I'll tell you my sins so you can sharpen your knife (maxan)

MAXAN NAHYL SORENSEN

only god can judge me

prénom, nom ‹ MAXAN, prénom d'une fratrie de trois, aussi agressif qu'une pluie battante un jour orageux en été, mais aussi puissant qu'un éclair tonitruant laissant une marque vive dans le ciel couleur pastel. SORENSEN, famille connue pour son fanatisme, son amour passionnel pour la religion. Un masque de bienveillance, et de model qui en réalité ne cache qu'une envie exacerbée d’éradiquer la moindre petite portion de cafard différente. Une maison autrefois dépendante qui renaît de ses cendres et s'impose petit à petit dont Maxan est fier et qu'il compte marquer de sa main. âge ‹ Vingt-quatre pétales de rose, d'une blancheur immaculée qui depuis peu, se sont noircis, se fanant petit à petit sous les coups d'une guerre dévastatrice. date et lieu de naissance ‹ Sa venue dans ce monde, remonte au sept juin 2140 à ivodoratzi, parents heureux de s'apercevoir que c'était un garçon, une relève définitivement prise. statut matrimonial ‹ Enfant élevé selon une religion très stricte, qui laissera quelques bleus sur sa peau blanchâtre. Certainement le plus réussi, encrage boulonné à la prière, vie très pieuse, jusqu'ici rigoriste. N'ayant jamais au grand jamais commis le péché de chair, comme les saintes écritures l'exigent. Acte manqué qui le conduit silencieusement dans une névrose obsessionnelle qui le hante au détour de questions anatomiques, ou de pulsions parsemées de désir qu'il refoule. Condamnant cet acte qu'il trouve répugnant, et débordant d'un diabolique certain. sang ‹ sang de bronze devenu maintenant sang argent, qu'il embrasse du bout des lèvres avec une conviction d'ores et déjà d'un seigneur victorieux. Nul n'est certain qu'il regrette sa vie d'avant, pourtant, tout porte à croire que la rosée du matin, aussi pure que la blancheur elle-même se transforme doucement pour des tons plus sombres. métier ‹ Même si tout laissait paraître que Maxan, grand adorateur de la religion dans laquelle il a baigné depuis sa plus tendre jeunesse finirait sacerdos, ce n'est pas le chemin qu'il empruntera. Du moins, il pensait s'y aventurer jusqu'à ce que Merle obtienne le trône des sept mers. Il apprend, depuis, à être assassin, meurtre commis bien entendu pour la religion, pour Merle, pour la victoire. Son ombre l'insupporte, son sang ne fait que battre, palpitant au gré de la guerre, ce besoin de sentir sa main se refermer sous de délicieux cous d'hérétiques. maître d' ‹ une jaune, contrôlant parfaitement l'électricité, ce qui depuis très jeune avait crée chez le garçonnet un sentiment de jalousie inimaginable. L'électricité conduit au feu. Ils n'ont jamais vraiment été proche, ne voyant qu'un boulet à son pied, un animal qu'on devait nourrir, une saleté sous sa chaussure. Rien de plus qu'une gêne. élément ou don ‹ Aussi puissant qu'un toran, aussi vif qu'un petit ruisseau, et clair comme l'eau de roche. L'eau est son élément, elle constitue son entité, pourtant il ne le ressent pas du tout de cet avis-là. Maxan, il se voit beaucoup plus comme un être de feu, il sait qu'elle grouille en lui, et quelle déception d'en voir jaillir tout autre chose. Pour palier à ce manque, Maxan a trouver des solutions, s'amusant par moment à débuter des feux juste pour regarder cette masse rouge obscurcisse son champs de vision, envahissant progressivement le terrain, tout comme un poison pourrait le faire à travers ses veines. allégeance ‹ N'a que d'yeux pour Merle et le pouvoir impérial, il ne voit pas plus grandeur pour exterminer la mauvaise herbe sur laquelle il compte bien marcher à son tour. Une haine viscérale, inquiétante grandissant en lui, le mangeant tout entier qui ne le quitte plus, ce besoin de vengeance qui le surpasse. Le sang sur ses mains, plus rien ne sera jamais vraiment pareil. compétences ‹ ténacité (niv. 1), on lui a appris à ne jamais abandonner, ce mot ne fait donc pas parti de son vocabulaire, si une idée se pointe, il ne la lâchera pas, il va au bout de ses envies, victorieux, tel un conquérant. méfiance (niv. 1), parce que depuis sa jeunesse, sa nature inquiète lui a toujours servi, il ne fond pas dans les bras d'inconnus, et préfère se construire en avis. cruauté (niv. 1), rien n'aurait vraiment dû finir ainsi, pourtant, cette haine, cette chaleur profonde et insistante qui ne le quitte pas, le rend presque fou, impossible à contrôler. Il ne jure que par le sang des hérétiques, et ne baissera pas les bras jusqu'à ce que le moindre petit cafard ne soit exterminé. localisation actuelle ‹ auprès de sa famille, à ivodoratzi. groupe ‹ Ne voue son énergie que pour l'empire, chassons les hérétiques. avatar et crédits ‹ Douglas Booth + Smoaks (ava).

