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wild state. (iraven)

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wild state. (iraven) Vide
MessageSujet: wild state. (iraven) wild state. (iraven) EmptyJeu 29 Mar 2018 - 2:26

wild state
you dangle on the leash of your own longing
your need grows teeth.



trente-et-un octobre 2154, palais des flammes.

« Navré, gamine.. la fête, ça s'ra pas pour toi », qu'il ronchonne, le vieux Reno, calots éboulés contre dalles pour fuir la fixité désenchantée des mirettes que la petiote, arrêtée net dans son élan, lui plante en plein front. Montagne vissée en travers de coursive, pouces crochetés sous bedaine au ceinturon de son uniforme réglementaire, le soldat, il en a les bajoues congestionnées, d'être désolé. C'est qu'il est furax, en vérité. Il n'y a, au monde, toutefois, que deux cordes au diapason desquels le bougre guinche lorsqu'on les lutine : être de garde en plein cagnard, or la nuit vient de tomber sur les jardins festoyants, ou qu'un noblaillon se soit avisé de lui beugler un ordre direct, quand bien même, n'en déplaisent à ces Altesses, lui n'ait à n'en recevoir que d'un. Hector Oshun, c'est à Hector Oshun, à lui et lui seul, que le vieux Reno a décidé de dédier ses dernières piges d'homme valide, avant que la sénilité ne lui fasse regretter de ne pas être mort en héro, un quart de siècle plus tôt. Étroite loyauté tacite que l'on respecte, d'ordinaire, l'homme ayant plus que mérité le droit de choisir à qui vont ses ultimes lueurs de vaillance. Mais c'est là sans compter le culot de certains irréductibles bêcheurs ; au premier rang desquels trône la Sybille, telle qu'il l'évoque parfois sans déférence aucune auprès de ses vétérans d'acolytes. La marâtre, faut dire qu'il ne la sentait déjà pas avant, mais depuis que la Pupille du patron est en âge de crapahuter, c'est pire. Il n'est pas con, Reno, non. Il sait que ça n'a rien d'un hasard, lorsqu'à chaque réception publique, c'est lui qu'elle envoie endiguer les tentatives de la môme d'y fourrer son foutu museau. Il a bien compris que c'était dans le seul intérêt que l'enfant soit ainsi convaincue que le rejet émane du Protecteur, car tout le monde est au fait que sa sale trogne de butor n'obéit à personne d'autre. Il a capté, surtout, que s'il voulait se la toucher tout rond, sa pension, fallait mieux qu'il se la boucle. Ou alors, la virago, elle se ferait un plaisir de lui raconter, à Hector, cette fois où, pinté, il s'est offert, pour baratiner une petite blanchisseuse, une virée au volant de la pièce maîtresse du garage de son Capitaine, avant de se la faire braquer en ayant pris le risque de circuler dans les bas-fonds de la capitale. Méfait jamais résolu, sauf par la mégère qui fit alors pépier la lavandière et, voilà. Voilà, comment lui, Reno, s'est retrouvé couilles prises au piège de sa cupide paire de serres. Voilà, comment lui, Reno, en est là de devoir renvoyer la mignonne petite créature déguisée pour l'occasion, à l'instar de la tripotée de mioches dont il sent les rires lointains, cogner contre son large dos. À ceci près que son petit costume de chat noir, cousu main à en juger par la grossièreté du rendu, il ne la dissimulera pas assez pour la doter d'une chance de se dérober aux œillades acérées de la matrone. « L'année prochaine, peut-être », qu'il grommelle alors, comme pour tenter maladroitement de la réconforter, tout en l'éconduisant d'une gentille pichenette.

