‹ COMPTES : Halwyn, the blond princess // Murtagh le sauvage
‹ AGE : [ trente neuf ] années à fouler cette terre à la chaire calcinée. A trop maudire, à trop souffrir pour mieux faire s'écrouler l'Empire.
‹ STATUT : [ âme esseulée ] d'avoir un jour osé aimer. Trahi de la plus violente des manières il ne compte plus jamais offrir ce myocarde dévaster.
‹ SANG : [ vide ] de toute particularité, sang d'un rien qui pourtant sait autant faire de mal que de bien.
‹ POUVOIR : [ nul ] n'a besoin de pouvoir quand seules la volonté et la rébellion sont reines. De celles là mêmes qui font écho dans chaque coup de poing.
‹ METIER : [ leader ] de sa propre armée, celle qu'il a longtemps divulguée et dans le secret, érigée.
‹ ALLEGEANCE : [ lui-même ], il a toujours su qu'il ferait de grandes choses de ses mains, se voulant porte parole des pauvres humains et mêlés mis de côtés. Seule compte la destruction massive de tous ceux qui osent se faire appeler maîtres.
Sujet: there's only one way to peace † (arianders) Sam 3 Mar 2018 - 12:58
Ariane & Anders
there's only one way to peace
L’homme ne devrait pas être là, aux abords de la muraille, prêt à l’outrepasser de manière déguisée. L’homme ne devrait pas être là et pourtant si des jours de voyage l’éloignent de Stratos, il est bel et bien là, comme pour être le témoin silencieux de ce qui peut bien se passer à ces coins de Royaume. Avoir divisé plusieurs troupes ça et là est probablement l’une des meilleures idées qu’il n’ait jamais eu jusqu’à maintenant, lui permettant ainsi de se poser, intervenir en tant que support puis disparaître aussitôt, ne laissant donc que peu d’informations sur l’endroit où il est vraiment situé. Le vagabondage, Anders y est clairement habitué, quand bien même le monde ait malgré tout changé depuis les temps de la Grande Guerre. Il cherche à rejoindre le groupe dirigé par Ido lorsqu’il s’égare devant ces murailles impressionnantes qu’il n’avait jamais vraiment vu avant. Il n’en connait que les échos, et du moyen d’entrer, une seule vieille rumeur qui à en juger par la manière dont il pénètre sans trop de mal à l’intérieur se veut véridique. Les cheveux roux sont tamisés par la présence de terre, personnage qu’il soigne depuis son départ de Stratos, génie du malicieux qui ne sait que trop bien que les pouilleux paraissant légèrement malades ou crasseux ne comptent en rien pour des menaces de la part des gouvernements en place. Des, car il semblerait que la Monarchie suprême n’ait décidé elle aussi de diviser son pouvoir en tous territoires. Quelle insalubre idée qui néanmoins ravie le vengeur. Cela fait plus de maîtres à tuer.
En d’autres temps, d’autres circonstances, Pollux aurait pu trouver Biogeriha absolument magnifique, ainsi entourée de ces murs, citadelle et végétation dense. Mais pas aujourd’hui, pas aujourd’hui car elle reste en territoire Griffith et que par seule définition le lambda n’apprécie que peu ce nom. Il a maintes fois maudit Thomas en son esprit, et maudirait probablement autant sa progéniture qui reprendrait le flambeau. Chose qui ne saurait point tardée, il le sent au fond de ses entrailles, et les éléments de l’armée envoyés à Greenstall sonnent probablement en ce moment-même le glas sur la personne tyrannique qu’est cet odieux personnage. D’aucun diraient que pendant ce temps, Pollux se la coule douce, mais il serait mal connaître le leader que d’oser palabrer une telle infamie. Il ne reste jamais assis à rien faire, chaque geste est calculé, à toutes mesures, car il ne peut pas nier non plus que Yerim est un bras-droit assez efficace pour venir tamiser ses élans de violentes barbaries. Quand s’est-il perdu dans cette éloge de la violence ? En y réfléchissant bien il ne saurait vraiment le dire, ou plutôt, il ne devine que trop bien l’élément déclencheur, celui-là même qui le rend fou de colère dès lors qu’il est mentionné, d’autant plus depuis qu’il l’a revu elle, tel un fantôme, plusieurs jours auparavant. Elle lui a échappé, encore une fois, elle ne fait que ça depuis des mois. Ca le rend fou. Il ne comprend pas. Et pourtant, au beau milieu des rues, même les éminentes citadelles ne peuvent camoufler la misère qui s’y cache. Le Royaume part à feu et à sang mais les inégalités demeurent. Les billes claires se posent sur la misère et s’en imprègnent en silence, sans doute un peu trop puisqu’il ne voit pas que perdu dans ces allées se trouvent encore le siège des plus riches. Il ne voit pas la silhouette qu’il pourrait tant détester pour commencer à se faire le futur porte-parole de la Ligue, cette ancienne Ligue qui l’avait accueilli et qu’il a lui-même mis à mal. Il ne voit pas cette silhouette commencer à s’intéresser à lui et son accoutrement de miséreux, lui qui ne fait que passer et qui ne restera pas.
Il bifurque dans l’une des allées, disparait dans l’ombre et c’est là qu’il se sent finalement être observé puis suivi. L’on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace, Johann serait probablement d’accord là-dessus d’ailleurs, si leurs différends n’étaient pas aussi grands et leur alliance sur le point d’imploser maintenant que le Triton était en mesure de pouvoir prendre ce qui le fait baver. De ces élans de souverain il n’en a là encore eu que des échos, mais il connait suffisamment le personnage à présent pour savoir discerner le vrai du faux de ses ambitions concernées.
