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i'll find my way back to you (michaza)

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fire mutant
Shade Osoryd
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fire mutant
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‹ CRÉDITS : queenshady (avatar)
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‹ AGE : vingt-cinq ans. les années s'écoulent, emportant sa jeunesse avec elles. l'innocence s'est fanée depuis bien longtemps. il ne reste plus que l'amertume de la fatalité.
‹ STATUT : fiancé à kamiko yinren. alliance scellée. union destinée à faire perdurer la lignée légitime des osoryd. shade a appris la nouvelle sans dire un mot. après toutes les morts, toutes les trahisons, il sait qu'il est le dernier descendant des osoryd fidèle à la couronne. le dernier à pouvoir succéder à son défunt père.
‹ SANG : argent. la noblesse qui coule dans les veines des osoryd depuis des générations. un titre acquis depuis bien longtemps. il en est fier, le gamin, même s'il ne le scande pas ouvertement.
‹ POUVOIR : feu bleu. le terrible cadeau qui lui a été fait après le virus. malédiction qui a pesé sur lui. punition divine envoyée par les sept pour ne pas croire en eux. pour ne croire qu'en la guerre.
‹ METIER : officier de l'armée de flamaerin. enfant de la guerre. on lui a appris à haïr et à se battre avant même de lire et de compter. cette rage de vaincre fait vibrer ses entrailles. son esprit est formaté pour la guerre avant tout.
‹ ALLEGEANCE : la couronne de flamaerin. shade a toujours été fidèle envers les oshun. il n'a jamais douté jusqu'à récemment. la position de cal concernant les mutants l'a plutôt meurtri.
‹ ADIUTOR : ellana farley. le tempétueuse ellana. à la fois si différente de lui et si complémentaire. une partie de lui-même dont il ne peut plus se défaire. une partie qu'il aime autant qu'il déteste.
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MessageSujet: i'll find my way back to you (michaza) i'll find my way back to you (michaza) EmptyDim 21 Jan 2018 - 22:02



⎨cause even underneath the waves i'll be holding on to you
and even if you slip away i'll be there to fall into the dark to chase your heart⎬

Le silence est oppressant. Etouffant. Les souvenirs la hantent continuellement. L'écho de sa voix ne cesse de résonner dans son esprit. La douleur n'en est que plus intolérable. Le visage haineux de Maven se mélange dans un méandre confus d'images. Elle a vécu son départ de Launondie dans un état de semi-conscience. C'est à peine si elle a réalisé l'ampleur de sa décision quand elle a signifié à Cal la rupture de ses fiançailles avec son frère. Une pique transperce de nouveau sa poitrine. Elle l'a aimé, Maven. Un jour, elle a commencé à l'aimer. Un jour elle a commencé à abaisser les barrières. C'est sans doute pourquoi cela fait si mal. Pourquoi elle n'arrive pas à l'oublier. Il reste là. Poison qui suinte de la blessure qu'il lui a infligé. De ce trou béant qui s'est ouvert sur sa peau de porcelaine. Le plus drôle, c'est que ce n'est pas tant les sentiments qu'elle a pour lui qui la font souffrir. Ce n'est pas le souvenir de ses bras et de ses lèvres qui font couler des perles le long de ses joues. Ni l'étreinte du Oshun. Non. C'est la rage. L'humiliation. La déception. C'est la haine qu'elle éprouve pour elle-même qui la font pleurer. Parce qu'elle savait, Liza. Elle savait ce qu'elle risquait en faisant confiance à Maven et en s'autorisant à l'aimer. Oleg lui avait répété inlassablement que l'amour est le pire ennemi des rois et des reines. C'est en son nom que des empires s'effondrent. C'est à cause de lui que les monarques d'hier tombent, emportant avec eux leur royaume qui tombe en cendres. C'est de sa faute. Elle en veut à son ancien fiancé mais pas autant qu'elle s'en veut à elle. Parce que c'est à cause d'elle qu'elle est dans cet état. C'est à cause de cela qu'elle a failli risquer une guerre avec Cal en brisant ses fiançailles. Elle est brisée, Liza. Mais Maven n'a été que l'instrument de sa chute. C'est bien elle qui en a été la coupable. Le silence est intolérable puisqu'il ne peut pas masquer les sanglots qui s'échappent de ses lippes. Parce qu'il n'est que le témoin de sa chute inexcusable. Les poings serrés, ses ongles se sont enfoncés sous son épiderme avec rage, maculant le tissu de sa robe froissée. Le temps s'écoule lentement. Trop lentement. Liza sent le regard de ses dames de compagnie glisser sur elle mais elle les ignore. C'est plus facile que d'affronter la pitié dans leur regard ou même leur compassion. C'est bien trop insupportable pour la reine brisée. Son regard contemple le paysage sans vraiment s'y intéresser. Le soulagement s'empare d'elle quand elle reconnaît enfin Volastar. Elle ne fait preuve d'aucune convenance en arrivant au palais. Elle n'attend pas ses dames de compagnie ou encore moins la cour pour se ruer dans les couloirs du palais. Elle ne rêve qu'à la solitude de ses appartements. A la paix enfin méritée pour tenter d'apaiser les morceaux de son coeur qui hurlent au creux de ses côtes. Les servants murmurent sur son passage tandis que ses doigts se referment sur le bois de la porte qu'elle claque derrière elle. Les secondes défilent dans son esprit. Succession de visages inconnus ou familiers. Dont le sien. Elle ne veut pas le nommer. Pas après son retour de Launondie. Elle n'a pas besoin de penser à son premier chagrin d'amour pour se consoler de l'échec retentissant qu'elle vient d'essuyer. Elle n'a pas besoin de se rappeler qu'elle a tenté de l'oublier pour donner une chance à Maven. Qu'elle a été obligée de l'effacer pour des fiançailles organisées. Non. Liza n'a pas besoin de se rappeler qu'elle a été forcée de quitter son premier amour pour ça. Pour revenir de Laundonie le coeur brisé, humiliée et complètement anéantie. Pour une chimère qu'elle a préféré éloigner définitivement en risquant un conflit avec l'empereur. Ses doigts s'emparent d'un vase qu'elle envoie contre le mur en face d'elle. Le fracas est presque jouissif. Liza n'use pas de son élément. Elle a besoin de la faire elle-même. De sentir sa colère s'abattre sur ce qui l'entoure. Un cadre en verre succède au vase tandis que les murmures s'intensifient dans le couloir. Il lui semble même entendre la porte s'ouvrir et se refermer. Elle se moque bien qu'on lui dise d'arrêter. Elle ne daigne pas se tourner vers la silhouette qui l'observe depuis la porte. « Dehors. » Ce n'est pas un cri mais une mise en garde. Froide. Impitoyable. Ses prunelles se posent alors sur un cadeau des Oshun. L'objet vient rejoindre les morceaux éparpillés au sol dans un cri de fureur. Liza n'est plus la reine. Liza n'est plus que rage et douleur. Un désastre fait corps. Une souffrance vivante. Elle est à bout de souffle tandis que les larmes menacent encore de couler. Elle n'en veut plus. Qu'on lui retire ce poids sur son coeur. Qu'on a libère du feu qui la ronge. De l'étau qui comprime ses côtes. Qu'on lui donne la paix. L'oubli. Qu'on lui offre l'absence. Le calme du sommeil éternel. Ses iris scrutent enfin le téméraire qui s'est glissé dans ses appartements. Et elle rit, Liza. Elle en rit parce que c'est cruel qu'il soit là devant elle. Juste cruel. « Va-t-en, Belikov. » Son nom lui brûle les lippes et lui arrache le palpitant. Des milliers de souvenirs déferlent mais elle ne leur donne pas libre cours. Parce qu'elle a tout réprimé, Liza. Pour que ce soit plus facile de vivre sans lui. Elle a tout repoussé dans les confins de son esprit et de son coeur. Pour parvenir à en aimer un autre. Alors elle ne peut qu'en rire, Liza. De le voir ici. Maintenant. Elle lui tourne le dos. C'est mieux ainsi. De ne pas caresser du regard son visage qu'elle a tant aimé. Qu'il ne la voit pas dans un tel état. Qu'ils retournent à leurs existences futiles, éloignés l'un de l'autre.

