main l'entreprise de pêche de sa famille.
‹ ALLEGEANCE : sa famille, seulement elle. ses allégeances politiques ayant toutes été pour le moins désastreuses.
‹ ADIUTOR : talweg sivrak, le disparu.
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MessageSujet: welcome home (hilly) welcome home (hilly) EmptySam 4 Nov 2017 - 23:22






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talweg & hilde


Elle aurait reconnu cette démarche entre mille, si caractéristique, encore plus sur ce parquet usé aux lattes abîmées par le temps dont les craquements n'avaient plus aucun secret pour Hilde. Des années de souvenirs, bons et mauvais, heureux et douloureux s'échappaient de leur son, une mélodie replongeant la Wolffhart dans une certaine nostalgie alors que la réalité, elle, suivait son cours au sein d'une demeure ayant retrouvé une seconde jeunesse. Les couloirs froids et vides s'étaient doucement repeuplés d'hommes et de femmes qu'Hilde connaissait bien mais qui ici, à ses yeux, n'étaient que des étrangers. L'idée d'Hettie était bonne, bien que certainement intéressée, et si faire du manoir Wolffhart le nouveau point de chute de la résistance de Diana Osanos ne lui déplaisait pas, voir sa maison, sa chambre et ses souvenirs colonisés par d'autres que sa famille n'était pas encore chose aisée. Ils étaient nombreux, de plus en plus, à quitter la folie de Johann pour la sagesse de Diana. Ils étaient nombreux, à passer la porte d'entrée vieillie de cette grande bâtisse bourgeoise mais il ne manquait que lui pour que la boucle soit bouclée, tout du moins aux yeux d'Hilde, bien consciente que le reste du monde se fichait bien de la présence ou non de Talweg Sivrak. Mais pas elle, pas Hilde, qui avait plus besoin de lui que quiconque en cette période sombre dont le futur incertain ne pouvait que l'inquiéter. La guerre, à nouveau. Ils la connaissaient bien cette foutue guerre, cette maison en était témoin. Pourtant, de l'eau avait coulé sous les ponts depuis, et ils avaient vécu leurs vies, leurs idées, leurs chemins se séparant, parfois, souvent, jusqu'à ce qu'ils ne se recroisent, comme aujourd'hui. Relevant la tête au son des pas de son adiutor, Hilde, assise dans un fauteuil vieillissant, à l'endroit même où se situait il y a plusieurs années le salon des Wolffhart, ne put s'empêcher d'afficher un léger sourire, un sourire que Talweg ne pouvait pas voir alors qu'elle lui tournait le dos. La nuit déjà bien avancée avait vidé les pièces à vivre de ses occupants si bien qu'ils étaient seuls, chose rare dans un lieu fourmillant d'activité en règle générale. - Je savais bien que tu finirais par arriver. lâche-t-elle, presque rassurée de voir ses espoirs récompensés, peut-être égoïstement, au fond. Lorsqu'Hilde se retourne finalement, son visage est de nouveau impassible, mais bien plus accueillant qu'à l'accoutumée. Talweg et elle ont vécus tant de choses ensemble que leurs retrouvailles semblent toujours un peu les mêmes, un peu bancales. Elle pourrait ne pas parler, il pourrait lire dans sa tête et tout serait plus simple mais elle sait qu'il y a des choses qu'il ne va pas voir, par respect certainement mais aussi parce que parler leur est nécessaire, afin d'asseoir cette égalité qu'Hilde a toujours souhaité, malgré ce lien d'asservissement. - Tout a bien changé n'est-ce pas ? Dit-elle en ouvrant ses bras pour dépeindre la nouvelle décoration des lieux, un nouvel univers les ramenant douloureusement au présent. Elle se rapproche alors de lui, constatant son état déplorable, trempé par les trombes d'eau qui s'abattent actuellement sur les alentours d'Azurite. D'un geste gracieux de la main, Hilde attire délicatement l'eau ruisselant sur le visage de Tally, asséchant sa peau puis ses cheveux, désengorgeant les tissus de ses vêtements, la regroupant en une boule se muant avec lenteur qui sera rapidement évacuée par une fenêtre entrouverte. - Peut-être préfères-tu aller te reposer, il est tard et le voyage a du être long, quelque soit l'endroit d'où tu viens... Si tu veux, je te laisse mon lit, ils sont rares ici à présent et je n'ai pas sommeil. Non, Hilde n'a pas sommeil, comme très souvent depuis la mort de son mari, mais encore plus depuis quelques jours, depuis l'exécution d'Atalante et l'effondrement de ce en quoi elle croyait, la résistance elle-même, sans parler des bêtises de ses sœurs devenues pour le moins incontrôlables.
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MessageSujet: Re: welcome home (hilly) welcome home (hilly) EmptyLun 13 Nov 2017 - 1:28

