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held between heaven and hell as they're training - maeve.

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air nation
Antwan Belikov
Antwan Belikov
air nation
‹ MESSAGES : 1213
‹ AVATAR : timothée chalamet.
‹ CRÉDITS : © balaclava; pinterest.
‹ COMPTES : -
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‹ AGE : il a vingt trois ans, mais le visage osseux, ainsi que ses yeux sombres ourlés de cernes violacés, le vieillissent de quelques années supplémentaire.
‹ STATUT : l’amour est une faiblesse dont il est la triste victime depuis bien longtemps. le coeur n’a jamais failli, c’est le même homme qui suscite chez lui tressaillements et affection profonde, obsessionnelle. les maux du passé ne sauraient entacher la pureté du sentiment.
‹ SANG : son sang miroite d'un bel éclat, il est insaisissable, il est argent.
‹ POUVOIR : maître de l’air, il détenait autrefois un pouvoir puissant qui faisait l’admiration des plus âgés. désormais tout effort réclame trop d’énergie à la carcasse fragilisée, alors il ne l’utilise presque plus, préférant se soustraire à ces combats, qui, d’antan, faisaient briller son oeil d’un éclat vif.
‹ METIER : son vœu le plus cher était de rejoindre la glorieuse armée de l'air en tant que soldat, à l'instar de tout les membres de sa famille avant lui. malheureusement blessé à la jambe, le rêve s'effrite et disparait progressivement. à présent il tente de maintenir le statut, mais n'en a guère plus les moyens à cause de sa condition physique déplorable.
‹ ALLEGEANCE : aeristin est sa patrie, celle qui l'a vu naitre et grandir - jamais il ne la quitterait. après avoir suivi achille, il soutient à présent andrei bolkonsky dont il apprécie les idées et les valeurs ; il n'a que faire de la reine actuelle, pourtant légitime.
‹ ADIUTOR : un orange, parti depuis longtemps, c’est seul qu’il se débrouille.
‹ POINTS : 2286

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MessageSujet: held between heaven and hell as they're training - maeve. held between heaven and hell as they're training - maeve. EmptyMar 6 Fév 2018 - 17:47



maeve & antwan.
what you are given, can't be forgotten
and never forsaken.


- - - - - - - - - - - - - -

Il était revenu, une fois, puis deux, et presque tous les jours depuis qu’il avait aperçue Maeve en bas sur le terrain d’entrainement, où, autrefois son rire mélodieux se répercutait parmi les échos métalliques. À chacune de ses incursions, il s’était contenté de l’observer en silence, les bras croisés contre son torse, la mine pensive. Ce à quoi il avait alors pensé était un mystère dont lui seul détenait la clef – pas d’intrusion inopinée de Rhy. Il s’était revu plus jeune, plus robuste si c’était possible, à réaliser les mêmes gestes à l’infini, en priant un jour rejoindre les cohortes qu’il adulait tant. Celles où son cousin Michail avait désormais une place de choix. Celles où il aurait dû finir lui aussi en bon Belikov, si ce n’était cette blessure monstrueuse qui avait mis fin à tout espoir de carrière militaire. Un rêve brisé dont il ne se remettrait probablement jamais, et que la douleur persistait à lui rappeler dès lors qu’il osait caresser en songe l’idée d’une guérison possible. Mais maintenant que les semaines s’accumulaient, la maigre lueur d’optimisme qui avait faiblement fait briller ses yeux clairs pendant un temps, s’était éteinte au même titre que le reste. Du garçon joyeux et rieur, il n’y avait plus rien, à part les souvenirs qu’on osait à peine croire réels, car Antwan était devenu un être sombre et belliqueux au mutisme perturbant. Outre trainer sa jambe endolorie, il y avait désormais autour de sa silhouette maigrichonne (il ne mangeait presque plus, ses muscles fondaient) une noirceur impénétrable telle une cape fermement attachée à ses épaules. De sa chambre il ne sortait pas ou peu, refusant de se heurter à ces regards emprunts de pitié qui lui renvoyaient violement en plein visage sa condition d’estropié. Un reflet abject qu’il ne supportait pas, et qu’il préférait éviter, en se satisfaisant de sa propre compagnie, et parfois celle de son adiutor, qu’il finissait par congédier d’un signe de la main agacé. Il lui en voulait, comme il en voulait à la terre entière pour ses maux indélébiles. Néanmoins ce matin, il s’était réveillé sous de meilleurs hospices, bercé par une sensation  de sérénité inexplicable, un rare moment d’accalmie bienvenu dans la tornade qui faisait rage dans son esprit. Et comme à son habitude lorsqu’il était d’une humeur moins tumultueuse – des ellipses de courte durée, vite chassées par des nuages noirs -, Antwan s’était dirigé vers les niveaux inférieurs de la citadelle, non loin de l’armurerie, où s’exerçaient d’ordinaire les soldats. Un endroit où lui aussi, avait dû faire ses preuves il y a guère longtemps.

