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| a love that consumes you /w lazar. | |
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Invité Invité
| Sujet: a love that consumes you /w lazar. Jeu 7 Déc 2017 - 20:36 | |
| show me where my armor ends, show me where my skin begins, i can't find no puzzle piece, it all makes sense to me, that you're my gravity. lazar / diana- - - - - - - ❖ - - - - - - - Elle sourit une dernière fois à Braelyn, puis se rend dans ce qu'on lui a attribué comme étant ses quartiers. Elle s'assoit sur le divan, et inspire profondément, avant de mettre sa tête entre ses mains. Elle reste comme ça un long moment, avant de battre doucement des paupières. Étrangement, c'est comme si elle se rendait compte qu'elle existait pour la première fois. Comme si elle ressentait la vie, comme elle ne l'avait jamais ressenti auparavant. Les souvenirs reviennent en elle, aussi puissamment que s'ils avaient été tirés d'un char d'assaut. Ils explosent et implosent, en milliers de couleurs qui viennent dépeindre une frise, un chef d’œuvre monumental sur son existence. Elle n'avait vécu cette sensation que deux fois. La première, avait été à la mort d'Aymeric, lorsque la tranchante épée avait déchiré sa gorge pour n'y laisser qu'une cavité vaseuse, emplie d'hémoglobines. La seconde, lorsque Circe, son ancien lieutenant, lui avait montré une partie de l'étendue de ses pouvoirs, la forçant à sombrer dans les abysses d'un bassin, d'un océan capable de la dévorer de l'intérieur. Rien aujourd'hui, n'avait réellement déclenché la réminiscence de sa vie, de son enfance à maintenant, et de la sensation d'avoir avalé sa première bouffée d'air pur. Rien, si ce n'est peut-être, la proximité qu'elle avait eu envers Lazar lorsqu'il était revenu au bras de la maîtresse de la Terre. Pour la première fois, depuis des années, elle l'avait attrapé entre ses bras, l'avait enlacé avec une ardeur sans pareille, comme si, le fait qu'il soit resté aussi longtemps loin d'elle, lui avait paru insurmontable. C'était faux pourtant, parce qu'elle avait réussi à faire avec son absence durant de nombreuses années, lorsqu'elle l'avait banni d'Azurite. Mais aujourd'hui c'était différent, parce que c'était comme si, elle avait besoin de lui pour voir à travers les ténèbres. Lui qui pourtant, n'était que désolation et cruauté. Jamais envers elle cependant. Elle ferme un instant les yeux, avant de les rouvrir et de faire rouler ses prunelles vers la fenêtre. Elle s'approche, ouvre grand les fenêtres, avant de voir Salazar en train de se battre à l'épée, avec l'un des résistants à l'arrière de la cour. Elle se prend un moment à l'observer, à regarder sa technique qui grandement s'était améliorée. Mais, ce n'est pas réellement sur ça qu'elle s'attarde. Non, elle se prend un moment à le jauger, avant de finir par succomber jusqu'à sentir le palpitant dans sa prison dorée, finir par s'emballer, comme propulser par un flux mortel. Les papillons entre ses reins, remontent à l'intérieur de ses entrailles, battent de leurs ailes pour se frayer un chemin jusqu'au centre névralgique de son âme. Elle secoue la tête légèrement, avant de détourner son attention de celui qui durant une période était considéré comme son amant. Elle ne pouvait se permettre d'avoir à nouveau des sentiments pour lui, pas après tout ce qu'il s'était produit, et pas après tout ce qu'elle espérait qu'il se produise. Son regard se perd dans la nuit étoilée, admire les astres danser dans une symphonie que seuls ceux bénis des dieux pouvaient comprendre, avant de refermer la fenêtre. Elle inspire l'air frais, alors qu'elle se trouve au bord de la falaise. Elle s'agenouille sur le sol, et vient admirer le reflet de la lune sur l'ondulation des vagues. L'océan est calme, comme habité par une quiétude qu'elle ne comprend pas. Parce qu'elle n'était jamais calme Diana, peut-être le paraissait-elle lorsqu'elle se donnait cet air fermé et interdit, mais il bouillonnait toujours en elle un feu ardent, geyser qui voulait s'échapper mais qui était refréné par le paradoxe d'une sagesse inéluctable. Une mélodie vient se jouer derrière elle, et elle se retourne. L'homme à la flûte souffle à l'intérieur, apportant une atmosphère à la fois mélancolique et joviale. Elle l'observe un moment, avant qu'il ne la remarque et lui fasse une révérence. Elle lui sourit, avant de se relever. « C'était magnifique. » Il sourit à son tour, puis s'éloigne d'un pas rapide. Elle abaisse légèrement la tête, puis sourit doucement. « Tu peux sortir de ta cachette, tu sais ? » dit-elle à la silhouette à quelques mètres d'elle. Elle relève la tête, puis observe son mêlé. Salazar la dépasse légèrement d'une tête. Ses cheveux bruns viennent épouser ses sombres prunelles. Elle se perd un instant dans ces dernières, comme happée par les sentiments qu'il tente de lui insuffler. Mais elle tremble légèrement, portant son attention sur ses lèvres, avant de retrouver ses iris. Son visage se fige, interdit. « T'arrive t-il parfois, de te demander ce que serait notre vie si les choses avaient été différentes? » Elle semble parler en règle général, comme si, elle parlait de son statut, de sa famille ou encore de ces guerres. Mais ce n'est pas le cas, même si elle n'arrive pas à se l'avouer. Parce qu'elle parle bien d'eux, ici. S'il n'avait pas été aussi dangereux, s'il ne lui avait pas menti, s'il n'avait pas suivit Aymeric dans ses addictions. S'il n'avait pas mit sa vie à elle en danger, en combattant. Et toutes les autres noirceurs qui habitaient son être. Mais c'était peut-être de ces ténèbres, qu'elle était finalement tombée amoureuse. Comme irrémédiablement attirée par cette dernière. Parce que la lumière ne pouvait exister sans obscurité, et vice-versa. Dans l'histoire, elle était la lumière. Ou se méprenait-elle peut-être encore. « Peu importe, ne réponds pas. » Et voilà qu'elle le repoussait encore, qu'elle ne le laissait pas parler, parce que la seule idée qu'il ait une opinion, qu'il partage ce qu'il ressentait l'effrayait. « Merci d'avoir ramené Braelyn ici, son implication était nécessaire. » Elle a envie de lui dire qu'il lui a manqué, qu'elle a peur qu'il lui arrive quelque chose. Que chaque journée passée loin de lui, l'avait horriblement tiraillé. Mais, elle se tait la Reine. Elle n'a pas le droit, elle ne peut pas se faire ça. Alors elle croise les bras sur sa poitrine, joue légèrement avec sa bague incrustée d'un saphir. Elle l'observe un long moment, se perd encore dans ses abysses, puis s'écarte. Elle s'avance vers la falaise, et regarde en bas. Les flots viennent s'abattre sur les pierres. Elle a envie de sauter Diana, comme si c'était le seul moyen pour elle d'échapper à la situation. À la tentation surtout, que de se dévoiler. Mais Diana ne se dévoilait pas, elle ne se dévoilait qu'en dernier recours, que si la mort frappait à sa porte. Et à ce moment précis, elle préférait subir milles morts. La reine était brisée, brisée par des milliards de flammes qui venaient agiter son esprit. Parce que dans son palpitant, résonnait une nouvelle mélodie, requiem qui tentait de l'apaiser mais qui ne faisait qu'embraser les flots dévastateurs. « Tu ne m'as jamais parlé, de ce que tu avais fais durant ces quatre ans. » Elle se retourne vers lui, à nouveau. « Je me souviens de ton corps, meurtri venant crier délivrance aux portes du palais. Je me souviens avoir accepté de t'avoir à nouveau à mes côtés. » ironie, quand on savait qu'elle faisait malgré tout pour le laisser loin d'elle. Comme si elle le punissait, encore et encore. « Mais je ne sais pas. » Il n'avait jamais tenté non plus de lui en parler, parce qu'elle lui avait fait comprendre qu'elle n'en avait cure. Mais l'honnête princesse qu'elle avait été, avait menti ce jour là. De plus, elle n'était même pas certaine qu'il avait réellement voulu se confier. « Je veux savoir maintenant, et.. étant ta reine, tu te dois de me répondre honnêtement. » elle sort ce prétexte, comme si c'était nécessaire. Comme pour rappeler aussi, qu'à ses yeux il n'était qu'un sujet. Mensonge, une nouvelle fois. Pourquoi voulait-elle le savoir ? Se faire du mal ? Apprendre qu'il n'était resté qu'un monstre. Ou espérait-elle qu'il ait trouvé le chemin de la rédemption, sans savoir qu'elle était peut-être elle-même, sa rédemption à lui. Elle ne lui parlait de rien, ne se confiait que de manière succinte et sur des matières stratégiques et guerrières, et voilà qu'elle voulait qu'il lui ouvre son cœur. Alors qu'elle le repoussait, qu'elle ne faisait que l'écraser, le piétiner encore et encore, éviscérant ses entrailles de ses doigts fins. Elle ne lui parlait de rien d'autre, si ce n'est son besoin d'accéder au trône, et l'amour qu'elle portait à ses sœurs et ses frères. Sa sœur et son frère. Elle inspire, et recule un peu plus vers le bord de la falaise, alors que ses ambres se plongent à nouveau dans ses obsidiennes. |
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| Sujet: Re: a love that consumes you /w lazar. Sam 16 Déc 2017 - 17:40 | |
| Il la regardait quand elle ne le voyait pas. Il détournait le regard à chaque fois qu'elle menaçait de le remarquer, quand il voyait son cou pivoter et qu'il sentait que bientôt, il entrerait dans son champ de vision. Il n'avait pas la moindre envie qu'elle le voit comme ça. De nouveau se retrouvait-il affaibli par l'aura ensorcelante qu'elle dégageait, qui l'atteignait sans qu'il ne puisse y faire quoique ce soit. Encore une fois était-elle devenue la seule chose qui comptait, la seule chose qui réussissait à apaiser tout ce qui l'animait. Il voyait, cependant, qu'elle avait changé, sur beaucoup de choses. Les années avaient durci ses traits, mais il y retrouvait la même beauté qu'il y avait toujours vue, qui continuait de le surprendre. Elle avait gagné en stature et en dureté, mais n'avait rien perdu de la grâce qui lui allait si bien. Elle n'était plus princière, elle était royale ; chef incontestée d'un mouvement aussi légitime que sa place sur le trône. Comme elle le méritait, ce foutu trône. Il irait l'asseoir lui-même s'il le pouvait. Se frayer un chemin jusqu'au palais qui lui revenait de droit, trancher quelques gorges, percer quelques cœurs, couper la tête de l'usurpatrice, la balancer sur le côté de la salle avec un grand coup de pied, bouger son corps sans vie et regarder Diana prendre place sur le siège de métal, comme le cours des choses le voudrait – rien de tout cela n'avait quoique ce soit de compliqué. Mais non. Il fallait que la guerre règle ça à sa place. Rien qui ne le dérangeait, en fin de compte ; le chaos que les têtes couronnées créait, Lazar s'en nourrissait. Il n'avait que faire des gens qui mourront et souffriront pour ou contre des causes qui se valaient toutes ; il sera même ravi de participer au massacre qui se préparait. Il voulait simplement que Diana obtienne ce qu'elle voulait, parce qu'elle le méritait - plus que n'importe qui, aux yeux du mêlé, qu'il ne pouvait pas retirer du visage de la nymphe pendant trop longtemps.
