Le fouet frappe le cou de l’ennemi, s’enroule et tu tires d’un coup sec. L’adversaire tombe à terre, mort ou seulement inconscient, tu t’en moques, il n’est plus en état de faire quoi que ce soit à qui que ce soit. Tu tournes la tête, évite un coup d’épée, maitrise le soldat de la terre une seconde avant qu’il ne fasse frémir le sol sous vos pieds. Tu as cependant le temps de repérer tes cibles, toutes celles avec un brassard comme le tien. Tu ris en relâchant ta victime, le pousse pour tenter de le faire trébucher. Sans succès, mais tu prends la fuite aussitôt, te frayant un chemin à travers la bataille. Un nuage de sable vient arrêter ta course et tu te tournes vers le soldat sur son cheval (@Harald Swanson). « Faut y aller beau blond ! » que tu lui lances assez fort pour couvrir les cris alentours. Il est temps de rejoindre les autres, alors sans attendre, sans faire attention s’il te suit ou non, tu reprends ta course jusqu’au reste du groupe. En arrivant, tu découvres l’homme qui a ouvert les portes (@Gunnar K'han) la tête entre les mains. La douleur se lit sur son visage. « Que s’est-il passé ? » que tu demandes en enroulant ton fouet. Tu ne prends pas le temps d’examiner d’avantage la situation. Les combats juste à côté de vous ne sont pas bons, alors tu attrapes l’homme sous les bras, dans son dos et commence à le faire glisser pour pouvoir l’emmener loin des combats.

Dé : Gunnar est malheureusement trop lourd et fort pour qu'Hedda l'emporte seule. Elle n'arrive pas à le faire s'éloigner de la bataille et cette proximité pourrait bien se retourner contre elle.

Elle essaie d'adresser un sourire à @Keira Fairhorn alors que sa tendre cousine tente de la rassurer, mais elle ne peut pas ignorer la douleur qui vrille dans ses jambes et dans son ventre. Le cheval, désormais vide de toute vie, pèse de fois plus lourd que quand il essayait encore de se relever. Mais bientôt, le poids s'élève, et alors qu'elle est encore allongée sur le ventre, Braelyn distingue tout de même Keira qui, à l'aide des câbles qu'elle maîtrisait déjà si bien, soulevait la bête comme un fermier aurait soulevé un sac de farine. Elle respire soudain beaucoup mieux, mais son répit n'est que de courte durée. On l'empoigne, on l'attaque à la gorge, on la traîne à même le sol. Son armure empêche sa peu de brûler, fort heureusement. On la retourne, et elle se retrouve sur le dos. Ses yeux sont incapables d'ignorer ceux de @Loras Harlaw, dans lesquels elle sait lire une rage qu'elle n'aurait jamais soupçonnée chez qui que ce soit, mille fois plus féroce que celle qui animait la maître du métal depuis des mois maintenant. Elle n'a plus aucun moyen d'utiliser ses bras, mais elle arrive tout de même à éviter le coup qu'elle pensait pouvoir lui assener dans l'abdomen en roulant sur le côté. Elle retrouve vite sa position initiale, face au loup qui ne semble pas vouloir la laisser repartir vivante, et elle n'attend pas cinq secondes avant de lui rendre la pareille. Elle aimerait pouvoir plier la jambe et lui couper le souffle et le faire reculer avec son genou, mais l'espace entre leurs deux corps est trop faible pour lui offrir cette liberté, et elle ne fait qu'à peine le frôler, incapable de bouger assez rapidement et assez aisément.

— HADRIAN —

tes frères qui tombent comme des mouches face à ces renégats, ces aberrations, ces mutants. face à ces traîtres qui ont renié leur véritable roi, qui se sont parjurés pour son fils indigne de la couronne de granit. tes frères, qui nagent dans leur sang, des corps trop nombreux qui s'étalent. t'es furieux. ça aurait jamais dû se produire. la rébellion aurait dû être étouffée dans l'oeuf. ton khepesh taille dans les masses de l'ennemi, elles se dessinent un chemin argenté dans le sang et la chair. tu n'as aucun regret. pour le roi. pour le roi légitime. pour thomas griffith. c'est alors que tu la vois. la déesse aux yeux clairs, la princesse d'eartanera. @hissa griffith. une créature sculptée par les dieux eux-même, que tu as toujours admirée. et aujourd'hui, c'est face à son roi qu'elle se dresse. face à son mari. et elle fuit. la lâcheté. ça te répugne. alors tu l'attrapes trop fort à l'épaule, et tu l'empêches de fuir, la lâche. t'essaies de la saisir par la gorge, mais elle t'évite, et elle te donne un coup de pied dans les jambes. la garce. alors tu cherches à l'attraper par le bras, pour le tordre. fort. lui luxer l'épaule, comme la femme fragile qu'elle se révèle.
qu'elle comprenne ce qu'il se passe quand on déserte, comme les lâches.
toute bénie qu'elle est.
(réussite partielle) son bras te glisse entre les doigts, mais tu as le temps de lui mettre brièvement à mal les articulations, et de marquer sa délicate peau dorée des ecchymoses de tes mains.

