Elle est abimée et détruite, la ténébreuse, l'âme écorché, la peau entaillé, vulgaire petit soldat tombé dans un combat qui n'était même pas le sien. Elle est forte pourtant, la jolie môme des océans, guérrière de sang forgée par les épreuves d'un temps qui ne l'avait pas épargnée. Elle n'était pas le genre à fuir les difficultés, le menton relevé, fièrement, elle faisait la nique à ces foutus problèmes dont elle était bien trop souvent l'instigatrice. Et pourtant, elle était tombée, la maîtresse de sang, le corps dévoré par la guerre, l'âme dépossédée, la fierté arrachée par cette défaite cruelle. Elle fulminait, rage incommensurable qui embrasait la créature des sept mers, réduite à une vulgaire poupée qui avait besoin d'être sauvée. Elle s'était jeté dans le gueule du loup, abattant le masque qu'elle avait porté au cours des dernières semaines. L'illusion s'éffaçait et la réalité éclatait, presque trop évidente. Elle était revenue échouée dans les bras du prince Osanos, plutôt que de laisser sa carcasse entre les doigts de celui qu'elle prétendait être son amant... Mais elle avait frôlé la vie, elle avait frôlé la mort, et elle ne s'imaginait pas ailleurs qu'auprès du frère dépravé du triton. Idylle absrude, les amants maudits étaient irrépréssiblement attiré l'un par l'autre, incapable de tenir la distance alors que le monde se dressait face à eux. Elle tomberait pour lui, les ailes brûlées, damnées, dans un enfer qui durerait une éternité, condamnée à ne jamais l'avoir... Pas réellement. Elle se redresse, l'enfant terrible, rejettant sa crinière ébène en arrière alors que son regard livide glisse sur la chambre de convalescence. Elle ne sait pas attendre, impatiente morveuse, incapable de tenir en place. Elle se redresse, une grimace douloureuse vient lui fendre les traits alors qu'elle prend appuie sur sa jambe blessée. Et prend sur elle, elle avance, tétue, butée, elle veut avoir des nouvelles du front, elle veut savoir ce qu'il s'est produit après qu'elle ait quitté les lignes de combats. Les traits tirés, fatigués, un facies cadavérique qui ne fait que renforcer la somptuosité de la déesse des enfers. La porte s'ouvre avant qu'elle ne puisse l'atteindre, dévoilant la silhouette de L'osanos... Mais pas celui que tu désirait voir. Sourire pernicieux qui se glisse sur les lèvres de la ténébreuse alors qu'elle relève le menton, qu'elle redresse son corps, plantant ses orbes sombres dans celle du tyran. Fière et droite, elle ne scille pas, elle ne s'incline pas, elle l'affronte, elle vient se heurter à lui sans craindre l'homme qui l'a autrefois tant impressionnée. Elle a déjà trop perdu que pour se laisser malmené. Elle ne dit rien, elle attend, foutu sourire accrorchée à ses lèvres teinté d'un azure glacé. Elle est mal en point, la sale gosse, mais elle ne lui laissera pas le loisir de lui montrer une once de faiblesse.