Il semblait que tout ceci n'aille cependant que d'un sens. Elle s'était montrée froide, presque hostile lors de son retour à Azurite et à sa présence forcée à ses côtés. Plus d'une fois s'était-il senti ignorée, comme un fantôme invisible aux yeux de la seule personne pour qui il accepterait de mourir. Ironie pour l'adiutor, qui retirerait la vie de la belle en cessant de se préoccuper de la sienne. Quand elle l'avait sommé d'aller chercher cette maître de la terre dont il n'avait jamais entendu parler, à aucun moment ne s'était-il dit qu'elle lui faisait confiance de nouveau, mais bien qu'elle voulait l'éloigner une fois encore, l'envoyer le plus loin possible pour ne plus avoir à le tolérer. Il n'avait pas bronché, pas même une seconde. Ses désirs était des ordres, et ses ordres, les seuls que Dragomir acceptait de recevoir. Aussi fut-il surpris de l'étreinte qu'elle lui offrit quand il fut de retour au manoir. Il était resté interdit un très court instant, jugeant de si ses bras atour de sa taille et sa tête au creux de son épaule étaient réels. Il n'avait pas mis longtemps avant de la lui rendre, et il lui avait semblé étrange de se dire alors, que c'était comme ça que le monde tournait rond. Lui qui n'était que cruauté et colère, haine et violence, s'était épris de la douceur et la sérénité qui l'avaient alors submergé, et avait même souhaité ne jamais devoir y renoncer.
Il y avait eu un soir où il ne l'avait pas trouvée. Non pas qu'il la cherchait, pas spécialement ; mais il avait tout de suite trouvé quelque peu bizarre de ne pas l'avoir autour de lui, et quand il avait demandé où elle était, personne n'avait su lui répondre, pas même ces maîtres qui prétendaient la connaître autant que lui. Il n'avait pas su résister à l'envie de regarder dans toutes les pièces où elle aurait pu s'être réfugiée. Aussitôt était-il arrivé à la conclusion qu'elle ne se trouvait nulle part à l'intérieur, il entreprit de sortir du palais. Il savait parfaitement où est-ce qu'elle avait pu aller, et il ne fut pas surpris quand il aperçut sa silhouette assise en face de l'infini, cet océan interminable par lequel elle semblait attirée, comme un aimant par du métal. Le mêlé fut assez sage pour décider de ne pas sortir la Reine de la solitude qu'elle était venue trouver sur le bord de la falaise, cette falaise qui continuait de l'effrayer. Il resta debout, finissant par appuyer son épaule gauche contre le tronc d'un arbre, les bras croisés contre sa poitrine. Il ne repartirait pas tant qu'elle ne ferait pas de même. Cette résolution n'avait pas de véritable source. C'était juste ainsi. S'éloigner de Diana avait toujours été au-dessus de ses forces.
Il attend sans rien dire, sans parvenir à cesser de la regarder dans son dos. Il lève les yeux au ciel quand le joueur de flûte commence son harmonieuse lamentation, mais ne sait retenir un très, très léger rictus quand elle offre au musicien un sourire, une fois les notes terminées. Il ne détale qu'après avoir reçu un compliment de Diana ; reine qui se lève et qui baisse la tête un instant, qui adoucit son sourire, et qui parle. Il est évident qu'il est le destinataire de ces nouveaux mots, et Lazar se redresse, bien droit sur ses deux pieds. Il ne répond pas, alors qu'il sent son regard sylvestre brûler son visage. Il ne se rend pas compte qu'il s'approche, qu'il fait quelques pas lents pour annihiler la distance presque insupportable qui se tenaient entre leurs deux âmes. Il ne cille pas quand leurs iris s'entrechoquent, avec la même violence qu'à leur habitude, la même depuis le jour de la Cérémonie. Il ne lui dira pas qu'il ne se cachait pas. Elle sait qu'il ne s'en donne plus la peine, qu'il se trouve trop chanceux d'être de nouveau auprès d'elle pour faire comme s'il était encore parti. Il fronce les sourcils à la question qu'elle énonce alors, trop peu sûr de savoir ce dont elle voulait vraiment parler. De leurs sangs trop différents pour cette société pourrie jusqu'à la moelle ? Du titre qu'ils cherchaient tous les deux, mais qu'elle serait la seule à pouvoir obtenir ? De son cœur trop noir pour celui, brillant, de la naïade ? Des décisions qu'il n'aurait pas du prendre, des choix qu'il n'aurait pas dû faire ? De ce matchmaker à moitié chauve qui aurait pu redonner son argent à Lazar et ne porter cure à sa requête ? Le mêlé n'aimait que trop peu se poser des questions telles que celles-ci, parce qu'il savait que la vie ne tenait qu'à un fil. Un seul mot prononcé au lieu d'un autre, et c'était le cours de son existence qui changeait, sans lui donner le loisir de savoir ce qu'il serait advenu s'il avait dû prononcer cet autre mot. Il n'avait aucune envie de s'attarder sur la nature de chemins qu'il était, de toute façon, trop tard pour emprunter. Le passé passait, pourquoi s'acharner à le refaire ? Une seule seconde, un seul geste, une seule syllabe pouvait déterminer l'avenir ; une fois cela fait, tout était trop tard. Et c'était ce qu'il aurait voulu lui dire, à Diana, avant qu'elle ne lui demande de se taire. Comme d'habitude. Elle n'aimait pas l'entendre parler, surtout quand il s'agissait de sujets comme ceux-ci ; ceux qui demandaient qu'il parle en son nom, et pas en celui de celle qu'il servait aveuglement. Il hoche simplement la tête, et répète ce geste quand elle le remercie de lui avoir obéi. Il sourit doucement, jette un regard rapide vers l'océan auquel Diana tournait désormais le dos. À ton service.