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air nation
Michail Belikov
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‹ AGE : VINGT-SEPT; un hiver rude aux neiges éternelles a accueilli le noir corbeau de ses souffles perçants.
‹ STATUT : VEUF; si la colère remplace le chagrin, le coeur réapprend à vivre dans les bras du cousin.
‹ SANG : ARGENT; kaléidoscope qui se plie et se déplie, mouvement incessant, qui enfin s'arrête sur l'argent familial.
‹ POUVOIR : AIR; qui court sur ses doigts, il le fait danser avec une maîtrise exceptionnelle, apprise en secret dans sa jeunesse.
‹ METIER : OFFICIER; la couronne déposée sur le cadavre de l'épouse, c'est le passé qui le rattrape, et le poste redevient sien.
‹ ALLEGEANCE : VALAERIS; la couronne qui fut sienne, ce nom qu'il portait - à jamais pour elle, jolie hirondelle.
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MessageSujet: Re: i'll find my way back to you (michaza) i'll find my way back to you (michaza) EmptyJeu 25 Jan 2018 - 12:38

Son regard clair supervise les jardins du palais de Volastar. En contrebas, la fine fleur de la jeunesse aerinstinienne, juvéniles soldats à l’ambition toute aussi dévorante que celle de Michail. Un jour, ils graviront les échelons, deviendront officiers, et lui sera le capitaine incontesté, glorieux, de l’armée de leur nation. Les épées claquent en contrebas, et les vents soufflent fort contre les murs. Air et fer se mêlent aux entrainements, et les tornades entrechoquent les lames, et les corps s’élèvent, et les âmes disparaissent. Pléthore diverse qui constitue ces êtres au fatum victorieux, ils sont l’élite de la milice d’Etat, ils sont ceux qui sauveront Aerinstin d’une chute brutale. Les lèvres pincées, l’officier observe durement les entraînements, avec toute la distance froide qui caractérise si bien Michail. Le cœur, il l’a perdu depuis longtemps, peut-être n’en a-t-il jamais eu, fané dès sa naissance, crevé par le manque de chaleur maternelle. Michail, c’est le roc sévère et inébranlable, c’est la tempête orageuse des nuits d’hiver, c’est l’homme aux caresses jubilatoires, c’est celui qui veut oublier qu’il n’est plus en vie. Plus vraiment, pas depuis qu’elle est partie. Elle est reine, elle est sa reine, mais elle n’est pas sa Reine. Elle n’est pas sienne, elle est à lui, ce monstre des Enfers qui la lui a ravie au bord des lippes. Et l’hirondelle s’en est allée, obéissante enfante, amante dévouée. Elle a tourné le dos, et les talons, et son corps tout entier, ne laissant dans le cœur de son ami que le seul parfum de ses baisers dérobés. Il l’a laissée partir, l’imbécile, et s’est tu devant la solitude éprouvante. Elle les a refusés, lui et la vie qu’il aurait pu lui offrir. Il les a toutes refusées, les demoiselles qu’on lui a proposées. Des fiancées éphémères qui ne valent pas la grande beauté qui lui a éclaté l’endocarde. Il n’a pas pleuré, l’homme blessé, lui aussi a tourné le dos à ce destin qui n’était plus le sien, et a cherché du réconfort dans les bras d’autrui. Tous sont passés entre ses draps. Tous, sauf elle.

