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everyday a small piece of you dies (hyperi)

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water nation
Meeri Helleros
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water nation
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‹ AVATAR : QUEEN EMMA
‹ CRÉDITS : saturn
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‹ AGE : vingt-deux années qu'elle est en parfaite communion avec son élément
‹ STATUT : un coeur qu'elle peine à panser et qu'elle refuse d'offrir à quiconque, mais le palpitant revit après des fiançailles brisées
‹ SANG : le carmin perd ses reflets argentés, trahison et disgrâce aux yeux de l'usurpatrice
‹ POUVOIR : l’eau, cette amie, parfois traîtresse qui nourrit chaque être vivant, l’habite comme si elle l’avait façonnée
‹ METIER : gamine qui tisse sa propre toile, qui cherche des alliés pour se libérer de sa condition
‹ ALLEGEANCE : une vie sans toutes les obligations qui lui pèsent sur les épaules, une vie où le sang ne coule pas, sans merle osanos
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MessageSujet: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyDim 14 Jan 2018 - 8:02

The world can be a nasty place. You know it, I know it, yeah. We don’t have to fall from grace. Put down the weapons you fight with. Kill 'em with kindness.

Le bienveillant sourire de son cavalier d’escorte lui apporte un tant soit peu de réconfort. La fille de l’eau éprouve toutes les peines du monde à garder l’esprit clair avec le tourbillon d’émotions qui l’accapare depuis plusieurs jours qu’elle n’en est pas moins insensible à toute forme de sympathie, surtout venant d’un inconnu qui ignore à quel point ce jour va être marqué au fer rouge dans son avenir. Désireuse de faire demi-tour et de courir vers un endroit où elle se sentirait à sa place l’esprit léger, où elle n’aurait pas à se soucier de ce que vont devenir les lendemains, elle reste un instant dans le véhicule, le regard perdu et voguant au loin. La réalité la rattrape quand elle tente d’ignorer les bulles d’air qui lui brûlent les poumons, bulles qui se délectent du chagrin qu’elle contient, qui assènent par milliers ses entrailles, elle trouve néanmoins la force d’esquisser un premier mouvement, en dépit de l’absence d’enthousiasme d’être arrivée à bon port. Une personne l’attend au pied d’un escalier et une fois le pied posé à terre, elle s’anime comme par magie et marmonne un bienvenu inaudible avant de l’inviter à la suivre. Son pas est rapide qu’elle rencontre un grand mal à tenir la même cadence tout en lui faisant une visite accélérée des lieux. Dans les rares moments où elle ralentit, elle n’obtient même pas le temps de reprendre son souffle normalement quand elle l’emmène d’une pièce à l’autre. Elle n’imaginait pas un jour vivre ici, tout lui paraît trop grand, trop luxueux, trop tape à l’oeil, le contraire en quoi elle aspire et subitement, une vague de tristesse l’engloutit à l’idée d’être coupée de l’extérieur. Car s’il semble aussi beau que celui autour de son fief, elle craint ne plus avoir la même possibilité de l’explorer avec la venue de nouvelles obligations.

Elle termine la visite dans une pièce toute aussi grande et clinquante que les autres. En deux temps trois mouvements, elle l’installe sur un canapé plus moelleux tu meurs, lui sert un rafraîchissement avant de se retirer en douce sans qu’elle le remarque, épuisée par le long voyage entrepris jusqu’ici. Elle ne venait pas à la capitale souvent, encore moins au palais. La dernière fois qu’elle était venue, c’est pour couronner la nouvelle reine de l’eau et toute la famille avait fait le déplacement. Tant de choses se sont passées depuis, l’exécution de Leto, le virus, la mort de son adiutor et maintenant cela. Le vertige la gagne et elle repose son verre pour lutter contre la panique qui s’empare d’elle. Elle se remémore alors des sages conseils de son père et des paroles réconfortantes de ses frères, qu’elle sait peu enthousiastes de la voir aux côtés du fils de l’ennemi de la couronne. Loin d’être calmée, elle se lève pour se diriger vers la fenêtre. L’appel de l’extérieur dépasse ses attentes, il n’a de pareil que la liberté qui lui manque cruellement, soulagée de l’effet qu’il procure à son coeur, qui malmène sa poitrine depuis son arrivée. Peu hâte de le rencontrer, lui. Elle se souvient à quoi il ressemble mais ignore totalement quelle genre de personne il est. Cela l’angoisse de ne pas obtenir de réponses à cette question. Furieusement, elle combat contre la douleur qui la tenaille, luttant contre les larmes qui menacent de sortir. Elle est à présent face à sa destinée, pourtant elle continue de tourner le dos à cette opulence à n’en plus finir, indifférente à son sort. Petite devant l’immensité du ciel, elle ravale les larmes silencieuses tandis qu’un bruit de porte la tire de ses songes. Les yeux levés, elle oublie le silence pour sentir sa présence à quelques mètres. Peut-être qu’il ne s’agit pas de lui mais son instinct la trompe rarement. Elle ne daigne pas tourner la tête, peu pressée de croiser ses orbes et de courber l’échine devant lui comme le lui a fait si bien comprendre son père. Elle ne l’écouterait pas cette fois, maintenant qu’il est loin d’elle, son attention dirigé sur le jardin en contrebas. Poitrine qui se soulève sous la pression qui monte, un mutisme qui en dit long mais qu’elle juge salvateur. Elle peut entendre son souffle à l’autre bout de la pièce. Un début de torture pour son esprit qu’elle met immédiatement fin en se retournant enfin, le menton légèrement relevé.
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water mutant
Hyppolite Osanos
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‹ AGE : vingt-deux années passées en ce monde.
‹ STATUT : amputé du poids de son deuil, l'annulaire provisoirement libre de toute alliance.
‹ SANG : bleuté.
‹ POUVOIR : la maîtrise du sang. don qui avait tendance à le terrifier lors de son apparition et en lequel il s'applique désormais à voir une arme précieuse.
‹ METIER : gamin verni, jusqu'alors en marge d'une guerre à laquelle il refusait de prendre pleinement part. il en va autrement aujourd'hui. sa peine a été effacée au profit d'une haine sans merci à l'égard de ses ennemis.
‹ ALLEGEANCE : à sa royale cousine.
‹ ADIUTOR : une bleue dont il ne se soucie nullement.
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MessageSujet: Re: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyDim 14 Jan 2018 - 15:13