Ils restent comme ça pendant un bon moment, dans le silence le plus complet, à se regarder comme s'ils ne se connaissaient pas déjà par cœur. Il lâche un soupir, le plus discret possible, quand elle s'écarte et se retourne, faisant face à l'eau une fois encore. Ses sourcils se froncent une fois encore alors qu'il la voit s'avancer un peu trop près du bord, et sa langue claque contre son palais quand elle penche la tête vers le bas. Il n'a pas peur. Il sait qu'elle ne risque rien. Pas elle. Un seul geste de la main et c'est la mer toute entière qui la sauve, trop heureuse de pouvoir préserver la vie de sa déesse. Il n'a juste pas envie qu'elle s'en aille. Elle était troublée, ça se voyait partout sur son visage et sur son corps tout entier. Imbéciles étaient ceux qui pensaient que quatre ans séparé de sa maîtresse suffiraient à lui faire tout oublier à son sujet, à effacer tout ce qu'il savait sur elle, à lui désapprendre à lire en elle comme dans un livre ouvert. Les lèvres de Lazar se pincent quand elle aborde le seul sujet dont il ne voulait pas parler ; ainsi, le monstre ne sourit plus. Elle se retourne, et il voit ses yeux, et il a presque envie de tout lui dire. Quel genre d’enchanteresse était-elle devenue ? Il baisse les yeux quand elle reparle du jour où il était revenu, encore affaibli par les coups que la grande Feyre n'avait eu de cesse de lui asséner, par la marche interminable, par la faim et la fatigue, et il a honte. Il n'était pas souvent faible, Lazar. C'était ce dont il avait le plus peur. De ça non plus, il ne voulait pas en parler. Il a un léger rire, en un souffle presque inaudible, à la fin de ses dires. Je me souviens avoir accepté de t'avoir à nouveau à mes côtés. Lui aussi, se souvenait. Il se souvenait aussi avoir été relativement surpris. C'était fort aimable de ta part, je t'en remercie encore une fois. Mais je ne sais pas. Il secoue la tête à la négative, avant de reporter son attention sur son visage angélique. Non, tu ne sais pas. Elle devrait avoir compris maintenant, après tout ce temps, qu'il ne se taisait qu'au sujet des choses qu'il avait de bonnes raisons de garder secrètes. L'ordre qu'elle lui lance alors lui fait se passer une main sur sa joue, plisser les yeux, et retenir un long soupir. Il n'avait absolument aucun moyen d'échapper à cette conversation ; lui ne pourrait pas demander aux vagues de retenir sa chute. Il lance un nouveau regard vers l'étendue bleue, vers le bord de la falaise, vers les pieds de Diana qui en étaient si près – et c'est ce par quoi il commence. Il attrape son poignet, recule de quelques pas, avant de la lâcher et de planter son regard dans le sien. Là. Immédiatement, la savoir éloignée du bord l'apaise quelque peu. Il allait maintenant devoir se plier à sa demande, qu'il savait incontournable. Et il ne trouve rien d'autre à dire que cette vérité déguisée. J'ai fait ce que je sais faire de mieux. Et j'ai aussi dû apprendre à cuisiner. Sache que tous les aubergistes ne méritent pas un tel titre. En toute objectivité, trop peu ont le goût des bonnes choses. Le tueur avait tué, à travers Askana tout entier. Il avait appliqué à la lettre ce qu'il avait appris dans les arènes qui lui avaient coûté sa place auprès de celle qu'il avait juré de protéger, ne laissant derrière lui et sa comparse des corps déchirés et des marres de sang. Il avait mis sa vie en jeu, alors même que c'était cette même attitude qui avait précipité son bannissement. Il avait fait bien attention à survivre, d'abord pour lui, ensuite pour elle. On le payait cher pour trancher des gorges et arracher la vie. On le payait cher pour régler les problèmes de ceux qui ne voulaient pas se salir les mains ; et ça tombait bien, parce que se salir les mains était précisément ce qu'il savait faire de mieux. Diana le savait. Elle connaissait assez son adiutor pour savoir qu'il n'était expert en rien d'autre que la mort. Je ne pense pas que tu veuilles plus de détails, ma Reine. Crois-moi. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: a love that consumes you /w lazar. Sam 16 Déc 2017 - 19:41 | |
| « C'était fort aimable de ta part, je t'en remercie encore une fois. » Elle ne sait pas si c'est de la réelle reconnaissance dans sa voix, ou s'il se moque d'elle. Parce que Diana, ne lui a plus jamais montré le même intérêt. Elle se souvient de leurs échanges, elle se souvient de la proximité, de ces baisers volés au détour d'un couloir. Elle se souvient l'avoir aimé Diana, et elle se souvient aussi de la déception. De cette déception, qu'elle n'a jamais réussi à faire disparaître. Ou a t-elle fini par disparaître, mais la déesse tente vainement de s'y accrocher, encore et encore. Comme si c'était une punition. Elle n'avait jamais plus aimé Diana. Elle avait chérit sa famille, l'avait aimé avec l'amour d'une fille et d'une sœur, d'une mère parfois sans le vouloir. Mais elle n'avait jamais réussi à aimer à nouveau, comme elle avait aimé Lazar. but there are mountains, and there are doors that we can't walk through, c'est ce qu'elle s'était répétée Diana. Elle l'avait aimé, mais l'amour entre un mêlé et son maître était proscrit, interdit. Malgré qu'il était la seule manière pour son espèce à lui, de survivre. Leur sang, leurs nuances et leurs mécanismes, étaient trop différents pour fonctionner ensemble. Ils n'auraient jamais réussi à faire fonctionner les choses correctement, même si, elle n'avait jamais su la vérité. Même si, il n'avait pas été l'enfant cruel qu'elle avait découvert. Même s'il n'était pas le croquemitaine caché sous son lit. Et quand bien même il l'avait été, même si elle ne se l'avouait pas, et ne se l'avouerait peut-être jamais, elle était tombée amoureuse de qui il était. Pas de qui elle aurait voulu qu'il soit. Elle sent les falaises l’appeler à nouveau, le précipice tenter de l'emmener dans une chute dont elle ne survivrait peut-être pas, mais il attrape son poignet. Et le myocarde de la reine défaillit. Il se compresse brusquement, avant de relâcher la pression en un dixième de seconde. Contact électrique qu'elle ressent, et qui vient la perturber. Elle ne peut s'empêcher de poser ses iris sur les doigts de son adiutor autour de son poignet, caressant sa peau d'une brise légère mais ferme. Elle se laisse entraîner, avant que l'emprise ne cesse et qu'il vienne poser ses iris dans les siennes. Et elle est perdue Diana, parce qu'elle voit des galaxies dans ses yeux, des étoiles brillantes et fulgurantes. Elle voit des supernovas à travers ses prunelles, et des comètes qui ne cessent de percer leur atmosphère. Et elle est subjuguée par le spectacle, elle est subjuguée par les battements de son palpitant, et par les sentiments qu'elle arrive à lire à travers les yeux de Salazar. Et elle est désolée aussi, parce qu'elle ne peut pas. Parce qu'elle ne peut pas se laisser aller à ces émotions qui sans cesse encore, ne tentent que de la submerger. « J'ai fait ce que je sais faire de mieux. Et j'ai aussi dû apprendre à cuisiner. Sache que tous les aubergistes ne méritent pas un tel titre. En toute objectivité, trop peu ont le goût des bonnes choses. » Le palpitant ralentit, comme s'il était en chute libre. Elle le sent dans ses poumons, et dans le peu d'air qu'elle arrive à engouffrer. Elle tente d'apaiser la bête, le Léviathan qui sommeille en elle, animé désormais par une colère sourde. Elle ne relève même pas la touche d'humour qu'il vient de faire, même si, elle a envie de peindre un sourire sur ses lèvres. Parce qu'elle lui en voulait. Parce qu'au final, il était resté le même. Au final, il avait continué à tuer, avait continué à se perdre dans les méandres d'un labyrinthe obscur dans lequel il n'arriverait jamais à sortir. Parce qu'il était trop tard désormais, pour qu'il change cette nature. Le démon qui l'habitait n'était plus une entité à part, il était Salazar Aegon Dragomir. Et elle l'avait aidé à être celui qu'il était devenu, celui qu'il avait toujours été au final. Parce qu'elle ne l'avait pas aidé, elle l'avait sommé de partir, l'avait éloignée d'elle. Comme s'il était la peste. « Je ne pense pas que tu veuilles plus de détails, ma Reine. Crois-moi. » Elle frémit. « Tu n'es pas télépathe, tu n'es pas.. » Elle s'arrête dans sa phrase, prête à balancer le prénom de Circe, mais se retient. Lui, il avait lu en elle. Lui, il avait vu les tréfonds de son âme. Et lui seul, pouvait se targuer de savoir ce qu'elle pouvait penser. Et plus encore. « Tu n'es pas qualifié pour penser à ma place, Dragomir. » se reprend-elle. Elle l'observe un instant, fronce les sourcils. Il avait raison d'une certaine manière, elle n'avait pas besoin de plus de détails, parce qu'elle savait ce qu'elle avait besoin de savoir. Elle n'avait voulu qu'anéantir l'espoir, qu'elle avait placé en lui. Pour se faire souffrir. Pour lui permettre de mettre un terme aux sentiments renaissant, qu'elle sentait en elle. Elle s'approche de lui, leurs corps séparés de seulement quelques centimètres. « J'aurai aimé que les choses soient différentes. Que tu ne sois pas le monstre que je vois. » Elle fronce les sourcils. Elle est blessante, et s'en rend compte. Mais c'est le seul moyen, peut-être, de réussir à passer à autre chose. C'est peut-être ça au final, son saut de l'ange au bord de la falaise. « Je comprends maintenant, je comprends. » Elle se recule et secoue légèrement la tête. « Tu n'es pas revenu pour moi, ce jour là. » dit-elle, comme si elle venait de réaliser l'inéluctable. Et son palpitant, il est martelé, à chacun de ses mots. Parce qu'elle se fait du mal, autant peut-être, qu'elle lui en fait à lui. « Tu es revenue parce que, pour la première fois dans ta vie, tu as trouvé quelqu'un de plus fort que toi. Pour la première fois dans ta vie, tu as presque vu la mort dans tes yeux. » Elle ne sait pas à quel point elle a tort, autant qu'elle a raison l'insoumise, mais ça lui fait mal de mettre des paroles sur ses réflexions. « Alors tu revenu, cherchant la sûreté auprès de moi.. » Elle s'apprête à rajouter quelque chose, mais n'ajoute rien de plus. « Je suis stupide. » Elle éclate de rire. D'un rire jaune, mais pourtant cristallin. Elle semble folle, déesse primaire de la vengeance. Déesse du fleuve mortel, qui commence doucement à réapparaître en elle. Qui ne l'a jamais quitté au final, peut-être. Elle serre son poing, et vient l'abattre contre la poitrine du mêlé. Elle le martèle, essaie de rendre sa peau rouge à travers ses vêtements, essaie de lui faire ressentir la douleur qu'elle ressent actuellement. Parce qu'elle est blessée, blessée dans son amour propre. Et dans l'amour qu'elle lui porte, mais qu'elle n'ose s'avouer. no one can rewrite the stars, how can you say you'll be mine. Elle recule enfin, alors que le démon n'a pas bougé d'un seul pouce. Et les larmes coulent toutes seules, des prunelles de la reine. Elle se laisse aller à ses émotions un moment, avant de relever ses yeux brillants de galaxies dans les siennes. Et l'inéluctable la frappe en plein cœur, comme si, l'univers entier venait enfin de se mettre en place. Comme si, elle trouvait enfin un sens à toutes ses réflexions. Comme si le secret de l'existence, venait de lui être dévoilé. Elle n'était pas encore contre lui, pas vraiment. En réalité, elle était en colère contre elle-même. Parce qu'elle n'avait pas pu le sortir de ses ténèbres, parce qu'elle n'avait pas réussi à le sortir des abysses infernales dans lesquels il s'était noyé. Elle aurait pu être son ancre, sa sirène de proue, mais la déesse avait été aveuglée. Elle l'avait bannie, et elle était la raison pour laquelle il n'avait fait que lentement coulé. Elle n'avait pas su voir les signes, elle n'avait pas réussi à lui prouver à temps son amour. « Je suis désolée. » dit-elle faiblement.