« La Reine est rentrée. » Murmure potinier qui s’accroche à son oreille distraite. « Elle est dans un sale état. » La tête se tourne doucement, les yeux se cramponnent à ses silhouettes bourgeoises jacassières. « Certains l’ont vu en larmes, toute de rage et de furie. » Et les femmes disparaissent, et le jardin n’est plus vu - Michail est parti. Il remonte les corridors du palais d’un pas véloce, qui ne se veut pas hâtif pourtant, parce que Michail tente de se calmer, parce qu’il ne peut pas se montrer ainsi. Pas à elle. Pas après son départ. Pas après tout ce qui ne s’est pas passé, pas après tout cet amour qu’il a laissé s’échapper. En vain. Il est toujours là, le malheur passionnel. Et la porte sacrée s’offre déjà à lui, immense bois d’argent fait, aux parures finement travaillées. Il la connait cette porte, il l’a tant passée, ami fidèle rendant visite à son hirondelle. Il s’en approche, gardien alerté par les cris de sa dame, mais ne la traverse pas encore. Parce que les hommes lui barrent le passage, et que le bois est fermé, et que les fracas se font entendre jusqu’ici. Peut-être doit-il faire demi-tour, et ne la croiser que bien plus tard. Il hésite, il s’arrête, haletant, et il hésite. Mais le doute s’envole aussitôt que les pleurs se cognent à ses tympans, et l’homme fait un pas de plus dans cette direction. « La Reine -- » On essaye de l’arrêter, mais Michail n’écoute pas les jeunes sentinelles, leur lance à peine un regard noir, et entre silencieusement dans l’antre royal.

Elle se tient là, fureur vivante, dans ce bordel infernal. Elle a la rage qui lui rougit les yeux, et les pleurs qui lui mouillent les joues. Elle ne l’a pas encore vu, elle détruit ses démons. Et lui n’ose encore s’approcher d’elle, alors il se pose à l’entrée, l’épaule contre le pan du mur, les bras croisés sur son poitrail. Y’a du verre qui jonche le sol, des éclats brisés par la reine endêvée qui lui tourne encore le dos. Elle n’est pas encore là, la tête encore auprès de lui. Elle n’est pas vraiment là, elle n’est pas vraiment à lui. Elle flotte, sibylline frénésie, entre deux états, deux lieux, deux hommes. Deux vies. Et lui l’observe, il l’observe simplement, de ses grands yeux couleur lame de poignard. Aboulique. « Dehors. » C’est la neige qui teinte ses mots, les glaces des hauts sommets d’Aerinstin qui emplissent sa bouche, qui colorent ses lèvres d’une grimace implacable. Mais il ne bouge pas, le corbeau, il ne répond pas non plus. Il la laisse dire, il la laisse faire, cette hirondelle tourmentée, et d’autres objets viennent rejoindre le foutoir jonchant le sol. Son corps se déforme, monstrueux d’ire, d’égo blessé. Et si l’homme ne dit rien, il n’en comprend pas moins. Il comprend ces grimaces et ces glaces mâchées, ces regards durs et ces gestes brutaux. Parce que lui aussi, il vit ça. Il connait l’ire qui emplit amèrement le palpitant, et la colère qui brouille le regard. Il sait ces sentiments noirs, et l’envie de n’être plus rien. Le besoin de tout détruire, pour ne pas se détruire. De rejeter choses et hommes, pour ne pas se jeter soi-même. Il souffre lui aussi de tout ça, et du sang qui monte aux tempes, et des poings qui s’abattent vainement. Il sait que rien, ni personne, ne peut arrêter le carnage de l’âme. Que la blessure qui gît, béante, sur le palpitant malmené ne sera jamais totalement recouverte. Une fissure à jamais gravée, comme eux seuls en connaissent. Parce qu’ils sont les amants tourmentés, et que les refus et l’oubli leur ont brisé plus que le cœur. « Va-t-en, Belikov. » C’est une hilarité féroce qui fane ses lippes, rictus mauvais éclot sur son visage. Et les iris embués se cognent aux siens, impassiblement empathiques. C’est un instant qui s’égrène, c’est le Temps qui s’arrête, stoppé par la haine et l’amour, stoppé par le Destin moqueur. Elle continue de rire, l’hirondelle, et s’échappe de nouveau à lui, l’aile mutilée, la patte trainante. Mais le corbeau descend de sa branche, et de son bec sort la mélodie plate de ses articulations. « C’est bon, tu as fini ? » Il s’approche, noir plumage, et s’abaisse pour ramasser les débris de sa colère. Il ne vient pas encore à elle, parce qu’il a peur peut-être, ou qu’il veut la laisser respirer. Se remettre. Oublier. Et revenir. Revenir à lui, revenir à eux. « C’est dommage, certains de ces objets n’étaient pas si laids. » Il pose le verre éclaté sur une table, ignorant de la douleur royale. Il ne l’écoute pas, mais il ne s’en va pas non plus. Il est celui qui malmène gentiment, parce qu’elle vaut mieux que ça, Liza. Elle vaut mieux que cette colère furieuse, et que des câlins réconfortants. Elle est grande, mais elle est forte surtout. Et Michail sait qu’elle n’a pas besoin de lui pour se remettre, qu’importe ce qui l’a abattue. « Comptais-tu venir me saluer, au moins, ou tu préférais détruire tes appartements ? » Nouveaux débris ramassés, le corps se baisse et se lève sans un regard pour elle. « Pense aux pauvres lambdas qui devront tout nettoyer. » Il sent l’orage qui gronde et le tonnerre qui rage. Il entend la pluie saccadée qui roule sur les plaines rougies, mais il ne l’ignore que plus cruellement. Il n’est pas sentimental, Michail, qu’importe que son cœur crève sous les harmonies malheureuses de sa reine. Elle ne veut pas de lui, et il ne la suppliera pas de changer d’avis.
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‹ SANG : argent. la noblesse qui coule dans les veines des osoryd depuis des générations. un titre acquis depuis bien longtemps. il en est fier, le gamin, même s'il ne le scande pas ouvertement.
‹ POUVOIR : feu bleu. le terrible cadeau qui lui a été fait après le virus. malédiction qui a pesé sur lui. punition divine envoyée par les sept pour ne pas croire en eux. pour ne croire qu'en la guerre.
‹ METIER : officier de l'armée de flamaerin. enfant de la guerre. on lui a appris à haïr et à se battre avant même de lire et de compter. cette rage de vaincre fait vibrer ses entrailles. son esprit est formaté pour la guerre avant tout.
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MessageSujet: Re: i'll find my way back to you (michaza) i'll find my way back to you (michaza) EmptyVen 23 Fév 2018 - 21:38



