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the favor of god (methae)

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the favor of god (methae) Vide
MessageSujet: the favor of god (methae) the favor of god (methae) EmptyMar 16 Jan 2018 - 20:23

Les rues étroites de Launondie brûlent encore de la haine qui s'est répandu comme de la poussière hier soir. Les premiers rayons du soleil si bas que le ciel est encore sombre, trop sombre, presque rouge. Reflet du sang versé pendant la nuit, des vies arrachées qui se manifestent autrement. Des portes défoncées, des fenêtres cassées, des maisons saccagées, la Purge a mis la ville à feu et à sang, la chaleur étouffante du pays causant déjà des odeurs putrides qui remplissent la capitale. Thae cache son visage derrière son immense capuche, une cape trop grande pour son corps frêle, des regards furtifs, elle vérifie que personne ne la suit. Ses petits pieds frappent le sol d'un rythme effréné, la peur ronge ses os, la haine possède chacune de ses pensées. Elle a pas dormi, ses yeux trahissent différentes émotions, inhabituel pour la jeune femme. Elle est furieuse, complètement hystérique, elle n'arrête pas d'imaginer qu’elles auraient été les conséquences si... Non, vaut mieux pas y penser, elle préfère préparer cette vengeance, blâmer les coupables et les punir. Le gouvernement est responsable, c'est sûr, leurs scientifiques ont créés le virus et maintenant ils veulent effacer cette erreur, par tous les moyens. C'est comme ça qu'elle voit les choses, c'est eux qu'elle accuse d'avoir volé ces vies. Des éclairs s'échappent de ses mains sans qu'elle s'en rende compte depuis qu'elle a appris ce qui s'était passé, elle pense à sa sœur, sa moitié, une partie d'elle. Ces "mutants" n'ont pas choisi cette vie, un don qui leur a été imposé se retrouve aujourd'hui meurtrier, des corps jonchent encore les rues. Thae, elle peut pas s'empêcher de les regarder, elle veut mémoriser tous ces visages, ces regards vides, pour savourer d'autant plus le jour où la satisfaction de tuer ces monstres emplira son corps tout entier. Un dernier tournant et elle se retrouve enfin à destination, devant le bâtiment sombre, silencieux. Trop peut-être. Après une telle nuit, elle comprend pourquoi personne ne s’y trouve, c’est comme si le temps s’était arrêté et que le bonheur charnel ne pouvait pas réparer le crime des fanatiques. Elle se pince les lèvres, elle n’est jamais venu ici, l’amour, qu’il soit physique ou émotionnel, elle y a jamais pensé, on lui a jamais appris, y’a que la haine qui lui a été inculqué, la haine et le pouvoir, la manipulation et le secret. Aucune émotion positive, sauf peut-être la victoire, le désir de gagner. Elle secoue la tête, pour reprendre ses idées, elle est pas là pour elle, elle est là pour sa sœur, elle est là pour protéger sa seule famille, quel que soit le prix. Elle sait qu’il y en aura un, un prix. Medea était fourbe, voir perfide, des traits de caractères trop grands pour être oubliés derrière une « amitié ». Si on pouvait appeler ça comme ça. Mais elle se laissera pas abattre, après tout, elle est prête à tout, vendre sa vie s’il le fallait, pour offrir un meilleur avenir à Jua, loin de toute machination politique, loin de leur père, loin des Oshun, loin d’un empire toxique. La rousse est là, à quelques mètres et Thae sait bien qu’elles ressentent la même chose : le besoin de protéger un être cher. La rencontre sera brève, chaque partie voulant retrouver l’objet de leur inquiétude, les négociations seront rapides. Tout comme cette purge qui a frappé sans prévenir, une religion qui a mordu comme un serpent dans votre propre lit. Le royaume n’est plus sûr, rien n’est certain.

