i'll be with you from dusk till dawn (meren)

Sujet: i'll be with you from dusk till dawn (meren) Dim 21 Jan 2018 - 15:51

been sitting eyes wide open behind the four walls, hopping you'll call. it's just a cruel existence like it's no point hopping at all. baby, i feel crazy. up all night, all night and every day. give me something, but you say nothing, what is happening to me ? i don't wanna live forever, cause i know i'll be living in vain. and i don't wanna fit wherever, i just wanna keep calling your name, until you come back home. i'm sitting eyes wide open and i got one thing stuck in my mind, wondering if i dodged or just lost the love of my life.

Il était couvert de sang, de la tête aux pieds. Impossible de discerner la couleur originelle de ses vêtements. La Bête était de retour. Le prince Oshun prenait part à la grande purge. Et avec un plaisir non dissimulé. Parce que même si l’influence lumineuse de sa nouvelle fiancée se faisait se ressentir sur l’attitude générale du vindicatif, il n’en restait pas moins un monstre de violence. Une violence qui avait besoin de s’exprimer. Et bien que l’impétueux ne croyait en aucune existence supérieure, il s’était empressé de participer au carnage public organisé par les sacerdos. Que ce soit avec ses poings, sa maîtrise du feu ou ses armes tranchantes, Maven assénait la mort partout où il passait. Le terrible fils du feu déchaînait cette agressivité qui sommeillait perpétuellement en lui, toujours prête à s’exprimer. Et même si la fureur ne prenait plus autant de place qu’avant, elle ne le quittait jamais. Parce que c’était probablement le trait dominant de son identité. « Pitié, Monsieur, pitié ! » Mais il était un chien enragé qui n’entendait plus rien, dont l’humanité s’était soudainement endormie, pour ne pas assister aux horreurs qu’il commettait. Un grand sourire carnassier étirait ses lèvres maculées de sang. Cette barbarie avait également l’avantage de dissimuler cette affreuse balafre qui le défigurait. Mais l’Oshun oubliait tout, tout noyé qu’il était dans une guerre monstrueusement indicible. Il n’entendait pas les cris de douleur ou de terreur qui résonnaient autour de lui. Il ne pensait qu’à donner libre cours à ses furies intérieures. Méconnaissable pour ceux qui connaissaient sa douce humanité. Trop reconnaissable pour ceux qui connaissaient la légende du cruel chien Oshun. Maven n’était pas certain de la véritable identité de ses victimes, étranger comme il l’était au cœur des rues d’Aguarini. Il avait simplement besoin de redevenir, l’espace de quelques heures, celui qu’il avait toujours été. Ce calme qui l’habitait, depuis sa sortie de la tour, était plaisant, délicieusement alléchant. Mais Maven ne pouvait s’en contenter. Ne pouvait se contenter de la paisible quiétée de son quotidien auprès de la Reine de son Cœur. Il aimait l’Osanos plus que tout, plus que sa propre personne, plus que sa propre vie. Et si elle avait un effet indéniablement positif sur lui, il restait cependant ce guerrier vindicatif, impulsif et belliqueux. Et il laissait cette facette de sa personnalité s’exalter, ce soir. Laissait ses démons prendre le dessus. Laissait ses défauts gagner leur apogée. Laissait ses vices s’exprimer. Son épée favorite vint trancher la gorge d’un innocent dont le sang vint s’ajouter à ceux de ses autres victimes. Sourire satisfait sur le visage. Il ferma ses yeux dorés, l’espace de quelques instants, savourant cette sensation de toute puissance qui s’écoulait alors dans ses veines. « Monsieur … Monsieur Oshun … Votre … Votre Seigneurie ? » Voix tremblotante provenant d’un homme de stature moyenne qui portait la livrée des serviteurs de la nouvelle reine de la nation de l’eau. « QUOI ?! » Grognement inhumain alors que ses yeux se mirent à lancer des éclairs. L’humain avait bien de la chance de porter l’insigne de Merle sur le torse, sans quoi il serait déjà à terre, exhalant son dernier souffle de vie. « Des … Des ennemis ont envahi le palais et la Reine est ... » Sans plus entendre un mot supplémentaire, le fils du feu poussa le pauvre homme avant de se précipiter en direction du palais. Le rythme de son palpitant s’était nettement accéléré, son battement résonnant dans l’entièreté de son être. La peur le taraudait, désormais et le faisait courir plus vite qu’il n’en avait jamais été capable. Il balayait ceux qui se trouvaient sur son chemin, ne pensant à rien d’autre qu’à la retrouver. Qu’à tuer tout ceux qui oseraient porter la main sur son âme sœur. Il avait eu tort de la laisser avec ses gardes, ces maudits incapables. Maven aurait dû rester près d’elle, s’assurer lui-même de sa sécurité. Naïvement, il avait cru que rien ne pourrait la menacer, derrière ses hauts murs. Il avait oublié, l’espace de quelques instants, que le monde n’aimait certainement pas autant la divine Merle que lui. Elle était une mutante, après tout. Et le nombre de ses alliés se comptait sur les doigts d’une seule main. Le maître du feu et des éclairs pénétra avec fracas dans le palais de l’eau, ôtant par-là même la vie à plusieurs ennemis.