Lorsque le sujet ridiculement problématique posé par son célibat avait été abordé, Hyppolite n’avait guère opposé grande résistante. Il n’avait pas agit comme l’enfant qu’on tendait toujours à voir en lui. Il n’avait pas fait de caprice, pas émis la moindre protestation. Un peu car il n’en voyait guère l’intérêt, mais aussi car, d’une certaine façon, il avait toujours sut qu’il en serait ainsi. La vie sentimentale d’Hyppolite n’avait jamais été véritablement sienne, ce que tout le monde s’était toujours fait un devoir de lui démontrer par a + b. Par le passé, son père s’était toujours employé à rendre parfaitement clair que toutes les décisions importantes quant à la vie du plus jeune de ses fils reposaient entre ses mains. Hyppolite avait dut courber l’échine, continuellement, pliant sous l’autorité du patriarche. Il avait déjà goûté à la saveur amère de fiançailles arrangées, avant que sa vie ne prenne un tournant aussi tragique qu’inédit. La fuite forcée d’Azurite lui avait permis à l’époque d’échapper à de premières fiançailles avec une enfant de l’air. Maigre consolation qui en restait néanmoins une. Et voilà qu’à nouveau, il se retrouvait enchaîné, cette fois-ci à une enfant de l’eau à la famille nouvellement anoblie. Une Helleros dont Hyppolite peinait furieusement à se remémorer les traits. Enfin, peu importe. Ce n’était pas comme si le réel objet de son affection lui retournait cette dernière. Saeko avait rendu très clair qu’elle ne l’aimait guère ou du moins pas de la façon qu’il attendait et si Hyppolite ne pouvait pas l’avoir elle, alors il pourrait bien avoir n’importe qui d’autre. Alors il avait concédé à épouser une étrangère. Sans broncher, sans réclamer la moindre information quant à sa nouvelle promise. Il n’avait même pas témoigné de curiosité quant à la malheureuse destinée à unir sa vie à la sienne. Evidemment, personne ne s’était vexé de son manque d’intérêt. Tout ce qui comptait c’était qu’il concède à offrir sa vie à un parti intéressant. Le reste n’avait pas de réel intérêt, du moins pas aux yeux des têtes couronnées.

Seul dans ses appartements, Hyppolite s’abandonnait à la contemplation rapide de son reflet. Un grand miroir lui renvoyait une vision guère séduisante de sa personne. Il ne se donnait pas la peine de sourire et il émanait de lui une fatigue certaine. La lassitude teintait ses traits, ternissant son regard. Il se trouvait l’air minuscule, faible. Il se trouvait ratatiné en dépit de son mètre quatre-vingt huit. Avachi, accablé. Il portait encore sur lui les affres de la maladie. Une aura de faiblesse émanait de lui, même ainsi richement vêtu, soigneusement préparé en prévision de sa première rencontre officielle avec sa fiancée. Tous les artifices du monde ne parvenaient pas à dissimuler son mal-être grandissant. Insatisfait du reflet renvoyé, Hyppolite fit volte-face, se détournant du spectacle peu réjouissant qu’il offrait. Ne s’attardant guère plus longtemps, il quitta ses appartements et se laissa guider jusqu’à la pièce qui allait être le théâtre malheureux de cette rencontre indésirable. L’anxiété n’étreignait pas son cœur lorsqu’il se retrouva en face de la porte qui le séparait de sa nouvelle promise. Il semblait même relativement calme, apaisé. Bien sûr, il ne l’était pas. Tout son corps ployait sous le poids d’une force inconnue qui n’avait décemment rien à voir avec ses fiançailles arrangées. Hyppolite avait bien d’autres choses à penser, des choses autrement plus importantes et qui conféraient à cet instant des airs de simple et infime formalité. Se parant du sourire courtois qu’il arborait à la manière d’une armure, il referma ses longs doigts sur la poignée de la porte qu’il tourna doucement avant de pénétrer à l’intérieur de la vaste pièce. Cette dernière n’est pas vide. Elle est déjà là. Et il sait qu’elle l’a entendue entrer. Son corps s’est légèrement raidi en entendant la porte s’ouvrir sur lui. Le silence plane et Hyppolite n’y met pas fin de suite, le laissant sévir quelques instants encore. Il l’observe, un soupçon de curiosité dans le regard. La vue qu’il a d’ici n’est guère flatteuse. Il ne voit qu’une chevelure brune, vision insatisfaisante. Enfin, elle se retourne, daignant l’affronter, le menton haut, comme dans une attitude de défi. Que pense-t-elle de lui ? Il ne saurait le dire avec précision, mais tout dans son attitude inspire une méfiance prononcée et sans qu’elle n’ait eut à l’énoncer, il comprend qu’elle l’exècre, lui et cette situation guère enviable dans laquelle ils sont l’un comme l’autre prisonniers. Quelques secondes s’écoulent pendant qu’il l’observe, la jaugeant de ce regard doux, confiant. De lui irradie un calme qui ne reflète pourtant pas son remue ménage. Son être tout entier souffre et pourtant, il parviens à le dissimuler, présentant au monde une apparence délicate, tendre. Le bon fils, le bon garçon. Il perçoit le malaise de la jeune femme et ne cherche pas à l’amplifier. « Hyppolite » finit-il par lâcher, optant pour une présentation. La rejoignant en quelques pas, il lui tend la main, attendant qu’elle la saisisse. Cela lui semble plus simple ainsi. La perspective d’un chaste baiser sur la joue lui semble trop incongrue, trop intime. « Et tu dois être Meeri.»
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MessageSujet: Re: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyDim 14 Jan 2018 - 21:22

The world can be a nasty place. You know it, I know it, yeah. We don’t have to fall from grace. Put down the weapons you fight with. Kill 'em with kindness.

Le désespoir la secoue comme jamais, ondes qui témoignent de sa nervosité, la Helleros ne se sentant pas en place, elle s'est postée rapidement à la fenêtre, lasse de ses émotions qui la gouvernent. L'attrait de l'extérieur la déleste un peu du poids des obligations qui l'ont conduite dans cette pièce froide et dénuée d'empathie. L'espace d'un instant elle oublie la ferveur de cette rencontre pour sa famille, l'exaltation qu'elle a provoqué chez son père et de l'importance qui en découle. L'amertume suinte dans ses pores rien que d'imaginer les bouleversements qui l'attendent, peu impatiente d'être aux premières loges. Elle ignore ce que les jours suivants lui réservent, elle préfère tout bonnement ne pas y penser, attardant son esprit ailleurs, vers cette vaste étendue du ciel et dont la vue ne semble jamais la lasser. Elle tente également d'occulter la lutte intérieure faisant rage en son sein en la rendant invisible aux yeux de tous et se reprend rapidement, mortifiée à l'idée de donner une piètre première impression d'elle à son futur promis. Elle s'inquiète davantage de ce qui va consister sa nouvelle prison dorée et de la personnalité de son promis qu’elle ignore en tous points, dissimulant ses doutes du mieux qu’elle peut sous un visage plein de défi lorsqu’elle le voit pour la première fois. Lui. Elle se fait violence pour cacher sa surprise, elle s’est imaginée un homme plus âgé, plus taillé comme ses frères mais c’est à un jeunot qu’on l’épouse. En réalité, elle voit trouble. Un surplus d’émotions qu’elle peine à contenir et elle mise sur les dernières forces qui lui restent pour garder un semblant d’assurance. L’envie de s’asseoir lui brûle les os tout comme l’envie de se trouver ailleurs que dans une pièce avec lui. Les vagues la soutiennent dans cette tempête sans fin dans son esprit, où ses pensées s’entrechoquent et malmènent sa boîte crânienne.