Le temps semble s'arrêter, se fracturer. C'est pesant, et à la fois grisant. Un bruit sourd, ne tarde pas à briser l'intimité pesante dans laquelle ils viennent de se mettre, lorsque la pluie fini par s'abattre sur eux. Elle ne bouge toujours pas, et il ne bouge toujours pas. Parce que le regard qu'elle lui lance, lui interdit d'approcher plus. Mais elle a l'impression que son corps est irrémédiablement attiré par le sien, comme s'ils étaient des aimants, les couleurs du même spectrum. Comme s'ils n'étaient qu'uns. Étoiles jumelles, dans un océan de ténèbres. « Je t'ai abandonné, pas le contraire. » la vérité fait mal, elle est perturbante. Mais elle est réaliste. Et elle lève, le poids qu'elle ressentait au niveau de son palpitant. « Je t'ai fais payé pour les erreurs de mon frère, et je t'ai fais payé pour les miennes. » La pluie continue de s’abattre sur eux, et elle s'approche de lui. « Tu n'es pas un monstre, Salazar. » Elle ne l'avait pas réellement pensé. how do we rewrite the stars, say you'll always be mine ? Elle vient déposer sa paume là où, quelques instants plus tôt, son poing s'est abattu. Elle caresse doucement, la blessure invisible, avant de plonger à nouveau ses ambres dans ses obsidiennes devenues saphirs. « C'est moi le monstre dans l'histoire, c'est moi celle qui t'ais jeté comme un vulgaire cabot à la merci du monde. Et tu n'as simplement cherché qu'à survivre. » Il n'avait fait que survivre, parce qu'elle ne l'avait pas laissé vivre. Elle a envie, à ce moment là, de lui dire qu'elle l'aime. Mais elle n'est pas encore prête à faire franchir ces mots de ses lippes, interdite, elle reste ainsi un moment, traversant la galaxie de son âme. |
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| Sujet: Re: a love that consumes you /w lazar. Mer 27 Déc 2017 - 21:24 | |
| Le rire qu'il lâche alors est rauque, à la fois honnêtement amusé et blessé. Penser à sa place ? Mais avait-elle seulement compris qui il était ? Il ne se contentait pas d'utiliser son cerveau pour tuer des gens, le démon. Il savait tout. Sur tout le monde. Les gestes, les mots, les expressions que ceux qui ne savaient pas faire attention ne remarquaient pas ; rien n'échappait aux yeux et aux neurones de Salazar Dragomir. Surtout quand tout cela venait d'elle. Elle était celle qu'il avait le plus regardée. Peut-être la connaissait-il mieux que lui-même. Nul besoin d'être orange pour savoir ce que tu penserais de mon emploi du temps hebdomadaire, Diana. Il savait ce que tout le monde pensait de lui. Après tout, comment penser autre chose ? Qu'était-il, Lazar, si ce n'était l'être sanguinaire au cœur de pierre que tout le monde savait reconnaître sur son visage ? Qu'avait-il fait de sa vie à part tuer pour le simple plaisir de retirer la vie, et d'être payé pour assouvir son incommensurable soif de violence ? C'était tout ce qu'il était ; un tueur. Il avait encore du mal à se faire à l'idée qu'il répondait à nouveau au titre d'adiutor, après toute ces années qu'il avait passées séparé de la seule personne dont le sort le préoccupait. Il n'était ni fils, ni frère, ni ami. Il n'était rien, Salazar, porteur d'un nom réduit en cendre qui n'allait plus qu'à lui, porteur d'un sang que les grands de ce monde méprisaient sans même savoir pourquoi. Tout cela, Diana le lui dit. Elle n'a qu'à prononcer le mot monstre pour traduire toutes les formules que lui-même utilisait pour se définir. Il ne peut, d'ailleurs, retenir un haussement d'épaule et une moue réflective quand ce mot résonne à ses oreilles. Oui, c'était un terme qui lui allait plutôt bien. Un monstre. À aucun moment leurs regards ne se retrouvent séparés ; il est même de moins en moins aisé pour le vert de résister au magnétisme qui semble émaner des iris sylvestres de la nymphe. Il secoue lentement la tête devant l'absurdité de ses propos, de ces mots qui auraient pu le blesser s'il était seulement possible de le blesser, lui. Il ne se sent pas insulté, ou détesté, mais il sait que c'est là tout le but de sa manœuvre ; la reine le hait, et cette simple pensée suffit à faire fuir son regard un court instant. Il s'en fichait, d'être haï par le monde entier. Mais par pitié, surtout pas par elle. Elle était tout, elle était lui, et l'infime estime qu'elle lui portait était probablement la seule chose à laquelle il pouvait risquer de se raccrocher. Car qu'avait-il, à part ça ? Recommença alors le maelström d'interrogations qui ne cessait de se répéter, chaque fois qu'il se retrouvait debout, planté, coincé même, devant les hamartias dont il était coupable. Qu'avait-il encore à faire sur cette terre si même Diana ne parvenait pas – ou plus – à le regarder autrement que comme le bourreau qu'il était devenu, sans trop savoir si là avait été son destin, ou sa pure et simple volonté ? Rien. Absolument plus rien. Il n'était pas bon de vivre dans un monde où il n'y avait personne pour vous voir différemment, une seule et unique personne qui savait qui vous étiez vraiment ; cela concernait aussi les êtres comme Lazar, les êtres de pierres dont le cœur semblait ne fonctionner qu'à moitié. Il ne cesse de secouer la tête, alors que les dires de la naïade continuent de gagner en déraison. Il ne parvenait pas à savoir si elle pensait ce qu'elle disait, si elle croyait en les hypothèses qu'elle émettait. Son cœur se tord presque alors que l'idée qu'elle ne le connaissait pas le moins du monde se dessinait lentement dans son esprit aiguisé, qui semblait pour l'instant complètement paralysé. Il retient un rictus alors qu'elle pense à haute voix, s'insultant mieux que personne n'aurait pu le faire. Il n'ose pas lui dire que oui, sur ce point au moins avait-elle raison. Elle était stupide de laisser ses pensées vagabonder aussi loin, stupide de se laisser avoir par de telles inepties. Il profite de l'éclat de rire qui jaillit alors chez Diana pour fermer les yeux. Il est épuisé. Épuisé de devoir vivre avec tous ces parasites de l'esprit dont il ne veut pas. Il veut pouvoir réfléchir correctement, il veut pouvoir vivre la vie qu'il avait toujours vécue. Il ne veut plus de sentiments, il ne veut plus de rien. Tout était bien trop compliqué depuis qu'il savait qu'il pouvait aimer, et qu'il comprenait pourquoi on pouvait le détester.
Le premier coup qu'elle lui assène aurait pu lui couper le souffle s'il ne s'y était pas attendu, en bon vert qu'il était. Les yeux de la Reine étaient alors toujours plantés dans les siens, sans qu'aucun d'entre eux puissent n'y faire quoique ce soit. Il hoche la tête, pensant lire sur ses traits une hésitation qu'elle ne ressentait peut-être pas. Vas-y. Le second coup est quelque peu plus violent, mais encore une fois, il s'y était préparé. Allez. Peut-être sa raison s'éclairerait-elle après l'avoir frappé pendant suffisamment longtemps. Sa colère et sa tristesse, il les ressent comme si elles étaient les siennes. Un troisième coup. Tu veux savoir ce qui m'a mis dans un état assez lamentable pour manquer de crever devant les portes du palais, Diana ? Un quatrième coup. Elle ne le regardait plus, désormais, trop concentrée sur la poitrine de Lazar qu'elle semblait déterminée à percer ; mais lui ne la quittait pas des yeux, comme beaucoup trop souvent. Un cinquième coup, un sixième. Ou était-ce le septième ? Il décida d'arrêter de compter. Tu veux savoir pourquoi est-ce que la seule compagnie à ma disposition pendant ces dernières années a fini par se retourner contre moi ? Un coup, et encore un, et encore un. Il sent sa peau commencer à chauffer, son cœur s'accélérer, la douleur le piquer légèrement, mais il ne flanche pas. Salazar Dragomir ne flanchait pas. Parce qu'elle était jalouse. Elle continue, ses coups se faisant plus rapides et plus réguliers. Les deux jambes du mêlé ne plient pas à un seul instant, son corps planté droit dans le sol d'une nation qu'il considérerait presque comme la sienne, si seulement il était capable de se sentir chez lui où que ce soit. J'ai eu le malheur de prononcer ton nom de la façon dont elle aurait voulu que je prononce le sien, et elle n'a pas attendu dix minutes avant de me planter son couteau dans le bras. Il ne voulait pas lui dire ça. Il ne voulait pas lui dire que son nom à elle était sujet à une attention toute particulière ; que de la bouche de Salazar, il semblait s'élever, et qu'il n'y avait qu'ainsi que l'on pouvait l'entendre parler ainsi, si doucement, si aimant. J'aurais pu ne rien faire, tu sais. J'aurais pu rester ligoté à cette fichue chaise jusqu'à ce qu'elle ait raison de moi. J'aurais pu me laisser mourir, parce qu'apparement, le monde se porterait bien mieux sans moi, n'est-ce pas ? Elle ne s'arrête plus, et il se demande si elle réussirait un jour à cesser de le frapper. Pour l'instant, ça ne semblait pas lui faire beaucoup de bien. Pourquoi est-ce que je suis vivant, d'après toi ? Il ne répondrai pas à sa place. Il voulait que la réponse lui vienne toute seule. Il voulait qu'elle comprenne que s'il tentait de survivre, c'était parce qu'elle mourrait avec lui, et qu'il mourrait avec elle. Feyre ne s'en serait pas tracassée. Elle aurait éliminé deux de ses plus gros problèmes en une seule manœuvre. Mais lui ; lui voulait qu'elle vive. Voilà pourquoi il se battait tant contre un monde qui ne voulait pas de lui. Pour qu'elle vive.