anecdote 01 ‹ De nature plutôt discrète durant ta plus tendre enfance, tu ne jures que par la religion, et surtout par ce dieu, qui semble donner tant à tes parents, à ta famille. Si tout n'était pas vraiment compréhensible, tu as rapidement pris tes marques, l'aimant à ton tour, parce qu'après tout, tu la ressentais toi aussi. Cette chaleur au creux de ton organe palpitant rapidement à l'évocation de son nom. Tu lui as d'ailleurs juré d'être à ses côtés pour toujours, et qui oserait douter de lui, connaîtrait un sort des plus macabres. Tu lui dévoues tellement, que tu as décidé de lui offrir ton corps, ton âme et surtout ta virginité. Aucune âme malfaisante ne viendrait souiller ta si belle spiritualité. Absolument personne. Et ce même si parfois tu te confonds dans des désirs qu'il ne te ressemble pas, dont tu ne prêtes aucune attention. Rien ne compte à part lui. anecdote 02 ‹ A défaut de ne pas pouvoir supporter les animaux, ainsi que les mêlés que tu trouves particulièrement inutiles dans ce monde, la musique, elle, semble t'apaiser. Enroulant de ses douces notes ton corps torturé de milles et unes façon entre tes désirs profondément refoulés, et tes envies de conquête, de grandeur. Tu joues de la harpe, pour une raison mélodieuse, parce que tes doigts glissent tout contre les cordes et que sans vraiment le vouloir, tu fonds doucement au plus profond de toi. Pureté, sensibilité minutieuse, rien ne pourrait plus te correspondre. anecdote 03 ‹ Maître de l'eau qui pour ton plus grand malheur rêve de chaleur, de grandes flammes rougeâtres embrasant les lieux. Tu en as beaucoup souffert, de ne pas pouvoir en être un, et ce même si les familles dans ce temps-là étaient clairement ennemies. Tu les trouves vaillant, d'une grandeur qui te rends d'une jalousie extrême. Si tes mains peuvent éteindre les braises, tu rêves secrètement de pouvoir les rallumer, et c'est d'ailleurs ce que tu fais parfois, dans ton coin, mettant le feu par endroit. Juste par pur bonheur de sentir cette chaleur t'envahir, s'insinuer dans tes veines et emporter tout sur son passage. anecdote 04 ‹ Tu as de la haine en toi. Que tu n'as pas crée pourtant, mais qu'on t'as transmis. Contre ses gens. Ceux qui ne se tournent pas vers celui qui nous guide, triste vie pour eux de ne pas connaître la beauté du suprême. Cette haine, cette noirceur au fond de toi, elle a grandi au fil des années, te rendant intolérant face à la stupidité des ingrats. Mais si pour certain dans la famille, elle s'est arrêtée ici, toi non. Elle dévale tes veines avec arrogance, et empoisonne ton âme autrefois si pur. Aujourd'hui tu as besoin de sentir que leurs vies sont comptées, que ta main peut leur enlever, que tu es maître de vie ou de mort sur cette population indécente. Pour toi, ça ne s'apparente pas à de la cruauté, mais plutôt comme un devoir, un moyen de faire le ménage, comme on passerait le balais sur des futilités. Tu veux détruire. Pour reconstruire. anecdote 05 ‹ Tout comme les deux côtés d'une pièce de monnaie, tu possède deux facettes. Une impitoyable, et l'autre, d'homme charmant, polie et attentionné. Une facette que tu tiens à garder, un masque bien utile lorsqu'il faut charmer. Car si tu n'as toujours pas goûté le fruit défendu, tu sais comment arriver à tes fins, et rien de mieux que fasciner la foule, l'hypnotiser pour mieux s'en attirer les faveurs. anecdote 06 ‹ Famille de bronze, vivant assez aisément, rien n'a jamais manqué à la maison. Une vie pieuse qui te plaisait, à plonger ton âme dans les bouquins pour mieux t'en inspirer. Tu devais donner aux gens, prendre soin de ceux qui n'avaient pas ta chance, et t'en nourrir. Tu aimais cette vie paisible, voyageant de page en page, croyant assidûment la volonté, celle qui te rendait plus fort, en parfaite harmonie avec toi-même. Et puis l'argent ainsi que la perspective d'un possible pouvoir sont venus souiller tes idéaux, douces promesses voluptueuses, blancheur à jamais tâché d'un liquide corrosif qu'on appel la haine. Tu es tombé dedans, tu n'as pas gravis les marches unes par unes, non, ça avait été violent, comme un aller sans retour. Une décision