AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
fermeture du forum
Merci à tous pour tous ces beaux mois passés sur le forum. On souhaite bonne continuation à tout le monde!
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

DMITAIR. (I just) died in your arms

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

DMITAIR. (I just) died in your arms Vide
MessageSujet: DMITAIR. (I just) died in your arms DMITAIR. (I just) died in your arms EmptySam 23 Déc 2017 - 19:34

Dmitri & Altair

It is not 'strength' to try to take everything upon oneself.




La lumière pâle d'une aube naissante tape sur le carreau, mord la peau fine de la paupière fragile. Un instant, le corps entier se recroqueville sous les draps, puis se fige, les muscles mordus par les courbatures d'une maladie récente. Et enfin, le monde s'éveille autour d'elle alors que les sens s'extirpent de l'engourdissement causé par la fièvre, alors que les dernières torpeurs s'évaporent. Contre elle, il y a une chaleur familière d'une étreinte masculine, un musc qui n'est pas inconnu. Emmêlée à ses jambes, la peau froide de pieds qui n'arrivent jamais à se réchauffer. Le réflexe s'imprime sur les nerfs, la bouche pâle ose un baiser, apposé sur le bras qui libère doucement ses épaules. Sous elle, les jambes sont frêles, moins solides que dans son souvenir, les muscles érodés par quatre semaines au lit, grignotés par la maladie. Hors de ses bras, il semble que tout est plus froid, même l'hiver qui souffle dehors, se glisse sous les portes pour dévorer les gamins imprudents. Mais l'habitude souveraine, la routine à laquelle elle veut s'accrocher (se raccrocher) tire Altair hors des draps qu'elle borde à nouveau autour de lui, la pousse hors du lit vers la commode d'où elle extirpe ses vêtements chauds.

Lorsqu'Altair revient dans la chambre, presque une heure plus tard, la tignasse est encore trempée de l'eau refroidie d'une douche, le cheveu brun énergiquement malmené par une serviette frottée, alors que les vêtements semblent flotter sur la silhouette amaigrie. « Oh ... le souffle est un peu surpris, un peu fragile alors que l'émail mord la lèvre, essayant de tuer l'embarras - elle aurait voulu qu'il dorme, qu'il chasse les vilaines cernes qu'il a gagnées en veillant sur elle, en s'inquiétant pour elle : pardon, j'ai fait trop bruit, je ne voulais pas vous réveiller... » Le vouvoiement revient sur le bout de la langue, creuse de nouveau la distance entre eux. Il y a un peu de culpabilité au fond du cœur et des yeux de l'avoir forcé à prendre ce rôle quand c'est elle qui doit le protéger. Beaucoup de gêne, aussi, à l'idée qu'il l'ait vue abattue et vulnérable. « Vous devriez vous rendormir, je vais juste m'entraîner, je ne serais pas loin, promet-elle en reprenant sa place, jurant de le préserver : vous pouvez rester dans ma chambre, propose-t-elle même, empressée de le voir se ménager avant de rougir brusquement sur le blanc malade de ses joues : pas que vous ayez besoin de mon autorisation, c'est votre maison ... c'est juste, hm. Ça ne me dérange pas si vous restez ici pour vous reposer. »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

DMITAIR. (I just) died in your arms Vide
MessageSujet: Re: DMITAIR. (I just) died in your arms DMITAIR. (I just) died in your arms EmptyMer 27 Déc 2017 - 1:37


(dmitair) (I just) died in your arms


Le rêve est doux.

De ses songes apaisés que rien ne vient troubler, tu expires d'un sommeil de loir, oubliant les peurs tenaces, voraces. C'est son corps, telle une armure, qui glisse sur toi en protection douce. C'est sa chaleur, comme une prière aux cigognes, qui te préserve, que tu serres toujours fort. Sa tendresse est  l'écrin de ton calme, de ta force tranquille. Et tu jurais, que les yeux clos, elle peut t'aimer là, un peu. Juste un peu.