« Merle ! » Un cri viscéral, venu du profond de son âme. De son âme qui appartenait à la divine. Dans son entièreté. Maîtresse de son cœur, de son esprit, de sa personne. Ses gardes gisaient devant la porte imprenable de la chambre de l’oiseau. « C’est moi, c’est moi mon amour, ouvre, je t’en prie … » Supplication désespérée. Qui trouva rapidement une réponse. Rapidement, Maven l’attira dans ses bras alors que ses mains s’assuraient qu’elle était indemne. « Tu vas bien ? Dis-moi que tu vas bien ! » Ses mains poisseuses du sang d’ennemis innocents vinrent entourer le visage mutin de la brune alors que ses prunelles l’examinaient attentivement. Parce que si un seul de ces hommes tentait de s’en prendre à elle … Alors l’Oshun mettrait le monde à feu et à sang. Il torturerait ceux qui oseraient s’approcher un trop peu de sa précieuse. « Lorsqu’ils m’ont dit que des ennemis étaient au palais … J’ai eu si peur pour toi. » L’émotion était parfaitement audible dans sa voix, qui prenait alors des trémolos douloureux. « J’suis là maintenant. Je ne bouge pas. J’reste avec toi. J’te protège. Sur ma vie, Merle, j’laisserais personne toucher à un seul de tes cheveux. » Promesse éternelle, scellée par ses mains qui l’enserraient et leurs yeux accrochés. Derrière la porte, une quinzaine de voix qui prévoyaient de pénétrer dans la chambre de la reine mutante. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’était que la Mort les y attendait. Maven avait repoussé Merle derrière lui, se tenait en appui, les jambes fléchies. Prêt à bondir. Félin prêt à déchiqueter ses proies. Redoutable prédateur. Une lame dans chaque main. Un rictus sauvage étirant ses lippes. Deux yeux brûlant de haine. « Venez, bande de chiens. Venez mourir. » Et la porte explosa en des milliers de morceaux. La poussière embruma temporairement l’entrée de la chambre. Mais dès que le sauvage pût déceler des silhouettes, à travers ce nuage grisâtre, Maven se rua en avant. Une épée se ficha dans un ventre, laissant les entrailles se déverser à terre. Il enfonça son poignard dans un crâne, virevoltant telle une tempête destructrice. Il assenait les coups fatals, sans états d’âme. Une fois ses précieuses lames disparues dans les carcasses de ses ennemis, il se mit à utiliser ses poings. Des nuques se brisèrent, ses jointures s’ouvrirent sous leurs assauts répétés. Le feu qui courait sur ses doigts fit des ravages, tout comme les éclairs incandescents qui parcouraient sa peau marmoréenne. L’Oshun recevait presque autant de coups qu’il en donnait. Mais la douleur le rendait vivant. Et il avait appris à rester debout, malgré les entailles et son sang qui se déversait, se mêlant ainsi à celui des martyrs qu’il avait tué. Dix-sept corps à terre. Et Maven, à genoux. Qui tentait de reprendre sa respiration. La douleur le tiraillait, pénétrant en lui par chacune des centaines de plaies qui courait sur son corps de guerrier, déjà ourlé de trop nombreuses cicatrices. « Ils sont morts … Le soleil se lève. Tout est terminé. » Croyance fausse, trop belle pour être vrai. Parce qu’il restait un vicieux, qui avait patiemment attendu que ses autres complices tombent sous le joug des attaques dévastatrices de Maven. Un maître du feu que le cruel avait déjà aperçu au palais. Un simple serviteur. Qui profita de l’affaiblissement temporaire du cruel pour se ruer en direction de Merle. Un poignard à la main, il se mit à crier en traversant la chambre. Avec la fatigue de l’affrontement qui avait eu lieu, ses réflexes étaient moins aiguisés. C’est pour cela qu’il arriva trop tard. Ses mains ourlées de feu vinrent lécher le visage de l’assassin d’un soir, calcinant ainsi ses pommettes et une partie de son crâne. Et l’assaillant tomba finalement au sol. Sans vie. Quant à la divine, son bras ruisselait de sang depuis une large entaille courant du pli de son coude jusqu’au haut de son épaule. « Non … Non, non, non, non, non … ! » Maven se précipita vers elle, tombant à genoux à ses côtés alors que ses mains tremblantes survolaient la plaie. « Je suis … Je suis tellement désolé, je ne l’avais pas vu. » Et la culpabilité qui menaçait de le submerger, le faisant dangereusement osciller entre tristesse et colère brûlante.