L’odeur lui était montée au nez dès qu’il avait franchi le territoire des maîtres de l’eau : une odeur d’iode, forte, tenace, qui ne l’avait pas quitté du restant du trajet. Le navire de fortune qui l’abritait, lui et dix autres âmes, avait quitté le port de la Capitale au petit matin. S’enfonçant dans un dédale de bras et de rivières, traversant les paysages que les nuages assombrissaient dangereusement, l’embarcation continua tranquillement son ascension le long des rives de plus en plus familières. Parfois, des gosses couraient à leur suite le long des falaises, s’arrêtant au dernier moment pour leur jeter un dernier au revoir d’une main gaiement balancée au-dessus de leur tête. Sans leur adresser un regard, il remonta la fermeture de son manteau jusqu’au cou, frottant ses bras pour se réchauffer. Le vent soufflait, plus fort dans l’après-midi qu’en matinée, et Talweg sentait l’orage venir.

Il paya le capitaine sans un mot en posans ses deux pieds sur la terre ferme, qui tanguèrent un instant, fruit de son imagination, accrochés aux souvenirs des navigations et des pontons se balançant au gré des vagues. Il faisait déjà nuit et il avait commencé à pleuvoir plusieurs heures auparavant. Talweg était trempé, transi, de ce froid tenace, difficile à percer, difficile à calmer, qui vous prenait aux os et jusqu’à la moelle. Il toussa, plus par intention que pour se libérer la gorge. Son regard erra lentement le long des rues, son esprit vagabonda le long des souvenirs lointains et ses jambes le portèrent d’elle-même vers la pente légèrement abrupte qui menait à la demeure des Wolffhart.

En arrivant, il ne toqua pas. Il était chez lui. Un an qu’il n’avait pas mis les pieds ici, et pourtant. Rien n’avait changé et tout avait changé. L’odeur d’iode disparut derrière celle du bois qui avait vécu. Comme lui. Comme eux. Talweg releva la tête en entendant des bruits de pas furtifs, s’attendant à voir surgir comme de coutume l’une des jumelles Wolffhart. Mais l’étranger qui le dépassa, déambula sans même lui prêter attention avec à sa suite une ribambelle de visages inconnus qui le dévisagèrent avec insistance. Sivrak siffla entre ses dents. L’une des gamines qui formait le cortège eut un frémissement apeuré. Ouvrant la fermeture de son manteau qui dégueulait de larges quantités d’eau sur le tapis, Talweg s’ébroua brièvement, posa sa main sur la rembarde de l’escalier, sondant en même temps l’habitacle envahi. Parmi les présences étrangères, il trouva celle, plus familière, de la fratrie Wolffhart. Le déni joyeux de la plus tendre des jumelles, le fracas si intense de l’autre, la fermeté peu nécessaire de Hagen, et dans un coin d’une bibliothèque, une stabilité rassurante et caractéristique dans laquelle il s’enveloppa l’espace de quelques secondes pour trouver la force de monter les quelques étages et pousser la vieille porte qui grinça en même temps que ses os.