* * *

L'année prochaine... Ira soupire, jambes dans le vide, assise sur le bord d'une fenêtre surplombant la liesse. Elle n'a pas le cœur à rentrer tout de suite, à se confronter au jugement blasé de sa nourrice qui lui servira son tiède et sempiternel : je te l'avais bien dit. Alors, elle préfère se faire mal à les voir être heureux ; elle mentira, elle dira qu'elle y était, elle dira que c'était bien, que c'était joli, que tout le monde était gentil, mais qu'elle n'a pas trop aimé la tourte au potiron. Ses orbes rougies s'égarent en quête de détails à retracer plus tard, gambade avec les camarades de jeu qu'elle ne rencontrera pas ce soir – l'année prochaine, peut-être. Leur chahut lui dérobe même quelques sourires, ça la console un peu. C'est que, d'ici, le spectacle en contre-bas ressemble à ces animations de forains, à ces cirques à souris ; inconscientes d'être de la sorte lorgnée, avec gourmandise, par ce vilain matou qu'elle est. Elle renifle, gobe à défaut l'une de ces dragées au miel qui collent au dents, que Reno, incognito, lui a glissé dans la poche en la chassant ; en tend une seconde à l'ombre-jumelle l'ayant rejointe, sans un mot, sans un bruit. Alors, la caboche hirsute, s'effondre sur l'épaule du garçon, pour s'en venir fredonner quelques paroles, d'un ton rêveur, innocent, bonbon cognant contre ses petites dents de lait. « Il faut qu'elle meurt, puppy.. » Un index pointe ce que les prunelles ont enfin harponné ; la silhouette d'une harpie, rôdant seule parmi les convives. « Il faut qu'elle meurt, et j'ai besoin de toi. »
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‹ MESSAGES : 2086
‹ AVATAR : dominic sherwood.
‹ CRÉDITS : laura bae, dandelion.
‹ COMPTES : esprit, guérison, métal, vol, électricité, intelligence.
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‹ AGE : vingt-trois années noyées dans les flammes de la vengeance et de la colère. vingt-trois années livré aux flammes destructrices et impitoyables.
‹ STATUT : pion politique sur l'échiquier géant qu'est l'empire d'aksana, maven est une pièce maîtresse déplacée au gré des jumeaux oshun. autrefois fiancé à elizaveta valaeris, maven se voit désormais fiancé à son premier amour, la reine de son coeur : merle osanos.
‹ SANG : royal, bleu, aussi pur qu'il est possible de l'être. maven est fier de pouvoir s'en targuer. au-dessus des autres, il ne cesse de l'afficher sans vergogne.
‹ POUVOIR : ça crépite au bout des doigts, dangereusement. suite à la propagation du virus, le vilain prince du feu a acquis une nouvelle maîtrise de son précieux feu. désormais roi des éclairs, il s'amuse à créer des halos lumineux entre ses doigts abîmés, préparant sa revanche à l'encontre de celui qu'il hait tant.
‹ ALLEGEANCE : la famille oshun, son propre sang. ces deux jumeaux diaboliques. pour la puissance et la royauté. pour la continuation de la grandeur du feu.
‹ ADIUTOR : lara til'illan, la petite terrible. celle qui le détestait. celle qu'il haïssait. celle qui a rejoint les rangs de pollux et qui rêve de se venger.
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MessageSujet: Re: wild state. (iraven) wild state. (iraven) EmptyVen 30 Mar 2018 - 22:06