De ses mains peu habiles, Maven nettoya la plaie – finalement relativement superficielle – de la sublime, à l’aide d’un bout de tissu. Elle n’allait pas perdre l’utilisation de son bras, ni n’allait se vider de son sang sur le sol. « Ça va aller, Merle. Dans quelques jours, on n’verra presque plus rien. Une minuscule cicatrice. » Comme lui. « Mais tu seras toujours la plus belle femme du monde. » Sourire timide sur les lèvres alors que ses mains caressaient délicatement les épaules de sa fiancée. Il l’aimait tellement qu’il ne pouvait supporter l’idée de la perdre. Il ne pourrait y survivre. Ne pouvait même l’imaginer, tant sa vie prenait des accents de bonheur, depuis qu’il était sorti de cette tour. « J’ai eu si peur … » Ses doigts tâchés de sang vinrent dessiner des courbes psychédéliques sur sa joue d’albâtre. « Je t’aime, Merle. Je t’aime plus que tout. Et je m’en veux de ne pas avoir su te protéger correctement. » Ses mains vinrent se glisser dans la nuque de la déesse afin de l’attirer à lui. Leurs lèvres s’unirent dans une danse endiablée, passionnée. Le creux de ses reins se mit à brûler de désir. Il la porta avec d’infinies précautions jusque sur l’immense lit qu’ils partageaient depuis plusieurs jours déjà. Ils étaient sales, leurs cheveux emplis de poussières, leurs peaux maculées de divers sangs qui ne faisaient alors plus qu’un. Les vêtements volèrent aux quatre coins de la pièce alors que leurs corps s’unissaient avec violence. Comme deux âmes sœurs ayant été séparées durant de trop nombreuses années. Maven se mit à honorer chacune des parcelles de peau de l’Osanos, lui montrant par là-même à quel point il la vénérait. A quel point il l’aimait. A quel point elle était le centre de son monde, de son existence. « Je t’aime … » Souffle à peine audible alors que ses mains caressaient avec ferveur les courbes alléchantes de Merle, s’arrêtant éphémèrement sur ses hanches, son ventre plat et l’intérieur de ses cuisses. Il avait appris à connaître chacune des zones sensibles de son aimée, sachant alors parfaitement comment la faire vibrer et frissonner. Amant précautionneux totalement dévoué au seul plaisir de sa reine. « J’ai hâte que toi et moi portions le même nom. Que notre enfant naisse. Nous allons être heureux. Je t’en fais la promesse solennelle, Merle. Plus rien ne pourra nous séparer, désormais. Plus jamais. » Sauf peut-être de vilains mensonges …