irrévocable. Tu t'es pollué de ce poison, qui s'est rapidement propagé, te rendant exécrable, noircissant ton âme. Tu n'es plus ce gosse naïf. Tu n'es plus. Tu deviens. anecdote 07 ‹ Tu ne tiens pas à grand chose dans ce monde si matérialiste, mais tu n'as pas besoin de plus. Tu portes toujours sur toi, tes mots, écrits que tu aimes lire, encore et encore par pur plaisir, rabâchant toujours la même comptine que tu pourrais réciter les yeux fermés. Pourtant, tu ne te résous pas à t'en séparer, parce qu'elles sont divines, et tout comme le silence, sont faites d'or. Ainsi, qu'une broche en argent que tu as hérité de ta grand-mère dont tu étais proche quand tu n'étais pas plus haut que trois pommes. Le seul personnage dans ton entourage à t'avoir donné ce qui ressemblait à de l'amour. Tu ne l'as quitte jamais, la portant par moment, tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux. C'est ton objet fétiche, un soleil radieux dans ce ciel obscurcit par les nuages. anecdote 08 ‹ Tu ne maîtrise pas bien ton élément. Malgré tes entraînements, rien n'y fait, tu n'as jamais su parfaitement le dresser, ce qui en soi n'est pas totalement mystérieux. L'eau, brillante, limpide, glisse entre tes doigts, tu ne peux pas la tenir, ni même l'attacher, elle à son sens propre. Puissante, et à la fois dangereuse tu te rappelles parfaitement de la première fois qu'elle s'est manifestée, qu'elle s'est imposée à toi. Tu n'avais alors que quelques années. Sept petits grains de sable collés sur ton certificat de naissance déjà, tu n'étais alors qu'un gosse, sage, dont le calme olympien pouvait décontenancer. Tu jouais avec tes cousins, seule famille que tu chéris avec une tendresse délicate, et tu as ripé. Tu es tombé maladroitement dans l'eau, entraîné par ton poids, tu dévales la petite pente. Un cri désespéré. Puis un bruit sourd. Un caillou jeté à la mer. Tu crains de te noyer, les vagues sont fortes et la peur t'envahit. Pire, elle te paralyse. Tu vois alors ta dernière heure arrivée, tu pris, tu espères encore qu'il te sauve. Ton dieu, du haut de ses murs nuageux. Tétanisé, perdant en oxygène, tu comptes lentement, te résiliant à une mort certaine. Mais à ta plus grande surprise, face à cette angoisse te retournant les boyaux, et lâchant un liquide douteux, tu remontes. Vite, encore plus vite. Jusqu'à ce que bêtement les vagues te recrachent sur le sol sableux imbibé d'iode. Le sel te brûle les poumons tandis que tu rejettes le liquide translucide pour mieux les emplirent d'air. anecdote 09 ‹ En vingt quatre ans de vie, tu l'as été casse-coup, et bien souvent malgré toi. A tes douze ans, tu affichais déjà fièrement une belle cicatrice dans le cou d'une bonne longueur de quelques centimètres. Si la plaie s'était si bien refermée, elle se trouve visible de tous. Une honte que tu portais sur tes frêles épaules puisque c'était ta jeune cousine, Elhara, qui avait en jouant avec une dague, par inadvertance causé cette marque indélébile. Tu t'en voulais de pas pouvoir te protéger, et encore plus face à une fille. Longtemps tu as voulu la cachée avant qu'elle ne te deviennes porte-bonheur. Tu l'as touche souvent d'ailleurs quand tu es nerveux, un peu comme un talisman qu'on t'aurais marqué au fer rouge, tu la caresse du bout des doigts pour te calmer. Et tu n'en as jamais voulu à ta jeune cousine, que tu aimes par dessus tout. Tu essaie bien souvent de la préserver de ce monde, de toi en quelque sorte. anecdote 10 ‹ Depuis le virus qui t'as plutôt secoué, tu te remets doucement, découvrant avec stupeur que tu avais perdu ton élément. L'eau. Et si ça avait été un soulagement au départ, rapidement, seule la panique pris place. Ne plus détenir ce pouvoir pouvait être une catastrophe, après tout, elle faisait partie intégrante de la famille mais aussi de ton identité. Qui étais-tu sans ce don ? Cette force que tu n'avais jamais demandé, et que tu n'appréciais pas, mais qui faisait de toi un Sorensen. Longs furent tes doutes jusqu'à cette nuit de décembre, plongé dans l'obscurité où tu as découvert que tu possédais une force, une nouvelle, différente et bien plus destructrice ; la maîtrise du sang.