Elle l’attendait, il en était sûr comme d’une évidence. Il sourit avant même qu’elle ne se tourne, et leurs impatiences se rencontrèrent soudainement. « Hey. » Murmura imperceptiblement Tally en s’approchant. Il pouvait sentir les nerfs de ses épaules se desserrer, lentement, dans un soupir presque rassuré, soudain, de la trouver ici, vivante, entière, encore un peu amoché mais pas là où il n’y avait plus rien à faire. Elle ouvrit ses bras, faisant émerger le monde autour d’elle, et pour la première fois, Talweg nota les changements conséquents apportés à une pièce dans laquelle il n’était pas entrée depuis bien longtemps. Les tapisseries au blason de la famille Wolffhart avaient été décrochés, et l’espace semblait servir de lieux de stockage pour une partie de l’équipement de la résistance. Tally ne répondit à cette découverte que dans un grognement qu’elle prendrait sans doute pour de la déception. Il ne tourna la tête qu’en sentant son geste de la main, gracieux, qu’il accueillit sans crainte. Du bas de sa nuque jusqu’au haut de son front, il sentit perler l’eau, s’évaporer l’humidité glaciale qui recouvrait ses vêtements. « Rien ne remplacera une douche chaude. » Minauda Sivrak pour simple remerciement en s’approchant du feu de cheminée qui illuminait la pièce. Les flammes revigorèrent rapidement ses mains. Elle évoqua le voyage, la fatigue, mais tout eut l’air de s’être évaporé en même temps que la pluie. D’un sourire, Talweg fixe les flammèches dansantes et les braises à venir. « Merci mais… » Il releva les yeux vers elle. « Je suis venu pour toi. » La commissure de ses lippes perdit un moment en ravissement et regagna la frustration de naguère. L’introduction était rude, sévère. Il n’était pas dans leurs habitudes d’avouer les raisons de leurs retrouvailles, aussi bancales ou justes qu’elles soient. Tally avait pour coutume de surgir sans justifier et de repartir sans s’émouvoir. Car il savait qu’au fond, Hilde ne voulait rien savoir. De ce qui trainait, vicieux, dans les intentions qu’il lui portait et qui n’étaient pas le fait seul de leur lien et de leurs vœux. Autant qu’il savait, qu’au fond, elle n’aurait jamais eu les mots pour lui indiquer son désir de le voir ici – plus qu’un désir, un besoin. Alors d’une parade agile, il désigna à nouveau les parures tombées qui les entouraient, détournant un regard lourd de questions. « C’était l’idée de qui, de transformer le manoir en camp de scout ? »
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MessageSujet: Re: welcome home (hilly) welcome home (hilly) EmptyMar 14 Nov 2017 - 23:49

Oui elle était rassurée, apaisée de le voir ici, dans ce monde qui tournait à l'envers et qui semblait être revenu au point de départ, en des temps qu'Hilde avait mis du temps à oublier et à accepter. Elle préférait le savoir près d'elle, plutôt qu'englué dans la capitale où elle savait qu'il avait ses quartiers, lieu qui lui était pourtant, à elle, presque inconnu, lieu où les dangers étaient trop grands pour un homme comme lui, affilié à une résistance qu'on chassait à présent comme le pire des fléaux. Un sentiment purement désintéressé par ailleurs, ne pensant pas un seul instant à leurs vies liées mais seulement à celle de Tally, une vie qui lui était chère, précieuse et qu'elle n'avait pas envie de voir se briser, consciente néanmoins qu'elle n'en serait jamais le témoin. Ils avaient beau ne pas s'être vus depuis longtemps, la routine s'installait déjà entre ces deux êtres habitués l'un à l'autre tel des inséparables, tandis que les répliques à la provocation légère sortaient déjà de la bouche de Talweg, certainement trop impatient de la titiller comme il adorait le faire. Hilde soupire, levant les yeux vers un plafond fissuré, un sourire venant se loger au coin de ses lèvres, autant amusée qu'agacée par ses propos. - Un merci aurait suffit mais si c'est d'une douche dont tu as besoin, ça peut toujours s'arranger. Elle n'aurait qu'à faire valser sa main et son vœu serait exaucé, la température en moins et si autrefois elle ne se serait pas retenue à lui faire une telle blague, Hilde n'avait pas vraiment le cœur à ce genre de gaminerie en ce moment. Fatiguée, lasse de cette bataille et de ses conséquences, Hilde le dévisage avec une certaine nostalgie, mêlée à une affection non feinte. Pourtant, lorsque Talweg dépose enfin son regard sur elle et qu'il évoque la réelle raison de sa venue, Hilde grimace, surprise et légèrement confuse. - Pour moi ? Et bien, j'apprécie d'être la motivation d'un tel voyage mais je t'assure que tu n'as pas à t'en faire, je sais me débrouiller seule, je n'imaginais pas que tu puisses l'ignorer... Sa voix dépeint son étonnement mais son ton se veut taquin. Elle sait pertinemment qu'il n'est pas venu pour la protéger, elle sait aussi qu'il est plus qu'au courant de ses capacités et qu'en cas de danger, elle serait à même de s'en tirer, si les circonstances lui sont favorables. Mais Hilde feint de ne pas comprendre, d'ignorer qu'il n'en veut pas à son intégrité physique, mais à son esprit tourmenté depuis des années, un esprit qu'il connaît tout aussi bien que le reste et qu'il sait en proie à une nouvelle épreuve, bien qu'Hilde cache relativement bien, ce soir, les effets de la perte de son amie d'enfance, Atalante Osanos. Ce pouvoir qu'il a, cette capacité de s'infiltrer dans sa tête aura été d'une aide précieuse dans de nombreuses situations, mais ce soir, Hilde n'a pas vraiment envie de redevenir son cobaye et qu'il s'immisce dans sa tête. Alors lorsque l'occasion de changer de sujet se présente, la Wolffhart s'y jette tête baissée, espérant ne plus avoir à parler d'elle, sujet qu'elle juge pour le moins ennuyeux. - Hettie, mais je te préviens elle n'est pas d'humeur très... joviale. Tu n'es peut-être pas sans savoir que Diana Osanos a quitté le mouvement de Johann... et que nous l'avons suivie. Il va d'ailleurs falloir en parler, car je n'ai pas envie de t'imposer à nouveau un changement de camp... Si tu le souhaites, tu es libre de partir de ton côté, je le comprendrais... Depuis trop longtemps, il l'a suivie et elle le sait, pas toujours de gaieté de cœur, alors aujourd'hui, elle lui donne le choix, consciente que Talweg a peut-être ses propres combats à mener mais surtout, inquiète à l'idée qu'il se sacrifie pour elle, chose qu'elle ne pourrait supporter.
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MessageSujet: Re: welcome home (hilly) welcome home (hilly) EmptyDim 10 Déc 2017 - 1:27

