(2120) naissance de cosima caladri, deuxième fille d'albano et ilda caladri, à seedtriun, eartanera. l'enfant aux boucles blondes grandit dans un foyer traditionnel, élevée dans la foi des sept, que son père lui enseigne, et parmi les flacons aux odeurs étranges, que sa mère vend. (2125) les caladri fuient seedtriun, ville bien trop proche de la frontière aerinsti, et se réfugient à greenstall. (2133) cosima assiste à la liaison entre sa soeur et le prince oshun, une union qu'elle désapprouve entièrement. commence alors la différenciation entre les deux soeurs, pourtant si similaires dans leurs jeunes années : cosima reste les pieds sur terre, ornella a la tête dans les nuages. (2139) la guerre se finit. cosima est âgée de dix-neuf, elle n'a pu entrer à l'académie de koldoveretz. son enseignement s'est fait auprès de ses parents : sa mère lui apprenant la maitrise de la terre comme les ancêtres le faisaient. dans leur dos, elle s'entraine à manier les larmes sous le tutorat du mari de sa soeur, ingmar k'han. cosima se découvre auprès de lui une vocation, et si ornella se destine à reprendre le commerce maternelle, cosima rêve de rejoindre les rangs de l'armée. (2143) en secret elle passe les sélections de l'armée d'eartanera. elle sait déjà qu'elle brillera dans l'armure d'airain, et qu'elle protégera avec honneur la vie de leur régent. mais cosima se voit refuser l'entrée dans les rangs militaires. si près du but. elle renie cette décision, sait qu'elle en a les capacités, et soupçonne ses parents d'avoir appris ses projets, et d'avoir soudoyé les officiers de la refuser. après tout, une femme dans l'armée, ce n'est pas très féminin (cosima ferait mieux de suivre les pas de sa soeur, ornella se montre comme la parfaite mère et épouse). elle rage, elle hurle, mais ne renonce pas à son rêve. (2144) à la demande de sa soeur, elle-même commanditée dans le secret par abraxas belikov, cosima participe à l'assassinat de la famille de celle qui, plus tard, se fera connaitre sous le nom d'atara khodja. un dernier acte, avant de disparaitre, écœurée par les actes des autres. elle quitte le giron familial pour une destination inconnue, désireuse de se recentrer sur elle-même. (2145-2154) période libre. (2154) cosima revient parmi les siens. elle est plus dure, plus pragmatique qu'avant. ornella lui propose une place auprès d'elle, en tant que main armée. c'est mieux que rien, mieux que se plier aux exigences des parents, alors cosima accepte. ornella est dame, cosima son chevalier. (septembre 2164) ornella est faite noble, cosima reste bronze. elle se plonge davantage dans l'ombre de sa soeur, mais n'en est que plus fidèle. elle la suit à herindy, et là où ornella l'envoie. (novembre 2164) l'empire attaque la nation de la terre sur deux fronts. herindy est attaquée le 13, et cosima participe à la bataille, désireuse de protéger la demeure de sa soeur, et d'anéantir l'empire tout puissant, partisane de l'indépendance des nations mais avant tout, tenant une rancoeur contre les plus grands de ce monde depuis qu'on lui a refusé l'entrée dans l'armée d'eartanera. cosima est touchée par le virus, mais n'ayant pas été liée à un mêlé, elle n'est malade que pour une semaine et en ressort sans séquelle. (janvier 2165) la purge éclate, et ne fait aucune pitié à eartanera. cosima n'y participe pas, la religion n'est pas son combat. elle se rend tout de même en ville et témoigne de la violence des pieux : une raison de plus pour elle de voir cette foi comme grotesque. une raison de plus d'en vouloir à ses parents. (février 2165) les trois nations abattent leur colère sur eartanera. cosima rit jaune : les plus grands se font la guerre au profit de vies d'innocents. elle ne participe pas à la bataille, ni ne ploie le genou devant le nouveau roi (contrairement à sa soeur). parce que cosima, elle leur crache dessus, à ces rois. ils ne valent pas mieux que le peuple qu'ils écrasent. elle reste dans l'ombre, à grincer des dents sur les choses qui auraient pu être mieux faites.

One garden, two serpents : Eden never stood a chance ‹ deux soeurs, et malgré les années qui les séparent, deux faces d'une même pièce. la reine et le chevalier, l'ainée et la cadette, l'élégante et la brusque. l'une ordonne, l'autre exécute - et c'est une fidélité immuable qui lie les deux femmes, à jamais caladri. ornella voue une confiance aveugle à sa soeur, lui confie chaque besogne qui requiert discrétion et force : elle sait que jamais cosima ne la décevra. et la benjamine se tient dans l'ombre de sa soeur, silencieuse et obéissante, et pourtant ça commence à la ronger. elle voit la soeur aveuglée par l'ambition, rongée par l'envie de plus, et l'observer se mêler aux plus grands qu'elle méprise tant ne peut que lui déplaire. elle n'ose pas en parler, cependant, pas encore en tout cas. parce qu'ornella ne comprendrait pas, parce qu'elle n'a pas essuyé les mêmes échecs, parce qu'elle ne voit pas. la glace se fissure, lentement, mais finira par éclater.