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old friends, new ennemies (pollux)

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Ido Aderal
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‹ AGE : trente cinq années, environ, sans grande certitude.
‹ STATUT : piqué au vif par l'une de ses semblables même s'il se leurre, préférant prétexter un simple attachement à son sang plutôt qu'à sa personne.
‹ SANG : rouge, un simple rouge sang.
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MessageSujet: old friends, new ennemies (pollux) old friends, new ennemies (pollux) EmptyDim 3 Déc 2017 - 16:57





OLD FRIENDS, NEW ENNEMIES
pollux & ido


Il n'est pas chez lui, il le sent. Les regards, les visages, plus rien ne lui est familier, plus rien ne lui rappelle ce groupe, cette communauté dans laquelle il avait trouvé un refuge apaisant ses maux et canalisant sa rage. Les murs en ruines d'Azi Freinu ont laissé place à un dédale de paillotes branlantes qui ne lui inspire aucune confiance, et surtout aucun réconfort, une vision qui le gène, profondément, alors qu'il prend conscience que rien ne sera jamais plus pareil. Il ne sait pas ce qu'il fout là, Ido, il pensait naïvement, peut-être, que revenir auprès des siens était la meilleure de toutes les options scabreuses envahissant son crâne, conscient qu'il était encore, à ce jour, trop faible et trop peu alerte pour confronter le démon qui retenait celle dont le visage s'imposait en permanence au creux de ses iris azurés. Mais alors qu'il foule le sol de ce nouveau quartier général, le lambda finit par réaliser que ce n'est pas ici qu'il récupérera de ses blessures fraîchement refermées, que ce n'est pas ici qu'il retrouvera des visages amicaux mais pire, que c'est bien ici qu'il pourrait y passer. Il n'a rien oublié Ido, et surtout pas le visage révulsé d'Anders quand la vérité, sa vérité, sortit de sa bouche. Non, s'allier à un maître n'est pas une stratégie acceptable, ce n'est que pure hérésie et ce même si l'alliance est pipée dès le départ, certainement des deux côtés par ailleurs. Mais pire... Détruire la Ligue... Détruire Azi Freinu... Ido n'avait pu s'y plier, pas alors qu'il avait passé des années de sa vie en ce lieu dont le pacifisme, certes agaçant, l'avait enveloppé d'une paix fugace mais réconfortante, pas quand cette ruine était le sanctuaire de centaines d'âmes blessées qui ne demandaient rien de plus qu'une protection. Est-ce qu'Anders était là quand le château s'est embrasé ? Est-ce qu'il avait vu les flammes, entendu les cris, ressenti le souffle de cette explosion injuste ? Certainement pas, Ido en était quasi sûr et cette seule idée lui tordait les boyaux, autant que son propre immobilisme pourtant forcé par sa chute lamentable en plein combat. Si les choses étaient à refaire, Ido aurait prévenu Khora, trop tard certainement pour sauver le lieu, mais peut-être assez tôt pour qu'elle puisse évacuer ses occupants. Si les choses étaient à refaire, Ido aurait peut-être pris cette place aux côtés d'Anders, celle qu'il lui avait maintes et maintes fois offerte, non pas pour le pouvoir en lui-même, mais pour empêcher que ce genre de stratégies ne germe dans l'esprit de son ami, ou tout du moins de ce qu'il en restait. Mais le temps ne s'écoule que dans un sens, jamais dans l'autre, laissant Ido face à ces regrets, ces remords et cette rage qui ne faisait plus que gonfler dans sa carcasse amochée. - Ido ! Ramène-toi, le chef veut te voir. La voix le sort de sa torpeur, ses pupilles encore perdues dans les méandres de ses souvenirs lorsqu'il relève la tête, découvrant face à lui trois anciens de l'armée, trois visages enfin familiers mais pourtant, fermés. Un léger sourire s'empare de ses lèvres, presque amusé par cette situation, celle de voir d'anciens camarades devenus des quasi ennemis, avant goût de ce qui l'attend, certainement et constat amer d'une déchéance inéluctable. Il n'a pas le choix, il le sait, tout autant que cette tirade n'est pas une demande mais un ordre à peine sympathique. Pourtant, Ido s'évertue à jouer. Jouer avec les nerfs, jouer avec le destin, n'espérant rien de plus qu'un léger sursis et un peu d'amusement. - Peut-être que j'ai pas envie de le voir moi, mais je vous remercie pour le comité d’accueil les gars. La réponse s'accompagne d'un regard pétillant, certainement le dernier avant longtemps, Ido se préparant même à recevoir les coups impatients des chiens de garde du grand chef. Seul un soupir agacé fend cependant l'air, vestige d'une amitié ou tout du moins d'un respect encore présent, Ido ne saurait le dire. - Fais pas l'con Ido... Suis nous... Les suivre... Ido lève les épaules au ciel, feignant de ne pas comprendre la boutade, les laissant lui emboîter le pas avant de prendre leur suite, sans aucun enthousiasme. S'il sait que leurs relations étaient pour le moins tendues lors de leur dernière entrevue, Ido reste prudent sur ce qu'il va découvrir. Au fond, il espérerait qu'Anders soit revenu à la raison et qu'il soit rassuré de le retrouver sain et sauf, après des semaines d'absence et de silence. Mais cette éventualité, aussi agréable soit-elle, ne lui paraît être qu'un pur mirage face à la violence grandissante de Pollux et de son clan. Quelques pas auront suffit pour qu'il soit finalement amené face à une construction plus imposante que les autres, refermée par de simples lambeaux de tissus crasseux. L'un de ses gardes du coup entrouvre alors l'un des pans de tissus, invitant Ido à s'avancer d'un coup de tête. Mais lorsque ce dernier entame son entrée, il est rapidement arrêté par un main sur son torse, celle du même homme dont le visage s'est étrangement détendu. - Essaie de ressortir en vie. Les mots s'échappent en un murmure qui tire un très léger rire étouffé au lambda qui répondra d'un simple hochement de tête avant de reprendre son chemin. Derrière lui, le tissu retombe, refermant l'abri de fortune dans lequel la silhouette d'Anders semble attendre, posément, le visage si froid qu'Ido décide de ranger définitivement ses espoirs utopiques.
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MessageSujet: Re: old friends, new ennemies (pollux) old friends, new ennemies (pollux) EmptyDim 3 Déc 2017 - 20:03