‹ Comment le virus vous a-t-il impacté ? Que pensez-vous de la séparation du lien adiutor ?

Tu t'en serais foutu, complètement si ça ne t'avais pas autant rendu faible. Tu vois ici, par rapport à d'autre, un moyen de retrouver ta liberté, de prendre ton envole, l'indépendance, enfin. Et même si au fond de toi, tu ressens une once de compassion, puisque ce lien t'étreins de ces fils dorés et indestructibles depuis si longtemps. Tu n'y penses pas, tu étouffes les cris de détresse que tu ressens, et préfère te concentrer sur cette sensation si agréable qui t'enveloppes de possibilité. Parce qu'en tant que maître, tu espères exister par toi-même, et d'entraîner dans ta grandeur, seulement et uniquement toi. Mais malheureusement, la maladie s'est emparée de toi pour te rendre aussi faiblard et miséreux qu'un vieillard, ça t'as rendu fou, de rester à la maison familiale, en ne pouvant rien faire d'autre que rester là, allongé dans un lit alors que tes envies vagabondaient déjà sur le continent, altérées cependant par cette peur fugace de la perte de ton pouvoir. Tu es inutile, et cette perspective te rend invivable.

‹ Que pensez-vous des mouvements rebelles et des alliances faites contre la couronne ?