@medea deyris

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Medea Deyris
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‹ MESSAGES : 2054
‹ AVATAR : byun jungha
‹ CRÉDITS : fayrell (av) ASTRA (sign)
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‹ AGE : vingt-cinq années perdues dans la débauche des bas fonds de Launondie. Irresponsable, jamais dans le droit chemin, tu ne connais que la route vers les enfers.
‹ STATUT : à tous et à personne. Tu laisses leurs mains parcourir tes formes délicieuses, tu les laisses t'admirer comme bon leur semble. Mais alors qu'ils te tiennent dans leur bras, tu fais de leur naïveté ta marionnette.
‹ SANG : d'un rouge pourpre, d'une combinaison longtemps détestée, méprisée. Née d'une liaison interdite, tu n'auras jamais connue ton géniteur malgré les louages de ta mère à son égard.
‹ POUVOIR : tu t’immisces dans les souvenirs d'autrui, découvre leurs pensées les plus intimes et les leur arrache pour les utiliser à ton avantage.
‹ METIER : charmeuse se faisant passer pour prostituée au boudoir aux mille courtisanes. Mais tu n'accueilles contre ton sein que celles et ceux susceptibles de t'apporter les informations dont tu as besoin.
‹ ALLEGEANCE : aucune. loin des conflits actuels, tu préfères tirer à ton avantage les plus affaiblis par la guerre des nations pour les charmer et leur soutirer des informations.
‹ ADIUTOR : d'ace kimora, l'homme de la nuit, pécheur de Launondie, roi de tes enfers. Il est la partie de toi la plus sombre mais aussi la plus essentielle. La magie avait lié vos âmes, la perte de ce pacte invisible ne vous a fait qu'un. Il est ton repère, ta moitié.
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MessageSujet: Re: the favor of god (methae) the favor of god (methae) EmptyMar 23 Jan 2018 - 4:05

Ses mains brutes venaient se perdre le long de sa peau, si tendre, si belle. Elle aimait la sensation de ses doigts sur son dos, elle aimait sentir la force de son désir dans sa poigne lorsqu'il agrippait ses hanches. C'était un moment d'extase et de plaisir, un moment à part. Et Medea, elle se perdait facilement dans les plaisirs charnels sans oublier ses réelles intentions. Elle était l'une des clés d'un business bien ficelé, un maestro aux gestes à la fois doux et précis. Et elle dansait la nymphe sur toutes ces âmes qu'elle aimait faire chanter. Parfois un rire lui échappait avant de retrouver ce sourire d'enchanteresse. Elle prenait contre son sein ceux qui avaient tout et ceux qui n'avaient rien. Leur faire croire qu'elle était là, une heure, une nuit, toute une vie. Et, encouragés par leur désespoir, ils se laissaient bercer par sa voix de sirène. Lorsque sa poigne fut plus détendue, elle comprit que c'était fini. Un moment à part qui se confondait désormais avec l'ignoble réalité. Elle n'était pas sienne, et il n'était pas sien. Ils n'étaient que deux êtres dans un même lit s'octroyant une douceur passagère. L'homme déposa sur la petite table de chevet des billets. Significatifs de ce qu'elle valait, de ce qu'une nuit à ses côtés pouvait coûter. C'était cher mais si Medea pouvait lui retirer tout son argent, tous ses biens, elle le ferait. Insatiable, il lui en fallait toujours plus à la gamine. Mais ce qu'elle désirait n'était pas matériel, non, elle voulait lui voler ses secrets, le faire sombrer. Alors, elle se leva et l'entoura de ses bras le regard délicieux, ravageur. Ces dernières semaines avaient été plus difficiles pour la mêlée, parce que la maîtrise de son pouvoir ne lui était toujours pas revenue, que son don lui échappait. Elle taisait sa frustration et sa colère en travaillant non plus avec sa tête mais avec son corps. Parce qu'ils étaient fou de ses courbes et que sa valeur attirait les plus ambitieux. Il refusa malgré tout son invitation à rester plus longtemps et se rhabilla sous ses yeux félins. Après quelques secondes, elle attrapa sa robe légère faite de soie et la serra autour de sa taille, marquant un peu plus sa silhouette fluette. Le maître quitta la chambre et laissa l'objet qu'elle était derrière lui sans un regard, sans un au revoir. Launondie était si calme ce soir. C'était agréable, reposant, mais pour combien de temps ? Le serpent sortit de sa chambre et se dirigea vers l'entrée du boudoir, désireuse d'admirer les rues paisibles de la capitale. Ce n'est que lorsqu'elle ouvrit la porte qu'elle entendit un cri, puis un second, et ainsi de suite. Surprise, elle se recula et posa sa paume contre son front machinalement. Était-ce un énième revers que lui infligeait ce maudit virus ? Les voix qu'elle percevait dans sa tête lui faisaient si mal parfois qu'elle rêvait de les faire taire d'un coup brusque contre le mur. Mais c'était différent cette fois et la poupée mit un court instant avant de voir à ses pieds le corps de cet amant qu'elle venait de quitter. Si la stupeur déforma son visage, elle ne perdit pas de temps sur son corps inerte et reporta son attention sur la rue. Les cris se faisaient écho dans tous les recoins de la ville et les corps tombaient un à un. Des hommes vêtus de longues capes venaient leur arracher la vie avec sang froid. Son regard croisa celui d'un des sacerdos qui levait sa hache au-dessus d'une enfant au visage brillant de larmes larmoyantes. Elle criait la petite, elle criait en espérant garder la vie en elle. Mais le bourreau en avait décidé autrement et d'un geste vif et précis, il lui trancha la gorge. Plus rien ne sortait de la bouche de l'enfant si ce n'était le carmin de ses veines. Le regard de l'assassin se porta sur le serpent mais elle ne lui laissa pas le temps de l'admirer plus longtemps et ferma la porte du boudoir dans un geste rapide. Elle appela les gardes et leur ordonna de surveiller l'entrée sans laisser quiconque poser un pied dans le bordel. Un détour par sa chambre où elle enfila une tenue plus propice à la bataille et son corps l'amena jusqu'au bureau d'Ace. Il était déjà prévenu, et il savait très bien ce qui se passait dans les rues de Launondie. Les Dieux étaient venus le chercher, lui et ses confrères. Lui et les autres mutants. Ainsi les avait-on renommés. La colère brûlait les entrailles de la mêlée en même temps qu'elle serrait dans sa paume le bras de son adoré. Qu'ils viennent l'enlever à elle et ils reconnaîtront le visage de leurs Dieux en sa lame divine.