Finalement, les coups cessent, et Lazar avale une grande bouffée d'air. Il la regarde se reculer, et il baisse la tête, tord son cou une fois à droite, une fois à gauche, avant de reposer son regard azur sur le visage de Diana. Il la voit pleurer, et il résiste à la tentation viscérale d'aller essuyer ces foutues larmes de sur ses joues et de la serrer tout contre lui, annihilant la distance qu'elle avait établie et qu'il ne supportait déjà plus. Il ne frémit pas le moins du monde alors qu'une fois encore, leurs pupilles s'enlacent. Il s'apaise, cependant, quand il l'entend s'excuser, d'une voix qu'il ne lui connaissait pas. Il ne se rappelait pas l'avoir déjà entendu parler si bas, si ce n'était lors de leurs meilleures années, quand certaines choses ne pouvaient pas être dites tout haut, même au détour d'un couloir vide et dont le silence n'étaient brisés que par quelques rires et baisers. Il lève les yeux un quart de secondes alors que la pluie s'annonce et commence à tomber, et d'entre ses lèvres s'échappe un juron chuchoté, presque inaudible. Il détestait la pluie. Il détestait se dire que le ciel pleurait, contrairement à lui que le chagrin ne semblait pas pouvoir atteindre. C'est irrémédiablement que leurs regards se soudent encore, geste aussi satisfaisant que celui d'assembler deux pièces de puzzle. Y avait-il dans ce monde une paire d'orbes qui le regardait aussi bien que celle-ci ? Y avait-il un autre regard dans lequel il se noierait aussi volontiers ? La reine reprend la parole, à un volume légèrement plus élevé, et le démon lève le menton, de quelques millimètres à peine. Une fois encore, il ne prononce pas le moindre mot pour couper les siens, la laisser parler sans oser ni vouloir l'interrompre. Il l'écoute avec une attention qu'il était rare d'obtenir de sa part. Elle s'approche, dangereusement, et il passe vainement une main sur son visage comme pour essuyer l'eau de pluie qui y ruisselait. Il pince les lèvres à sa prochaine affirmation. Tu n'es pas un monstre, Salazar. Tout ce qu'il parvient à penser, c'est qu'elle avait tort. Ou peut-être pas. Qui croire, toutes ces personnes qui avaient dessinée cette conjoncture avant de perdre la vie des mains du terrible, où la reine qui se tenait devant lui, la seule capable de le projeter dans un état tel que celui-ci, à la fois calme et confus ? Car il ne sait plus quoi penser, il ne sait plus qui être, il ne sait plus quoi dire. Il baisse un instant son regard vers la main qu'elle vient déposer contre lui, qu'il sent plus qu'il ne le devrait sous le tissu mouillé de ses vêtements. Foutue pluie. Comme il la détestait, cette pluie. Pleurait-elle pour toutes les fois où il n'en avait pas été capable ? Il retient un soupir, finissant par lever le regard une fois encore, qui s'entrechoque avec celui de la sirène avec une douceur qui lui était familière. Et s'il avait accepté qu'elle le blesse de ses mots et de son poing, il ne la laissera pas s'insulter. Diana... Le nom s'éclipse d'entre ses lèvres presque encore closes, tentative vaine de l'interrompre, mais sa phrase n'est pas terminée. Mais les quelques mots qui lui restaient à prononcer lui sont presque insupportables. Arrête-ça. Il comprenait pourquoi elle n'avait plus supporté de l'avoir autour d'elle ; il comprenait pourquoi il avait été facile pour Diana de lui en vouloir à lui plus qu'elle n'en avait voulu à Aymeric, ce frère qu'elle idolâtrait, qu'elle aimait plus que sa propre vie. Tous deux avaient joué avec le feu, mais seul Lazar avait mis sa vie en péril- leurs deux vies, pour toujours liées par la Cérémonie, des années auparavant. Jamais il n'admettrait qu'il s'en voulait. Jamais il n'admettrait que son cœur s'était durci encore un peu à la minute où il avait dû quitter le palais d'Azurite. Jamais il n'admettrait qu'il n'avait qu'à peine supporté les années passées loin d'elle. Peut-être es-tu à blâmer. Il attrape la main qui reposait encore contre sa poitrine pour l'en retirer. Il garde leurs doigts enlacés un très court instant, leur jetant un rapide regard, comme pour s'assurer que cette étreinte était aussi réelle qu'il le voulait. Mais bien vite, sa main lâche celle de l'autre, et le saphir et l'émeraude se mélangent encore, surréalité qu'il n'aurait plus cru possible. Il n'empêche que c'est ici que j'ai cru pouvoir trouver refuge. Sans me tromper, visiblement. Ici, à ses côtés. Aux côtés de toute ce qui lui restait. Aux côtés de celle qu'il aimait, malgré tout ce qu'on pourrait dire de cet homme qui n'était pas censé ressentir quoique ce soit. |
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| Sujet: Re: a love that consumes you /w lazar. Lun 15 Jan 2018 - 19:01 | |
| Il lui demande d’arrêter. oh no, here we go again, fighting over what i said. Mais elle était divine Diana, désolation et résurrection. Courroux et miséricorde. Elle était un ouragan, une tempête. Le déluge qui ne s’arrêterait que sous les commandements d’une divinité primaire. Et elle était cette divinité, cette créature tombée des cieux telle une comète ayant traversée l’atmosphère. Alors elle continue, l’insoumise maîtresse des océans. Ses prunelles sont toujours perdues dans les abysses de son adiutor, et elle y voit des milliards d’océans et d’infinies étoiles. Des astres en peine, et des désastres.i’m sorry, yeah i’m sorry. Elle ferme les yeux un instant, alors qu’il attrape sa main, mêlant ses doigts aux siens. « Peut-être es-tu à blâmer. » Elle rouvre les yeux, incertaine des mots qui bientôt frôleront les lippes du mêlé. bad at love, no i’m not good at this, but i can’t say i’m innocent. not hardly, but i’m sorry. « Il n'empêche que c'est ici que j'ai cru pouvoir trouver refuge. Sans me tromper, visiblement. » Et son cœur défaillit légèrement, myocarde qui vient embraser à nouveau sa poitrine. and all my friends, they know and it’s true, i don’t know who i am without you, Ascenseur émotionnel, que Diana subit dans les entrailles de son être. Elle se pensait Lune, mais il était Univers. Elle se voit dans son regard, astre brillant d’une luminosité surréelle, supernova au milieu de l’obscure galaxie. Son cœur s’emballe un peu plus, tandis que ses ambres descendent sur la courbe de ses lèvres. Les gouttes d’eaux font cascades sur son visage, dégoulinant de ses cheveux, formant des sillons diluviens sur ses paupières avant de retomber dans un bruit léger sur ses lèvres humides. Elle défaillit un peu plus, et redresse le regard. Le palpitant se fait instrument de malheur, déchirure dans son abdomen. Elle s’écarte un instant, et ses ambres retombent dans les saphirs du prince de sang-mêlé. oh tell me you love me, i need someone, on days like this i do, on days like this. Le temps semble s’arrêter. Elle ne ressent plus la pluie Diana, elle n’entend plus le bruit des vagues venant s’affaler sur les rochers de la falaise, elle ne ressent plus l’attraction du vide. Elle ne ressent plus rien d’autre que la gravité invisible, qui la lie à Salazar. Elle ne ressent que ces liens invisibles, cette sensation de vibrer de la même manière que lui. Sa respiration semble s’accorder à la sienne, ses yeux semblent sombrer à la même allure dans les iris incandescente de l’adiutor, et à ce moment elle le ressent. L’électricité, cette foudroyante décharge qui vient parcourir son échine pour descendre jusque dans ses pieds et dans ses doigts. Cette sensation grisante, de l’infini. oh tell me you love me, i need someone. on days like this i do, on days like this. « Salazar, » les mots lui manquent, tant elle voudrait en exprimer. Parce qu’à ce moment, elle est prête. Elle est prête à déverser tous les sentiments qu’elle ressent à son égard, elle est prête à faire part de l’amour inéluctable qu’elle ressent pour lui. Diana le sent, cet amour brûlant, qui vient la consumer de l’intérieur. Cet amour qui, elle le sait, pourrait faire ressortir le pire d’elle-même, et le meilleur de lui-même. Elle était sa lumière, et il était son obscurité. Quintessence du clair-obscur. oh can you hear my heart say.Ses lèvres bougent toutes seules, murmures inaudible qui n’arrivent à franchir la prison dans laquelle ils sont enfermés. no you ain’t nobody, till’ you got somebody, you ain’t nobody till’ you got somebody. Elle se souvient alors de ce qu’il lui a dit, pendant qu’elle était en train de déverser sa rage sur sa peau, brûlant l’épiderme de ses poings accusateurs. Elle n’y avait pas fait attention aux premiers abords, parce qu’elle n’avait pas réussi à voir le monde autour d’elle, l’évidence frappante que la terre continuait toujours de tourner autour d’elle. Il avait rencontré quelqu’un. Plus qu’un quelqu’un, c’était un elle. and i hope i’ll never see the day, that you move on and be happy, without me. Le myocarde de la reine se serre un peu plus, faisant accélérer les palpitations de l’organe. L’ancienne Diana aurait demandé le nom de la personne qui avait réussi un tant soit peu, à dérober le cœur du mêlé. Elle aurait cherché à savoir si elle la connaissait, si