Une calomnie.
Ça t’attriste dans le fond que certains essayent de résister, d'ailleurs tu es sûr de toi, que c'est peine perdue. Ce ne sont que de la vermine à écraser sous ta chaussure, une des premières raisons pour laquelle tu es devenus assassin. Pour exterminer ceux qui n'obéissent pas, des ignorants faisant entravent au bon déroulement de la puissance victorieuse. Tu te dis qu'il y aurait tant de temps à gagner et certainement de vie, ce qui en somme t'indiffères mais t'épuises. Mais tu le sais aussi, que ce sang qui coule te rends particulièrement agité, presque en hyperactivité, que cette adrénaline te plaît, qu'elle te rends particulièrement vivant et désireux de continuer ce carnage.

‹ Que pensez-vous de la guerre nouvellement déclarée et des nouveaux royaumes indépendants ?

Pas grand chose, étant fidèle à la puissance de Cal Oshun, tu suis le mouvement, courbant volontiers l'échine devant lui, ainsi que devant Merle. Et montrant les crocs devant l'ennemi, prêt à tout moment à prendre les armes s'il le fallait. Si autrefois tu étais un homme encré dans cette famille des plus passives, aujourd'hui, tu ne l'es plus. Ayant ce besoin futile de se mettre sur le devant de la scène et perdre la chose la plus utile et précieuse dans ce monde ; la vie.

pseudo et prénom ‹ #PHOENIX (Ninon) âge ‹ Vingt et un an déjà (damn) comment as-tu trouvé le forum? ‹ par le détour d'une conversation *tousse* Hissa *tousse* pays ‹ France fréquence de connexion ‹ Souvent pendant les vacances ou les week-end, et un peu en semaine votre avis sur le forum ‹ alors, le contexte est tellement compliqué à comprendre, je crois que ça fait quelques jours que j'essaie de bien le tenir entre mes mains, d'ailleurs j'assailli chloé de mes questions (cc) wow

sinon jolie. chatpoté

parrain ? ‹ Hissa string

smiley préféré‹ cute

gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017

Fire Eye

It ain't the gun, it's the man behind the trigger. Gets blood on his fingers, and runs. It ain't the lie, it's the way that the truth is denied.

CHAPITRE 1

Jalousie mêlée.

Tu retrousses ton nez, un geste devenu presque une habitude, à chaque fois que tu ne comprenais pas exactement la situation. Ça t'échappais, tu n'arrivais pas vraiment à tenir entres tes mains les mots que tes parents échappaient de leurs lèvres. Pourtant, tu essayais de les attraper au vol, mais tout portait à croire que rien n'était dans ta logique. Ou peut être que dans le fond tu n'en avais pas envie, celle d'admettre que tu ne le voulais pas. Tu n'aimais pas le changement, après tout, pourquoi en arriver là quand on se sentait bien ainsi ? Tu ne voyais pas bien le bénéfice là-dedans. - Elle s'appelle Jun. Vous êtes liées pour toujours à présent. Tu regardes ta mère se décaler pour te présenter l'enfant, à peine plus âgé que toi. Elle te sourit, visiblement heureuse de rencontrer la personne avec qui elle allait passer une bonne partie de sa vie, ou bien était-ce peut être pour faire bonne figure ? Tu restes un moment interdit, ne sachant que faire. T'avais-t-on demandé ton avis, à toi ? Tu ne voulais pas avoir ce genre de boulet à tes pieds, cette impression désagréable que l'on t'offre un animal de compagnie que tu n'as jamais demandé. Un remboursement, n'était-il pas possible ? Tu tentes un sourire à ton tour, mais que tu échoues, celui-ci ressemblant d'avantage à une grimace. Soudain, face à ton impartialité devant cette nouvelle venue, la gamine décide, sous le coup d'une impulsion maladroite de courir en ta direction, pour te serrer avec tendresse dans les bras. Les joues rosies par la surprise, le corps tendu comme un arc, tu l'as repousse subitement. Elle tourne la tête, et semble vouloir te comprendre. Ce que tu trouves particulièrement bizarre. Tu n'en veux pas. Décidément pas. Tu tentes finalement un regard désespéré devant tes parents qui t'ignorent avec aisance.