Le furieux plante ses orbes zurés sur la carcasse de la blessée, claquant la porte sur son passage. Le sourire vient fendre les lèvres de la créature de sang alors qu'elle hausse les sourcils, nullement impressionnée par la stature imposante du divin des océans. En appuie sur sa jambe valide, elle ne bouge pas lorsqu'il s'approche d'elle, laissant son regard s'enfoncer dans les orbes du roi des lieux. Je vois que tu n’es pas si mal en point le sourire demeure accroché à ses lèvres pulpeuses, refusant de laissé cet autre l'atteindre. Elle est désinvolte, la ténébreuse, intouchable, inébranlable, elle laisse les mots glissés sur sa carcasse abimée sans montrer le moindre signe de faiblesse. Elle prend sur elle, égo démesuré, dressé comme un étendar. Lex a toujours eu une certaine propension théâtrale pour le dramatique Elle le connaissait, son foutu amant, lui et son tempérament destructeur, lui et la danse macabre qu'il avait initié en elle. Ils se blessaient l'un et l'autre, se jouaient des apparences pour s'atteindre, se blesser, se posséder, ils s'entraînaient dans une chute interminable, se gavant des faux semblants et des illusions grotesques qui leur permettaient de garder la face. Oh elle trouvait une part de vérité dans les propos de l'aîné Osanos, mais elle ne lui laisserait pas entrevoir la moindre ouverture. Elle penche la frimousse, l'observe, presque avec défiance. Elle est blessée, l'enfant terrible, mais elle n'est certainement pas à terre. Et de toute évidence, cela ne fait pas exception avec toi. Un rire qui fuse alors que la beauté des sept mers secoue sa frimousse à la négative. Elle fait en pas, traînant sa pate blessé pour dévoré la distance qui la sépare du guérrier noble. Elle relève le menton, son regard toujours ancré dans la profondeur de ses opalines. Elle hausse les épaules avec désinvolture. Dis moi quelques choses que je ne sais pas, Johann. Qu'elle murmure, la voix rauque et brisée qui n'a pourtant pas perdu de sa superbe. Sans mettre en doute ton bon coeur, ca m'étonnerait que tu sois venu pour prendre de mes nouvelles. Elle sait Hettie, qu'elle a été envoyé au front parce qu'elle 'nétait pas un élément indispensable, elle sait que sa perte n'aurait pas ébranlé le géant des eaux... Alors elle vient se heurter à lui, sans détour ni cabriole. Franchise exacerbé d'une môme qui a bien trop perdu et n'a pas peur ed tomber à nouveau.

Et pourtant ! J’étais rongé par la pénitence.Faussement ébranlé, Le roi Triton s'enfonce dans les illusions grotesque d'une exubérance auquel nul ne pourrait croire, certainement pas la sale môme se trouvant en face de lui. Elle affiche un sourire détestable, se délectant de l'hypocrisie qui dégueule de l'Osanos. Tout ce qu'elle exècre chez le furieux n'est en fait que le reflet de ses propres démons, de cette noirceur qui souille chaque parcelle de sa carcasse nécrosée par le vice. Elle le suit d'un regard presque amusé, sans pour autant bouger, menton fièrement dresser, port altier qui jure avec sa condition de vulgaire bronze, mais elle est hors d'atteinte, elle se refuse d'être salie par une raclure comme le fils des océans. Elle accuse la confrontation physique sans s'en émouvoir, laissant ses orbes lassées se fixés sur un point invisible alors que le grand Johann disparaît de son champ de vision. Elle ne sait pas ce qu'il fait, ne prend même pas la peine de s'en soucier, se contentant des mots qu'il dispense allègrement dans son errance à travers la pièce. Lex n’était pas bien ravi de te savoir là bas. Elle ne scille pas, elle ne sait que trop bien où il veut en venir., pointant du doigt les failles d'une mascarade qui arrive à son terme. Elle ne dit rien, impassible et imperméable, les mots de l'aîné glisse sur l'enfant de sang sans parvenir à l'atteindre. Elle est vide Hettie, dépossédée de tout ce qu'elle est, elle peine à se reconnaître dans le champ de ruine de son existence. Ricanement qui s’élève sans ébranler le cœur de la ténébreuse. Elle ne les connaît que trop bien, ses éclats moqueurs qui ne visent qu'à atteindre plus profondément l'adversaire... Mais Hettie n'est pas aussi facile à déstabilisé, elle ne peut être plus brisé qu'elle ne l'a été au cours de ses dernière semaine. Esprit rongé, cœur désabusé, corps abîmé, elle n'a plus rien à perdre.Mais n’était est-ce pas quelqu’un d’autre que je devais prévenir en premier lieu ? Il continue, elle sait parfaitement ce qu'il est en train d'essayer de faire, persuadée de mener la danse. Il revient, il dévore la distance pour imposer son aura à l'enfant terrible des Wolffhart. Il se penche, l'ogre, la surplombant de sa hauteur, instaurant cette pseudo supériorité. Dieux merci, Heathcliff n’a pas été aussi irritable. C'est un sourire qui fend les lèvres gercées de la gamine alors qu'elle tourne avec lenteur son visage vers celui du roi des océans. C'est sa main qui se soulève, souligne les traits du vieillard sans pour autant les caresser. La main retombe dans le vide alors qu'elle détourne le visage, vide, dépourvue d'une once de sentiment. Elle laisse finalement sa tête basculer vers l'arrière, son dos venant reposer contre le dos du tout puissant. Elle hausse les épaules, vague, lascive et évasive. Je ne suis pas responsable des affres du cœur de ton cadet. Tu sais comme il est... Il supporte mal la défaite!? Elle siffle, persifle, elle ne ment pas réellement, elle se détourne de la réalité avec aisance. Elle joue, incapable de résister aux ténèbres qu'elle ne connaît que trop bien, irréversiblement attirée par le chaos. Puis un soupire fend ses lèvres alors que sa tête s'appuie un peu plus contre le corps du monstre pour s'en écarter. Elle se tourne avec lenteur vers lui, ses orbes venant à nouveau chercher les iris azurés du maîtres des eaux. Qu'est-ce que tu veux? Mh... Et surtout, qu'est-ce que tu as à m'offrir?