Le feu crépitait dans le fond de la cheminée, une odeur de vieux bois roussi qui lui rappelait les hivers rudes qu’ils avaient passé tous les deux, tous les cinq mêmes, lui et la fratrie Wolffhart, emmitouflé dans les plaids, les mains accrochés à des mugs brûlants d’où s’échappait la fumée et l’odeur revigorantes d’un chocolat chaud. Des soirées comme celle-ci, ils avaient du en passer des dizaines, des centaines, et toujours les rires, les chants enfantins des jumelles et la gueule renfrognée d’Hagen, et Hilde. Hilde dont le regard faisait danser les flammèches jusque dans les iris azur, comme à l’instant où elle le fixait, à la fois stoïque et doucereuse, un regard dont il se rappela soudain la chaleur et la tendresse en sentant le sentiment s’insinuer le long de ses veines. Elle lui avait tant manqué.

La grimace accueille la raison de sa présence, non sans surprise, et Talweg retourne à sa contemplation silencieuse des alentours changés, se défaisant de son manteau qu’il balança sur un siège non loin de là. « Je m’en doute bien. C’est pas comme si tu avais déjà eu besoin de moi d’ailleurs. » Lance t-il sur le ton le plus mielleux de la création. Un demi-mensonge, un petit jeu auquel ils jouaient depuis de nombreuses années, avant même qu’il ne devienne sérieux, avant même qu’il ne se change en vérité. Wolffhart n’avait jamais eu besoin de lui pour sa défense, ça non, Sivrak l’avait d’ailleurs bien compris dès leurs premières années d’Académie, dès leurs premiers entraînements, parfois en commun, sous le regard jadis moqueur d’un Hagen persuadé de son allégeance. C’était alors une évidence : cette fille n’aurait jamais besoin de lui. Jamais. C’était sans doute en parti ce qui avait motivé leur lien, leur essence, ce naturel, cet inné, de devoir la compléter sans jamais la servir. Œuvrer aux côtés de Hilde, ce n’était ni un pacte, ni un fardeau ; bien que ses allégeances, elles, en soient. Les combats restaient les mêmes. Les grimaces restaient les mêmes. La tendresse demeurait inchangée.

Les pérégrinations d’Hettie et le devenir de la demeure des Wolffhart passèrent plus rapidement à la trappe que le mêlé ne l’aurait imaginé, et sans surprise que le nom d’Osanos se répercuta en écho dans le fond de son oreille. Talweg n’avait, pour la politique du royaume, aucun intérêt particulier. Ses espoirs étaient morts en même temps que son allégeance à la Ligue, il y avait de nombreuses années de cela. Ce qu’il restait n’était qu’une envie de traîner aux alentours pour rattraper ce qui pouvait encore l’être, tâché de ne pas perdre ce à quoi il tenait dans la foulée. « Bah. » Lança Talweg en haussant les épaules. « La Ligue, la Résistance… Je me suis fait une petite réputation de retourneur de veste, je vois pas pourquoi je devrais m’arrêter maintenant, alors que je suis au sommet de mon art. » Dit-il en se tournant vers Hilde. Son sourire croisa sa frustration. Il pouvait lire au fond de ses yeux sans avoir besoin de s’immiscer dans sa tête qu’elle ne souhaitait pas lui imposer ses choix, avec cette culpabilité qu’elle semblait être toujours dotée, malgré les années. « Hilde. » Articula Sivrak. « Je suis là de mon plein gré. D’accord ? » Et je reste. Avec toi, toujours. C’est ce qu’on s’est promis, non ?