*

Quelques années passent, emportant avec eux les rires enfantins, la naïveté ainsi que la bonté des âmes pour faire face, un peu plus à la réalité. Tu pinces les lèvres. D'abord doucement, pour ne pas éveiller les soupçons avant que ce sentiment t'emportes un peu plus. Tu l'as vois, Jun, utiliser son don, riant à gorge déployée pour me montrer ce qu'elle avait pu faire en s’exerçant. Allumant quelques brindilles à l'aide de l’électricité environnant, elle fini par éteindre les braises d'un coup de pied, écrasant le souffle chaud porteur de grands espoirs. Instantanément, la jalousie s'écrase sur ton visage. Toi qui rêvais tant du feu, de pouvoir le contrôler, le sentir à travers tes veines, ton sang, que chaque parcelle de ta peau ressente cette puissance grisante, ton rêve en somme. Volé par une moins que rien, une mêlée qui existait principalement grâce à toi. Tu fronces les sourcils, ne pouvant retenir les sentiments qui te traversaient. Trop. Beaucoup trop pour ton petit coeur si pur, qui se gorgeait soudainement d'une liquide sombre. Tu l'as haï. Profondément. Comment était-ce possible ? Qu'elle puisse ? Et non toi ? Les larmes montent, t’aiguisent la gorge de ses lames honteuses, tu retiens à temps un sanglot, avant de crier quelques mots puis t'enfuir. Tu cours, encore, et encore plus vite. Tu veux que le vent te gifle, t'arraches le ressenti déchirant de tes pensées. Tu es à bout de souffle, les genoux rejoignant le sol, avant de te mettre à pleurer de frustration. Tout coule en toi, l'eau se déverse sur la roche, tu te fonds dans l'herbe un instant, en n'ayant en tête seulement les mots qui étaient sortis de ta bouche un peu plutôt. Devant la face ébahi de la gamine tantôt tout sourire. - Tu n'es rien.

CHAPITRE 2

Changement de saison, d'attitude et paradoxe sentimental.

Une quinzaine d'année à ton compteur, pourtant tu n'en as pas l'air. Tu es dans la fleure de l'âge, impertinent mais doté d'une logique implacable. Adorateur de ton livre où les paroles divines y sont inscrites, tu vagabondes dans le château qui est ta demeure. Des visiteurs, encore. Tu trouves ça d'un ennui mortel, pourtant, tu t'y rends comme le parfait petit enfant Sorensen que tu es. C'est ce jour la, baigné dans une obscurité d'une journée pluvieuse que tu as rencontré cette fille. De la nation du feu. Venu jusqu'à nous par le plus grand des secrets pour rejoindre le mouvement, celui de notre religion. Si sa beauté t'as époustouflé sur le coup, tu es resté professionnel. Montrant ton plus beau visage lors d'une dîner aussi ridicule que ta présence ici. Ignorant les quelques regards insistants que la jeune femme pouvait bien t'apporter, pourtant, intrigante soit-elle, tu ne lui accordais que ta fausse sympathie, celle que tu avais apprise à afficher. La journée passe d'une lenteur accablante, et bientôt, l'heure des au revoirs se fait pré-sentir. Et au détour d'un coin mal éclairé, caché des regards, la belle t'embrasse finalement avant de partir. Laissant sur ton visage une multitude de sentiment complètement ingérable. Tes poils se hérissent de dégoût. Tes lèvres souillées par la gente féminine, diable du monde réel. Tu passeras les prochaines heures à enlever cette trace indélébile. Même le sang, à force de frotter n'enlèvera pas ce goût qu'elle t'avait laissé. Cette empreinte invisible. Qu'au plus profond de tes entrailles. Tu ais aimé ça.