Elle imagine parfaitement une légère brise qui entrerait dans la pièce et qui la ferait sortir de ce cauchemar. Elle souhaite tellement y croire qu’elle reste immobile près de la fenêtre. Elle ne se résout pas à s’y éloigner maintenant qu’il est là. Qu’il vienne à elle plutôt. Ses pensées ont été entendues, ses pas le rapprochent de la fenêtre après s’être présenté à elle. « Hyppolite » Ses orbes le jaugent, le fixent, étonnés du calme qui l’habite. Peut-être attendait-il ce moment depuis longtemps, depuis le couronnement de sa cousine par exemple pour assurer la pérennité du nom et du royaume. La Helleros est loin d’être dupe, son existence tourne autour de ça, elle sait qu’un jour elle va devenir la poule pondeuse de quelqu’un et ce quelqu’un est le fils d’un tueur sanguinaire. Elle connaît les raisons de ce choix et se garde de l’énoncer. « Et tu dois être Meeri. » La main qu’il lui tend, elle hésite quelque temps avant de la saisir. Elle ne comprend pas ce choix étrange alors qu’ils étaient fiancés mais peu importe, ça la satisfait comme premier contact avec l’homme qui ferait partie de sa vie. « Enchantée, Hyppolite. » qu’elle sort en réponse, le ton neutre. Elle lâche sa main et prend le temps de l’observer ce gamin, qui la dépasse d’une tête. Un des plus grands hommes qu’il lui a été donné de rencontrer. Cela la terrifie et elle dirige ses pensées sur l’eau qui coule sous ses pieds pour apaiser ses angoisses. Même le silence l’accable, la ramène au soir où elle a compris à ses dépens le vrai sens du mot brute. « J’aimerais... » Elle s’étrangle à moitié, la gorge nouée sous l’émotion de ce souvenir qu’elle ne s’attendait pas à devoir affronter de nouveau, avant de sentir ses jambes vaciller sous elle et de se cramponner sur ses bras. Tout le poids des émotions accumulées ces derniers mois a eu raison d’elle, ses forces amenuisées depuis le virus qui l’a tuée à petit feu. La honte s’empare de tout son être, son fiancé venait sûrement de condamner son geste. Qu’allait-elle être pour lui à présent ? Un boulet, si ce n’est déjà fait. Son opinion lui importe peu contrairement à ses grands bras musclés qu'elle ne lâche plus. Les vagues l’ont quittée, elle se sent faible mais plus détendue qu’à la minute précédente, subissant moins la pression comme si elle venait de trouver un refuge inespéré. Elle s’étonne de sa passivité qu’aussitôt elle se décolle de lui sans un mot. « Pardon pour ce désagrément, je ne cherchais pas à vous importuner. J’ai… je me suis tout de suite sentie mal. » Elle baisse la tête, penaude, pour qu’il comprenne qu'elle n'a pas n’oublié qui il est. Cela marche à tous les coups, sauf si elle fait affaire à une autre brute.
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MessageSujet: Re: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyMar 16 Jan 2018 - 11:57

Sa main était tendue, pendant dans le vide, attendant qu'elle s'en saisisse. La dénommée Meeri cependant ne semblait guère particulièrement encline à s'exécuter. Hyppolite la sentait tendue, sur ses gardes, tâchant visiblement de se faire une idée delui tout en craignant de découvrir une éventuelle vérité qui ne lui plairait pas. Hyppolite pouvait comprendre son anxiété, compte tenu de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Il y avait quelque chose de profondément inconfortable dans le fait de faire la connaissance de son fiancé lorsqu'on ne connaissait guère ce dernier. Plus à son aise, en partie car il était d'ores et déjà passé par là, Hyppolite tâchait d'apaiser ses craintes sans parvenir à accomplir de miracles en la matière. Il ne la connaissait pas et ne s'employait nullement à prétendre le contraire. Il ne pouvait décemment pas trouver les mots pour apaiser ses craintes, en partie car il n'aurait sut que dire, mais aussi et surtout car ils n'atteignaient en rien un tel niveau d'intimité. Tout ce qu'Hyppolite pouvait faire c'était se saisir des rênes de cette rencontre vu qu'il était évident qu'il était le plus disposé à le faire. Meeri contemplait sa main tendue avec curiosité, visiblement surprise par cette entrée en matière. Peut-être s'était elle attendue à des salutations autrement plus formelles. Sans doute s'était elle préparée à partager une conversation pour le moins étrange et gênée avec un prince pédant et hautain. A moins qu'elle n'ait présumé que le fils ne pouvait décemment qu'être une pale parodie de son patriarche. Une pensée franchement horrifiante aux yeux d'Hyppolite. S'il y avait bien une personne à laquelle il n'aspirait pas à être comparé c'était bien sa figure paternelle. L'idée même qu'on puisse s'imaginer qu'il ait hérité de Johann quoi que ce soit d'autres qu'une poignée de caractéristiques physiques l'ennuyait profondément. Or, il était à peu près sûr que c'était là l'association de pensées effectuée par sa promise bouleversée. Frustré et bêtement vexé, Hyppolite s'apprêtait à laisser retomber son bras le long de son corps lorsque, enfin, la fille Helleros lui attrapa la main. « Enchantée, Hyppolite. » Cela n'aurait que bien difficilement pu être plus gênant. Le ton employé était neutre, dénué de toutes émotions. Au moins ne se montrait-elle ni désagréable, ni particulièrement revêche. Hyppolite tâcha de s'en estimer chanceux. Il avait suffisamment de soucis comme cela sans y ajouter une fiancée désagréable. Meeri fut la première à lui lâcher la main avant de se laisser aller à une rapide contemplation de sa personne. Malgré lui, Hyppolite ne pu s'empêcher d'éprouver une sincère curiosité. Elle semblait vaguement surprise et il peinait à comprendre si c'était en bien ou en mal. Non pas que cela importe vraiment. Ce n'était pas comme si leur ressenti à l'un ou à l'autre avait le moindre poids dans toute cette histoire. « J'aimerais... » Hyppolite fronça les sourcils, décontenancé. Bien sûr, il s'était attendu à une rencontre quelques peu gênante compte tenu de leur situation peu évidente, mais l'anxiété de la fille Helleros était si palpable qu'elle tendait presque à en devenir contagieuse. S'il s'appliquait à la mettre à l'aise en prenant tant bien que mal la tête de la conversation, il n'en était pas moins dérouté et soucieux. « Oui ? » Souffla-t'il d'une voix douce. Il avait davantage murmuré qu'il n'avait parlé, le front barré de plusieurs plis, comme s'il s'appliquait à approcher avec précaution un animal sauvage susceptible de décamper au moindre geste brusque. Non pas que cette fille lui donne l'effet d'être capable de le semer si elle prenait brusquement ses jambes à son cou. Outre le fait qu'elle ne disposait pas de jambes aussi longues que les siennes (il la surmontait au moins d'une bonne vingtaine de centimètres), elle semblait comme pétrifiée, prisonnière d'une force qu'Hyppolite peinait à distinguer. Il s'était penché vers elle, l'inquiétude grimpant peu à peu et n'eut pas grand mal à la soutenir lorsqu'elle s'affaissa contre lui, ses jambes l'ayant comme lâchée. Elle se cramponnait à ses bras et il la laissait faire, s'appliquant à la soutenir. Il ne la repoussa pas, ne bougeant pas d'un pouce, attendant qu'elle retrouve une certaine stabilité. Lorsqu'elle se recula, l'air un brin piteux et foncièrement embarrassé, Hyppolite resta à une distance rassurante, soucieux qu'elle ne s'effondre à nouveau. « Pardon pour ce désagrément, je ne cherchais pas à vous importuner. J'ai... je me suis tout de suite sentie mal. » L'enfant de l'eau continuait à la couver d'un regard soucieux alors qu'elle baissait les yeux, se soustrayant tant bien que mal à son regard. Elle était mortifiée, il le voyait bien et il y avait une espèce de forme de soumission dans la façon qu'elle avait à présent de courber l'échine. Alors même que l'effet contraire était désiré, Hyppolite s'en senti un brin irrité. La distance révérencieuse et protocolaire lui paraissait plus que jamais infiniment désuète. « Ce n'est rien » tâcha-t'il de le rassurer, cherchant à croiser son regard de sorte qu'elle puisse lire dans ses yeux qu'il ne se sentait nullement offensé. Détournant ponctuellement son attention de la jeune femme, il s'éloigna un instant d'elle, non sans lui jeter des regards furtifs à l'occasion et traversa la pièce en quelques grandes enjambées. Sa main se referma sur l'hanse d'une carafe d'eau laissée à leur intention et, sans émettre le moindre son, il versa une partie de son contenu dans un verre. Lorsque ce fut chose faite, il revint vers Meeri et lui tendit la boisson sans un mot, l'ébauche d'un sourire cornant le coin de ses lèvres alors qu'une forme d'inquiétude demeurait lisible dans ses yeux. Une fois le verre dans la main de Meeri, il alla prendre place sur le canapé, invitant indirectement sa promise à en faire de même. « Tu peux me tutoyer. Compte tenu des circonstances cela me semble plus adapté. » Après tout, ils n'étaient rien de moins que deux étrangers parachutés de force dans l'intimité de l'autre. Mieux valait briser un tant soit peu la glace dès leur première rencontre officielle. Ne pouvant décemment pas occulter ce qui venait de se passer, Hyppolite ne pu s'empêcher de rouvrir la bouche pour y refaire allusion. « Tu te sens mieux ? Ce genre de malaise arrive fréquemment ? » Il n'y avait pas de reproche dans sa voix, la sollicitude y perçant même. S'ils ne se connaissaient pas personnellement, Hyppolite n'était pas homme à tirer le moindre plaisir dans la souffrance ou l'inconfort des autres et ce même quand il n'éprouvait aucune forme d'affection particulière à l'égard des personnes concernées. En cela, il n'aurait guère put différer plus fortement de son père.
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MessageSujet: Re: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyJeu 18 Jan 2018 - 19:39