Maeve était là : il l’avait espéré sans toutefois l’admettre ouvertement. Il se cala contre un des poteaux pour soulager le poids mort de son mollet, et toisa la fille de l’eau. C’était ici qu’il la préférait plutôt que lors de ces repas insipides que tous partageaient le soir dans une salle trop froide, où chacun se fixait dans le blanc des yeux. Visiblement, dans son élément, elle irradiait dans la brume matinale, et paraissait plus vivante, plus vraie également ; une personne différente de celle qu’elle tâchait de montrer à toute la famille Belikov. En tout cas, une chose était sure : elle savait se battre, et il était impressionné. Ses traits affichèrent un intérêt curieux au fur et à mesure qu’elle s’évertuait à rendre la vie infernale au mannequin de bois. Comment avait-elle appris tout ça ? Il faudrait le lui demander… si il daignait à enfin lui adresser la parole. Jusque-là, il n’avait pas prononcé un traitre mot, pas même un bonjour ou un merci, rien. Le vide absolu. Il n’avait pas d’animosité particulière à son égard, mais était tout bonnement désintéressé pour l’heure, trop accaparé par des aspirations singulières. Il étouffa un soupire prostré en la voyant fléchir son genou, alors qu’elle aurait dû le reculer pour asseoir sa position. Antwan se détourna pour pénétrer dans la pièce aux dimensions ridicules où étaient entreposées les armes et récupéra une épée au hasard. Le contact froid de l’acier le fit frémir, et un courant d’air glissa dans ses boucles en pagaille tandis qu’un mince sourire se fichait sur son visage albâtre. Parfait, ça suffirait amplement.  Chichement équipé, il rejoignit sa fiancée en claudiquant, et se campa devant elle, à seulement quelques mètres.  « Vasy, frappe. » Lança-t-il à son attention d’une voix neutre, en se redressant sans la quitter du regard, attentif à son attitude. L’adrénaline fusa dans ses veines et ses bras tendus : au combien cette sensation enivrante lui avait-elle manqué.


Dernière édition par Antwan Belikov le Jeu 22 Fév 2018 - 6:10, édité 1 fois
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held between heaven and hell as they're training - maeve. Vide
MessageSujet: Re: held between heaven and hell as they're training - maeve. held between heaven and hell as they're training - maeve. EmptyJeu 22 Fév 2018 - 0:44

h o m e. depuis son arrivée dans la froide citadelle, maeve cherchait un chez-soi. son chez-soi. une petite semaine était passée depuis sa présentation solennelle à dierinung, des heures lentement écoulées dans le silence glaçant des repas de famille avec antwan et rayna où l’un n’affichait qu’une mine sombre à qui l’autre faisait écho. qu’elle ne se donne pas d’idées, elle n’était qu’étrangère, maeve. petite gamine que l’on croit femme forte, l’enfant vient trop rapidement apparaître derrière le masque qu’elle essaye tant bien que mal de porter. trahie par ses émotions, son âme hurle au réconfort dont elle a tant besoin la belle, n’importe quoi lui rappelant la maison. seagiun, lointaine seagiun. là-bas muse. meeri. melvyn. affreux est le sentiment de ses entrailles qui doucement viennent se serrer en pensant aux visages de ses bien-aimés. le cœur lourd sous le poids de cette mission qui s’avérait de plus en plus impossible, la guerrière cherchait son paradis sous le regard terriblement inquisiteur de rayna. elle espérait le trouver au coin de la large cheminée du foyer central où elle venait marier la quiétude, elle le rêvait dans les bras de michail. folle utopie. elle ne ressentait rien, poupée désarticulée, pantin offert en pâture aux corbeaux se pavanant en maîtres de la citadelle. au final, l’endroit où elle se sentait le mieux à dierinung était sur le terrain d’entraînement, le corps abandonné aux éléments. les gouttes de pluie qui courent sur ses joues, le vent qui vient soulever ses longs cheveux, la terre qui vient danser sous ses pieds. vivante. c’est seulement alors elle se sent libre maeve, elle oublie tout et elle sourit. enfin.