*

Merle arrive au pouvoir. Ta famille est soudainement mise en avant, ta religion, ton fanatisme aussi. Et cette haine. Ta haine. Qui se réveille soudainement, souvenir d'une enfance de frustration, de mépris envers toi-même jaillissant sur les autres. Tu n'as jamais su te pardonner, à toi, de ne pas être aussi bon, aussi fervent envers celui en qui tu crois. L'accumulation, avait eu raison de toi. Te rendant complètement fou. D'une vengeance qui n'était pas vraiment la tienne. Mais que tu suis. Juste pour extérioriser ce mal que tu ressens au fond de toi. Le déverser ailleurs qu'en toi. Tu en as assez, de tout. D'être ce gosse, si bienveillant envers les autres. Tu veux voir cette couleur. Le rouge explosé de ces pantins désarticulés sous la douleur. Leurs peaux se trouer. Tu en as assez. D'être cette famille, qu'on ne prononce que pour définir l'incompétence, la faiblesse de l'engagement. Tu te promets de devenir quelqu'un, de construire ton chemin. Quel qu’en soit le prix à payer.

CHAPITRE 3

Nuit ténébreuse où tous les secrets sont dévoilés.

Tes pupilles fixent le plafond. Encerclé dans ta chaleur, tu n'oses pas bouger. Pourtant, tu n'as envie que ça, te dégourdir les jambes, sentir l'odeur brute du bois mêlé à sa sèvre. Te surprendre à aimer le vent s'engouffrer en dessous tes vêtement, traçant son chemin sur ta peau, la marquant de sa froideur légendaire. Tu frissonnes rien que d'y penser. Tu en rêves la nuit. Et ce soir, perdu entre tes envies et ton inquiétude, tu te décides finalement à sauter le pas. Reprenant des forces, tu poses tes pieds sur le sol glacé, provoquant chez toi une petite décharge, la sensation te remonte, parcourant ton échine pour ne laisser sur son passage qu'une expression désarticulée. Tu ne prends pas la peine de te couvrir, sur l'île, la chaleur n'était que trop présente, m'obligeant durant la période du virus à suer en conséquence. Tes jambes supportent à peine ton poids, mais tu y tiens. Tu n'en peux plus de cette maladie qui a plongé ton corps dans une inutilité navrante. Tu ne dévales pas les marches, les prends unes par unes en douceur dans le silence d'une nuit d'hiver et énigmatique. Le temps que tu arrives enfin jusqu'en bas, la colère s'est épris de toi. Tu es lent. C'est insupportable. Après une marche insistante, tu t'arrêtes soudainement, t'asseyant sur un rocher rugueux, désagréable. Tu scrute le spectacle, les vagues se mêlant d'un violence inouïe à la roche dans un brouhaha assourdissant. Tu fixe cette masse mouvante jusqu'à t'en briser la rétine, mais rien ne se passe. Même en tendant la main. Et ça te blesses. Même si l'élément rêvé était tout autre, tu t'y étais attaché. Une habitude sans doute. Mais qui t'atteignais. Tu baisses finalement les yeux, mélancolique, dépossédé de tes biens. Les lèvres mordues, rongées par l'inquiétude d'une vie à présent réduite à néant. Nuit troublée soudainement par le chant d'un aigle, tu lèves de nouveau la tête en voyant l'animal à quelques mètres devant toi. Tu plantes tes yeux finalement dans les siens et il s’immobilise instantanément. Une chaleur t'envahit, inédite, tu es stupéfait, emplit d'une curiosité dévorante, mais qu'est-ce ? Tu ressens quelque chose de spéciale au fond de tes entrailles, une palpitation différée, tu sens ton pouls. Mais.. le sien aussi. Du moins c'est l'impression que tu as. Les yeux rivés sur le volatile, la concentration imperturbable tu le persuades, tu essaies futilement de l'amener à toi. Ce qu'il fini par faire après quelques minutes d'intense bataille. Une patte. Peut-être que tu délirais. Que ça n'avait aucun sens. Que ton imagination te jouait des tours. Tu abandonnes, épuisé et repars finalement laborieusement jusqu'à ta chambre.

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017