elle était quelqu’un de fréquentable. oh, what’s my hand without your heart to hold, i don’t know what i’m livin’ for, if i’m living without you. A l’évidence, ce n’était pas le cas. Mais les mots qui sortent de sa bouche sont différents. « Et, de quelle manière prononçais-tu mon prénom ? » oh tell me you love me, i need someone on days like this, i do. Elle reste plongée dans ses prunelles, dans l’attente d’une réponse. Elle sourit, baisse les yeux vers le sol, puis s’approche à nouveau de lui. Le corps de la reine se mouve de manière princière, et s’arrête à seulement quelques centimètres du mêlé. Elle baisse les yeux sur son menton, avant de les relever et de succomber à nouveau à ses galaxies. « Je ne sais si le monde se porterait bien mieux sans toi, j’ai tendance à penser qu’il se porterait bien mieux sans aucun de nous. » Elle fronce les sourcils, et se tourne brièvement vers le palais d’Azurite, qu’elle peut voir illuminé. Elle se retourne à nouveau, et vient poser ses doigts sur le menton du Dragomir. oh tell me you love me, oh can you hear my heart say. Son palpitant accélère, il s’emballe. everything i need, is standing in front of me. Elle le redresse, de telle sorte que ses prunelles viennent enfin rencontrer les siennes. « Mais je ne pourrai pas supporter, de ne plus te savoir sur cette terre, Salazar Aegon Dragomir. » i know we’ll be alright, through the ups and downs, baby i’mma stick around, i’ll promess we will be alright. Elle reste un instant plongée dans ses prunelles, l’air interdit, comme pétrifié. Nouvelle lune, qui n’ose se dévoiler pleinement. Elle vient caresser son menton de ses doigts fins, avant de remonter sur la pommette de son visage. Elle fait ensuite un léger mouvement du poignet, et la pluie autour d’eux, reste suspendue dans les airs. Elle vient s’agglutiner autour d’eux, formant un dôme. oh tell me you love me, i need someone, on days like this i do. « Je sais, » dit-elle en référence à la question qu’il lui a posé quelques minutes plus tôt. Elle savait pourquoi il avait continué à se battre, pourquoi il avait fui pour rester en vie. Pourquoi il avait survécu. Elle était la raison. « tu dois arrêter Lazar, arrêter de vivre pour moi. » oh can you hear my heart say. You ain’t nobody till’ you got somebody, no you ain’t nobody till’ you got somebody. « Tu dois commencer à vivre pour toi, vraiment. Pas survivre, vivre. » Elle retire ses doigts du visage du prince de sang-mêlé, et lève les yeux vers l’amoncellement des gouttes d’eaux autour d’eux. Elle semblait avoir stoppé le temps autour d’eux. « Mais.. » Elle plonge ses ambres dans les siennes, ne les quittent plus. Elle s’y perd, s’engouffre à l’intérieur. Et sa phrase reste en suspens, dans la transcendance infinie de leurs âmes à l’unisson. |
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| Sujet: Re: a love that consumes you /w lazar. Jeu 18 Jan 2018 - 17:25 | |
| Rien ne l'insupportait plus que les instants où Diana fermait les yeux et qu'elle cessait de le regarder. Lui n'y parvenait pas, et son propre regard restait coincé sur ce visage qui lui avait tant manqué – qui lui manquait presque encore, à cet instant précis, alors qu'elle se tenait droite en face de lui. Plus rien n'avait la même saveur qu'auparavant, plus rien n'avait le même goût qu'autrefois. Quand ses pupilles se font visibles à nouveau, elles s'abaissent légèrement, et Lazar ne peut cette fois s'empêcher de faire de même. Il détaille les lèvres qu'il avait tant aimé embrasser, qui elles aussi lui manquait terriblement. Il continue de maudire la pluie, à la fois parce qu'il se sent attraper froid et parce qu'elle la sublime, la nymphe, entourée de l'élément qui était sien et qui pourtant agissait sans qu'elle n'y fasse quoique ce soit. Quand elle s'écarte, il est une fois encore saisi de l'envie viscérale de s'avancer pour être au plus près d'elle, réticent à la simple idée de s'éloigner. Qu'avaient ses yeux à ne plus répondre aux commandes de son cerveau ? Qu'avait son cœur à s'emballer de la sorte ? Qu'avaient son corps à rester si immobile alors qu'elle semblait vouloir partir ? Elle ne part pas, cependant. Elle se contente de faire quelques pas en arrière, et il n'est bon qu'à rêver de voir la distance qu'elle avait ainsi établie s’annihiler. Il hoche la tête quand elle dit son nom, sans savoir si c'était pour lui assurer que c'était bien lui, ou pour lui confirmer qu'il l'écoutait bel et bien, ou pour signaler qu'il aimait bien, quand c'était elle qui le disait. D'habitude, ces syllabes sifflantes étaient crachées, ou soufflées de peur qu'elles invoquent quelque chose d'aussi terrible que celui qui les portait. Nul ne les avait jamais prononcées aussi paisiblement que Diana, elle qui l'avait pourtant crié et craché presque autant de fois qu'elle ne l'avait fait effleuré ses lippes, dans une douceur dont peu – dont personne – ne faisait preuve à l'égard du dernier Dragomir. Qu'elle le répète, se surprend-il à espérer. Qu'elle ne cesse jamais de le dire. Il attend qu'elle parle à nouveau, regarde ses lèvres s'animer sans qu'elle ne produise le moindre nouveau son. Confus, ses sourcils se froncent un instant. Ou ne trouvait-elle rien à dire, ou avait-elle trop à exprimer. Dans tous les cas, le silence continuait, s'installait confortablement entre les gouttes qui tombaient encore mais que soudain, Lazar n'entendait presque plus. Il esquisse un très léger sourire à sa question, à la curiosité qui la pique mais qui ne ressemble pas à celle qui aurait pu la saisir quelques temps auparavant. Une preuve encore du degré auquel la reine avait changé, du point auquel il aurait été aisé de ne plus la reconnaître et de la trouver trop différente pour continuer de l'aimer autant qu'il l'aimait. Comme je l'ai toujours dit. Tu n'y fais simplement plus attention. Ouïe accoutumée à l'amour qu'il déversait dans son nom, comme un corps accoutumé à la médecine qu'on lui administrait, incapable d'en ressentir les effets après trop de temps écoulé. Il n'en dirait pas plus. Elle savait. Le simple fait qu'il ait précisé avoir rendu quelqu'un jaloux en ne faisant que prononcer son nom devrait être suffisant pour comprendre. Il la regarde sourire, et son cœur ne fait que repartir de plus belle. Il lève les yeux vers les nuages sombres alors qu'elle baisse les yeux vers l'herbe verte. Mais c'est par pur et simple magnétisme qu'il reporte son attention sur elle quand elle s'approche, encore et encore, pour ne laisser que quelques centimètres entre leurs deux corps. S'il avait tant désiré un geste pareil de la part de la belle quelques instants à peine auparavant, il se demandait désormais comment il sortirait indemne d'une telle proximité. Elle le tuait à petit feu, aussi délicieusement que cela était possible. Et voilà que le clair de leurs deux paires d'iris se mêlent de nouveau, fondent et s'assemblent en un alliage qu'il trouvait merveilleux. Leurs souffles aussi se retrouvent vite enlacés – leurs regards, leurs souffles, et c'est bientôt leurs corps qui semblent vibrer à la même fréquence, répondre aux mêmes commandes. Jamais le lien qui était le leur, sorcier et infrangible, lui était apparu aussi palpable. Toujours incapable de porter son regard ailleurs que sur elle, il le promène sur son profil quand elle jette un coup d'oeil au palais, il ne sait trop pourquoi. Il connaissait les angles et les creux de son visage par cœur, mais il était encore animé par le besoin de la regarder, comme s'il la découvrait pour la première fois. Il prétend ne pas être troublé par le geste qu'elle fait alors ; elle qui s’empare de son menton dans un mouvement plus doux qu'elle n'en avait eu jusqu'ici. Sa poitrine lui fait encore un peu mal, mais il n'est plus sûr de savoir si la douleur infime qu'il ressentait venait de ses coups de poing ou de cette attention qu'elle ne lui avait pas portée depuis longtemps. Et elle lâche son nom, et elle lâche d'autres mots encore, et Lazar s'empêche de soupirer, soulagé quand le poids se retire d'autour de son cœur, poids dont il ne prit conscience qu'après sa disparition. Ainsi, elle voulait bien de lui. Lazar doutait qu'il se ce serait soucié de tels dires s'ils venaient de n'importe qui d'autre. Mais venant d'elle, c'était tout ce que le monde pouvait lui offrir de plus beau. Il ne vivait que pour elle, et rien ne le rassurait plus que d'entendre que son sort la préoccupait, que son existence lui était au moins un peu précieuse. Il ne lui répond pas que la même chose valait pour elle ; elle réussirait à le lire, partout sur son visage et dans ses prunelles azur. La mâchoire de l'assassin se sert alors qu'elle est frôlée par les fins doigts de la sirène, et il parvient à résister à l'envie de fermer les yeux, juste quelques dixièmes de secondes, juste pour que pendant ce court instant il puisse imaginer un endroit et un temps où ce geste-là était plus naturel que la vie elle-même ; un endroit et un temps où ceci serait la seule façon dont les choses pourraient être – eux, et c'était tout. Son attention est attirée par la pluie autour d'eux qui s'immobilise, par les perles d'eau qui flottent et qui finissent par toutes s'agglutiner au même endroit, en une coupole qui les couvrent et les couvent. Et son sourire réapparaît, parce qu'il n'est pas insensible à la beauté des éléments, quand ils étaient maniés de la sorte. Il ne soude leurs iris une énième fois que quand elle se remet à parler, et son sourire se fane, parce qu'il n'a pas envie de l'écouter dire des choses pareilles. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas qu'il n'était rien, rien qu'une coquille vide. Une coquille vide dans une coquille d'eau qui donnait l'impression que tout ce qui était au dehors avait été effacé. Il secoue la tête au presque ordre qu'elle lui donne alors, parce qu'il sait que ce qu'elle demande est impossible. Qu'avait-il à faire, si ce n'était préserver sa vie pour préserver celle de Diana Osanos ? Que dalle, que lui souffle son inconscient. Que dalle. Elle retire sa main de sur sa peau, et Lazar l'attrape avant qu'elle n'ait le temps de trop l'éloigner. Il ne sait pas pourquoi il fait ça. Il a juste envie d'enlacer leurs doigts encore une fois, parce qu'il s'était passé des années depuis la dernière fois où il avait pu le faire sans gêne ou conséquences indésirables, et qu'il était trop bon de pouvoir recommencer, le plus naturellement du monde. Il hausse les sourcils quand elle commence une phrase qu'elle ne la termine pas, et c'est presque par fatigue qu'il succombe enfin à la gravité bizarre de son monde à lui, celui qui tournait autour de la nymphe, noyau par lequel il était incurablement attiré. Il joint leurs fronts sans délier leurs iris, et c'est en murmurant qu'il brise le silence qu'elle avait laissé s'installer. Mais ? |
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| Sujet: Re: a love that consumes you /w lazar. Jeu 8 Fév 2018 - 17:21 | |
| Mais. C'est une simple conjonction de coordination, un simple mot qui balancé comme ça, peut tout détruire. Il peut faire naître des espoirs, comme il peut les faire s'évanouir. C'est tout un art que celui des mots, et Diana, l'avait toujours su. Prétendant manquer de tact, elle s'était toujours attribuée ce défaut, pour éviter de trop réfléchir, pour dire ce qu'elle pensait et pour ne pas dénaturer la personne qu'elle était. Mais elle avait toujours su les manier, jouant avec eux comme elle pouvait jouer avec l'élément du mouvement. Les fronts collés, elle se perd dans ses iris, scindant son âme dans les prunelles azurées du prince de sang-mêlé. Elle serre un peu plus ses doigts dans sa main, qu'il est venu rechercher à la seconde où elle s'est séparée de lui. Le cœur vacille, myocarde qui se serre en battements singuliers et rapides. Elle défaillit. Parce qu'elle le retrouve, elle retrouve à cet instant le Lazar qu'elle a connu. Celui dont elle est tombée amoureuse. Et c'est un arc-en-ciel dans son esprit, une myriade de coléoptères colorés qui viennent papillonner entre ses reins. Il attend, il attend qu'elle termine sa phrase. Elle n'en a pas la force, ou peut-être que justement, elle est trop forte pour dire ces choses là. Peut-être qu'elle s'est trop longtemps de ces émotions qui la rendent juste humaine, préférant le divin au commun. « Mais avant que tu ne le fasses.. » murmures qu'elle glisse hors de ses lèvres et qui viennent à leur tour chatouiller les lèvres du mêlé. Elle est tourmentée, tourmentée par les abysses de ses sentiments et de ses émotions. Elle l'aime, comme elle ne l'a jamais aimé. Elle l'aime, plus encore que sa propre vie. Et ça la terrifie, et ça l'attire. Ascenseur émotionnel, aimant qui s'attirent et s'éloignent encore et encore. Elle le désire, elle le veut. Et le sang bouillonne, vient taper entre ses tempes en un bruit irrégulier et douloureux. La tension est palpable, elle vient s'abattre sur eux, comme la pluie qui vient s'abattre sur la protection créé par la déesse des océans. Elle mordille sa lèvre inférieure, plonge à nouveaux ses ambres dans ses saphirs. Elle dépose alors ses lèvres sur les siennes, goûtant pour la première fois ses lippes depuis des années. Elle les savoure, mouve sa lèvre supérieure pour saisir son inférieure. Elle s'extasie sous les émotions qu'elle ressent, et serre un peu plus fort la main de son adiutor. Elle s'empresse de poser celle valide sur le col de son vêtement, l'attirant un peu plus vers elle. Elle succombe, comme elle n'a jamais succomber. Elle s'évanouit dans la transcendance de ses sentiments à son égard, lui montrant pour la première fois depuis longtemps, qu'elle l'aime. Elle pourrait remuer terre et ciel pour lui, paradis et enfer. Parce qu'à ce moment, elle se rend compte à quel point elle a besoin de lui, à quel point, elle n'est rien sans lui. Le cœur qui bat la chamade, elle s'écarte. Détache ses lèvres roses des siennes, puis rouvre ses yeux qu'elle a fermé par automatisme. Elle regarde le sol, serre les poings. Elle n'avait pas envie de briser ce moment, elle n'avait pas envie de détacher son corps du sien. Elle voulait même plus encore, à en croire les papillons au creux de ses reins. Mais elle le devait, parce qu'elle n'avait pas fini de parler. Elle n'avait pas fini de lui dire ce qu'elle avait à lui dire. « Je veux que tu saches que je t'aime. » Elle ne le murmure pas, elle le scande presque, d'un ton vindicatif. Comme si ça lui arrachait le cœur de le faire, comme si elle voulait marquer un point. « Je ne peux pas combattre ce que je ressens éternellement, c'est épuisant. » Elle serre toujours les poings, enfonçant ses ongles dans sa chaire. Elle peut sentir les gouttes de sang, venir à nouveau perler sur les cicatrices encore fraîches en forme de croissant de lune. Elle se sent mise à nue, et elle n'aime pas ça. Mais c'est nécessaire, parce qu'avec la guerre qui fait rage au dehors, elle ne sait pas quand elle pourra le faire d'autre. Elle ne veut pas perdre un instant, elle ne veut pas ressentir ce qu'elle a ressentie à la mort d'Atalante ou de Rei. Le sentiment de ne pas leur avoir dit au revoir convenablement, le sentiment de ne pas leur avoir assez dit qu'elles comptaient, et qu'elle les aimait. Elle redresse le visage, le toise un instant, avant d'adoucir ses traits. Elle retire sa bague en saphir de son annulaire et le serre au creux de la paume de sa main droite. « Je veux que tu saches, que peu importe ce qui arrive, peu importe les choix que tu feras ou ceux que je ferai, je t'aimerai toujours. » maladie qu'elle ressent, maladie foudroyante d'un coup de foudre éternel. « Et que tu es le seul, que j'ai aimé, et que j'aimerai à jamais. » Ce ne sont pas des adieux, non. Pas encore. Même si elle sait, que c'est peut-être ce que l'avenir leur réserve. Elle s'approche de lui, et vient déposer la bague au creux de sa paume. Elle l'observe un instant, puis, pose à nouveau ses prunelles dans les siennes. « Je te sais, et malgré tout ce que tu as pu faire par le passé, je n'ai jamais cessé d'aimer la personne que tu étais. » Elle pose son doigt sur ses lèvres, avant qu'il n'ajoute quelque chose. Parce qu'elle n'a pas encore fini. « Et peu importe le nombre de fois où j'ai essayé de te changer, en vain, j'en suis venue à me dire que si l'on aimait quelqu'un, on l'aimait tel qui était. » Et elle l'aimait tel qu'il était. Elle l'aimait de toute son âme et de tout son corps. Peu importe ses défauts, peu importe ses maladresses ou les querelles passées. Elles tournaient les images dans sa tête, sans savoir si elle était la belle et qu'il était la bête, ou l'inverse. Mais elle l'aimait, c'était la seule certitude qu'elle avait. Elle s'éloigne, un peu, et les larmes viennent couler sur ses prunelles. Parce qu'elle est soulagée, soulagée d'avoir enfin lever ce poids de son palpitant, soulagée de lui avoir enfin dévoilé ce qu'elle ressentait. Elle avait longtemps cru qu'elle n'avait jamais su l'aimer, et peut-être l'avait-il pensé aussi, mais c'était faux. Elle savait. Elle sèche ses larmes, sourit faiblement en se tournant vers lui. « Dis quelque chose, s'il te plais. » |
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| Sujet: Re: a love that consumes you /w lazar. Dim 4 Mar 2018 - 0:55 | |
| Et soudain, c’est électrique. Et soudain, la presque douceur qu’elle avait réussi à installer en les emprisonnant dans toute cette beauté et en baissant le son de sa voix disparait. Il n’y a plus rien, si ce n’est ses sylvestres pupilles qui brûlent les siennes, leurs deux souffles qui se mêlent et qui s’enlacent, et le sang qui tape contre ses tempes. Salazar, il ne sait plus comment il avait réussi à se passer de tout cela ; de ses lèvres qui s’approchaient si dangereusement, de leurs deux mains liées, de leurs cœurs qui battent si fort et si vite. Il oublie comment parler, il oublie comment penser, il oublie comment respirer. Enchanteresse qu’elle est, elle n’a qu’à murmurer à nouveau pour que les lèvres du mêlé se pincent et que son corps tout entier se tendent.