puis chaque jour commence déjà à ressembler au précédent. le terrain d’entraînement se profilait comme seul échappatoire aux longues années qui l’attendaient, fade destinée que son père et gregor belikov ont funestement scellée. l’alliance aux saveurs de grandeur ne ressemblait plus qu’à un piètre arrangement. amère, la gamine vient frapper dans le mannequin en bois qui se trouve face à elle. dans sa main trône une longue et légère épée, arme qu’elle n’a que trop peu utilisé par rapport à son trident adoré. chaque nouveau coup donné est un pas hors de la réalité. loin de tout, loin de ce cauchemar éveillé. elle tape. elle tape. et encore elle tape. seul le bruit de la lame qui vient d’échouer contre le bois tendre trouble le silence qui l’entoure. fantôme elle est dans sa brume familière qui la caresse et qui l’apaise, contraste saisissant avec la valse violente à laquelle elle s’adonne avec ferveur. puis une ombre vient tacher le voile blanc posé sur la vaste cour de la citadelle. antwan. elle est de dos mais elle le sait que c'est lui maeve, elle l’a observé. comment pourrait-elle faire autrement ? véritablement fascinée par cet incroyable mari qui lui avait été promis et dont on racontait les brillants exploits jusqu’à aguarinui, la chute a été cruelle. fiancée à un prince chevalier, la voilà liée à un sombre résigné. imperturbable, la gamine continue ses frappes alors qu’il s’éloigne. comme d’habitude. il ne lui parlera sans doute pas aujourd’hui, pas demain non plus. elle ne mérite pas ça, maeve, trop jeune pour voir ses espoirs brisés. son sang bouillant rageusement, elle enfonce son épée de malheur dans le rembourrage du mannequin, plein cœur. la retirant, elle se retrouve nez à nez avec son triste fiancé, armé. puis ses premiers mots. c’est la seule fois depuis qu'elle côtoie antwan qu'il donne enfin raison au fabuleux portrait qu’on lui a toujours dressé. comme ça, la main fermement enroulée autour de son épée, il ressemblerait presque à un vrai guerrier. elle fait mine de lever son arme, l’enfant de l’eau, mais c’est la paume de sa main libre qui vient teinter la joue du gamin d’un rouge vengeur. « voilà tes prières exaucées. », siffle-t-elle en lui faisant sa plus élégante révérence, comme meeri le lui avait appris. elles avaient répété ensemble les cousines, la poupée ayant voulu être la plus belle pour son mari quand viendraient les présentations officielles. mais il n’avait jamais daigné s’y présenter. pire encore, il l'avait abandonnée. maeve, ignorante de l’étiquette, elle ne sait pas qu’une claque ça ne se fait pas. et pourtant, elle sourit la belle, le cœur désormais léger. son honneur bafoué est réparé. l’étau qui la faisait suffoquer lentement se desserre et sans donner le temps à antwan de répliquer, elle lève son épée. maeve, elle attaque la première, sans trop en faire non plus, mouvement paré par le belikov. puis elle recommence, sans succès encore. elle a beau buter sur l’adversaire, son sourire s’agrandit à l’amazone, elle peut déjà voir qu’il a ça dans le sang. puis la voilà qui réitère sa frappe, seulement leurs lames ne se quittent plus et elle peut enfin se rapprocher de lui. « honorée de te rencontrer, cher fiancé. » tendre provocation qui sort d’entre ses lèvres, helleros décide alors qu’elle ne le ménagera pas.
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‹ STATUT : l’amour est une faiblesse dont il est la triste victime depuis bien longtemps. le coeur n’a jamais failli, c’est le même homme qui suscite chez lui tressaillements et affection profonde, obsessionnelle. les maux du passé ne sauraient entacher la pureté du sentiment.
‹ SANG : son sang miroite d'un bel éclat, il est insaisissable, il est argent.
‹ POUVOIR : maître de l’air, il détenait autrefois un pouvoir puissant qui faisait l’admiration des plus âgés. désormais tout effort réclame trop d’énergie à la carcasse fragilisée, alors il ne l’utilise presque plus, préférant se soustraire à ces combats, qui, d’antan, faisaient briller son oeil d’un éclat vif.
‹ METIER : son vœu le plus cher était de rejoindre la glorieuse armée de l'air en tant que soldat, à l'instar de tout les membres de sa famille avant lui. malheureusement blessé à la jambe, le rêve s'effrite et disparait progressivement. à présent il tente de maintenir le statut, mais n'en a guère plus les moyens à cause de sa condition physique déplorable.
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MessageSujet: Re: held between heaven and hell as they're training - maeve. held between heaven and hell as they're training - maeve. EmptySam 10 Mar 2018 - 14:55