Il tendit la main, assez loin pour ne pas tout à fait la toucher, assez près pour frôler son bras. C’est un sentiment au fond de son organisme, au fond de son crâne, il peut sentir sa peine, son impatience, la colère aussi qui bouillonne et sans baisser le bras, Talweg dit : « Je suis désolé pour Atalante. » Le prénom lui écorche la gorge. Il l’avait côtoyé, et tout comme elle, il se rappelait la fraicheur de son visage, l’éclat de son regard. L’image d’un après-midi sur les pontons vient caresser son esprit, non loin de la résidence, à soulever les vagues là où le soleil tapait gentiment sur leurs corps d’enfants. « J’aime bien ce souvenir aussi. » Dit-il doucement, admettant s’être introduit dans son crâne. Lui rappelant, dans le même temps, qu’il pouvait apaiser sa douleur, apaiser ses souvenirs, apaiser son âme, pour peu qu’elle le lui demande.
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MessageSujet: Re: welcome home (hilly) welcome home (hilly) EmptyDim 10 Déc 2017 - 23:43

Elle aurait voulu que tout soit différent, elle aurait souhaité qu'ils se revoient dans des circonstances heureuses, pour une fois, une seule fois, mais leurs destins semblaient s'imbriquer seulement dans le malheur, dans la douleur, celle de la guerre, des batailles et de la mort. La mort avait toujours été trop proche d'Hilde, comme si son spectre s'amusait à tournoyer autour de son futur cadavre, avide de l'emmener avec elle tout en s'acharnant sur ses proches, par délit d'impatience. Sa mère, sa belle-mère, son fils, son mari. Tous partis, trop vite, trop tôt. Alors Talweg, elle ne voulait pas le perdre, si bien qu'elle en venait à préférer l'avoir loin d'elle, que l'avoir pour elle, un petit jeu de faux-semblants dans lequel tous les deux excellaient au rang de maître, tout comme leurs paroles pouvaient en attester. Elle sourit à ses mots, « comme si elle n'avait jamais eu besoin de lui », idée amusante à ses yeux alors que tous ses souvenirs ou presque étaient marqués par sa présence ou bien son ombre. Il y avait une différence entre savoir se débrouiller seule et ne pas avoir besoin de quiconque mais il était trop tard pour se lancer dans ce genre de discussions, encore plus lorsque son esprit était tiraillé par la douleur et affaibli par le deuil. Alors elle préfère ne rien dire, suivant ses élucubrations du regard alors qu'il a posé le sien sur cette pièce presque défigurée par les années et les combats à venir. Elle n'a pas son pouvoir mais au fond, elle sait assez bien ce qu'il pense de tout ça, sans avoir à entrer dans sa tête, elle sait qu'il n'a que faire des camps et des allégeances, que son âme est libre de toute obligation et en un sens, elle l'envie. Si elle avait été moins droite, peut-être aurait-elle envoyé tout ça valser, peut-être ce serait-elle enfuie on-ne-sait-où pour vivre une vie paisible et sans obligations, surtout pas celle de subir une nouvelle guerre, et de nouvelles déceptions. Mais elle est là, et lui aussi, comme si la vie n'en avait pas décidé autrement, Hilde étant agacée à la simple pensée qu'il se croit obligé de la suivre, de combattre pour des batailles qu'il n'a pas choisies. Sa réponse la rassure, au départ. Talweg ne l'a jamais ménagée, il n'allait pas commencer maintenant alors elle sait qu'il dit vrai et que cette pointe d'humour est faite pour apaiser ses peurs. Ce n'est que lorsqu'il dit son nom que son cœur se glace. Hilde, dans sa bouche, c'est toujours difficile, presque interdit. Comme si la suite allait ouvrir une porte qu'elle s'évertue à garder fermée, une porte que la poussière habille depuis tant d'années. - Je sais. Dit-elle seulement, calmement, presque dans un murmure, parce qu'il n'y a rien à ajouter au fond, si ce n'est qu'elle avait besoin de l'entendre, trop apeurée de l'envoyer sur l'échafaud. Mais s'il est là de son plein gré, sa présence n'est pas le fruit du hasard et elle le sait. Il était certainement à Launondie. Peut-être l'a-t-il vu mourir. Atalante. Hilde a beau éviter le sujet, elle sait qu'il va lui en parler, elle sait d'ailleurs qu'il ressent déjà ce qui la brûle de l'intérieur bien qu'il ait toujours été clair entre eux qu'il n'avait pas à rentrer dans sa tête sans son approbation. Après tout, elle ne peut se défaire de l'eau, elle imagine donc qu'il en est de même pour Talweg et sa télépathie. Le frisson qui la parcourt est néanmoins bien réel lui, alors qu'elle sent Tally effleurer à peine son bras nu et qu'il prononce l'impensable, replaçant dans la réalité ce qu'elle s'évertuait à nier. Sentant ses yeux s'embrumer, Hilde ravale silencieusement ses larmes, des larmes qui lui semblent presque malvenues et qu'elle chasse à renfort de souvenirs heureux, souvenirs que Talweg intercepte sans s'en cacher par ailleurs. Dans d'autres circonstances, Hilde aurait pu le lui reprocher mais elle n'en a pas la force, pas l'envie. Elle se retourne seulement face à lui, le visage apaisé mais tiraillé par la fatigue, un sourire forcé aux lèvres. - Arrête s'il te plaît. Ne rentre pas dans ma tête. Pas ce soir. Ces mots sont doux, il n'y a pas une once de reproche, seulement une demande, qu'elle espère qu'il respectera. Elle a toujours souffert sa part, elle se relèvera de celle-là aussi, quoiqu'il en coûte. Mais il y a le reste, tout le reste, toutes ses craintes qu'elle souhaite lui cacher, cette énergie qui la quitte peu à peu, trop affaiblie par cette douleur qui ne fait que gonfler dans sa poitrine. On peut se relever d'un deuil, on le doit. Mais c'est trop. Trop pour elle, pour ses épaules, alors qu'elle se demande si elle peut encore avancer ainsi. - Je suis désolée aussi, elle ne méritait pas ça. Personne ne mérite ça. J'aurais du être là. Je ne suis pas entrain de dire que j'aurais fait la différence. Mais elle, contrairement à tous les autres, j'aurais pu la sauver. Sa voix se brise, alors que ses souvenirs s'entrechoquent dans sa tête. Sa mère, Ava, son fils, Heath, Atalante. Trop de morts. Trop. Hilde ne sait y faire face, alors que son regard s'ancre dans celui de Talweg comme un appel à l'aide, comme un cri lui intimant de faire attention, de ne pas sombrer, de ne pas la quitter car même s'ils n'avaient jamais été liés il y a de ça des années, elle pourrait en mourir tout autant.
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MessageSujet: Re: welcome home (hilly) welcome home (hilly) EmptyDim 24 Déc 2017 - 17:01