Il se demande comment ses yeux pouvaient être aussi verts. Comment son visage pouvait être aussi beau. Comment sa voix pouvait être aussi douce. Comment sa peau pouvait être aussi lisse. Comment ses lèvres pouvaient être si magnétiques. Il se demande comment elle pouvait être aussi réelle, après toutes ces années passées à penser à elle comme si elle n’était plus que souvenir fané, fantôme effacé, amour égaré.
Un baiser, le premier depuis des siècles, qui a un goût à lui, si loin des précédents. Enfin sa respiration se débloque, et il soupire contre sa bouche. Parce qu’enfin il vit, parce qu’enfin il est léger. Il la laisse essayer de tuer la distance quand elle tire sur le col de son vêtement, et c’est tout naturellement que la main qui n’était pas enlacée dans celle de Diana vient se poser dans le bas de son dos, lui aussi animé par l’envie de supprimer chaque goutte d’air qui séparait encore leurs corps retrouvés. C’était comme ça que son monde tournait rond, à Lazar. C’était comme ça qu’il savait qu’il devait vivre, au moins encore un peu. Il n’avait rien, et il avait elle. C’était tout, et c’était assez – du moins, c’était ce qu’il parvenait à se dire quand ils étaient si proches, quand il pouvait la sentir tout contre lui que leurs lèvres étaient ainsi soudées. Il n’était pas toujours aussi idiot pour constamment penser ne vouloir que cela ; quand il pensait clairement, il savait qu’il voulait tout. Il veut le pouvoir, et il veut l’amour, et il veut la liberté des siens, et son ambition est si grande qu’elle l’aveugle. Il ne se rend pas compte, le serpent, qu’il ne pourra pas tout avoir. Que rien n’était aussi facile. Mais là, maintenant, tout de suite, il l’avait elle, et tous les autres pouvaient aller se faire voir. Il y a leurs lèvres et leurs langues qui dansent, et il y a la main de Lazar qui se presse encore un peu plus dans le dos de la nymphe, parce que jamais elle ne serait suffisamment près de lui.
Mais elle s’en va.
Ses yeux s’ouvrent immédiatement, alors même qu’il ne supporte pas qu’elle s’écarte, même si peu. Leurs doigts se délient, au même titre que leurs lippes, et ça ne va pas, ça ne va plus. La distance n’était pas si grande, mais elle l’était tout de même beaucoup trop pour le démon, qui prend une grande bouffée d’air pour essayer de s’apaiser, au moins un tout petit peu. Elle avait réveillé des pensées et des gestes qu’il ne croyait pas avoir perdus, mais qui s’avéraient avoir été si faibles, si infimes durant les années qu’il avait passé loin d’elle. Il retrouve des sens qu’il ne pensait pas endormis, mais qui visiblement, lui étaient réservés. Ses yeux à elle, il lui échappe. Elle baisse le regard, mais comme à chaque fois, ça ne l’empêche en rien de continuer à l’observer.
Quand enfin viennent les mots, des mots qu’il n’attendait pas, qu’il n’avait jamais entendus. Qui aurait cru que quelques mots pouvaient posséder un tel pouvoir ? Sa mâchoire se serre, sa gorge semble rétrécir, il vibre alors même qu’elle ne le touche pas. Elle ne relève toujours pas les yeux, et il ne dit toujours rien. Il ne fait pas attention à ses poings qui se sert – il ne fait attention qu’à son visage, et à ses lèvres qu’il rêve déjà de retrouver. Mais il la connaît par cœur ; il sait qu’elle n’a pas terminé. Un léger sourire vient effleurer ses lèvres, elle qui se dit épuisée par le travail qu’elle fait pour se mentir à elle-même. Il sourit, parce qu’il trouve doucement ironique que leurs problèmes soient si opposés. Elle s’était évertuée à se cacher la vérité, alors que cette même vérité rythmait la vie et les choix du Dragomir. Elle était dissimulée chez Diana, et elle débordait chez Salazar. Finalement, elle redresse son doux visage, et il se sent instantanément plus paisible. Il fronce cependant les sourcils quand il a voit retirer sa bague, celle qu’il connaissait aussi bien que les traits de celle qui la portait. Il n’est pas rassuré par la suite, qui s’avère tout aussi déroutante. Quoiqu’il arrive. Cette foutue guerre, qui ne l’avait pas effrayé jusqu’ici. Il oubliait que la reine qu’elle était risquait de perdre sa tête. Il oubliait qu’ils se cachaient tous dans ce manoir en ruine parce qu’ils étaient des traîtres, parce que désormais il y avait des camps, et que les tout-puissant allait encore abuser de leur positions pour retourner le pays et n’épargner personne. Il oubliait parce qu’il ne parvenait pas à y penser, entourer par la magie qu’était celle de la naïade, et par les mots qu’elle lui adressait, ces mots qui le troublaient plus qu’il ne voudrait jamais l’admettre. Elle le répète, qu’elle l’aime. Une fois et deux fois et d’autres fois qu’il ne compte plus, comme il n’avait plus compté les coups qu’elle avait porté sur sa poitrine quelques instants auparavant. Et c’est trop. C’est trop pour Lazar que l’on n’avait jamais aimé, c’est trop pour Lazar qui n’aimait qu’elle. C’est pour ça qu’il ne dit rien – parce que même s’il l’aime de tout son être, même s’il ne vit que pour qu’elle vive, il ne saurait jamais lui dire. Il ne saurait jamais faire franchir la barrière de ses lèvres ses mots qu’il ne savait pas utiliser. Il est sur le point de lui rendre sa bague qu’elle vient de déposer au creux de sa paume, et elle ne veut pas qu’il proteste, parce que son doigt se porte sur sa bouche et les yeux du terrible se ferment. Et elle le répète, et il secoue la tête, lentement, incapable d’enregistrer tout ce qu’il venait d’entendre. Tout ce qu’il enregistre, c’était la fatalité qu’il entendait dans sa voix, qu’il n’appréciait pas le moins du monde. Son poing se referme sur le bijou, ses yeux n’avaient toujours pas cessé de la regarder, même alors qu’elle s’éloigne encore et qu’il a l’impression de ne plus pouvoir respirer. Si on aimait quelqu’un, on l’aimait tel qu’il était. Il pince ses lèvres, Lazar. Lazar, il n’y croit pas. Il était un monstre. Elle l’avait dit, et si elle s’était reprise un court instant après, il savait qu’elle avait raison. Monstre qui se nourrissait de chaos et de peur, peu savaient qu’il était capable d’aimer. Il s’était longtemps su indigne de recevoir l’affection de qui que ce soit – et pourtant, elle se tenait là, à lui prouver que si. Et lui aussi, il l’aimait, de tout ce qu’il avait et de tout ce qu’il était. Les larmes commencent à perler aux coins des yeux de la sirène, et si seulement il en avait été capable, peut-être en aurait-il été de même pour lui.
Dis quelque chose. Que voulait-elle qu’il dise ? Qui y avait-il à dire, de toute façon ? Il secoue la tête, encore une fois, dépassé, dérouté, alors que le fin sourire qu’elle lui adresse déteint sur ses lèvres à lui. Non, il ne dirait rien. Il n’y avait rien à dire. Elle savait, c’était ce qu’il continuait de se répéter. Il n’y avait probablement plus rien qui pouvait encore la faire douter. Et cette fois, c’est lui qui fait quelques pas en avant. C’est lui qui s’approche, parce qu’il n’en peut plus d’être aussi loin. Il la regarde, parce que jamais il ne s’en lassera jamais. Il passe le pouce de sa main libre juste sous son œil pour essayer une larme qu’elle avait oublié, pouce qui dévie sur sa joue, qui s’y attarde un instant. Il la regarde, parce qu’il ne s’en lassera jamais. Il l’aime, il l’aime, il l’aime, et il veut qu’elle puisse le lire partout. Sa main finit par quitter sa peau pour rejoindre ses cheveux, et il approche leur deux visages, joint leurs lippes une fois encore. Il lui donne, dans ce baiser, tout ceux qu’il aurait voulu lui donner, sans le pouvoir. Il espère ne jamais le voir s’arrêter, et ne l’interromps que pour donner raison à l’inquiétude qui, malgré tout, ne l’avait pas quitté. Tu comptes aller quelque part ? C’était l’impression qu’elle lui avait donné ; qu’elle partirait bientôt, peut-être même pour ne jamais revenir. Et Salazar, qui ne lui laisse pas le temps de répondre tout de suite, tenant sa bouche prisonnière – Salazar ne sait pas s’il survivrait à ne jamais la voir revenir. |
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