⎨cause even underneath the waves i'll be holding on to you
and even if you slip away i'll be there to fall into the dark to chase your heart⎬


Elle tourne, la belle. Tornade tourmentée. Tempête faite de chair et de sang. Ouragan qui détruit tout sur son passage. Ses doigts agrippent tout ce qui lui fait penser à lui. A ses erreurs. A son erreur. Celle d'avoir cru en lui. D'avoir imaginé un avenir. D'avoir été si faible, si naïve. Oui, la belle tourne. Comme son élément, elle danse dans ses appartements. Comme l'air, elle se montre impitoyable. La danse gracieuse s'est muée en chaos sans nom. Le fracas n'apaise rien. Le bruit du verre qui se brise ne fait qu'attiser la colère. Il lui en faut toujours plus. Mais rien ne suffira à l'apaiser. Rien. C'est cette réalité qu'elle fuit en laissant libre cours à sa colère. Parce que c'est tellement plus simple de céder à la fureur que d'affronter les vérités insupportables. C'est tellement facile d'éviter de se confronter à ses démons. Elle a abaissé tous les murs, Liza. Elle a abandonné. L'espace d'un instant. D'un moment. Parce qu'un être humain n'est pas infaillible. Liza n'est pas cette statue de glace. Elle ne l'est plus. Elle est devenue cette pitoyable gamine qui pleure et qui jette des objets contre les murs. Une enfant fragile qui fait sa crise. Une de ses plus grandes peurs s'est réalisée. Et elle n'a rien pu faire. Liza s'est affaiblie sous ses doigts et ses baisers. Elle a baissé la garde pour lui. Elle est retournée à Flamaerin pour Maven. Pour revenir le coeur brisé, humilié. Ce n'est pas tant contre lui qu'elle s'énerve la Valaeris. C'est contre elle. Contre tout ce qui l'a amené à revenir en morceaux. Les débris s'accumulent. Elle préfère ignorer la présence à la fois si familière et si douloureuse qui se tient derrière elle, en silence. L'ami de toujours. L'amant de quelques jours. Un peut-être. Un jamais. Il ne fait que lui rappeler ce à quoi elle a renoncé pour son pays. Il ne fait que lui rappeler cette époque si calme et candide. Si heureuse. « C’est bon, tu as fini ? » Tais-toi. Un cri silencieux qui meurt sur ses lippes pâles. La silhouette s'immobilise. Les débris cessent de pleuvoir contre le sol. Le silence suit la tempête. Son palpitant bat à toute allure. Le souffle court, Liza laisse ses prunelles se fixer sur un détail d'un tableau miraculeusement encore accroché au mur. C'est trop. Trop vite. Elle ne veut pas l'affronter, la belle. La reine au coeur lâche. « C’est dommage, certains de ces objets n’étaient pas si laids. » Elle ne peut plus sourire, Liza. Elle ne veut plus. Elle est usée par ces années à se battre pour rien. Lassée des déceptions amères. Des épreuves de la vie. Le plus cruel, c'est que son père lui manque dans ces moments. Il était son pilier. Son professeur. Son modèle. C'est lui qui lui a tout appris. L'ironie la rend d'autant plus malheureuse. Elle ne va jamais oublier, Liza. Ce choix qu'elle a fait pour empêcher un conflit. Ce jour où son père a été emmené à la nation de la terre pour ne plus jamais en revenir. « Comptais-tu venir me saluer, au moins, ou tu préférais détruire tes appartements ? » La répons est si évidente que cela arrache à Liza un soupir. Elle sait ce qu'il veut faire. Elle le sait au fond même si elle n'est pas prête à l'accepter. Parce qu'il est sans doute le seul à pouvoir la raisonner. Le seul à pouvoir l'ancrer de nouveau à la vie. « Pense aux pauvres lambdas qui devront tout nettoyer. » Il lui a manqué. Lui et son humour. Lui et sa force. Il a longtemps été son repère. Son roc dans la tempête. Un roc qu'elle a dû briser, abandonner pour une vaste plaisanterie. Il doit la détester maintenant. La rage laisse place au vide. Au néant qui règne désormais en maître au creux de ses côtes. Au silence qui s'est invité dans son esprit. Elle pense à ses bras mais elle n'est pas assez égoïste pour l'enlacer. Elle est celle qui est partie. Elle est celle qui a brisé ce début d'histoire. L'idylle qui a succédé à l'amitié. C'est elle la coupable. Cette pensée vient s'écraser dans les abysses qui se sont dessinées en elle. « Va-t-en. » C'est un murmure. Une supplication. Michail est parvenu à la calmer mais il ne peut pas guérir ses maux. Elle a besoin de temps, Liza. De solitude. Pour se reconstruire. Pour panser ses blessures invisibles. Elle passe ses mains sur ses joues humides. Les yeux clos, elle tente de respirer. De retrouver la surface des eaux sombres dans laquelle elle est plongée. « Je ne peux pas. C'est trop tôt. » Elle n'a pas besoin d'en dire plus. Il sait. Il la connaît. Il la comprend à demi-mot. Liza n'est pas prête à l'affronter. Pas encore. Pas après ce qui s'est passé avec Maven. Elle n'est pas prête à apercevoir la lueur de rancoeur dans son regard. L'amour qui s'est tari pour ne laisser place qu'à des souvenirs. Liza ne peut pas affronter cette cruelle vérité. Pas encore. La Valaeris ouvre de nouveau ses prunelles sans pour autant poser ses iris sur la silhouette du Belikov. « Michail. » C'est drôle de sentir les syllabes glisser sur ses lèvres. Un prénom qu'elle a tellement de fois murmurer. Ce n'est pas un ordre. Juste un merci silencieux. Un merci qu'elle ne peut pas se permettre. Un aveu déguisé. Elle est encore trop fière, la belle. Maudit orgueil qui censure ses lippes. Elle espère qu'il le devine entre ses mots. Elle espère qu'il y a encore cette compréhension tacite entre eux. Ce lien d'autrefois. Elle espère qu'il subsiste encore un peu d'elle en lui. Douce illusion qu'elle laisse néanmoins s'épanouir. Une fleur délicate qui ne tardera pas à se faner.
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MessageSujet: Re: i'll find my way back to you (michaza) i'll find my way back to you (michaza) EmptyDim 11 Mar 2018 - 22:14