Ce ne sont que des impressions. Des sensations, des sons se répercutant en écho comme dans un amphithéâtre vide, à la taille de l’Univers. Même avec les yeux grands ouverts, il peut sentir, vibrer, les étincelles des souvenirs, d’une mémoire conflictuelle qui souvent fait des bonds, corrige, contourne les oublis avec des remplissages, des sauts dans le temps, l’espace ; il voit les flammèches, les traînées de poussières laissées par la mémoire, mais il perçoit surtout, dans l’éclat de l’acte, une émotion plus qu’un réel évènement. Elle a souffert, Hilde. Elle souffre toujours. Son cœur est en morceau et sa tête balance, tangue, comme sur le pont d’un bateau, près à passer par-dessus bord. Son monde s’est effondré en même temps que sa mère. Et le reste, ce qui a suivi, n’a fait que creuser dans l’océan, dans le sable, dans le sol trop meuble, la roche et puis la terre. Quinze milles pieds sous le niveau de la mère. Il aimerait pouvoir l’aider. Il sait qu’il ne peut pas. Il la dévisage, le bras tendu, à travers la pièce plongée dans la pénombre à l’instar de son humeur, flammèches dansant sur le mur comme les souvenirs dans leurs esprits en symbiose. Et elle le repousse. Elle le repousse d’un sourire crispé, d’une éviction douce mais ferme. Elle ferme la porte comme il le lui a appris, pour contrer d’autres plus étrangers que lui, l’ennemi et ses armées de spectres prêtes à détruire l’esprit de la Wolffhart. Le mur se dresse et les souvenirs disparaissent, les sensations s’estompent. Soudain, elle s’éloigne. Soudain, il se sent inconnu. Ennemi. De sa gorge émerge un grognement. Il aimerait pouvoir l’aider. Mais Hilde ne le laissera jamais, jamais vraiment en tout cas. Tally n’a pas besoin de son talent pour connaître la peur qui l’habite, et pour savoir que sa mort était une des priorités de son Maître, comme elle était la sienne. Belle ironie.