Que ma présence, je le crains, Hettie mais... C'est un rire qui filtre les lèvres de la reine des damnés alors que son minois suis les mouvements du guerrier des océans. Ego qui se heurte au désillusion, cadeau empoisonnée qu'il lui offre, pervertissant son cœur de vérité qu'elle n'était pas prête à entendre. Elle n'en montrer rien, mais les mots du furieux Triton résonne en elle, se heurte à une réalité dont elle n'avait pas forcément conscience, se vautrant dans des mensonges qui la galvanisaient bien trop que pour qu'elle ne s'en détourne. Si ce triste tangible t’a échappé, alors, je ne saurais me résoudre à ne pas t’offrir le manifeste de ton éclatant échec. Le dégoût vient souiller les traits de porcelaine de cette poupée, restée trop longtemps figée dans une pseudo indifférence que pour ne pas être remarquée. Vague nauséeuse qui lui saisit les entrailles, alors que la douleur s'éveille, que son myocarde frappe, jusqu'à retentir furieusement dans ses tempes. Elle vacille, fait quelques pas pour que ses mains viennent s’agripper au dossier d'un fauteuil. Elle ne s’assied pas, bien trop fière pour s'abaisser à exhiber aussi facilement ses faiblesses. Elle a pourtant toutes les raisons du monde de se reposer, elle qui était encore il n'y a pas si longtemps dans une guerre sanglante. Elle inspire, expire, profondément, calmement, alors que ses orbes sombres reviennent ce couler sur l'Osanos. Tu parlais de défaite n’est-ce pas ? Or, tout porte à croire que c’est toi qui a perdu ? Elle hausse les épaules, désinvoltes, comme si sa défaite n'était qu'éphémère, qu'elle pourrait en reprendre le contrôle aisément. Ta débâcle ne te paraît-elle pas palpable, Hettie ? Elle serre un peu plus le dossier, évitant ainsi à ses mains de trembler alors que son regard vrille quelques instant pour venir à nouveau se heurter au titan. Ton état n’a rien à voir avec l’impétuosité de mon frère. Depuis toujours, c’est moi qui donne le germe à toutes ses colères. Elle rit encore, blême, son état se détériore à vue d’œil, mais elle joue les imprudente, tenant tête à ce furieux fils des sept mers. Le teint se fait d'une pâleur extrême, alors que ses orbes se voilent, vitreuses, malades. Et il a eu en horreur de réaliser le coup d'avance que j'avais sur lui. La sueur vient perler contre son front, se mêler l'ébène de ses cheveux. Elle lutte, contre ses propres défaillances. T'en a pas marre de t'écouter parler? Dis moi ce que tu veux. qu'elle s'impatiente, blessée et meurtrie par ses vérités bien trop pénible à entendre. Tu veux garder un coup d'avance? Pas vraie? Mais tu as besoin de moi... Sinon tu ne serais pas là, à perdre ton temps avec moi. Change ma défaite en victoire et je te donne tout ce dont tu as besoin.