Enfin : la tempête cesse. Comme calmé par les intonations du corbeau, l’orage s’immobilise : voici venu le temps des accalmies, et Michail profite de cette offrande. Il fait ce qu’il connait de mieux, à savoir éviter le cœur du sujet, trop sensible pour être évoqué. Il préfère détourner l’attention de la souveraine, rire de ces chagrins colériques, pour ne pas penser que lui aussi, il avait détruit maintes et maintes chambres. Pour elle. Et que voir cet écho, cette hirondelle harassée par son propre cœur, ça lui déchire un peu plus le sien. Parce qu’il n’a pas le droit de la prendre dans ses bras, de la réconforter, qu’il n’en a jamais eu le droit. Parce qu’il n’est que l’ami, celui qui est resté dans l’ombre, et non le fiancé, non celui qu’elle pleure désormais. Alors il ignore le sujet, il parle d’autre chose. Il parle des objets cassés, et des domestiques qui devront nettoyer. Et elle soupire, elle soupire ce souffle d’entre ses lippes, et son cœur à lui sourit : elle réagit, elle vit encore ; la tempête est humaine. Là, quelque part dessous cet amas blondin de rage et de larmes, se trouve encore la femme qui lui a ravi son cœur, il y a tant d’années de cela. Cette femme dont on lui a refusé l’amour, à l’instant même où il pensait goûter aux chimères des ombres. Cette femme qu’il a essayé de chercher dans les autres, sans jamais retrouver les mêmes sentiments, les mêmes sensations : personne ne pouvait remplacer Liza. Et il s’en était vite rendu compte, au final, d’où son refus multiple face à celles que lui trouvait son père : ni Leonie, ni Yekaterina ne pouvaient être sa femme. Cette place revenait à Liza seule, et si la reine ne pouvait l’occuper, alors elle resterait vacante à jamais.

« Va-t-en. » Souffle si doux qu’il penserait l'avoir rêvé : l’ordre est pourtant là, supplié derrière les larmes étouffées. Mais Michail ne bouge pas, il ne bouge pas d’un centimètre, ni même d’un cheveu, et continue d’observer, de son grand regard d’acier, la silhouette meurtrie et le spectacle désolant qu’elle lui offre. Elle essuie, d’elle-même, les joues humides, souillées par les sillons salés ; et il aimerait pouvoir s’approcher de la tempête, et effacer de lui-même les vestiges du déluge : mais il ne bouge pas, et il continue de la regarder, de ce regard qui ne veut se montrer blessé, et pourtant bien désolé. « Je ne peux pas. C'est trop tôt. » Il a le cœur qui se brise, et le regard qui ne vacille pas, impassible, masque parfait dissimulant la moindre de ses émotions. Elle ne veut pas de lui, pas maintenant, ni jamais ; elle n’a pas voulu de lui hier, et ne voudra pas de lui demain : qu’il retourne donc à ses entrainements, auprès de ses soldats, n’importe, ailleurs, partout, nulle part, mais pas auprès d’elle. Et il a le cœur qui se brise, tout autant que le sien ne s’est brisé, mais il ne montre rien. Parce qu’on lui a appris ainsi, à Michail : être l’homme stoïque, indifférent à tous sentiments. Il est soldat, il est fort et non faible. Il protège, il n’est pas à protéger. Et parce que sa mère s’est montrée si indifférente à son égard autrefois, il calque ses gestes sur elle, sur ce modèle qui a sculpté sa vie dès sa naissance : parce qu’elle n’a jamais su dire je t’aime, Michail ne connait pas ces mots, ni les sons qu’ils produisent, ni même ce que c’est, que de prononcer ces articulations.