The world can be a nasty place. You know it, I know it, yeah. We don’t have to fall from grace. Put down the weapons you fight with. Kill 'em with kindness.

L’épuisement qui se lit sur son visage était en partie dû aux nombreuses questions laissées en suspens dans un coin de la tête. Toutes concernaient l’être avec qui elle allait bientôt s’unir et le temps parcouru sur le trajet destiné à l’emmener jusqu’à lui n’a arrangé en rien les choses, la rendant un brin hystérique, prisonnière d’un corps et d’une vie dont elle n’a pas le contrôle, ne faisant que suivre une volonté qu’elle-même n’a pas dicté. Malgré une vie plutôt agréable menée dans les champs de coton, loin des discordes qui fragilisent le royaume, la fille de l’eau se savait condamnée un jour ou l’autre à une union savamment orchestrée par son paternel, alerte aux occasions pouvant les faire profiter lui et sa famille. Telle une poupée de chiffon qu’il exhibe inlassablement sous le nez de ses visiteurs, qu’il s’agisse de prétendants potentiels ou de représentants envoyés par les grandes familles, elle n’a pas opposé la moindre résistance au rôle auquel elle était cantonnée, réduite à se conformer à ses attentes. Elle espérait ne jamais le décevoir, ce qui est le cas puisque son obstination a fini par payer et ses efforts récompensés. Un poids en moins auquel est venu rapidement s’ajouter un autre. Celui de sa nouvelle existence et ce qui horripilait la fille de l’eau au plus haut point, c’est bel et bien l’inconnu. Elle déteste cette sensation de nager en eaux troubles qui la taraude depuis que la date de la rencontre a été fixée, fatidique à ses yeux. Au fur et à mesure qu’elle approchait, elle devenait chaque jour de plus en plus malade, passant des heures enfermée dans sa chambre plutôt que de profiter de ses derniers instants de liberté. Ses proches s’accordent à dire que le virus n’avait pas complètement disparu d’elle afin de justifier ses absences répétées. La vérité est qu’elle voulait rester seule que de passer du temps avec sa famille, ne s’étant pas préparée à se sentir terrifiée de la nouvelle vie qui l’attend. Ce sentiment ne l’a plus quittée jusqu’à cet instant, où elle s’effondre contre lui, à deux doigts de pleurer de joie et de laisser transparaître ses émotions tant elle ne s’était plus fait d’illusions. Dans les ténèbres de son esprit, elle entrevoit une lueur d’espoir qu’elle croyait éteinte pour longtemps, très longtemps.