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Le gamin du feu ruminait, marmonnait entre ses dents, en déambulant à travers les couloirs vides du palais impérial. Petite boule de nerfs qui, à dix ans passés, terrorisait déjà son monde. Crises de violences incontrôlables. Humeur changeante et perpétuellement imprévisible. Tendance prépondérante à sauter au cou de toutes les âmes humaines croisant son chemin. Monstre en devenir. Chien déjà avéré de cette sœur aînée qu’il idolâtrait tant. Isaure, le grand amour de sa vie. Maven était déjà ce gamin délaissé, dressé habilement afin de devenir l’antithèse d’un prince Oshun. Pour le charisme, la grandeur et l’éloquence, il y avait déjà les trois précédents. Le petit dernier n’allait pas être comme eux. Il allait devenir le digne fils de Mars, dressé pour la guerre, les affrontements et le sang. Pour se faire le protecteur de ceux de son sang. Devait devenir capable de briser des nuques à mains nues. Et ce, sans remords. Parce que ses formateurs ne désiraient qu’une seule et unique chose pour lui : éteindre toute velléité d’humanité pour être certain de pouvoir le manipuler à leur guise. Mais ce qu’ils ne savaient pas, ce que tout le monde ignorait, c’était que la terrible tête blonde était possesseur d’une humanité démesurée, imperceptible, bien cachée derrière ses dehors de brute épaisse. Une humanité que personne ne pouvait éteindre. Jamais, ô grand jamais. Peut-être même possédait-il la meilleure âme de tout Aksana. Mais cela, il n’en avait pas conscience. Avait appris des rudes leçons qui lui avaient été imposées qu’il n’était rien d’autre qu’un Chien, qu’il ne méritait ni affection, ni considération. Même l’ombre semblait trop idyllique pour un être tel que lui. Façonné par de vicieuses langues, modelé par de sanguinaires mains, Maven se révélait être un composé hétérogène de cruauté, de sauvagerie et de douleurs. Mais ce n’était pas sa faute. Coupable de bien des vices mais pas de celui-là. Alors, comme bien trop souvent, il errait. Sans véritables buts. Parce qu’il faisait fuir les autres enfants de son âge. Impossible de s’amuser avec ce petit garçon dont la seule passion semblait être de vous coller à terre et de vous cogner jusqu’à ce qu’un adulte vienne s’en mêler. Tous avaient peur. Sauf elle. Frêle petite créature silencieuse qui acceptait sans présence sans sourciller. Qui avait même le courage de venir se blottir contre lui. De rares mots échangés entre ces deux jeunes âmes à la dérive. Mais quelque chose d’éternel s’était tissé entre eux. Quelque chose se trouvant au-delà du seuil du dicible. Quelque chose d’inexplicable. Ce petit secret qu’il gardait enfoui bien précieusement au fond de lui. Cette Autre, radicalement différente de lui mais avec qui il partageait quelque chose d’innommable. Celle qu’il considérait comme une amie ou, du moins, ce qui y ressemblait le plus. Celle qui était, en réalité, de sa famille. Sans qu’il le sache. Ni aujourd’hui, ni peut-être même jamais. Et bien entendu, c’est vers elle que ses pieds la menèrent. Vers cette féline céleste, à la tignasse ébouriffée et à l’air désespérément sauvage. Alors, l’ombre qu’il était pris place aux côtés de l’insaisissable petite créature. Et comme par un effet incroyablement magique, il se sentit immédiatement plus apaisé. Quelque peu plus calme. Comme si la Sonhal avait ce pouvoir de faire reculer, durant un temps toujours trop court, les ombres qui saisissaient perpétuellement l’âme de l’enfant du feu. Maven accepta de bon cœur la dragée qu’elle lui tendit et la laissa s’effondrer contre son épaule. Pourtant, le contact physique était quelque chose d’extrêmement difficile, pour lui. Le petit prince détestait être touché, tripoté, caressé. Mais étrangement, avec cette autre lui, tout semblait plus … facile. « Il faut qu’elle meure, puppy … » Le gamin tourna ses yeux dorés vers elle, une étincelle sceptique au fond des prunelles. « Il faut qu’elle meure et j’ai besoin de toi. » Et puis, son adorable tête suivie le doigt accusateur. Directement pointé en direction de l’exécrable marâtre. Sybille Oshun. « Pourquoi tu l’aimes pas ? » Même si cela importait peu, à ses yeux. Il ne la considérait pas étant de sa propre famille. Elle était cette figure hautaine, trop méprisante à son égard pour pouvoir lui être agréable. « J’veux bien la tuer. J’ai rien à faire d’toute façon. Personne veut jouer avec moi, alors. »
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MessageSujet: Re: wild state. (iraven) wild state. (iraven) EmptyDim 1 Avr 2018 - 19:21