ido & anders
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D’un geste, la liqueur se remet à couler en cascade dans l’océan ambré, porté par un vieux godet, alors que l’ordre vient à peine de tonner. L’autre prend congé : son pilastre baissé, le pas est massif, lourd des paroles qu’il n’aurait jamais songé entendre prononcer, abandonnant l’instigateur redevenu muet. La prescription, cuisante, a eu sur le palet le même goût revêche avec lequel s’habille ses alcools. L’haleine est ivre.
L’esprit, lui, reste lucide.

Mais le retour d’Ido a sur lui un effet tel que ses digestifs, même accouplés, ne parviennent pas à panser. Le cataplasme liquide glisse sur lui comme une brise, frôlant à peine son corps raidi, tandis qu’il engloutit une nouvelle gorgée de suc. Mine austère et voûte sourcilière ridée, la façade du chef s’était adoucie une demi seconde lorsque l’annonce de son retour lui avait été portée ((une seconde répétée, dans son attente, mais chaque fois entrecoupée d’une colère ronflante)). S’il n’avait douté qu’un court instant de sa vigueur ((peut-être avait-il fléchi, après tout parfois, un rien suffit)) l’esprit encombré d’hésitations avait été balayé par une tornade de certitudes. L’un des premiers soudards de son essaim n’avait pu s’éteindre si facilement ((impossible : car Ido, fier combattant, n’avait pu se soumettre aux coups de ceux contre qui il avait toujours souhaité se battre)). Mais quid de l’esprit ?
L’esprit, lui, pouvait toujours flancher. Il pouvait se muer au gré des chants, s’il se mettait soudainement à les écouter ((une seule énigme alors, subsistait : pourquoi, pour qui, l’avait-il lésé ?)).
Peut-être aurait-il dû apercevoir les lézardes ((sournoises)) primaires et grimpantes, dès lors qu’Ido avait refusé à répétition ses propositions : nul ne pouvait empêcher alors les fentes subséquentes, semblables à du lierre, de se graver avec fermeté au sein de la structure. Lorsque le soubassement se fêle, il ne tarde jamais à entraîner la chute de tout un édifice, quand bien même celui-ci, ignare aux vents et tempêtes, datait de temps bien reculés. Or, il était exclu qu’Anders ((empli comme le godet d’une rutilante vanité)) soit hostie, encore, d’une nouvelle félonie.