La voix se brise, entraîne le regard vers le sien. S’accroche, ancre. Les regrets, c’est toujours ce qui se ramène quand il ne reste plus l’espoir. Il entend ses mots et il les comprend mieux que quiconque : lui, qui était resté les bras ballants en les regardant emmener Atalante. « Tout est allé très vite. » Lance t-il comme une excuse, une explication. Pour elle, pour lui, difficile de savoir. Il n’a pas envie de lui raconter les hurlements, la foule et la mise à mort, à quoi bon, rien de ce qu’il pourrait dire ne ramènerait Atalante, rien de ce qu’il pourrait conter ne la fera se sentir plus proche de la défunte. Il valait mieux pour Hilde de chérir les souvenirs, les images d’un monde plus lumineux, plus radieux, à l’image de son enfance et du rire de l’amie. « Ils t’auraient tué toi aussi. » Justifie Talweg en sentant la culpabilité habiller le regard de la Wolffhart. Il fait un pas en avant vers elle. Ses pieds se plantent à quelques centimètres. « Détruire des symboles. C’est ce qu’ils cherchent. Le prochain sera Pollux, sauf s’il est assez malin pour retourner la situation à son avantage. » Difficile de soupeser l’intellect d’un tel mouvement, Sivrak l’avait appris à ses dépends en traînant sa carcasse dans les rangs de la Ligue, plusieurs années auparavant. La violence avait pris le pas sur le pacifisme. Tout le monde était à présent capable de tout. Ce qui réduisait les espoirs et affinait les possibilités. Les gens devenaient si prévisibles.

Talweg attrapa son coude. Il ne voulait pas. Mais il voulait aussi qu’elle comprenne. Ce qui était en train de se passer, ce à quoi elle s’exposait. « Vous êtes en sécurité ici. Pour le moment. Mais combien de temps avant qu’ils ne mettent la main sur le manoir ? Tu penses qu’Oshun va rester les bras croisés en vous regardant vous organiser ? Tu penses que Johanna va laisser Diane fragiliser son mouvement ? » Elle le savait sans doute et Talweg voulait croire qu’elle avait déjà soupeser toutes les options. Il restait encore celle qu’elle n’oserait jamais lui proposer, celle qu’il ne voulait plus sous-entendre. Pas maintenant que tous étaient en danger. Que le Royaume implosait, Hilde avec. Que son regard s’était à nouveau chargé de larmes et de deuil. « Pars. Viens avec moi. » Il n’en pouvait plus de la voir comme ça. « Laisse-moi faire ce pour quoi je suis né. » Enfin. Prétendre à te servir, d’une manière ou d’une autre. Prétendre t’être utile. T’épauler. T’assister. Te protéger. Te chérir.
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Hilde Wolffhart
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‹ STATUT : veuve d'un temps, mariée d'un autre, hilde a été libérée de ses chaînes par merle osanos, espérant à présent le retour de celui qu'elle a toujours aimé.
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‹ METIER : elle vient de reprendre en main l'entreprise de pêche de sa famille.
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MessageSujet: Re: welcome home (hilly) welcome home (hilly) EmptyVen 29 Déc 2017 - 1:03