Le contact léger du cuir et de l’acier dans sa paume le faisait vibrer et rappelait à sa mémoire des souvenirs qu’il eut cru disparu. Son père debout sur les marches de la citadelle, vêtu de bleu et d’argent, le front saillant, l’œil vif, prêt à mener ses hommes au combat ; une image qui marquerait l’enfant pour les années suivantes, scellant son destin. Le gosse, des étoiles plein les yeux avait voulu rejoindre ces hommes glorieux, faire partie de ces cohortes nimbées d’or dont les prouesses étaient rapportées aux quatre coins du royaume, mais pour ça, il avait fallu faire des sacrifices. Être né Belikov n’était pas suffisant, le nom n’était rien en tant que tel, juste une coquille vide, il fallait le mériter pour le porter. Et il s’était attelé à la tâche avec la force d’un mercenaire. Ce corps faible et élancé qui était le sien, s’était durcit sous la rudesse des entrainements et les privations, mais il n’avait pas lâché, bien déterminé à faire de son rêve une réalité jusqu’à ce que tout s’effondre et ne devienne poussière. La jalousie de l’un, de ce frère de cœur – Erwin -, avait fait le malheur de l’autre, laissant dans son sillon une vilaine blessure, une trace indélébile dans sa chair qui refusait de guérir. Pourtant, à le voir debout dans l’arène, il ne donnait nullement l’apparence d’être blessé, au contraire. Il était plus resplendissant que jamais, plus effrayant également, car la rudesse des derniers évènements l’avait transformé tant physiquement que moralement. Ses cheveux noirs avaient poussé, sa carcasse s’était amaigrie, et ses prunelles habitées d’un chaos, et d’une haine bestiale. Antwan n’était plus qu’une ombre, une ombre revancharde et gorgée d’amertume qui flottait où le vent souhaitait l’emmener, insensible au monde extérieur qui contrairement, à lui, continuait à vivre et se mouvoir dans une routine rassurante. Comme Maeve (qu’il observait depuis longtemps), balancée en pâture à cette famille qu’elle ne connaissait pas et qui venait soulager ses nerfs ici quotidiennement par habitude. Une jolie brebis sacrifiée sur l’autel d’une alliance prometteuse entre deux nations. Promesse louvoyante maintenant que le promis était estropié. Que devait-elle en penser désormais, après avoir constaté qu’il n’était pas celui escompté et un spectre tenant à peine debout ? Quant à lui, arriverait-il un jour à se défaire de ce carcan invisible qui serrait sa gorge ? Peut-être. Mais pas aujourd’hui, ni demain, plus tard sans doute. Venir ici était un premier pas en soit, pour celui qui s’était tenu à l’écart tout ce temps, enfermé dans sa chambre à ruminer sa colère. Une lente agonie ponctuée par les visites de Michail (ce qui ne l’aidait pas particulièrement), et de Rhy, son fidèle compagnon, étrangement absent dernièrement.  

