Alexei Valaeris air mutant‹ MESSAGES : 819 ‹ AVATAR : lucky blue smith ‹ CRÉDITS : ice and fire (av), astra (sign)
‹ AGE : VINGT-QUATRE années passées à effleurer l'air, à flotter dans l'éther. le maître couronné contemple sa jeunesse étiolée, avec le sentiment d'avoir déjà vécu mille vies. ‹ STATUT : le cœur enchaîné, l'annulaire est pourtant réservé pour une autre. FIANCÉ, le mariage se profile lentement à l'horizon. ‹ SANG : la couronne ceint le front, les mèches blondes des valaeris étreignent le pouvoir. il est l'incarnation de la royauté, prince au sang BLEU. ‹ POUVOIR : comme tous les valaeris, c'est l'air qui se plie à sa volonté, obéit au moindre commandement. depuis quelques semaines, sa maîtrise s'est transformé, pour le rendre souverain des TORNADES. ‹ METIER : les galons accrochés aux épaules, les médailles au revers de la veste. altesse guerrière, il était OFFICIER DE L’ARMÉE D'AERINSTIN. il est désormais BRAS DROIT de son cousin, le roi andrei bolkonsky. ‹ ALLEGEANCE : depuis toujours, c'est aux valaeris et à aerinstin que va son allégeance. depuis la mort de liza, c'est son cousin ANDREI BOLKONSKY qu'il soutient ouvertement, prince qu'il espère propulser à la tête du pays. un nouveau roi, pour une nouvelle ère. ‹ ADIUTOR : la situation ne lui a jamais plu, mais il est bel et bien maître, celui dont la vie mérite d'être protégée au détriment d'une autre. s'il a été le maître d'IDA SOLSKIEN, il s'espère maintenant son ami.
| Sujet: l'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient (andrexei) Jeu 5 Avr 2018 - 0:10 | |
| l'air est plein du frisson des choses qui s'enfuient And now here is my secret, a very simple secret : it is only with the heart that one can see rightly; what is essential is invisible to the eye. 18 février 2165. Allongé sur une méridienne, un livre à la main, le prince des airs somnole. Des heures durant, il a tenté d'assimiler de nouvelles stratégies, de mettre de l'ordre dans ce chaos annoncé qu'est devenu la politique du royaume. Depuis que l'empire a volé en éclat, les nations se déchirent, tentent de supplanter les autres. Chaque dirigeant place ses pions sur l'échiquier, dans une partie mortelle. Elizaveta ne fait pas exception, et comme tous les autres, elle compte sur le soutien de sa famille, de ses conseillers. Faire partie de l'entourage proche de la reine est un honneur, gagné à force de travail. Une règle à laquelle même Alexei ne déroge pas. Plus que quiconque, le petit prince veut mériter les faveurs de sa souveraine, obtenir sa confiance. Une confiance déjà assurée par le sang qu'ils partagent, mais qu'il désire ardemment conquérir par ses efforts acharnés. Il veut que Liza l'écoute, pas uniquement pour son nom, mais parce qu'il est de bon conseil. Il ne veut pas être comme ces courtisans fats, prétentieux, s'accrochant aux privilèges conférés par leur naissance, et non par leurs qualités. Avide de reconnaissance, Alexei s'astreint à une discipline de fer, s'oblige à se pencher sur la stratégie et la diplomatie du matin au soir. Mais à trop tirer sur la corde, le prince se fatigue. Le corps ne suit plus et s'épuise. Les quelques heures de sommeil arrachées au travail ne suffisent plus à le maintenir éveillé lorsque le soleil brille. Et ce qui devait n'être qu'une courte sieste dure depuis maintenant trop longtemps.