Pourtant, ça fait des années, qu’il en crève de vouloir dire ces quelques paroles à l’hirondelle angéline, mais il n’a jamais su, il n’a jamais pu. Alors Michail reste le soldat, et se referme sur lui-même, parce qu’il ne sait pas faire autrement. « Je suis désolé de vous décevoir, votre Majesté, mais je compte rester à vos côtés encore un peu. » L’ironie se retrouve dans sa voix, ce sarcasme si singulier, ces intonations à la fois moqueuses et réconfortantes : non, il ne partira pas. S’il le faut, il attendra jusqu’à ce que le sommeil vienne la chercher, il veillera sur sa respiration lourde jusqu’aux tréfonds de la nuit. Parce que Liza est ce qu’il a de plus précieux en ce cruel monde et que la voir le palpitant meurtri lui martyrise le sien. « Michail. » Supplication nouvelle qui vient rejoindre les autres, et qui témoigne un peu plus de la détresse dans laquelle se trouve la reine. Y’a pourtant ce petit truc qui a changé, ce secret qu’elle cache en ses lettres, peut-être qu’il se trouve entre le i et le c, ou bien entre le a et le i. Ou bien peut-être que le secret est évident, et qu’il repose en son nom entier, qu’il est lui-même le secret qu’elle chérit. Alors, enfin, il s’avance, et il traverse la pièce, et il la rejoint en de grandes enjambés. Il ne dit rien, il reste l’oiseau taciturne, et il déplie ses ailes au plumage de nuit qu’il enrobe autour des épaules de la femme ; elle n’est plus reine, ni souveraine, mais amante esseulée, amie meurtrie. Et il est du devoir de Michail de réconforter cette amie à jamais aimée, de son devoir aussi de protéger l’âme blessée des tourments chagrinés : elle vaut bien mieux que ça. L’attirant à lui, il la cale contre son torse, repose sa tête dans son cou. L’une de ses mains vient se poser dans son dos, enfermant son corps dans son étreinte. La deuxième trouve sa place à l’arrière du crâne, parmi les fils d’or. Et il étreint, enserre, enlace ce corps qui l’appelle à l’aide. Et il ferme les yeux, le temps d’un instant, d’un court instant, dans lequel il profite de l’embrassade, de sa tête contre sa peau, de son corps contre le sien, de leurs respirations qui se calent l’une sur l’autre. Et il se met à rêver des chimères fantastiques, dans lesquelles elle est sienne, et il est sien. « Tu l’aimais, n’est-ce pas ? » qu’il murmure enfin, l’hirondelle encore entre ses ailes noires.
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MessageSujet: Re: i'll find my way back to you (michaza) i'll find my way back to you (michaza) EmptyJeu 15 Mar 2018 - 2:05



⎨cause even underneath the waves i'll be holding on to you
and even if you slip away i'll be there to fall into the dark to chase your heart⎬