Ses doigts se resserrèrent sur le pommeau, ses phalanges blanchirent et il daigna fixer la fille de l’eau qu’il venait d’interrompre en jetant trois mots à la va vite, déjà envolés dans les airs. Un silence confondant s’invita autour des silhouettes tendues, dans l’expectative d’un geste quelconque. Antwan attendit patiemment qu’elle réponde à son appel, qu’elle virevolte vers lui comme elle le faisait sur le mannequin de bois, afin de tester ses vieux réflexes. Il vit l’éclat de l’épée briller, mais pas la main rageuse qui s’abattit brutalement sur sa joue fraiche en une claque cinglante. « Voilà tes prières exaucées. » La colère gronda dans ses veines et sa mâchoire se contracta face à tant d’impétuosité et de malice de la part de sa promise qui s’excusait gauchement d’une révérence aussi factice que les compliments qu’elle offrait aux Belikov. Il pesta intérieurement et n’eut guère le loisir de riposter, puisqu’elle l’attaqua sans crier garde d’un mouvement habile du poignet. Le soldat para de justesse l’assaut, et en fit de même avec tous les suivants, un mince sourire au coin des lèvres. Il n’était pas si fichu que ça finalement… Pas tout à fait encore. Le tintement métallique résonna dans la cour, douce symphonie à ses oreilles tandis que les coups pleuvaient. À croire que les deux téméraires étaient nés pour combattre ensemble, car, leurs enchainements se complétaient et se croisaient dans un ballet de tissus et de lames aiguisées. Et si son souffle se réduisait dans sa poitrine, Antwan était émerveillé de trouver un adversaire – non une adversaire – à sa hauteur. Leurs pointes se croisèrent une nouvelle fois, et ils se retrouvèrent quasiment nez à nez. « Honoré de te rencontrer, cher fiancé. » La rougeur cuisante de sa gifle était toujours visible sur sa peau marbrée, et le sang tambourinait sous son épiderme et contre ses tempes. Elle en voulait naturellement au choix de leurs parents ; une évidence qui se passait de tout commentaire, Maeve avait cru en avenir radieux à ses côtés, et elle avait été méchamment lésée. Qu’elle soit vexée en revanche, ça c’était intriguant ; il l’avait imaginé moins susceptible. Mais après tout que savait-il d’elle ? Trois fois rien à l’exception de ragots – flatteurs pour la plupart - glanés par ci par là. Quoi de plus normal, il n’avait pas fait l’effort d’essayer de lui parler, trop accaparé par des chimères obscures. « Mmh. Je ne pensais pas qu’une fille comme toi soit chagrinée pour si peu. Tu me semblais plus forte que ça. » Une moue moqueuse se dessina sur ses traits fatigués, et il recula pour se défaire de l’étau. Enfin libre de bouger, il repartit à la charge, incroyablement rapide eut égard à son talon d’Achille. Un subterfuge parfait, puisque la douleur ne le quittait pas d’une semelle, et irradiait dans chaque particule de son être. Il était seulement doué pour donner le change…. ou alors elle ne jouait pas franc jeu. Il plia le genou afin d’encaisser les chocs et frappa à multiple reprises : si elle pensait avoir réussi à prendre le dessus, elle se trompait. « Cesse de tricher, frappe vraiment. Je t’ai vu faire avant, je sais que tu es capable. » Lança-t-il par provocation, pressé de  repartir à l’affrontement, et de pousser leurs limites respectives. La gamine était douée – extrêmement douée d’ailleurs – mais il regrettait qu’elle le ménagea à cause de sa maudite plaie, et cette pitié qu’elle suscitait implicitement chez ses interlocuteurs. Et comme si de simples paroles ne suffisaient pas, il ignora la souffrance lancinante, et se jeta vers elle d’un bond, faisant miroiter l’éclat argent de l’épée.
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