Les rêves l'habitent et l'entraînent loin de la politique. A peine conscient du monde qui l'entoure, Alexei est plongé dans des chimères magnifiques, irréelles. Il sait qu'à son réveil, Yeva ne sera plus à son bras. L'enfant qu'elle portera ne sera plus le sien, ne sera plus le leur. Pourtant, il continue d'espérer. Il continue de croire au rêve. Ses doigts effleurent une peau imaginaire, jouent avec une mèche de cheveux illusoires. Les lèvres qui caressent les siennes ont un goût de paradis, d'éden retrouvé. Mais elles sont tout aussi fictives que les mains qui traînent près de son coeur, dans sa chevelure claire. « Yeva... » Le murmure lui échappe, évanescent et libre. Dans l'intimité de ses appartements, Alexei peut laisser libre cours aux sentiments depuis trop longtemps enfouis. Le fait n'est pas nouveau, mais les fiançailles de la fille de l'air avec son cousin Andrei sont une épine dans son pied. Une douleur avec laquelle il apprend à vivre chaque jour, et que chaque nuit continue à imprimer dans sa chair. Égal dans son caractère, le prince ne reproche à personne cette situation, sinon à lui-même. Trop lâche, à l'époque, pour oser réclamer la main de la belle à son oncle et à sa famille, il paye aujourd'hui le prix de sa faiblesse. Depuis l'arrivée de Yeva au palais, les regrets le saisissent chaque matin à la gorge et le poursuivent jusqu'au soir. Même dans ses songes, la poétesse astronome le poursuit. Et alors même qu'elle n'a jamais été aussi proche depuis l'académie, la porte des appartements de la future princesse lui reste fermée.
Un coup frappé contre le battant de bois fait sursauter le maître et le tire de son sommeil. Le livre chute au sol dans un bruit sourd. Un grognement lui échappe et il se tourne, espérant chasser l'importun par son silence. Les gardes postés devant sa chambre ne devraient laisser personne s'en approcher. L'ordre expresse de ne pas le déranger pendant son travail a été donné et répété à maintes reprises. Il n'a aucune intention de répondre. Pourtant, après un second coup plus pressant, il décide de se lever et de remettre un peu d'ordre dans sa tenue. Seule une urgence peut pousser les domestiques du palais - ou n'importe qui d'autre - à transgresser la consigne du prince. « Entrez ! » Le ton est agacé, déjà alerte. Alexei se retourne pour faire face à son visiteur. L'homme, vêtu de l'uniforme du palais, semble attendre la permission de parler. « Et bien ? Est-ce la reine qui vous envoie ? » Impassible, le valet secoue la tête. « Non, Votre Altesse. C'est le prince Andrei. Il désire vous parler. » Légèrement surpris, le maître de l'air se penche pour ramasser son livre et le jette sans ménagement sur la méridienne. Que peut bien lui vouloir son cousin ? Inutile de poser la question. Le domestique aura seulement reçu pour instruction de faire venir le jeune prince dans les appartements de l'héritier. Adressant seulement un hochement de tête à l'homme, visant à le congédier plus qu'à le remercier, Alexei se retourne et saisit sa veste, abandonnée sur le lit. Il s'empresse de l'enfiler et de quitter sa chambre en direction de celle d'Andrei. Il ne lui faut guère de temps pour parcourir les vastes couloirs du palais des airs et atteindre sa destination. Sans hésiter, les gardes lui livrent passage et il pénètre dans la pièce, du pas assuré que seul possède un membre de la famille royale. Le sourire qu'affiche le cadet est amical et sincère. Il ne masque pas sa joie de voir son aîné, malgré les différents qui les opposent. Malgré Yeva, et l'enfant qu'elle porte. « Alors, mon cousin ? Es-tu déjà roi, pour me convoquer ainsi ? » Fraternel, Alexei assène sans ménagement une claque sur l'épaule d'Andrei, un rire déjà au bord des lèvres. Élevés ensemble les deux hommes n'ont longtemps fait qu'un. Et encore aujourd'hui, le prince de l'air aspire à une telle unité.
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