Tu ne sais pas. Mais tes bras l'enlacent, la gardent tout près de toi. Mais tes jambes alourdissent les siennes, emmêlés comme deux amants apaisés après l'amour, pris sur le fait, comme si c'était normal d'avoir autant besoin de l'un et de l'autre. Et ta voix se perd en murmures bas, en grognements serrés où parfois tu avoues, où parfois tu trébuches un peu. Il faut croire que même plongé dans les bras de Morphée, tu n'es que maladresse et délicatesse.  

Et ses lèvres contre ta peau courent en frissons volages, d'orages sur ton bras, arrachant un grognement. Tu te détaches, docile, sans doute, un peu imbécile. C'est une routine aussi vieille que son arrivée dans ta vie, c'est la succession de matins qui sans cesse se ressemblent et s'assemblent. C'est vos vies, entremêlées éternellement l'une à l'autre. Tu la sens s'extirper du lit étroit, rassembler les draps tout autour de toi, créer un cocon rassurant dans lequel tu te blottis. Tu sais qu'ainsi, elle n'est jamais tout à fait loin. Tu sais, qu'un peu naïvement, elle pense un peu à toi, n'est-ce pas. Et c'est un souffle qui quitte ta bouche lorsque tu glisses d'une voix rauque, abîmée de ne pas avoir tant parlé ces dernières semaines : « Bon courage. » Et lentement, tu replonges, encore tout entouré de son odeur, de sa chaleur.

C'est le soleil qui vient te réveiller, en premier. C'est un rayon chaud sur ta peau qui te fait battre des cils, rouler dans la couette, ronchonner que tu veux dormir encore un peu.  Comme lorsque tu étais enfant. Et tu réalises péniblement, douloureusement que tu dois t'éveiller, te tirer de la couette chaude, de son parfum féminin, tellement serein. Un brin maladroit, tu te redresses, d'abord sur tes coudes, les gerbes de cheveux roux en bataille pour fixer la jeune femme qui vient d'entrer. « Oh ...  entends-tu, encore un peu paumé, ébréché dans la douceur d'une torpeur pas tout à fait avorté, pas vraiment oublié. Pardon, j'ai fait trop bruit, je ne voulais pas vous réveiller... »  Tu fais non, non de la tête pour la rassurer, rendre un sourire sur le joli visage coupable. Tu caches un bâillement dans la couette. Tu te frottes les yeux, n'ayant sûrement pas conscience des cernes, du sommeil abandonné aux soins donnés à la jeune femme et à ta fille. Et puis, après tout, de cette maison, tu es celui qui a depuis longtemps sacrifié toute idée de rêves tranquilles. Le repos a toujours été pour toi source de terribles angoisses, si bien qu'il fallait te tuer, te crever à la tâche pour pouvoir enfin vaciller d'épuisement. « Vous devriez vous rendormir, je vais juste m'entraîner, je ne serais pas loin,  les yeux s'ouvrent un peu plus, détaillent Altair. Ses cheveux, encore trempés, ruissellent de l'eau d'un bain qui a lavé tout son être de la maladie et de la crasse. Et d'un œil avisé, tu suis les courbes amaigris, les vêtements qui baillent sur elle. Pas avec des cheveux comme ça, murmures-tu, un sourire timide creusant tes lèvres. Tu ne veux pas qu'elle retombe malade. Je ne veux pas vous revoir malade. Et le tutoiement si durement acquis se retrouve de nouveau banni, de nouveau fuyant.  Vous pouvez rester dans ma chambre, tente-t-elle pour te clouer à l'étreinte d'un lit trop froid dépossédé d'elle. Et tu ne comprends pas le rouge qui lui monte aux joues.  Pas que vous ayez besoin de mon autorisation, c'est votre maison ... c'est juste, hm. Ça ne me dérange pas si vous restez ici pour vous reposer. » Le sourire s'agrandit, effaçant un peu la timidité. Tu saisis, enfin. Altair, elle, par contre, n'a toujours pas compris. « C'est votre chambre. Tu penches la tête à la manière de ses chatons curieux qui observent le forfait de leur prochaine bêtises. Votre endroit à vous. Tu rajoutes lentement, un peu trop facilement : Vous êtes tout à fait en droit de me chasser. »