Intime géhenne dans laquelle il s’était alors laissé couler tout au long de son éclipse ; Anders s’était vu tergiverser entre réalité et pressentiment ((jusqu’à la preuve ultime que son intuition n’était que pure prédiction)). Jusqu’à ce qu’on lui rapporte, en ripaille, l’exactitude de ses visions atrabilaires desquelles, alors entendues, son ventricule rata un battement ((presque imperceptible)). Intime supplice que de subir son propre discernement ((pas si folâtre)), et de voir réduites en cendres les bâtisses de tout un passé partagé avec celui qu’il estimait comme un frère.

Des murmures s’élèvent, l’arrachent de ses aphorismes insidieux, mais percent à peine le silence ((ceux là même qu’on entend parfois, avant le réveil, et qu’on se refuse à déchirer le sillon des paupières)). Mais Ido arrive, craque la faille drapée sans flottement et se tient, juste là.
Etrange, comme un corps qui avait demeuré tant de fois à cette place, homogène même à ces parages, lui semble alors tout à coup élément presque profane.
L’apparition le laisse coi encore un instant ((prodome peut-être, d’une explosion)). Le nœud créé dans le gésier remonte, gratte ses cloisons comme des lames jusqu’à la gorge ((et pose ici sa cage)).

Je me doutais bien que tu n’étais pas mort.

Ignore le ton, ignore le regard, tu sais, au fond, j’en suis content.
La voix, enrouée d’avoir peu servie, racle l’espace, et les lippes s’écartent pour laisser glisser la liqueur une nouvelle fois ((pour noyer les soupirs de son soulagement, assécher son fief et laisser le feu s’animer lentement)). L’étendue entre eux ressemble à un abîme, quand jadis, elle était inondée d'airs venant d'une enfance pas si lointaine, d'un ravissant naturel, bercés par franche camaraderie et jolie confiance)) : mais Ido se tient, là, à la fois à portée et si, si éloigné.
Le regard myosotis d’Anders balaie sa silhouette ((il est entier : nulle blessure ne semble s’être gravée)).
Et il ravale sa bile.

Mais, si tu n’étais pas mort…

Ses bottes grattent le sol et il se poste debout, derrière sa table, où git sa bouteille. La tête se secoue, réflexe nerveux, et le visage se pare d’un affreux rictus. Celui là même qu'il revêt, d'habitude, avec son éternelle goguenardise ((aujourd'hui, il l'enfile avec aigreur, à contre-coeur)).

Où étais-tu ?

Dans sa paume serrée, il craint les simulacres de tromperie ((ces illusions susurrées qu’une fois, il avait cru vraies)). Il craint les prémisses d'une sournoiserie nouvelle, une truculente hypocrisie ((comme un virus qui aurait élu domicile en lui)). Dans sa paume écrasée, il redoute d'avoir visé juste, que tout ce qu'il a pensé n'était pas simplement jeu pervers de son esprit.

Ose donc me mentir, « mon ami ».

Dans l’autre, détendue, les ongles ne ratissent ni peau ni sang, et dans l'attente, il se surprend à supputer une vérité qui lui vaudrait de relâcher la pression de sa mâchoire, ((d'enserrer un instant Ido, bien vivant)), d’annihiler toutes possibilités de coercition.

Allez, prouve moi que j’ai tort. Que j’aurai simplement du te pleurer et te croire mort.
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MessageSujet: Re: old friends, new ennemies (pollux) old friends, new ennemies (pollux) EmptyLun 11 Déc 2017 - 23:14