Exténuée, fatiguée, Medea quittait le bureau du maître d'argent pour venir à la rencontre de celle qui l'avait demandé. La main sur la poignée, elle hésitait. Qui avait-il réellement derrière cette porte ? Venait-on lui arracher sa moitié ? Ses doigts se resserraient autour de sa dague tandis que son oreille venait se coller au bois de l'entrée. Se concentrant, elle tentait tant bien que mal d'écouter à travers, d'utiliser son oreille fine. Un voile silencieux était retombé sur la ville, les cris s'étaient éteints. L'orange finit par ouvrir la porte tout en regardant à droite et à gauche avant de sortir de la propriété. A quelques mètres d'elle se tenait une jeune femme. Sa grande capuche pouvait cacher ses yeux, elle la reconnaissait la démone. Thae. Une enfant qu'elle pensait encore perdue dans la douceur de l'innocence. Beau mensonge dans lequel elle l'avait endormie. La porte se referma derrière elle et elle s'approcha de la jeune femme avec hâte. Elle ne voulait pas être ici Medea, elle voulait retourner à l'intérieur, reposer son regard fatigué sur sa moitié. « Qu'est-ce que tu veux. » demanda-t-elle tout en jetant des coups d’œil par-ci, par-là. Ses yeux ne voyaient pas les corps étendus au sol, ils s'en fichaient. S'assurer qu'elles étaient en sécurité était plus important. Elle faisait des efforts pour rester stoïque face à la gamine, mais sa voix laissait transparaître sa fatigue et sa hâte démontrait son agacement.

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MessageSujet: Re: the favor of god (methae) the favor of god (methae) EmptySam 27 Jan 2018 - 1:14