Tandis qu’il la soutient, les premières secondes elle ne prend pas la peine de réfléchir, éludant ce qui l’entoure pour seulement se focaliser que sur cette lueur qui l’apaise, qui lui insuffle cette foi en tout ce qu’elle croit qu’elle a laissée sur le pas de sa chambre en la quittant tout à l’heure. Son esprit se trouve ailleurs que dans cette pièce qui ne laisse guère quartier aux flammes, à la chaleur qui s’en dégage. Elle s’autorise à souffler, perdue dans l’océan de ses pensées, où la tempête s’est calmée. Sous ses doigts enserrés elle tente de trouver le chemin des flammes à travers les tissus. Sans réellement s’en rendre compte, la gamine de l’eau sent le froid la gagner, une peur insoutenable qui la fait toujours fléchir, combat qui la propulse à cette triste réalité à laquelle elle est confrontée. Hébétée, elle recule, le lâchant aussi brutalement qu’elle l’a pris en étau. La culpabilité la submerge, elle garde les yeux ouverts mais baisse immédiatement la tête. Elle se prépare mentalement à affronter la suite, piégée dans cette pièce ne comportant aucune issue qu’elle connaisse, à part la fenêtre. Pour autant qu’elle sache, il ne lui est pas venu de soupçonner d’avoir des ailes comme ces oiseaux dont elle jalouse la liberté. Bien sûr si on écarte l’idée qu’une petite poignée finissent par être pourchassée par des prédateurs. Nul doute que cela touche même les maîtres et les mêlés, aux rapports plus ou moins complexes. Et comme tous les gens de son espèce elle se doute qu’il risque de réagir au quart de tour, comme son père quand une chose lui déplaît, comme lui. Elle le voit sous ses paupières, son visage qui s’imprime sur le sien, accompagné de ce rictus déplaisant qui flotte au coin des lèvres et qui la hante. Elle cligne des yeux pour faire disparaître cette vision loin d’être enchanteresse et retrouve en lieu et place un visage plutôt inquiet. Elle ne comprend pas son attitude, interloquée par ses yeux soucieux qui l’observent. Elle suffoque moins mais encore mal à l’aise, attendant des remontrances qui ne viennent pas. « Ce n'est rien » Visiblement, il n’avait rien à lui reprocher. Le prince de l’eau paraît sincère avec sa déclaration, cela ne signifie pas pour autant qu’elle peut lui faire confiance, la méfiance qu’elle porte à son égard reste à son point culminant. Alors même qu’elle commence à le trouver étonnamment aimable, elle se refuse pour le moment de fournir le moindre effort pour aller dans son sens. Le regardant s’éloigner, elle relâche la pression sur ses épaules, elle avait imaginé toutes sortes de scénarios illustrant cette rencontre (au sommet) et le moins qu’on puisse dire, au vu de son soulagement, elle n’avait rien rêvé de mieux. Finalement, il revient avec un verre d’eau et elle le remercie d’un regard en l’attrapant. Elle a beau de ne pas vouloir apprendre à le connaître, son sourire la touche en plein coeur. Elle boit en silence le verre sans le voir disparaître de son champ de vision, la gorgée d’eau lui apportant plus de bonheur qu’en un mois réuni. Elle parvient à n’en faire qu’un avec son élément mais à sa grande déception, la magie ne dure pas. Hors de question pour elle de se laisser abattre. « Tu peux me tutoyer. Compte tenu des circonstances cela me semble plus adapté. » La fille de l’eau tourne la tête en direction de la voix. Encore une fois ses yeux trahissent sa surprise, non pour ce qu’il lui demande mais parce qu’elle avait réussi à oublier qu’il était dans la même pièce qu’elle. Elle se retient violemment de toussoter pour marquer sa gêne et plutôt que de répondre à son envie de le rejoindre sur la place laissée vacante à côté de lui, elle se dirige avec son verre vers le meuble où il s’est servi plus tôt. Elle prend un second verre qu’elle remplit, marque une pause lorsqu’elle se retourne vers le garçon de l’eau. « Comme tu voudras, Hyppolite. » Elle pèse chaque mot, dans sa voix dénote une certaine espièglerie. Il lui a assuré qu’elle n’aurait rien à craindre de lui, elle l’a senti en buvant le verre. Le dos tourné à présent, la peur la glace de nouveau, peu mécontente de se dérober à son regard. Elle essaye de faire le vide dans ses pensées en remplissant son verre d’eau avant de prendre les deux verres et de faire demi-tour. « Tu te sens mieux ? Ce genre de malaise arrive fréquemment ? » En chemin, elle faillit trébucher. Décidément l’Osanos sait la surprendre et jouer avec ses émotions, ce qui a le don de l’agacer. En réalité, elle préférerait qu’il ne parle pas du tout pour profiter du silence mais d’un côté, elle comprend sa volonté de prendre les rênes de cette rencontre puisqu’elle a un but bien précis, faire connaissance avant les noces, et tout de suite elle voit quel chemin emprunter pour éviter un autre moment comme celui-ci. S’installant à côté de lui sur le canapé, elle s’autorise à sortir un sourire qui lui paraît un peu trop forcé mais peu importe, l’essentiel est que cela fasse son effet, captant ses orbes. « Je me sens mieux oui, merci. C’est la première fois que cela m’arrive. » Elle a bien envie de s’épancher là-dessus pour le toucher mais s’est vite rendue compte qu’il se douterait qu’elle mente si elle en faisait trop. Et puis ils sont loin d’être intimes alors elle ne lui parlerait pas de ses problèmes. Elle lui tend son verre et attend qu’il l’attrape pour passer à la suite. « Je peux te poser une question ? » Ses yeux cherchent les siens, son silence la terrifie car elle ne ressent plus le besoin  de rester dans sa solitude, trop effrayée pour laisser cette peur lui prendre le dessus. Rien de mieux que de parler, de prendre à son tour les rênes de cette rencontre qu’elle n’a pas désiré pour qu’elle s’éloigne un moment. « Comment tu fais pour rester aussi calme ? » Trop tard pour regretter la question, peut-être l’est-il en toutes circonstances, peut-être ne l’est-il pas et qu’il s’agisse tout simplement d’un masque qu’il emporte avec lui partout pour préserver les apparences. La fille de l’eau détourne le regard, se sentant stupide d’un coup car elle avait oublié un détail important le concernant, que sa famille est déchirée contrairement à la sienne. Elle n’imagine pas pire situation pouvant lui arriver, non pas qu’elle se soucie un instant de lui. Elle n’a pas choisi d’être là tout comme lui. « Inutile de te forcer si tu n'as pas envie de me répondre. Dans notre situation, je ne peux que comprendre. » qu’elle s’empresse d’ajouter avant de reprendre une gorgée de son verre, l’air contrit.
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‹ AGE : vingt-deux années passées en ce monde.
‹ STATUT : amputé du poids de son deuil, l'annulaire provisoirement libre de toute alliance.
‹ SANG : bleuté.
‹ POUVOIR : la maîtrise du sang. don qui avait tendance à le terrifier lors de son apparition et en lequel il s'applique désormais à voir une arme précieuse.
‹ METIER : gamin verni, jusqu'alors en marge d'une guerre à laquelle il refusait de prendre pleinement part. il en va autrement aujourd'hui. sa peine a été effacée au profit d'une haine sans merci à l'égard de ses ennemis.
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MessageSujet: Re: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyDim 21 Jan 2018 - 11:38