Non, il n'était pas mort. Pas encore en tout cas, par miracle, ou malédiction, tout dépend du point de vue. Il n'était pas mort mais ce n'était pas grâce à lui, grâce à ce gamin joueur qui à présent buvait son petit nectar réchauffé comme les maîtres des grands palais, et cette simple pensée le révulsait tout autant que ce qu'il avait sous les yeux. La voix d'Anders résonnait encore dans sa tête, à grand coup de cris et de fracas, d'insultes à peine voilées, la cause n'étant que son honnêteté, naïve, utopique ou bien suicidaire. Peut-être qu'Ido s'était leurré quand il pensait pouvoir parler sans filtre à cet ancien allié, ami, frère. Peut-être s'était-il fourvoyé lorsqu'il croyait que ses mots pourraient faire la différence, quand il était déjà trop tard. Anders n'était plus que l'ombre de lui-même, une ombre malsaine et rongée par l'ambition, ou bien la folie, Ido n'arrivait plus tellement à distinguer l'une de l'autre. Une ombre qui lui glissait entre les doigts sans qu'il ne puisse l'enserrer, sans qu'il ne puisse comprendre et pardonner. Les mots pouvaient blesser, mais les actes le rendaient au centuple, Anders l'avait bien compris, trop compris peut-être, quitte à le laisser crever sur les pavés du jardin impérial pour le punir de sa soit-disant traîtrise. Le temps ne lui avait pas manqué, à la Ligue, attaché à son piquet dans ce cachot sombre et humide. Du temps passé à retourner, ressasser, espérer pour finalement se résigner. Etait-il donc devenu un paria ? A tel point qu'Anders avait décidé de le rayer de son armée ? Ido avait essayé de chasser cette idée de sa tête mais tout portait à croire, depuis son retour au sein de ce qu'il considérait encore comme son clan, que les rumeurs et chuchotements faisaient office de jugement final. Il s'attendait donc à tout, et à rien, au fond, alors qu'il se tenait devant lui, le fixant du regard sans jamais le libérer de son emprise, jusqu'à ce que les mots d'Anders ne lui tire un rire franc, presque trop franc pour être naturel. Tourner autour du pot, tourner pour faire durer le plaisir, le sien sûrement bien qu'Ido s'en amuse tout autant, voilà donc la stratégie adoptée, intéressant. Il rit, encore, et finalement devient plus grave, comme coupé par un élan invisible qui glace son regard en une fraction de seconde. - Pas ici en tout cas, pas avec toi, vous, pas avec cette belle armée si fraternelle que j'aurais envie d'en pleurer d'émotions. Il joue la comédie, se pavanant face à lui en déployant ses bras marqués par les cicatrices et les brûlures, celles obtenues pour eux, pour lui. Il gesticule, désignant ce lieu, cette idée conçue par Anders, comme pour l'obliger à contempler son œuvre, son but, à en déceler les difformités et les lacunes. Mais au fond, Ido n'a plus envie de lui ouvrir les yeux, il n'a plus envie de grand chose, si ce n'est lui cracher à la gueule qu'il est finalement devenu le connard qu'il exécrait par le passé. - Ca ne sert à rien de tourner autour du pot Anders, tu sais très bien où j'étais au fond... Mais je serais curieux de savoir quelle version romancée on t'a servi avec ton petit verre de vin. Tu veux que je le dise, je le sais et je ne vais pas te décevoir, pas cette fois tout du moins. Oui, j'étais à la Ligue, j'étais avec Khora et ça t'emmerde, hein, n'est-ce pas ? Oui ça l'emmerde, il le sait, tout comme lui est bien emmerdé par cette situation qu'il n'a pas souhaité. Néanmoins, si ses relations sont toujours tendues avec la mêlée, elle aura au moins eu le noblesse de le sauver, comme l'humain qu'il est et pas le chien qu'Anders fusille du regard en cet instant. - Alors dis moi, c'est quoi les ragots du moment ? Qu'Ido est retourné batifoler avec Khora, tournant le dos à l'armée ? Je vais te décevoir, c'est pas vraiment comme ça que ça s'est passé... Ça aurait été plus agréable mais la vérité n'est jamais agréable, non ? La rage le consume, faisant bouillonner son sang alors que ses poings se resserrent. Il n'avait jamais rien demandé Ido, et surtout pas à Anders qui semblait pourtant considérer la confiance comme un souhait trop démesuré. Si parler l'avait condamné, alors il doublait la sentence, prêt à en assumer les conséquences, encore et encore.
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MessageSujet: Re: old friends, new ennemies (pollux) old friends, new ennemies (pollux) EmptyMer 13 Déc 2017 - 13:30



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Dans le gosier carnassier de son armée, l’officier ne tolérait ni renégat, ni félon : et ceux qui avaient cru pouvoir l’abuser, la sentence ne tardait jamais à arriver (et leur carcasse avait été jeté pour être dévoré). Car Anders consentait à ne laisser pénétrer aucun doute, aucun scepticisme. Les rouages de ses jolis rangs devaient être graissés du mazout de la conviction, et le vent de la défiance et de l’indécision ne devait en aucun cas venir à assécher ce subtil engrenage, forgé pendant des années. Il avait méticuleusement combiné les proies de la couronne afin d’opérer une transmutation ardente, chauffant à blanc les colères et les injustices : et de cette pâture, alors, n’en résulta que des prédateurs, des mâchoires claquantes et brûlantes prêtes à tout consumer. Il avait ôté la mascarade de laine qui recouvrait ces hommes et ces femmes pour révéler enfin, à la lumière, leur noir et véritable pelage de loup enragé.