Il est comme un songe. Une réminiscence d'un passé lointain, oublié, dont elle peine à deviner les contours. Âme du passé. Ami de toujours. Amant d'un jour. Un peut-être. Un jamais. Elle lui a dit adieu, Elizaveta. Ce jour-là quand on a ceint son son doigt d'un anneau en argent. Fers passés sur ses frêles poignets. Rêves brisés. Idylle naissante condamnée. Elle en a eu le coeur brisé. De le perdre. Les morceaux de son myocarde ne se sont jamais réellement recollés. Parcelles à jamais fissurées. Elle a réussi, la divine. Elle est parvenue à l'oublier. A ne plus dessiner ses traits dans son sommeil. A ne plus se retourner pour lui sourire. Elle en est même venue à en aimer un autre. Douce illusion qui berçait ses nuits solitaires. Les années sont passées. Les sentiments se sont fanés, doucement, sans jamais vraiment disparaître. Il est devenu une ombre. Une silhouette familière parmi les autres. Elle a forcé ses prunelles à ne plus chercher sa présence. Elle a empêché son coeur d'éprouver le moindre manque. Pour son devoir. Ses fiançailles avec un prince Oshun. Tout sauf pour elle. Et elle y est parvenue. Sans fierté. Sans joie. Juste avec de l'amertume. Elle en rit presque, Liza. De le voir là. Qu'il soit le premier à venir à elle après une rupture des plus humiliante et douloureuse. Il ne fait que lui rappeler ce qu'elle a perdu. Il n'est plus sien désormais. Il n'est plus personne. La distance les a séparé. Il doit la haïr plus que personne. C'est sans doute cette conviction qui la pousse à lever ses iris clairs vers lui. Parce qu'elle sait que tout est terminé depuis des années. Un mensonge qui l'empêche de détourner le regard. Une chimère qui la conforte dans l'idée qu'il ne reste que des cendres de leur histoire. C'est tellement plus supportable que de laisser planer ce doute cruel, ces souvenirs d'un autre temps. Elle est trop aveuglée pour voir qu'il s'est convaincu du même mensonge à son sujet. La belle est trop vide, trop amochée. Liza a besoin de silence et de paix. La reine doit rester forte mais la gamine est brisée de l'intérieur. Statue de marbre à l'apparence parfaite mais aux fêlures secrètes. « Je suis désolé de vous décevoir, votre Majesté, mais je compte rester à vos côtés encore un peu. » Promesse sarcastique. L'ironie qui suinte de sa voix ne lui arrache pas la moindre réaction. Elle n'y puise pas de réconfort. Elle aurait été touchée, avant. Elle l'aurait remercié. Mais elle a besoin de temps, la belle. Pour guérir et oublier. Elle ne peut plus se permettre d'espérer en vain. Son regard n'est plus aussi candide qu'avant. Ce sont des prunelles désabusées mais réalistes qui se posent sur lui. Lui et son masque impassible. Lui et ses bras qu'elle a tant voulu serrer il y a bien longtemps. Une étreinte qu'elle ne peut pas exiger. Mais il vient à elle. Elle hésite, Liza. Elle tressaille mais elle reste paralysée. Partagée entre une affection millénaire et le trou noir logé au creux de sa poitrine. Elle n'ose pas respirer quand il l'attire à lui. Un geste tout aussi naturel que respirer. Un geste qu'elle n'est pas en mesure d'apprécier. C'est comme dans un rêve. Un de ses songes qu'elle faisait il y a longtemps. Elle se souvient de sa chaleur contre la sienne. De son souffle contre sa peau. Le passé qu'elle a préféré oublier ressurgit à chaque sensation. Son odeur. Sa peau. Le tissu de ses vêtements contre son visage. Le réconfort de ses bras autour de son corps. Une vieille mélodie. Une litanie douce et si ancienne. Une pensée surgit dans son esprit. Claire et terriblement frappante. Je te connais. Ses bras s'agrippent contre son dos. Des larmes perlent au coin de ses yeux. La voix se fait plus forte. Je ne t'ai pas oublié. La voix sibylline susurre dans son oreille. Sirène égoïste avide d'un ancien amant. Liza ferme les yeux. Elle n'a plus le droit de le faire souffrir à nouveau. Elle n'a plus de droit. Plus rien. Elle n'est que sa reine. Elle n'est plus que la reine à ses yeux. Et c'est peut-être mieux ainsi. « Tu l’aimais, n’est-ce pas ? » La Valaeris laisse ses prunelles se perdre dans le vide. Ses doigts se relâchent contre le dos du Belikov. La réalité la frappe mais c'est un soulagement. Un premier pas vers l'acceptation. « J'aurais pu vraiment l'aimer. Un jour. » Elle aurait pu complètement s'abandonner à lui. Elle avait déjà commencé à abaisser les barrières et à se livrer corps et âme. Parce que c'était avec lui qu'elle aurait dû vivre sa vie. Au nom d'une alliance politique décidée par son père. Parce que quitte à être mariée à un inconnu, autant apprendre à l'apprécier et peut-être l'aimer. Et elle l'a aimé, Liza. Un amour encore fragile qu'il a réduit au néant. Les mots meurent sur ses lippes mais elle y pense tellement fort, Liza. Mais jamais je n'aurais pu l'aimer comme je t'ai aimé. Ses bras retombent le long de son corps. Le songe vient à son terme. Elle ne peut s'empêcher de se penser aux femmes qu'il a du aimer pendant tout ce temps. A ses amours. Une pensée qu'elle chasse bien rapidement en sentant la morsure de la jalousie au creux de son palpitant. « Michail, laisse moi partir. » Son murmure va bien plus loin que le moment présent. Elle veut le libérer, Liza. De la moindre promesse. De la moindre affection qu'il peut encore entretenir à son égard. Il a le droit d'être heureux, Michail. Sans elle. Sans fardeau sur les épaules. C'est tout ce qu'elle peut lui offrir. La liberté et le bonheur. Il n'a pas à avoir de pitié pour elle, ni de remords. Elle attend, la belle. Elle attend qu'il la quitte. Elle attend qu'il s'éloigne enfin d'elle. A tout jamais. Elle a déjà le myocarde abîmé, Liza. Une blessure de plus ou de moins. Ce n'est finalement rien.
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MessageSujet: Re: i'll find my way back to you (michaza) i'll find my way back to you (michaza) EmptyJeu 15 Mar 2018 - 16:25

Rien.
Rien : ce qu’ils sont. Rien : ce qu’elle lui montre. Rien : les promesses d’un lendemain. Rien. Il tente de la faire rire, de la faire sourire : voir ce bouquet sur ses lèvres lui réchaufferait le cœur, mais elle n’est pas d’humeur, alors que les larmes sèchent à peine sur ses joues bafouées. Il saurait, alors, que tout n’est pas perdu ; que rien n’est qu’un spectre innocent. Qu’il reste un peu d’espoir, que le monstre incendiaire ne lui a pas ravi toute l’amie : qu’une partie d’elle, cachée ici ou là, subsiste. Que la jeune Liza, l’amie, l’amoureuse, la princesse sans couronne, est encore là. Et qu’elle l’attend, en silence. Qu’ils n’ont pas encore tout perdu. Qu’un lendemain existe encore, bien que reporté malgré les années. Qu’il peut encore rêver, le soldat épris. Mais elle ne rit pas. A la place, elle pose ses délicates prunelles d’argent et d’azur sur lui, dans une œillade usée : ils portent tous deux un masque, et crèvent de ne pas savoir que l’autre l’imite. Les lèvres restent scellées, et l’amour à jamais celé. Mais un élan l’emporte, et le corbeau s’envole vers son hirondelle, et enveloppe de ses ailes sombres son corps tremblant. Il s’agrippe à elle, une main contre son dos, l’autre perdue dans sa crinière d’or, et il la sent être son reflet, ses bras minces qui s’accrochent à son dos, sa poigne qui se fait plus ferme, sa tête qui s’enfuit contre son torse. Un instant hors du temps, alors que leurs âmes soupirantes sanglotent à l’unisson, de ce fruit perdu trop tôt, de cette union qui les a séparé. De cette séparation qui les unit.