La solitude obstruait le cœur d’Hyppolite, renforçant ses insécurités. Lorsque la nuit tombait, la peur se voyait renforcée alors que toute son existence lui apparaissait fragmentée, brisée. Comment en suis-je arrivé là ? Une question qui tournait inlassablement dans sa tête, interrogation demeurant jusqu’alors sans réponses. Alors qu’il s’agitait sous la couverture, incapable de s’abandonner à un sommeil rassurant, les pensées s’entrechoquaient avec brutalité dans sa tête, lui causant un mal de crâne assourdissant. Le cœur serré, il en arrivait toujours à la même conduction pénible à savoir qu’il avait été berné. Il gardait le souvenir de jours paisibles, mais peut-être n’était ce qu’un leurre. Sans doute que la vie avait toujours été ainsi. Sanglante, meurtrière. Peut-être qu’il était stupide croire qu’il puisse seulement en être un jour autrement. Les doutes d’Hyppolite se télescopaient les uns dans les autres alors qu’il se laissait happer tout entier par la noirceur de son monde. Il se sentait souillé jusque dans sa chair. Détruit, ravagé. Il aurait donné n’importe quoi pour pouvoir tout oublier, ne serait-ce que le temps d’une poignée d’heures. Mais rien n’y faisait. Il ne trouvait pas le répit. Il avait essayé maintes mixtures préparées par des cuisiniers dont certains lui étaient familiers, fantôme d’un passé à présent hors de sa portée. Hyppolite s’abreuvait de boissons sensées l’aider à lâcher prise et il se tartinait aussi des mixtures sur la peau dans l’espoir d’en retirer le moindre soulagement, en vain. Sa tête demeurait bourdonnante, lui rendant tout repos impossible. Le doux prince était prisonnier au cœur d’un torrent fou qui l’attirait inlassablement vers le bas. Ses jambes s’agitaient mollement, essayant de la maintenir à la surface, mais des forces sombres grignotaient peu à peu son enveloppe corporelle, le tuant à petit feu. Ce don. Cette énergie destructrice qui avait emporté son pouvoir, le muant en un être horrible et destructeur. Une arme sanglante, une lame effilée, tranchante. Hyppolite se sentait infesté. Pourri jusque dans sa chair. S’il parvenait à feindre le calme en cet instant, tâchant d’apaiser les doutes et appréhensions de Meeri, il n’en demeurait pas moins parfaitement dévasté. « Comme tu voudras, Hyppolite. » Les coins de la bouche du fils de l’eau se relevèrent une ébauche de sourire, amusé par l’impertinence encore un tantinet timide de la jeune femme. Une note d’espièglerie perçait dans son ton alors que, doucement, la conversation prenait un ton nettement moins guindé. Hyppolite y aidait grandement, lui témoignant une douce sollicitude, focalisant son attention sur elle. Cette gentillesse non feinte n’était cependant pas désintéressée. Le fils Osanos trouvait une forme d’apaisement dans le fait de se focaliser sur les problèmes d’autrui. Ainsi, ils se détournaient des siens, les oubliant presque durant quelques infimes secondes. Voyant Meeri trébucher, Hyppolite fronça à nouveau les sourcils. Il suivait en silence sa progression, comme de peur qu’elle ne s’effondre sur le sol d’un instant à l’autre, en proie à un nouveau malaise. Lorsqu’elle vint enfin s’installer à son côté sur le canapé, elle lui adressa un sourire un brin figé, mais qu’il eut tout de même la sage décence de lui rendre. De par son expression avenante, il l’encourageait en silence. « Je me sens mieux oui, merci. C’est la première fois que ça m’arrive. » Hyppolite acquiesça doucement de la tête. Peut-être était-ce dut au virus. Ce dernier avait eut un impact prononcé sur tout le monde. Personne n’en était sorti intact. Hyppolite lui même en avait profondément défiguré jusque dans sa chair. Meeri lui tendit son verre et il l’attrapa, l’en délestant. Il le tint quelques instants, ses doigts fins caressant le cristal délicatement ciselé, avant de le reposer sur la table basse restée à leur portée. « Je peux te poser une question ? » Elle était en train de prendre de l’assurance en sa présence. Elle osait désormais planter son regard dans le sien, en quête de réponses qu’il n’était pas sûr de pouvoir lui donner. Malgré tout, il pouvait tout de même essayer. Il acquiesça de la tête, sans détourner les yeux. « Vas y. » L’encouragea-t-il, une note d’appréhension perçant malgré tout dans son ton. Il ne savait pas à quoi s’attendre et redoutait malgré lui que la conversation n’en vienne à prendre d’un tournant déplaisant. « Comment tu fais pour rester aussi calme ? » Oh. Alors ainsi, l’illusion demeurait intacte. En dépit de son trouble intérieur, il parvenait à se revêtir avec efficacité d’une enveloppe doucereuse dissimulant sa douleur autrement plus intime. Hyppolite se mordit la lèvre, son sourire perdant nettement de son joli éclat. Meeri dut s’en rendre compte car, alors qu’il s’apprêtait à rouvrir la bouche, elle le coupant, visiblement soucieuse d’être allée trop loin. « Inutile de te forcer si tu n’as pas envie de me réponde. Dans notre situation, je ne peux que comprendre. » Et effectivement, il y avait bien des sujets qu’il ne souhait pas aborder en sa présence. A vrai dire, cela n’avait d’ailleurs rien avoir avec elle. Ce n’était pas personnel. Des confidences qu’il ne voulait faire à personne, les cadenassant péniblement en lui. Il ne voulait pas parler de sa famille. Des morts qu’il avait enterrés. De ce père et de cette mère desquels il s’était détourné. De ces sœurs dont il ignorait totalement où elles étaient et ce qu’elles faisaient. De ses peines de cœur. De cette solitude qui étreignait fortement son cœur. De son mal-être. Il ne voulait pas lui expliquer combien il se sentait mal, dépassé, faible. Il ne voulait pas lui parler de ce don qui le terrifiait. De ce monstre terrifiant qu’il se figurait niché au creux de ses veine. Une force plus grande que lui qui menaçait de l’engloutir tout entier. Elle n’avait pas besoin de savoir tout cela sur lui. Pas tout de suite. Peut-être jamais. Il ne voulait pas qu’elle se fasse une sale idée de lui quand bien même cela n’aurait pas dut compter autant. Alors, il desserra ses lèvres rosées, s’appliquant à lui donner une réponse suffisamment évasive. « Je ne suis pas si calme que ça. » Commença-t-il, lui soufflant là une demi-vérité. « Je n’apprécie pas plus cette situation que toi. Je n’ai rien contre toi, non, mais tu es une inconnue pour moi. » Il choisissait ses mots avec grand soin, s’exprimant toujours de cette voix calme qui n’appartenait décemment qu’à lui. « Mais les temps sont durs, très durs. Des choses horribles se produisent en ce moment dans le monde et je crois que j’essaie juste de faire de mon mieux compte tenu de tout ce qui se passe. »
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Meeri Helleros
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MessageSujet: Re: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyVen 2 Fév 2018 - 2:20

The world can be a nasty place. You know it, I know it, yeah. We don’t have to fall from grace. Put down the weapons you fight with. Kill 'em with kindness.