Et la meute, elle, ne concédait à la présence d’aucun ovidé.

Mais Ido, hilare dans la lueur de sa guitoune, n’avait ni l’aspect de ces moutons, ni complètement de celui des canidés qui bordaient les plages de Stratos. Il semblait osciller aujourd'hui entre deux binettes antagonistes, furieux contraste qui aurait presque laissé Anders muet s'il n'était pas aussi déçu et décontenancé. L’hybride, couvert de blessures partagées, ouvre la gueule et crache quelques sarcasmes (ceux là même qu’autrefois, ils s’envoyaient dans un couffin convivial). De sa patte, il désigne vaguement toute son oeuvre comme une banale vulgarité. Cette vulgarité là, à laquelle, à sa naissance, il avait été tout de suite convié, dans laquelle il s’était battu à ses côtés. Et finalement, sans suspense, il accouche de la vérité (celle qu’au fond Anders s’était prié, en vain, de nier). Il clame sans vergogne sa présence à la ligue, celle qu’ensemble ils avaient quitté, et férocement, il sort les crocs et se moque du coryphée.
Anders, les jambes lourdes, contourne son office, et le cuir de ses bottes craque. Là, il se poste à quelques centimètres du soldat (mais l’était-il au moins encore ?) : sa respiration était devenue furieuse, au fur et à mesure que les paroles cinglantes d’Ido avaient frappé les toiles des murs branlants de sa case.
Et sa réponse sort comme le prodome d’un séisme qui s’apprête à tout raser.

Tu crois que ça m’amuse ?

Il bouffe l’écart entre eux, si proche qu’il peut sentir la rage suinter du corps d’Ido : une rage qu'il avait toujours pu flairer, tournée vers un ennemi commun, celui même qui avait fait des enfants qu'ils étaient des prédateurs, des associés de la vendetta, des alliés de la liberté. Sa voix est comme un râle, soufflé entre deux murmures vociférants. La situation, plus que celui qui se tient devant lui, lui fait remonter la bile jusqu’aux portes de ses lippes. Un autre aurait certainement eu déjà le genou à terre : et il aurait été rossé sans équivoque.
Mais Ido n’est pas n’importe qui.

Tu crois que ça m’amuse de te recevoir, hein, comme un putain de félon ?

Ses dents se serrent, les sourcils se froncent. L’alpha bouillonne, et finalement, le séisme cesse de trembloter et fait craquer ses plaques vocales en un horrible beuglement.

Tu crois que ça m’amuse d’avoir eu vent que mon ami n’était pas mort mais que pire, encore, on m’annonce qu’il est retourné vers les pleutres de la ligue ?

Tu crois que j’ai pas souhaité que tout ça soit faux ?

Sa main vacille, ses jointures le démangent, et sans pouvoir se contrôler, il attrape la gorge d’Ido et le plaque contre une des colonnes de bois, à quelques centimètres à peine derrière lui. La poigne est forte, mais (il le sait) pas autant qu’il l’aurait fait sur un autre. Les deux colosses n’ont pas quitté le regard l’un de l’autre. Mais la voix du chef retombe, s’adoucit un instant, et son visage se place à une terrible proximité du sien.

Alors oui, toi et moi, on sait parfaitement où tu étais. Mais de nous deux, il n’y en a qu’un qui sait pourquoi.

Doucement, il lâche l’autre colosse, puis il s’écarte en continuant de le dévisager. Et dans une pensée un peu lâche, il se dit que ce qu’il fait n’est pas contre lui.