Et il pose la question fatidique, celle qui lui brise le cœur avant même que d’être prononcée. Si c’était plus qu’une alliance entre les parents, les royaumes. Si c’était plus que ce qu’il avait eu le droit d’avoir. Si c’était ce qu’il n’avait jamais pu espérer de sa part. L’amour lui a-t-il brisé le cœur, ou est-ce là l’œuvre d’une fierté trop orgueilleuse ? Il regrette aussitôt d’avoir parlé, ferme les yeux, ne veut pas entendre sa réponse ; mais il l’attend avec impatience, qu’elle épanche sa curiosité. Elle le lâche : premier coup de burin sur le marbre de son palpitant. « J'aurais pu vraiment l'aimer. Un jour. » Deuxième coup. Troisième. C’est une pluie de heurts qui s’abat sur l’endocarde, et qui le brise, encore et un peu plus. Qui continue de frapper, même après le fracas aphasique, pour s’assurer qu’il ne reste plus rien. Il ne bouge pas, reste près d’elle, même si l’espoir vient de mourir. Il se mord la lèvre inférieure, baisse le regard qui se trouble de ce malheur qu’il ne peut prononcer. Il ne sait que répondre, il ne peut lui répondre : que dire suite à cette confession destinée à un autre que lui ? Il voulait être l’homme qu’elle pleurait aujourd’hui, l’homme qu’elle espérait aimer, un jour. Il n’est que celui qui ramasse les morceaux, et qui se blesse, saigne de ce cœur en miettes qu’il ne peut réparer. Peut-être s’était-il toujours trompé, peut-être n’y avait-il jamais eu d’espoir. Tout n’avait été que chimères, depuis ce jour-là, ce jour où il avait cédé à ses passions, ce jour où on lui avait dérobé sa belle, sa princesse, pour en faire une épouse, une reine, et sans jamais la lui redonner. Il l’observe, sans réellement la voir : seul le fracas de son chagrin, jonchant le sol, importe. Il découvre les brisures d’un vase, et s’y raccroche avec passion, une décadence sur laquelle il se concentre, les lèvres mordues, pour ne pas la laisser entrevoir la tempête qui agite son for intérieur. Qu’elle ne se doute pas des éclairs qui le martyrisent, frappent coléreusement les parois de son être. O dieux, qu’elle n’aperçoit pas les pluies diluviennes qui noient son âme et menacent de transparaitre à la surface. Que ce vase, ou ce qu’il en reste, le sauve de sa perdition sentimentale.

« Michail, laisse-moi partir. » C’est un songe d’été, une brise d’accalmie, qui souffle sur l’âme ébranlée, et de son ancre fluette, harponne les quinquets couleur ciel. Il la retrouve, son hirondelle, elle a l’aile blessée, et il la voit pour ce qu’elle est : cette reine indomptable, cette amie éternelle, cette amante meurtrie. Et les mots n’ont pas de mal à sortir, écoulement limpide. « Non. » C’est ferme, solide, comme le rocher qu’il souhaite être. Ça sort tout seul, mais il ne regrette pas. Et il délaisse le vase, pour faire un pas de plus vers elle. « Hors que question. » Tant pis pour ses propres maux, il restera à ses côtés. A jamais. Comme il se l’était promis, autrefois. Et s’il ne peut l’avoir, alors personne d’autre n’est digne de son intérêt : à jamais son annulaire sera libre d’un quelconque anneau, pour ce qu’il était destiné à partager une alliance avec la reine des songes. Il pose sa paume sur sa joue, et de son pouce, efface délicatement les larmes sèches et leur sel de ses joues, un maigre sourire sur les lèvres. Qu’importent ses blessures, qu’importent ses passions : Liza passera toujours avant. Le soldat à jamais fidèle à sa reine, l’ami à jamais loyal à sa complice. Qu’importent les épanchements du cœur, et les malaises interdits : il les taira. Le bras retombe mollement, mais le regard résiste un instant de plus. Juste un instant supplémentaire, pour graver à jamais ce visage célestiel. Se souvenir de ce qu’elle était, de qu’il n’a jamais pu avoir. Et le chagrin s’efface, le masque retombe sur ses traits. Il s’écarte, se baisse de nouveau, et ramasse les débris de porcelaine. « Il faut bien que quelqu’un t’aide à nettoyer ce bazar. » Il s’active, range, nettoie. Tout pour ne pas penser. Il s’éloigne d’elle de quelques pas, lui tourne désormais le dos, et de ses fines lèvres laisse échapper les ironies habituelles. « Si ta mère te visitait aujourd’hui, et qu’elle voyait ça, je pense que tu passerais un sale quart d’heure. » Se retournant à moitié, il capte son regard, le sien est redevenu pétillant, un sourire moqueur étire sa bouche. « Souveraine ou non. » Et il continue, oublie les étreintes et les heurts de l’endocarde, ramassant ici et là les désastres des regrets.

« Tu t’en remettras. » finit-il par prononcer après un long silence. A genoux, il lève la tête vers elle, plonge ses iris dans leur écho. Une affirmation qu’il n’a pas peut de promettre, un futur qu’il a hâte de voir. « Je te connais, Liza. Peut-être mieux que quiconque. » Un maigre sourire colore son visage, qui se veut rassurant, qui se veut complice. Qui se veut relique de l’ancien temps. « T’es bien plus forte que ça, qu’un pauvre cœur brisé. » Il se relève, doucement, tout en articulant ce qu’il est sûr de savoir : il a grandi à ses côtés, il ne peut qu’être certain de ce qu’il avance. « S’il y’a bien quelqu’un qui peut se relever d’un tel affront, c’est toi. » Que la tempête n’était que passagère, mais qu’elle n’a rien détruit de la féroce femme qu’il sait connaître. Que l’amour, bien que tranchant et désespérant, n’a en rien altérer son caractère et son prestige. Les bras croisés sur son poitrail, il l’observe et il sait : elle ira mieux, bien vite. Et à cette pensée, il ne peut s’empêcher d’élargir son sourire. « Hé, fais lui payer. » qu’il ponctue d’un signe de la tête, et d’un pas de plus vers elle. « Montre-lui à quel point tu peux être heureuse sans lui. Il s’en mordra les doigts. » Clin d’œil complice, et la main qui attrape celle de la royale. Comme un souvenir d’autrefois.
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