Le visage de Medea trahit de l'inquiétude, celui de Thae trahit de la rage. Les traits innocents de son visage déformés par la haine, elle arrête pas de crépiter depuis son réveil, elle ne peut s'empêcher de voir le visage de sa sœur, d'imaginer ces assassins. C’est insupportable, mais ça lui permet de rester saine, de pas basculer. Son père et son éducation respire dans son comportement actuel, alors que la vengeance occupe son cœur tout entier. Un énième évènement qui vient bouleverser le royaume, système fragile, chaos qui ne fait qu'engendrer la violence, la peur. Ce qu'elle arrive pas à comprendre c'est qu'elle est un rouage dans cette machine infernale, elle sert à déstabiliser un peu plus chaque jour une paix abandonnée, elle sert à attiser le feu, le meurtre. Au final, les dieux y sont peut-être pour quelque chose, décidant de punir les perturbateurs de la paix : le royaume dans son entièreté. Les Hommes ne savent peut-être tout simplement pas déchiffrer ces messages, décidant d’organiser un génocide contre des innocents, leurs corps jonchant encore les rues de Launondie. Un monstre se cache derrière chaque visage d'Aksana, personne n'est innocent, elle est pas dupe. Thae, c'est la preuve vivante qu'un visage enfantin peut dissimuler un serpent sournois, habile, manipulateur. Actrice accomplie, elle sait qu’elle doit continuer à jouer ce rôle, même dans ces moments-là, alors que tout semble la tester. Et encore à ce moment précis, elle arrive à garder cette fausse lueur dans ses yeux, le reste du monde confondant sa haine avec de la tristesse, provoquant la pitié chez ses interlocuteurs. Mais pas Medea, Medea elle sait mieux que ça, elle a appris à ne pas faire confiance à l'Argent. C'est d'ailleurs avec une voix froide qu'elle s'adresse à la petite muse, visiblement pressée d'en finir. Je veux de l'aide. Encore une fois, elle fait passer sa demande avec une douceur infinie, sa voix s'écoulant comme du miel, des faux sanglots transpercent sa voix. Sa sœur est en danger, elle peut pas se dérober maintenant, faut pas qu'elle se défile, qu'elle perde le contrôle. Les enjeux sont trop importants, alors elle laisse la cape dissimuler ses mains, de mince éclairs venant parcourir ses doigts fins sous l'effet de l'émotion. Elle oublie tout ce qu'on a essayé de lui apprendre, alors qu'elle essaye en vain d'essayer de contrôler ce nouveau don depuis plusieurs semaines maintenant. Ma sœur est en danger, c’est une mutante. On a besoin d’un refuge. Pendant une fraction de seconde, elle laisse échapper une once d’aigreur, mais elle se ressaisit vite, reprenant une voix douce, brisée. Comment arrive-t-elle à ne pas perdre l’esprit, jonglant entre ce rôle et sa personnalité ? Question qu’elle se pose souvent, alors qu’elle en vient toujours à la même conclusion : elle l’est déjà, folle. Son hystérie, sa colère facile, son humeur changeante. Elle ressemble à son père, épitome de la folie, ça lui fait peur. Elle est pas destinée à être comme lui, elle le déteste, elle déteste ce qu’elle est devenue par sa faute.
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MessageSujet: Re: the favor of god (methae) the favor of god (methae) EmptyMar 27 Fév 2018 - 18:15

L'enfant venait réclamer de l'aide. Elle demandait un service sans savoir que chaque effort avait son prix, ses conséquences. Ou peut-être en avait-elle conscience mais le désespoir l'avait gagné et l'urgence de la situation l'avait obligée à se tourner vers elle, la vipère. Le visage doux, perdu, Thae pouvait gagner la compassion de n'importe qui, mais pas Medea. Elle n'avait ni pitié, ni commisération, son bonheur se trouvant dans le désespoir d'autrui. Alors voir la yinren dans cette rue aux dalles recouvertes du sang d'innocents, le regard agité et l'âme en peine, elle pouvait en sourire la mêlée, si seulement elle n'avait pas été préoccupé. Elle avait laissé Ace dans le boudoir, entouré des nombreux gardes qu'il avait engagé pour sa sécurité. Mais l'esprit de la féline n'était jamais tranquille, pas lorsqu'il n'entrait pas dans son champ de vision. L'impatience et la fatigue la gagnaient et elle les laissait déformer son visage de poupée d'argile. Thae évoquait enfin la raison de sa venue et elle arquait un sourcil la nymphe, apercevant dans sa requête une pointe d'aigreur, d'amertume. La peur de perdre l'être aimé, que des fous accrochés à une religion insensée viennent la lui arracher, voilà ce qui motivait la gamine. Et dans le fond, elle la comprenait. Parce qu'elle avait passé la nuit à serrer sa lance, prête à tuer quiconque s'approcherait de sa moitié. L'aube venait éclairer leur expression tirée et le soleil caressait chaque vie enlevée, victimes du courroux de Dieux abusifs. Ses perles sombres jaugeaient l'enfant alors que son esprit ne pouvait toucher le sien, son pouvoir ne lui répondant toujours pas. S'il se manifestait, ce n'était qu'à contre sens, lui infligeant un nouveau supplice après les semaines plongées dans la maladie. Elle était impuissante la Deyris, démunie de ce qui la caractérisait, effrayait les passants. Seule la couleur vive de son bracelet lui rappelait qu'autre fois, elle pouvait se nourrir des pensées d'autrui. Désormais, elle ne pouvait plus compter que sur elle-même et son observation fine de l'être qui lui faisait face. L'urgence pouvait se lire dans les traits de la maître et un soupir venait secouer la féline. « Pourquoi devrais-je vous aider ? N'avez-vous pas une famille pour vous héberger ? Vous cacher ? » demanda-t-elle, lasse de devoir s'occuper d'enfants, de protéger des êtres qu'elle ne considérerait certainement jamais. Qu'ils meurent, qu'ils crèvent tous ces favorisés. Medea ne souhaitait que de voir leur souffle coupé. Et si la folie des Sept pouvait l'y aider, elle s'en réjouirait. Dame égoïste dont la rage ne serait jamais éteinte. « Toi et ta soeur n'avaient rien à faire par ici. » ajoutait-elle, scrutant les alentours. Si les lieux avaient été perturbé par le massacre qui avait frappé le royaume, il ne changeait rien à leur nature : si sombre, si noire. Ce n'était pas une place pour les cousines de l'ancienne impératrice.
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MessageSujet: Re: the favor of god (methae) the favor of god (methae) EmptyJeu 22 Mar 2018 - 21:13