« Pourquoi tu ne l'aimes pas ? » Parce que. Contre son bedon, la menotte accablante se retranche. Petit poing de colère aux jointures exsangues. La môme cherche les mots muchés dans ses viscères, triture sa haine, en quête d'un mobile d'assassinat qu'elle pourrait formuler, commenter, justifier. C'est laborieux, c'est pénible. D'abord car la malveillance dont fait preuve la matrone est à son image ; sibylline. Ira, du haut de ses huit ans, n'a pas encore les clefs pour démêler les barbelés d'énigmes dont elle est l'impuissante séquestrée. Et puis, parce que la méchante n'agit que masquée, de façon à ce qu'on ne puisse jamais l'accuser preuve à l'appui. Ça, l'enfant l'a compris à ses dépends, un jour où elle se risqua à confronter ses hautaines prunelles, persuadée à raison qu'elle était à l'origine de la disparition d'un petit chaton qui la suivait alors partout, l'ayant déjà surprise à tenter de chasser l'intrus à coups de souliers dans les couloirs du palais. Inculpation que la harpie n'avait même pas prit la peine de nier. Avait ajouté que ce serait parole contre parole, lorsque l'indignée l'avait menacée de la dénoncer à Hector – et Sybille avait ri, si fort qu'Ira n'a plus ensuite jamais osé se plaindre des injustices dont elle était victime, persuadée qu'on n'accorderait pas à l'orpheline le droit de mettre en doute l'épouse. Maven, quant à lui, la croirait-il ? Peut-être. Parce qu'elle a fait tuer Pompon, pourrait-elle donc confier à son ami. Ce serait un bon début ; mais ça ne serait pas tout. Et il faudrait encore qu'elle lui raconte toutes ces fois où Sybille l'a humiliée, et toutes ces fois où on l'a tenue pour responsable de délits inventés de toute pièce, toutes ces fois où profitant d'un tête-à-tête, la marâtre l'avait de long en large vilipendée afin de bourrer sa petite caboche de complexes d'infériorité. Mais elle ne sait pas dire tout ça, Ira. C'est à peine déjà si ses méninges sont en âge de donner du sens à la violence de son courroux. « Parce que c'est une sorcière », grogne-elle alors, simplement, avec son seul vocable d'enfant pour brosser le portrait de la mauvaise, et dans le même temps la condamner au bûcher de ses fureurs.

Dans son autre poche, la sénestre s'éclipse, fouraille un peu dans la pléthore de breloques dont la petite ne se sépare jamais ; épingles à nourrice, trombones, billes, ficelle et mille autres outils, prêts à l'usage – lequel ? c'est une bonne question. C'est un petit sachet qu'index et majeur s'en vont présenter sous le nez du complice qui propose son aide. Ouvre, qu'elle lui intime, d'une douce nutation de menton, canine ajourée, afin qu'il découvre un aspect de son plan diabolique. Quatre grains dorés, légèrement salés, c'est là tout ce qui fait la fierté du fauve. Quatre cacahuètes, subtilisées en cuisine quelques semaines plus tôt. « Tu t'souviens de... Janie-la-gerbe ? », qu'elle glousse, car l'histoire avait beaucoup amusé les garnements, deux ans plus tôt. La pauvre Janie, c'était une chambrière de l'Impératrice, un peu simplette ; une brave fille, un peu trop gourmande, qui s'était d'ailleurs bêtement tuée en avalant une pâtisserie à la pistache, fruit que son organisme ne tolérait pas. Elle s'était alors littéralement vidée par les deux extrémités, d'où le gentil sobriquet posthume qu'on utilisait désormais dès qu'il était question d'allergie – ou, dans d'autres circonstances, de poison. Nul besoin de s'alanguir sur les détails, à ce stade de la stratégie. « Faut qu'tu m'aides à passer les gardes.. », qu'elle précise donc juste, en récupérant soigneusement l'enveloppe contenant les arachides, « Discrètement. »
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MessageSujet: Re: wild state. (iraven) wild state. (iraven) EmptyMar 24 Avr 2018 - 22:38