La sirène ne se sépare plus de son verre, il est son seul ancre dans cette réalité dans laquelle elle se sent complètement démunie et triste. Triste d’être arrachée à son cocon, triste d’être séparée des siens, triste d’être fiancée à un homme qu’elle ne connaît ni d’Adam ni d’Eve. En revanche, cet homme semble être à l’opposé des pires prévisions qu’elle avait imaginées sur son compte et finalement une fois parvenue à cette conclusion, elle s’autorise à se sentir moins triste. A espérer qu’il soit différent. Pour l’instant, elle ne se pose pas de questions, rassemblant toute son attention sur l’élément qui la veille. Elle ne nie pas qu’il lui semble plein de bonté mais comme vient-il de le lui souligner, c’est un inconnu, une personne aux traits physiques et à l’histoire familiale qu’elle connaît uniquement. La fille de l’eau ne pourrait effectivement pas deviner son plat préféré ou dire s’il préfère la compagnie des gens, des animaux ou des livres. Elle ne connaît ni ses petites habitudes ni ses goûts. Une ardoise vierge qui n’attend qu’à être griffonnée pour entrer dans son espace intime et mieux cerner sa personnalité. Le pire qu’il pourrait arriver, c’est qu’il y parvienne avec elle, à entrer dans son esprit sans qu’il le lui demande. Elle ignore quel effet pourrait-il exercer sur elle, encore moins s’il est tout le temps honnête. Elle n’en a pas la conviction absolue. Le fond d’eau dans son verre dilue le tourbillon de ses pensées et chasse les plus angoissantes. Elle a beau se rassurer, dans le fond elle est atrocement tiraillée entre la peur et l’envie de disparaître, alors elle cherche une autre manière de noyer son désespoir. Mais son attention est accaparée par la voix du garçon de l’eau, sans qu’elle l’attende, persuadée d’avoir jeté un froid à la discussion. « Je ne suis pas si calme que ça. » Si plus tourmenté est le jeune garçon qu’il en a l’air, elle ne s’est pas aperçue d’un quelconque signe trahissant ses dires. A vrai dire, elle n’en a pas vu car elle n’a pas réellement cherché à s’intéresser à lui de près. Elle préférait profiter de ses derniers instants de liberté plutôt que de focaliser son attention sur l’homme dont elle allait bientôt dépendre. Tout de suite, elle relève ses joues pour masquer son dégoût et replonge son regard dans le fond d’eau qu’elle verrait volontiers se transformer en vin. Elle est presque à bout, fatiguée de lutter contre elle-même, contre cette journée qu’elle a longtemps redoutée. Le coeur au bord du précipice, elle souffre du vide laissé par la mort de Leto. Il lui manque. Elle aimerait tant retrouver un de ces moments qu’elle sait perdus, toucher une dernière fois la ligne rugueuse de sa mâchoire avant que ses larmes salées la ramènent brutalement à la réalité. La fille de l’eau se fait violence pour rester droite sur le canapé, peu désireuse d’inquiéter davantage son promis sur son état de santé. Sauf si cela lui donne une bonne raison de couper court à ces fiançailles, auquel cas elle continuerait à perfectionner son jeu de scène mais elle n’a jamais vu ou entendu un tel cas se produire. Elle tente de cacher sa déception, une nouvelle fois perdue dans ses pensées. « Je n’apprécie pas plus cette situation que toi. Je n’ai rien contre toi, non, mais tu es une inconnue pour moi. » Elle ne sait plus si elle a déjà entendu cette phrase, la nette impression de la ressasser mille fois, son esprit tantôt dans cette pièce avec lui, tantôt à mille lieues de là, mais elle ne lui a jamais parue aussi claire et abrupte qu’à présent, sentant la peur l’envahir de nouveau mais pour une fois, elle décide de passer outre, se tournant vers l’homme assis à ses côtés, l’air plus déterminé que jamais. « As-tu des doutes me concernant ? » Qui n’en avait pas en vérité ? Elle-même en avait sur le fils de l’eau mais elle est assez énervée pour le voir, contre lui, contre elle, envers cette situation qui la déplaît plus que tout. « Si tu as quelque chose à dire sur moi ou toi en particulier, c’est peut-être le moment. » S’il a choisi d’être franc avec elle, elle préférerait qu’il le reste et qu’il tienne cette promesse, n’ayant pas l’envie de passer sa vie aux côtés d’un menteur ou d’une personne peu expansive. « Mais les temps sont durs, très durs. Des choses horribles se produisent en ce moment dans le monde et je crois que j’essaie juste de faire de mon mieux compte tenu de tout ce qui se passe. » Elle l’écoute, pensive, enregistrant chacun des mots qui lui signifient certainement plus qu’il le pense. Certes elle ne connaît pas tous les malheurs qui ont touché l’empire mais qu’ils aient à ce point ébranlé l’homme à ses côtés dépasse tout ce en quoi elle s’était imaginé sur lui. Elle se sent à présent mal de se sentir toujours terrifiée, d’autant qu’il vient de lui avouer qu’il est sensible à certains problèmes dans le monde. « Je… je ne peux qu’imaginer ton désarroi, mais les choses horribles qui se produisent autour de nous existent pour une raison que les Sept nous ont apprise, nous rappeler notre part d’humanité. Ce qui échappe à bon nombre d’entre nous j’ai l’impression. » Elle l’observe à la dérobée, la dernière phrase lui était en quelque sorte destinée car elle ignore totalement de quoi il est capable. Elle ne le connaît pas assez pour dire qu’il ne ferait pas de mal à une mouche, elle est tombée dans le piège une fois et ne le referait pas de sitôt. « Parfois, on peut changer le cours du monde si l’on se donne les moyens. Si on est assez courageux et audacieux pour se lancer. Moi-même, je n'ai pas ta force par exemple. » Flatter un inconnu, ça fonctionne dans tous les cas, surtout lorsqu'on est en position d'infériorité.
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MessageSujet: Re: everyday a small piece of you dies (hyperi) everyday a small piece of you dies (hyperi) EmptyMar 6 Fév 2018 - 10:15