Le rouge carmin vient parsemer le ciel ce matin-là, les visages inquiets et malgré la fausse peine qui parcoure le visage de la poupée, son interlocutrice ne semble pas impressionnée, elle connaît peut-être un peu trop bien Thae. Elle veut de l'aide, elle cherche désespérément quelqu'un qui sauvera sa sœur de cette menace, les esprits déments du continent prêts à trancher la gorge de ceux qu'ils appellent les impurs, les mutants. Et pourtant, elle sait la jeune Yinren que personne ne peut être plus pur que Jua, son cœur battant fort dans sa poitrine, elle serait capable de se sacrifier pour autrui, mourir pour l'autre. Ça la bouffe la poupée, parce qu'elle sait aussi qu'elle même n'en serait pas capable, les traits de son père coulent dans ses veines comme un poison dont elle ne pourra jamais s'échapper. Elle est égoïste, elle ne voit rien d'autre qu'elle, elle sait pas aimer. Sauf que Jua mérite tout ce qu'elle peut donner, alors elle est là, à demander une faveur à ce serpent qui saura lui faire payer plus tard. Si seulement elle accepte. Ce n’est pas vers notre famille qu’il faut se tourner lorsque l’on cherche de l’aide.. Elle le dit la tête haute mais au fond, elle sait bien que tout cela causera sa perte. Une famille dans ce monde n’est synonyme que de problèmes. Le sang, symbole de noblesse, de pouvoir éloigne plus qu’il ne rapproche, elle l’a appris à ses dépens Thae. Sous les étoiles, elle s’imagine dans une autre vie, un univers qui lui permettrait de connaître cette famille qui apparait parfois dans ses rêves. Ici, elle ne peut qu’essayer de garder auprès d’elle la seule personne qui ne pourra jamais compter à ses yeux. Quel qu’en soit le prix. Notre place n’est peut-être pas ici, mais c’est le seul endroit sûr.. Flatterie. Elle n’est sûre de rien, elle peut pas savoir ce qui arrivera demain, mais elle doit trouver quelque chose, elle ne peut décemment abandonner aussi rapidement. Sa langue claque, elle veut pas proposer l’impensable, elle veut pas se vendre à la vipère et son maître. Mais elle sait également qu’elle n’a pas le choix, c’est la dernière solution mais celle qui assurera une réponse positive de Medea. Des informations, des trésors bien plus précieux que tout l’or de cette terre, guerre politique touchant n’importe quel citoyen. Je ferai ce que tu veux. Je te dirai ce que tu veux. Tu pourras tout avoir. Tout savoir.. Le savoir, la connaissance, bien inestimable pour de tels stratèges, des pions à placer pour gagner la bataille. Pour gagner la guerre. Ce qu’elle propose c’est la perte de tout ce qu’elle soutient, elle fait ça pour Jua, elle fait ça pour sa moitié, son âme sœur, son étoile jumelle. Ca vous suffira ? Vous. Elle et son maître, dirigeant de ce bas monde.
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