Ce n'était pas acceptable. Vite ou lentement, doucement ou cruellement, rien ne rendrait la mort d'Atalante plus acceptable, jamais. Néanmoins, bien que les mots de Talweg aient tiré les traits d'Hilde en une grimace douloureuse, elle sait qu'il veut bien faire, essayant de la rassurer avec ses mots maladroits mais toujours emprunts d'une bienveillance désintéressée. Peut-être aurait-il mieux valu qu'elle meurt aussi finalement, peut-être qu'au fond la mort était la solution à tous les maux de ce monde alors que la nature reprendrait finalement ses droits sur ses terres meurtries. Une idée qui effleura l'esprit d'Hilde, trop éreintée par le deuil, avant qu'elle ne la fasse disparaître, aussi rapidement qu'elle était arrivée, espérant que Talweg n'ait jamais eu le temps de l'intercepter. Elle ne veut pas qu'il la voit comme ça, pas encore, et si les années lui ont appris à tout cacher, Hilde sait pertinemment qu'il est le seul à voir clair dans son jeu de pacotille alors que leurs regards se croisent à nouveau et qu'il réduit la distance les séparant avant de fendre le silence de sa voix bourrue. Il a raison, Hilde ne le sait que trop bien, il a d'ailleurs presque toujours raison, chose qu'Hilde ne se risquerait pas à dire devant lui mais qu'elle a toujours constaté, depuis des années, depuis qu'ils sont gosses et que son esprit acéré a fait de lui l'homme qu'il est devenu. Ils sont toujours en vie, malgré la guerre, malgré les combats qu'ils ont menés, preuve incontestable d'une certaine intuition, ou même intelligence, la chance n'étant pas un paramètre que la maître de l'eau estime réellement. Se raccrochant à ce repère, celui de son timbre caractéristique, Hilde reste silencieuse. Elle n'a pas réellement envie de parler de cette mort et de celles à venir, quand bien même le nom exposé semble à ce jour être celui d'un ennemi. Tout ce qu'elle souhaite en cet instant, c'est la paix, celle de son âme, un repos bien mérité qu'elle aimerait partager avec lui, enfin. Une utopie si sournoise qu'elle n'arrive même pas à y croire, incapable de leurrer son esprit sur la possibilité de jours meilleurs alors que le futur n'est que noirceur et inconnu, ou tout du moins un inconnu vague et brumeux, sujet à nombre d'hypothèses que Talweg a, comme elle, déjà décortiqué, révélant un tableau aussi peu engageant que celui qu'Hilde s'était imaginé. Bien sûr qu'ils ne seront pas en sécurité pour toujours, bien sûr qu'ils sont une tare, un mouvement à écraser, encore plus maintenant, si vulnérables, si peu nombreux... Mais Hilde a toujours cru en ses convictions, une qualité non négligeable, mais également un défaut pouvant s'avérer mortel, constat qui semble-t-il, travaille Talweg plus que de raison. - Tu penses que toutes ces options n'ont pas déjà été envisagées, réfléchies, imaginées ? Cal Oshun a bien assez à faire pour le moment, et quelque chose me dit que nous ne sommes pas sa première cible, bien qu'il ne faille pas le sous-estimer, je te l'accorde. Quant à Johann, il est peut-être dangereux mais il est affaibli, pour le moment, sans parler qu'après des années à ses côtés, nous sommes plusieurs à le connaître assez pour deviner ses intentions. Je ne dis pas que tu as tort Talweg, mais si ça peut te rassurer, sache que toutes tes craintes ont déjà été prises en compte, et en passe d'être réglées, pour la plupart. Pour la plupart oui, la guerre étant inévitable à présent et un problème qu'on ne pouvait pas régler aussi facilement qu'elle l'entendait. Hilde avait beau se défendre, les inquiétudes de Talweg la touchaient, tout comme elle redoutait la finalité de ce discours. Il était libre après tout et elle le sentait déjà lui glisser entre les doigts, à nouveau. A moins que... A moins que cette fois-ci le départ ne soit pas solitaire, des mots qu'Hilde n'avait jamais entendus et qui firent courir un frisson le long de son échine. Partir, avec lui. L'idée aurait pu être tentante mais elle résonnait comme une fuite, un abandon, une désertion qu'Hilde ne pouvait même pas envisager, au grand dam de sa carcasse brisée. Ses yeux s'étonnèrent donc d'une telle proposition et ses lèvres se crispèrent, à présent contraintes de lui répondre et de le décevoir, lâchant un soupir désabusé, ses mains essuyant la peau blafarde de son visage. - Tu connais très bien ma réponse à cette question Talweg alors pourquoi la poser ? Pourquoi t'infliger ça ? Je ne peux pas partir, je ne peux pas les laisser... Je suis désolée... Je ne peux pas. C'était trop dur pour elle, dans un sens comme dans l'autre, comme si des chaînes invisibles la retenaient corps et âmes à cette cause qui ne lui avait pourtant apporter que malheur et déception, préférant au déshonneur la lâcheté, incapable d'accepter les sentiments qui l'animaient et qu'elle avait enterré bien trop profondément dans son esprit. - Tu es né pour vivre ta vie Talweg, pas pour la mienne... Je suis désolée que mes choix t'aient toujours fait croire le contraire mais arrête s'il te plaît, arrête de dire ça. Je t'en supplie... Arrête. Elle n'en pouvait plus Hilde, de se battre contre cet entremêlât d'émotions divergentes, tantôt touchée puis agacée par sa demande, désarmée face à ces vagues envahissant son corps encore trop fébrile pour qu'il puisse les dompter. - Si tu veux partir, si tu veux t'éloigner de tout ça, je ne t'en voudrais pas Talweg. Et ne t'inquiètes pas, je saurais très bien me débrouiller toute seule, toi même tu l'as dit alors... Elle sourit encore, essayant d'apaiser le démon qui semble l'habiter. Après tout, Hilde a toujours su se défendre, des hommes, de la violence, de ce qui touche du pied cette terre. Mais elle semble omettre son plus grand ennemi, un ennemi que seul Talweg aura été capable de vaincre, l'espace de quelques heures parfois, ou plus encore : son esprit.
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