les torrents de sang argent qui se déversent dans tes veines, l'acier liquide qui rugit dans ton coeur. ta maîtrise, qui explose au bout de tes doigts comme des étincelles de puissance. tu n'as pas le temps de te rejouir de ta réussite, de la trajectoire parfaite du métal qui frappe la bleue (@naerys dragomir) dans le thorax. tu te redresses péniblement, ta cheville toujours trop douloureuse, suffisamment pour voir, désespérée @hissa griffith, blessée au front, aux prises avec un soldat de thomas griffith et @braelyn wheatdrop à la merci de @loras harlaw, malgré son immortelle fougue. t'as envie de hurler, de terreur, de rage. tu n'en as pas le temps. la bleue, cette teigne, la lie de l'humanité, se redresse soudain, toujours consciente, toujours vivante. tu retiens un souffle que tu ignorais retenir. t'es pas prête à renoncer à ton âme et à ton serment pour cette mêlée. « tu es drôle, je t'aime bien. » les mots t'arrachent un rictus sardonique comme tu en fais si peu. 'amusant. ce n'est pas du tout réciproque, mêlée.' tu ne souris pas longtemps. soudain, la douleur déchire tes muscles, t'enflamme comme des centaines de brasiers. deux dagues. ton épaule et ta cheville meurtrie. tu hoquettes de douleur, incapable de respirer. des étoiles noires dansent devant tes yeux. d'un geste de la main, aveugle, tu soumets les dagues à ta volonté et les arraches de ta chair, et la vue de ton sang sur le sol te fait frémir.
tu n'es peut-être bien qu'une petite fille, au final.
tu as vaguement envie de pleurer, et paniquée, tu tentes d'attraper tes cimeterres. ton épaule n'est qu'océan de douleur. alors tu te rabats sur ta maîtrise. ce que tu visualises sous le voile rouge de la douleur, dans la fureur de ton esprit, c'est une nuée d'éclats de métal qui forment un nuage furieux autour de la mêlée. éclats coupants, éclats susceptibles de marquer d'une multitude de cicatrices la porcelaine de sa peau.
(échec) mais la douleur t'aveugle, et les éclats restent inanimés, trop rebelles pour entamer l'ivoire.
alors tu pries pour que quelqu'un, n'importe qui vienne t'aider.

Le compliment de @Keira Fairhorn lui réchauffa le cœur, et Deynor haussa les épaules avec son flegme habituel, pourtant quelque peu déplacé sur ce champ de bataille. « Tu ne t'en sors pas si mal non plus, » répliqua-t-il en souriant. Qui aurait cru qu'un jour, ils participeraient à une bataille. L'instant d'après, Keira glissait de sa monture pour porter main forte à sa cousine. Hochant la tête à sa demande de veiller sur son cheval, il se positionna sur la selle et éperonna l'animal, avant de se retrouver face à une inconnue, @Jaehaerys Norhalis, dont les yeux brillaient de convoitise en sa direction. « Qu'est-ce que... » Décontenancé, Deynor ne réagit pas assez rapidement en voyant la jeune femme dégainer un couteau et le lancer dans sa direction. Les dieux décidèrent sans doute de l'épargner car la lame passa à quelques millimètres de son bras droit, lui laissant au passage une belle coupure qui empourpra rapidement son vêtement. Deynor y porta tout de suite sa main gauche, serrant les dents dans un rictus de douleur. Observant sa main tachée de sang l'espace de quelques secondes, il la brandit en direction de la mêlée. Ce fut sans compter sur ce tremblement de terre qui fit paniquer le cheval de Keira, et le fit se cabrer. Pris par surprise, Deynor chuta lourdement à terre, sur le dos. Il se redressa sur ses coudes et tenta une nouvelle fois son geste, dans un cri de hargne qu'il ne s'était jamais connu. Une myriade de gravats de tailles diverses et variées s'éleva des entrailles de la terre et fut projetée en direction de la mêlée.

(Semi-réussite) Les aléas de sa maîtrise de la terre décidant d'y mettre du leur, seulement quelques gravats s'abattirent sur Jaehaerys, et Deynor fit la grimace. Il se redressa tant bien que mal et dégaina son marteau, conscient qu'il n'aurait pas le droit à une seconde chance. Il se posta devant le cheval de Keira tout en apostrophant la mêlée qui lui faisait toujours face : « Tu peux encore arrêter ça. Va-t'en. » Des paroles sans doute vaines, mais qu'il prononça tout de même, le désespoir suintant de sa voix, non sans remarquer la présence de @Lenora Osborne.