Hyppolite s'appliquait à distiller des informations à son sujet avec un débit adéquat. Face à la tension qui émanait de Meeri, il s'employait à tenir le rôle majeur de cette conversation, apaisant non sans mal sa nouvelle fiancée, majoritairement car il était déjà suffisamment sujet à l'anxiété en dépit de son calme apparent. Il ne tenait pas à porter sur ses épaules le poids d'une frustration autre que la sienne. Alors, il prenait sur lui, tâchant de la rassurer sans véritablement y parvenir. Il avait l'impression d'être à l'étroit dans une pièce pourtant passablement vaste, aux prises avec un petit animal sauvage qui persistait à se terrer dans un coin de la pièce, les dents effilées, prêtes à s'enfoncer dans sa chair au moindre geste brusque. Heureusement et en dépit de son manque de sommeil, Hyppolite était un homme patient. Doué d'empathie, il s'était toujours efforcé de ne jamais demander aux autres plus que ces derniers concédaient à lui donner. La vie exigeait en permanence de dompter ses désirs fugaces de sorte à laisser aux autres le temps et l'espace nécessaire pour évoluer selon leur propre rythme. En dépit du fait qu'il était dans un état de fatigue et d'agitation avancé, Hyppolite cadenassa donc tant bien que mal ses tensions intérieures, un sourire un brin illusoire venant adoucir ses traits. Meeri exigeait plus de lui cependant, désireuse qu'elle était de dresser un portrait cohérent de sa personne. Elle voulait le cerner à une vitesse absurde, mais toute la situation l'était, rendant son impatiente criarde cohérente. Hyppolite effectuait un tri mental, à l'abris du regard inquisitoire de la fille de l'eau, démêlant avec doigté les informations qu'il était prudent de lui rapporter. Il y avait bien des sujets qu'il ne voulait pas aborder. Pas si tôt et peut-être même jamais. S'il aspirait à un mariage basé sur une forme de confiance, même tangible et éprouvée, cette fille demeurait une parfaite inconnue à ses yeux et ce fut ce qu'il concéda à lui avouer. Il pensait chacun des mots prononcés et espéra qu'elle saisirait cette véracité dans ses propos. « Est-ce que tu as des doutes me concernant ? » Hyppolite fronça les sourcils, un brin décontenancé. La conversation prenait un tournant encore nettement plus gênant et même lui peinait à trouver comment l'amorcer. Il avait le sentiment que quoi qu'il dise, il commettrait une erreur. Meeri exigeait de lui une honnêteté dont il n'était pas sûr qu'elle soit franchement seulement capable de la lui rendre. « Si tu as quelque chose à dire sur moi ou toi en particulier, c'est peut-être le moment. » Insista-elle, la détermination perçant tant dans ses yeux que dans sa voix. Finalement, Hyppolite la préférait presque gênée et en train de faire des courbettes devant lui, soucieuse de ne rien faire d'inconvenant. Sur le fond, il devait lui reconnaître qu'elle n'avait pas tort. S'ils devaient se retrouver prisonnier d'un mariage, il était préférable de savoir dans quoi ils mettaient les pieds. Les temps actuels cependant étaient particuliers. Les sujets de préoccupations s'amoncelaient, si nombreux que la simple perspective d'un mariage au cœur d'une période trouble semblait passablement absurde. N'y avait-il pas plus important à régler ? Si Hyppolite éprouvait lui aussi de la curiosité à l'égard de sa promise, son obstination lui tapait légèrement sur le système. Un brin irrité, il rouvrit la bouche, le sourire jusqu'alors affiché sur ses lèvres s'évanouissant peu à peu. « Je ne te connais pas » repris-il d'une voix qui n'était ni douce, ni dure, mais plutôt gentiment ferme. Comme un parent rappelant doucement son enfant à l'ordre. Il ne connaissait pas Meeri et cette première rencontre n'avait pas à s'organiser autour de confessions intimes. Elle n'était pas prête pour cela, clairement et il ne l'était pas davantage. « Libre à toi de me poser des questions. Libre à moi de ne pas y répondre. Et ça marche dans les deux sens, évidemment. Le laps de temps dont nous disposons pour nous acclimater à tout ça s'annonce ridicule, mais ça ne veut pas dire que nous devons nous précipiter. » Il ne voulait pas se montrer rude, mais cette fille était une étrangère et il ne tenait pas à lui conter le récit de son existence tourmentée, union arrangée ou pas. Le garçon bleuté se protégeait tant bien que mal, dans la mesure du possible. Fiévreusement, il dressait des défenses fragiles autour de son palpitant sérieusement égratigné. « Je... je ne peux qu'imaginer ton désarroi, mais les choses horribles qui se produisent autour de nous existent pour une raison que les Sept nous ont apprise, nous rappeler notre part d'humanité. Ce qui échappe à bon nombre d'entre nous j'ai l'impression. » Hyppolite appuya son dos contre le dossier du canapés, ses longues jambes étendues devant lui. Tout son corps lui semblait faible et flasque. Le manque de sommeil n'aidait décemment pas, le privant de précieux instants réparateurs. Il ne parvenait pas à trouver le repos, la douleur demeurant toujours là, audible, bourdonnement désagréable. Ses démons le poursuivaient, entremêlés au cœur même de son organisme. Une noirceur infâme, étrangère, avec laquelle il peinait à cohabiter. Comme souvent lorsqu'il était amené à songer aux hommes et à la guerre, la première image venue parasiter son esprit était celle de son père, exemple vivant des dégâts qui survenaient durant ces périodes de violence viscérale. Le souvenir de Johann s'était considérablement flétri. Si l'homme n'avait jamais été d'une nature aimante, l'humanité qu'Hyppolite parvenait à lui trouver par le passé s'était depuis longtemps évanouie. Après tout ce qu'il avait entendu et vu, Hyppolite ne pouvait plus se représenter son patriarche autrement que comme une force démente. Une figure cauchemardesque, assoiffée de pouvoir et de sang. Cet homme n'était pas son père. Cet homme n'était plus rien. « La guerre n'a aucun sens » lâcha-t-il d'un ton brusque, définitif et nettement trop mordant. Il était blasé aussi, le garçon bleuté. Blasé et épuisé. « Elle prend mais ne donne rien. » Les victoires étaient toujours volatiles, éphémères. Les couronnes, acquises par le sang et par la haine, passaient de tête en tête, symboles de pacotille, grossièrement décorées. Une illusion de force. Une foutue illusion. Tant de meurtres commis au nom d'une absurde chimère. La bêtise de l'être humain transcendait tout le reste, accablante d'idiotie. « Elle perverti les hommes, réveille les plus sombres parties de leurs âmes. » Les mots s'écoulaient de la commissure de ses lèvres en un flot enroué alors qu'il se laissait aller à exprimer le dégoût que lui inspirait la guerre. Cette foutue guerre qui lui avait déjà tellement pris et qui allait certainement le laisser à découvert, la chair lacérée et rougit par un sang qui demeurerait écarlate, quoi qu'il advienne. Ironie piteuse. Hyppolite humecta ses lèvres séchées avec sa langue. résistant à l'envie de mordre dedans jusqu'au sang. Une douleur pour une autre. Finalement, il se passa brièvement la main sur les yeux, tâchant d'en ôter la colère et la peine que lui inspirait la situation actuelle. « Parfois, on peut changer le cours du monde si l'on se donne les moyens. Si on est assez courageux et audacieux pour se lancer. Moi-même, je n'ai pas ta force par exemple. » Une flatterie absurde. Il ne pu s'empêcher de pouffer. Lui, fort ? Voilà un adjectif peu répandu dans l'exercice que constituait la description de sa personne. Il était faible au contraire, le gamin trempé. Faible de par son refus de se saisir des armes qui sommeillaient en lui, brutales et vociférantes. Il avait acquis un nouveau don, la maîtrise du sang et loin de s'en réjouir, il craignait ce dernier. Il craignait cette force qui rongeait ses entrailles, menaçant de le transformer en instrument de mort, altérant jusqu'aux facettes les plus intimes de sa personnalité. Il portait en lui une arme destructrice et loin de puiser en lui la force suffisante pour apprendre à l'exploiter, il s'évertuait à l'ignorer tout en craignant le jour où elle se révélerait à lui, sanglante et insoutenable, ensevelissant son âme. Tu es faible, Hyppolite siffla la voix affreusement sonore de son père dans sa tête. Les propos entendus maintes fois dans la bouche de Johann Osanos se répercutèrent contre les parois crâniennes de son jeune fils, en une cacophonie exaspérante. Il ne répondit pas à Meeri, son rire incontrôlé s'étant chargé d'exprimer son ressenti quant à son compliment grossier. A la place, il appuya sa tête contre le dossier du canapés et ferma un instant les yeux, trouvant une illusion de réconfort dans l'obscurité momentanée. Rapidement cependant, il revint à lui et jeta un coup d'oeil à Meeri. « Et si nous commencions plus doucement ? » Proposa-t-il sur un ton radouci avant de se redresser doucement sans jamais détourner le regard. « Dis moi une chose sur toi. Ça n'a pas à être important. Une broutille fera l'affaire. » Proposa-t-il, les rouages de son esprit s'agitant. « Ta couleur préférée ? » Lança-t-il. Il peinait à trouver une interrogation plus innocente.
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