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« Parce que c’est une sorcière. » Le terrible gamin hocha vigoureusement la tête. Cette simple explication lui suffisait amplement. Tout prêt à croire chaque mot qui sortait des lippes rosées de la petite Sonhal. Parce qu’elle était son amie. Son amie étrange, peu loquace, vindicative et belliqueuse. Comme un chat sauvage, toujours prête à sauter au visage de qui osait s’approcher un peu trop près de son minois. Faits pour être ensemble, qu’ils étaient. L’indomptable fillette et le brutal garçonnet. Ils étaient craints, pour sûr. Et c’était cela qui conduisait leur indicible solitude. Leur silencieux rejet du monde doré de l’empire d’Aksana. Mais Maven s’en fichait. Et Ira, peut-être même encore plus. « T’as raison. Son est tout crochu. Isaure m’a dit qu’c’était un signe pour reconnaître les sorcières. Et tonton m’a dit qu’les sorcières étaient pas gentilles. » Parce que sa sœur aînée était son idole faite chair, sa déesse incarnée, la grande capitaine de son âme. Tout ce qu’elle disait était automatiquement élevé au niveau divin. Le petit prince Oshun ne concevait rien par lui-même, ne se forgeait pas d’idées. Il n’était qu’un réceptacle pour les idéaux d’autrui. Pour les désirs d’autrui. Pour les plans d’autrui. Rien d’autre qu’un pion aisément manipulable. Que l’on pouvait déplacer à sa guise et user comme bon semblait. Mais il ne s’en rendait pas compte. Pas encore, du moins. Maven pensait que telle était sa place. Et, pour le moment, elle lui convenait. Mais il n’était qu’un petit garçon. Il ne savait encore rien. Rien des dangers de la vie et des déceptions immenses que cette dernière recelait en son sein. L’enfant terrible se dressa sur ses pieds, prêt à effectuer le défi lancé par la courageuse petite maigrichonne. Son ombre. Son alliée de tout temps. La présence inexplicablement réconfortante. Il la considérait comme une sorte de sœur. Gardait un œil sur elle comme si elle était son propre sang. Toujours prêt à sauter dans la mêlée pour filer une correction à ceux qui oseraient lever la main sur elle. Mais, contre toutes attentes, la féline effarouché était parfaitement capable de se défendre seule. D’un simple geste, Ira le retint de toute action impulsive. L’enfant du feu ouvrit le petit sachet qu’elle lui tendait, alors qu’un sourire diabolique défigurait son visage enfantin. Il était le bras et elle, l’esprit. Duo parfaitement complémentaire. « Tu t’souviens de … Janie-la-gerbe ? » Aussitôt, la lumière se fit dans son esprit étriqué. Une pauvre petite chose qui ne pouvait quitter ses appartements. Qui se vidait littéralement de toutes les façons possibles. Une vilaine allergie qui s’était déclarée suite à l’ingestion de ces mêmes graines dorées et salées. Depuis, l’Oshun avait catégoriquement refusé d’en avaler une miette, persuadé qu’il était que cela était une maladie que chacun portait en lui. « Ça va être dégoûtant. » Il plissa son nez mutin, imaginant déjà le spectacle désastreux qui n’allait pas manquer de se représenter au cœur même des plus hautes sphères de l’empire. Et il jouissait déjà du mauvais tour que ces deux roquets de l’enfer allaient jouer à l’une des femmes les plus importantes d’Aksana. Sybille Oshun la tant détestée. « Faut qu’tu m’aides à passe les gardes … Discrètement. » La Sonhal récupéra le sachet de tous les péchés avant de poser son regard mutin sur la silhouette du blondinet. Le terrible tourna son visage ourlé de minuscules cicatrices – résultats d’un entraînement intensif – vers les six gardes qui interdisaient l’entrée à cette ridicule réception dont Maven avait oublié le motif. « J’suis un Oshun. J’ai vu Cal vers un truc l’autre jour. » Il glissa son bras sous celui de la sauvage, dans une attitude ridiculement royale. Grimace sur son visage pâle. Comment cela pouvait-il sembler agréable à qui que ce soit ? « On va marcher droit sur eux. Faut pas crier. Faire comme si on était invités. Et s’ils veulent pas, on leur casse les genoux. » Simple, direct et efficace. Comme toujours. Pas de fioritures entourant les actions du guerrier. « Allons faire gonfler la sorcière comme un ballon. »
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