Le roi des océans s'avance sans que la terrible créature ne scille, elle reste droite et fière, le menton relevé alors que son regard s'accroche à celui de l'impétueux. Elle ravale la douleur, serre la mâchoire, se refusant de lui montrer une once de faiblesse. Elle a le visage marqué par la souffrance et la fatigue, mais elle reste digne, elle ne se laisse pas déstabiliser par l'Osanos. Je veux que tu t’en ailles. Haussement de sourcils perplexe, alors qu'elle suit le moindre mouvement du puissant. Elle ne dit rien, elle attend, presque impatiente, elle veut savoir où le maudit veut en venir. Non pas que je veuille que tu me quittes. Je veux que tu le brises avant qu’il ne te brise, et là sera ta défaite changée en victoire. Ne me dis pas que tu rechignerais toi-même à avoir un coup d’avance, Hettie ? Personne ne crache sur un acompte. Et quel est-il, mon acompte ? Il se mouve, théâtrale et dramatique, il savoure l'instant, elle le voit, prendre du plaisir dans ses foutues manigances... Des manigances qui arrivent cependant à accrocher l'attention de la ténébreuse. Elle le laisse faire, d'une docilité que l'on associe rarement chez la progéniture Wolffhart... peut-être parce qu'ils ne le sont pas, ils ne le seront jamais. Si Hettie se montre attention, c'est parce qu'elle serre plus que jamais ses propres intérêt. Et pour preuve, l'étincelle de défiance qui anime son regard ombrageux. Il dévore la distance, avance dangereusement son visage de celui de la créature de sang. Si tu t’en vas, je te promets de te donner ce que tu as toujours voulu Elle avance  son tour, se jouant de lui, réduisant encore davantage l'espace qui les sépare. Elle le confronte, décidée à lui prouver qu'elle n'est nullement impressionnée par la situation qu'il lui impose pourtant... Mais elle le laisse poursuivre, laissant planer un sourire détestable sur les lèvres de la déchue des océans. Je t’élèverai à la hauteur que tu as toujours estimé mériter. Et surtout… je t’offrirai une main de qualité, juste pour la tienne, une qui ne rechignerait pas à te la serrer.  Mais pour cela, il faut que tu me promettes de rester dans ma seule instruction. De vanter et plaider pour mon règne. Il alimente la curiosité de l'ambitieuse, alors qu'il se détache d'elle à nouveau. Une piètre condition pour une sublime revanche, n’est-il pas ? Un sourire, encore, la fille des eaux se laisse retomber contre le dossier de son siège, alors qu'elle lève une main entre eux, joue de ses doigts, invitant le roi d'infortune à s'approcher... Mais elle ne demande pas réellement, elle s'insinue en lui, sournoisement, usant de ce don que le monstrueux Kimora a entraîné jusqu'à ce qu'elle le maîtrise. Elle l’oublie à revenir à elle, s'insinuant dans son sang argent pour l'obliger à ce pencher pour elle. Je partirais, mais notre accord possède quelques petites lacunes pour lesquels je voudrais une rectification.  Les iris de la diabolique viennent s'ancrer dans l'azur du triton. Elle s'aventure à glisser une main contre sa joue sans qu'il ne puisse exécuter le moindre mouvement à son encontre. Je veux Zunéar. Je veux Zunéar et tout ce qui a un jour appartenu à Méabh Dyneriss... Y compris sa tête Elle? Une Osanos? Surtout parce que son furieux amant refuse de s'arracher à l'idée absurde d'une famille déjà réduite en cendre. C'est là que j'irais. Là que Lex me rejoindra... Parce que je ne renoncerais jamais à lui. Elle hausse les épaules, secouant la frimousse à la négative alors qu'elle se calle davantage contre son trône de fortune. Elle n'a pas froid aux yeux la belle enfant, l'ambition exacerbé ne l'a jamais réellement quitté. Je t'offre même le moyen de récupérer ton précieux frère à tes côtés : demande lui de revenir pour que vous vengiez ensemble la mort d'Atalante en détruisant Cal Oshun. Elle relâche son emprise sur lui, non sans lui avoir fait reprendre sa position initiale. Elle-même se redresse pour lui faire face. Si tu pouvais également nous débarrasser de Heath... Tu ne le ferras pas pour moi, mais pour toi, car sa seule allégeance va au chaos. La voilà qui tend sa main vers le furieux roi des océans. Nous avons un accord?