C’est juste pour l’armée.
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MessageSujet: Re: old friends, new ennemies (pollux) old friends, new ennemies (pollux) EmptyDim 17 Déc 2017 - 20:53

Les rires et les sourires n'ont plus lieu d'être alors que la gravité de leur situation s'expose devant leurs regards ulcérés. Les deux hommes sont emplis de rage mais malheureusement, cette rage est destiné à l'autre, cette rage est différente et sûrement pas de celle qui fait exulter les soldats au combat ou galvanise les foules en liesse. Cette furie est profonde, accrochée à leur tripes, à leur passé, à ce qu'ils étaient mais ne sont plus pour quelques mots au sens divergents. Les lèvres tirées d'Ido laissent donc place à un regard froid, dur, tranchant. Oh non ça ne l'amuse pas, et il a déjà envie de lui vomir à la gueule que ça ne l'a pas amusé de se retrouver enchaîné, qui plus est dans le mauvais camp, que ça ne l'a pas amusé de devoir trimer comme un con pour revenir au bercail, ou à ce qui s'y apparente. Rien ne l'amuse, surtout pas quand il s'agit de l'armée, quand il s'agit d'obéir bêtement et de tuer sous les ordres d'un homme qu'il ne reconnaît plus. Mais pourtant, il se contient, miraculeusement, peut-être aussi parce qu'il s'agit d'Anders et qu'un autre, lui, aurait déjà la gorge tranchée, se foutant alors royalement des conséquences qu’entraînerait ce régicide. Anders se rapproche mais Ido ne cille pas, malgré la menace des coups qu'il sait bien réelle et surtout inéluctable. Pas de quoi lui faire peur néanmoins, il les encaissera, comme à son habitude, il les encaissera sans rien dire pour ne surtout pas lui faire le plaisir de résister et de lui donner l'opportunité d'asseoir un peu plus sa toute puissance, comme en cet instant où le grand Pollux a daigné le recevoir. - Ne me reçois pas alors, si ça peut te faire plaisir. Les paroles sont lâchées avec un sarcasme emprunt de dédain, le tout accompagné d'un petit sourire en coin aussi vite effacé qu'il s'était invité sur son visage et si Ido ne relève pas sur le moment le mot utilisé, son esprit l'a très bien enregistré. Félon donc. Ennemi à la Ligue, félon à l'armée, à croire qu'il n'est plus grand chose à présent, n'appartenant à aucun camp, lâché dans la nature. Il n'oubliera pas Ido, mais il ne dit rien, pas maintenant, attendant avec impatience l'explosion de son roi à ses révélations belliqueuses. Il ne dit rien quand de félon il passe à ami et quand, sans réelle surprise, la main d'Anders accroche sa gorge avec poigne et le plaque contre cette construction de fortune faisant office de palais. Aucune résistance, pas un seul geste engagé, pas un seul muscle déployé, rien sauf son regard furieux, ancré dans les pupilles d'Anders, comme si la vraie bataille se passait là, au creux de leurs orbites écorchées, alors que les mots lancés à son encontre n'ont fait que gonfler la rage qui le consume. - Pourquoi ? Lâche-t-il, feignant l'ignorance, jetant de l'huile sur le feu alors qu'il est à présent libéré de l'entrave de son supposé maître. - Tu oses me demander pourquoi ? Peut-être parce que ton souhait c'était de me laisser crever là-bas, issue que visiblement tu préférais à toutes les autres... C'est ça Anders ? Tu voulais me voir mort hein ? C'est ça ? Sa voix se fait plus dure à mesure que son intensité grandit et que les derniers mots sont presque hurlés.  - Tu pouvais pas le faire toi-même dans ce cas, la dernière fois, hein ? Fais le maintenant Anders, vas-y, tiens, je vais t'aider même. Il sort alors un couteau, coincé entre son dos et sa ceinture, qu'il dépose avec hargne dans la main de l'homme lui faisant face. - Allez Anders, vas-y... Tue moi pour ce que je t'ai dit, tue moi pour avoir osé remettre en question tes décisions, tue moi pour n'être que cette déception flagrante que tu traînes depuis des années... Je n'opposerais aucune résistance alors vas-y,  fais en sorte que ton souhait le plus cher se réalise Anders... Les yeux révulsés d'Ido toisent ce roi des monstres, l'intimant à suivre ses paroles, provoquant sa furie tout en espérant, secrètement, qu'il reste encore un peu du gamin qu'il avait rencontré il y a des années. Le silence s'installe, s'effondrant sur leurs épaules telles des enclumes, le temps se suspendant comme si lui même retenait son souffle.
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