Altair est la moitié de toi-même. Et c'est, parfois, un peu trop aisé de dire que le respect qui t'est dû est le même qu'elle doit inspirer. Mais tu t'es toujours efforcé de lui simplifier la vie, de la rendre aussi douce que possible. Ce sont des choses sans réellement d'importance qui prouvent, au final, son appartenance au clan Bolkonsky. Ce sont des attentions comme sa propre chambre toute collée à la tienne, des habits à elle, des cadeaux le jour de son anniversaire,  son plat préféré. Tu as toujours eu la nécessité de l'intégrer pleinement à ta vie. Elle n'est pas qu'une ombre dans ton dos, elle n'est pas qu'une inspiration à chacun de tes pas. Elle est le meilleur aspect de toi-même, un battement de cœur loupé à chaque fois que vos regards s'accrochent, que vos peaux s'écorchent, que tu as envie de ses lèvres. « Vous vous souvenez ? Glisses-tu, en t'extirpant de la couette, en posant les pieds sur le parquet, en chancelant sur ta canne. Et par les éléments que tu as maigri, à force de ne manger qu'un peu pour t'occuper des malades. Et par les éléments que tu voudrais l'enlacer et la ramener dans ce lit, là où est sa place, entre tes bras. Tu risques une œillade. J'ai promis de vous laisser choisir votre chambre. Un pauvre sourire, un brin de tristesse qui te prouve que tu n'es rien pour elle. Ce n'est pas pour l'envahir. » Et tu t'approches un peu, en clignant des yeux, en l'observant, petite chose bouffée par le tissu trop grand. Tu t'en veux de ne pas l'avoir plus forcé à manger, d'être trop mauvais cuisiner pour oser lui imposer tes mixtures infâmes. « Il faut manger. Vous n'avez plus que la peau sur les os », laisses-tu s'évader en la dévorant des yeux de la tête aux pieds, en redessinant le corps fin si profondément ancré au tien, si cruellement nécessaire à chaque bouffée d'oxygène. La main se lève, erre en caresses tendres sur sa joue, faisant taguer, vaciller ton coeur mal habile, si stupidement, si évidemment amoureux d'elle.

Et tu la devances un peu, le rouge aux joues, alors que s'agite le coeur dans un tambours de battements désordonnés, en cacophonie paniquée. Tu descends doucement, lentement, tentant de ne pas te vautrer. « Liza, laisses-tu s'évader dans le hall d'entrée, appelant la lambda nouvellement engagée ( et pas achetée, tu essaies de t'en convaincre, alors que ce sont tes frères qui l'ont envoyés.) Préparez des choux, des œufs au plat, du lard, et des toasts. Pas d'hésitation et de question. Et la petite brune aux multiples tâches de rousseur qui a pointé le bout de son nez par entrebâillement de la porte hoche vigoureusement la tête. O-Oui, monsieur ! Et tu la sens, excitée à l'idée de ne plus s'ennuyer. J-J'ai préparé une tarte aux pommes en attendant, si vous voulez goûter. Un regard vers Altair, un froncement de sourcils et le plus sérieusement du monde, tu lui demandes, comme si il s'agissait d'un secret d’État ; vous aimez la tarte aux pommes ? » Tu l'accompagnes jusqu'à la table, à la salle à manger, prenant place avant elle. « Parce que, moi, j'aime pas trop ça. » Et sans ton regard, il y a des craintes d'enfant de vexer l'esclave qui s'est donné tant de mal à préparer cette tarte, il y a la demande silencieuse qu'Altair mange pour vous deux. Et tu rougis encore un peu, détournant un peu les yeux, alors que la lambda sert le thé, les jus, un ballet de victuailles aussi diverses que variées comme si la guerre qui faisait rage était oublié, que la famine ne battait pas à tes fenêtres. Comme si le monde s'était arrêté de tourner, que tu avais cessé de respirer avec la fièvre d'Altair. Comme si tu n'étais rien sans elle.


Revenir en haut Aller en bas

DMITAIR. (I just) died in your arms

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» (rei) and the arms of the ocean delivered me
» DRABBLE (lunnar) – I let myself drown into your arms
» for the love, for laughter, i flew up to your arms
» (Evodia) Baby, I'm dancing in the dark with you between my arms

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PINNED UNDER THE WEIGHT :: anciens rps :: saison 2-