les fantômes aussi peuvent sortir du placard #Azna
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Sujet: les fantômes aussi peuvent sortir du placard #Azna Lun 12 Fév 2018 - 19:28
Dernière édition par Hana Osyris le Jeu 15 Fév 2018 - 5:53, édité 2 fois
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Sujet: Re: les fantômes aussi peuvent sortir du placard #Azna Jeu 15 Fév 2018 - 1:24
Il ne ressentait rien d’autre que le vide Azriel. Un silence constant même dans le tumulte du camp où il évoluait comme un automate. Insensible à tout et à tous. Se foutant bien de ne pas être à sa place. La mort d’Aelin avait tout anesthésié, faisant de lui un être plein d’indifférence face à tout ce qui l’entourait. Et pourtant, à moitié emmailloté dans différentes bandes protégeant les onguents dont on l’avait enduit pour soigner ses blessures, il repensait à la lettre qu’il avait envoyé à Kalei. Elle avait été maladroite cette missive, bien trop expéditive. Mais son but n’en avait pas été pour le moins clair. Une promesse. De guérir, de revenir, lui revenir. Il avait fallu que Jaehaerys lui remette les idées en place pour qu’il trouve enfin le courage de la rédiger. Elle lui avait presque rendu service, à le torturer de la sorte, lui offrant la punition qu’il savait mériter. Non pour le mal ou l’affront qu’il lui avait infligé en lui tenant tête durant les attentats, mais pour la mort d’Aelin dont il se sentait terriblement coupable. Elle avait réussi à transformer la douleur de l’âme en souffrance physique, à lui rappeler qu’il était encore vivant, presque en mesure de ne pas reproduire les erreurs d’avant. Mais encore fallait-il qu’il se relève, encore fallait-il qu’il s’en sente la force. Celle de reprendre la route, d’affronter son regard qui serait sûrement blessé, de se justifier puis de s’excuser mais surtout de lui avouer. Enfin. Lui dire qu’il avait changé d’avis, qu’ils ne seraient jamais amis. Parce que ce ne serait pas assez, parce qu’il ne pourrait jamais s’en contenter.
« Ca faisait longtemps.. » Mais cette voix familière l’arrache à ses pensées, le fait revenir à la dure réalité. Il lève lentement la tête le mêlé, priant pour une hallucination avant de croiser son regard qui lui donne la nausée. Mais le pire c’est son sourire. Cette foutue grimace feinte, ce masque dégueulasse derrière lequel elle se cache encore aujourd’hui. Elle s’avance Hana et il ne bouge pas le jaune. Il n’a pas peur d’elle et de sa perfidie. Si elle compte l’assassiner, elle n’a qu’à essayer. Après tout, ironiquement, c’était lui qui lui avait tout appris. « Mais je manque à tous mes devoirs, peut être veux-tu boire quelque chose? Tu sembles relativement mal en point. » Il ricane sans y mettre du cœur, s’amusant de son hypocrisie avant de se redresser. Sans un mot, il la toise, la détaille dans son ensemble, s’attarde sur des détails qui n’étaient pas là avant. Lorsqu’ils étaient proches, partageant un terrain d’entrainement ou finissant dans l’un de leurs lits. Elle avait été douce et sauvage à la fois Hana. Un exutoire. Ivresse et euphorie. Un mensonge qui avait pimenté sa triste et morne vie. « Quoi ? Tu fais aussi le service ici, c’est ça ? » Demande-t-il sans attendre de réponse, profitant juste de l’occasion pour utiliser son statut de lambda contre elle. Lui rappeler qu’il se souvenait parfaitement du temps où elle était esclave, s’abaissant à utiliser le système contre elle.
Mais c’est stupide, complètement puéril puisque le reste des souvenirs déferle dans son esprit. Très vite, le dégoût fait place à la colère. La colère à la haine. La haine à la rage. Il se déteste d’être tombé dans le panneau si facilement Azriel. D’avoir été une marionnette, sa marionnette pendant un temps. « Dégage tout de suite d’ici Hana. Je te le dirais qu’une fois. » Qu’il grogne d’une voix rauque. Son poing se crispe, faisant blêmir ses phalanges qui auraient été auréolées d’électricité si le virus ne l’avait touché. Il doit tout réapprendre Azriel et ça le rend fou. Parce que sans ça il se serait fait un plaisir de la griller sur place, juste pour réentendre à nouveau ses cris. Non pas passionnés cette fois mais chargés de souffrance. Il aurait tout donné pour écouter cette mélodie, cette ode à la justice dont elle s’était trop souvent dérobée. Mais il se lève le bougre, difficilement, il marche vers une table au coin de la pièce où il se sert un verre. Juste pour la défier, tout pour l’éloigner. Sa posture n’est pas aussi droite qu’il l’aurait aimé, ses pas… pas assez assurés. Et pourtant, il a l’air fier dans sa souffrance qu’il ne parvient pas tout à fait à cacher. Dangereux, quand on s’attarde sur ses prunelles sombres qui brillent en un avertissement indéniable. Blessé mais aux aguets. Brisé mais pas tout à fait.
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Sujet: Re: les fantômes aussi peuvent sortir du placard #Azna Jeu 15 Fév 2018 - 2:31
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