AVENGEDINCHAINS
Ariane Griffith
earth nation
‹ MESSAGES : 964
‹ AVATAR : jenna louise coleman.
‹ CRÉDITS : tearsflight@avatar + gif.
‹ AGE : trente-quatre roses.
‹ STATUT : à la fois fiancée à Elua Weathdrop - né d'un arrangement entre deux familles - et éprit d'un homme qu'elle aime d'un amour pure et sincère.
‹ SANG : reniée par sa propre famille, son sang reflète l'argent.
‹ POUVOIR : maître de la terre, son pouvoir a été altéré, elle maîtrise dorénavant le sable.
‹ METIER : héritière légitime du trône.
‹ ALLEGEANCE : à elle-même, ariane ne fait confiance à personne.
Sujet: Re: there's only one way to peace † (arianders) Dim 4 Mar 2018 - 22:16
"Miel ?" Elle hurlait désespérément après son chien. Elle se savait s'enfoncer dans les bois, s'éloigner de la citadelle et de toutes les frêles protections qu'elle pouvait leur apporter. Elle regrettait sa maladresse d'un instant et l'échappée d'un chien paniqué par un environnement qu'il ne connaissait pas. Le froid s'infiltrait à travers les hauts arbres de la forêt et fouettait violemment le visage de la jeune femme. Elle leva les yeux, impressionnée par la danse bruyante qu'entreprenaient les branches jusqu'à des dizaines de mètres au-dessus d'elle. Dans la précipitation, Ariane n'avait prévenu personne de son excursion et la scène qu'elle était en train de vivre lui donnait l'impression asphyxiante d'un de ces cauchemars desquels on arrive pas à se sortir avant qu'ils ne marquent l'esprit au fer rouge. Les minutes s'égrainaient et l'air s'agitait. Elle perdait un peu ses repères, Ariane, mais continuait à s'enfoncer au hasard dans une forêt aussi paniquée qu'elle. Elle ne rentrerait pas sans Miel. Elle sentit sa capuche descendre le long de sa tête et la renfonça furieusement. L'air froid s'insinuait dans sa nuque découverte par les cheveux abandonnés aux caprices des rafales. Sans s'en rendre compte, elle s'était immobilisée au milieu des arbres et observait les alentours à la recherche du moindre indice signalant la présence ou le passage de Miel. Elle l'imaginait terré dans une cachette, seul et paniqué, et son sang se glaça. Et si elle ne retrouvait pas ? Ça faisait déjà trop longtemps qu'elle le cherchait pour considérer cette option négligeable. Mais elle n'était qu'au début de ses peines, la naïve Ariane, et après une inspiration censée lui inspirer tout le courage dont elle manquait, elle reprit son chemin, l’œil vif, l'attention exacerbée par tout l'affolement de la forêt autour d'elle. Mais les minutes continuaient de défiler sans apporter un brin de clémence, donnèrent bientôt une heure, peut-être même deux. Elle marchait de plus en plus vite, essayait de se persuader qu'elle ne craignait pas grand chose, ici. Son regard alerte ne quittait plus les airs et les branches, guettait les mouvements suspects et susceptibles d'indiquer la présence d'un chien affolé, et elle se retournait régulièrement en entendant des bruits de chute pour trouver des branches à terre, là où elle avait été quelques secondes plus tôt seulement, là où elle aurait pu l'être. Elle n'entendait même plus le rythme pressé de sa respiration. La forêt vociférait pour tous les êtres vivants qu'elle abritait. Elle redoutait chacun de ses pas parce qu'elle s'attendait à découvrir son ami inerte, assommé ou écrasée par une branche ou un tronc qu'il n'aurait pas vu. "Miel !" Le cri était devenu une supplique désespérée. Elle cherchait le contraste de son pelage clair sur la végétation foncée lorsque, soudain, un bruit se fit entendre l’extirpant de ces pensées intrusives. Un bruit étrange et pénétrant, des pas tapant le sol, des serres grattant la terre. Son regard se faisait de plus en plus méfiant. Puis un autre son se fit entendre, plus proche. Des pas de plus en plus rapide, un animal au galop ? Elle n’était pas sûre de vouloir connaître le propriétaire des sabots : un cheval ? Pire, un sanglier ? C'est alors qu'elle vit une silhouette au loin. A cette réalisation, elle recula d’un pas et comme de par hasard son pied s’écrasa violemment sur quelque chose qui fit un grand crac dont les échos se dispersèrent au loin dans la forêt. Ariane porta la main à sa bouche, empêchant un cri de sortir. Et se concentra sur sa respiration (...) Beaucoup trop curieuse, Ariane avait décidé de suivre cet inconnu. Que faisait-il ici ? Il semblait vouloir être discret, comme s'il ne voulait que personne ne sache sa présence dans ces lieux. Alors bêtement, elle surveillait chacun de ses pas, avançait tout en se cachant derrière des troncs d'arbre, se pensant être discrète. Après l'avoir suivi à la trace, pas à pas, Ariane se rendait compte qu'elle venait tout juste de le perdre. Prenant une grande inspiration, un petit hoquet de surprise lui glissa des lèvres lorsqu'elle se retourna, et se retrouva presque nez à nez à cette silhouette qu'elle avait vu quelques minutes plus tôt. Les yeux ronds comme des orbites, la jeune femme s'immobilisa immédiatement et eut ce besoin instinctif de se justifier. "Euh, j'étais en train de..." bégaya-t-elle d'une voix de petite souris. Qui ne tarda pas à s'éteindre non plus, dès le moment ou il la foudroya du regard. Un juron faillit s’échapper de ses lèvres. De toutes les personnes sur lesquelles elle aurait pu tomber, il avait fallu que ce soit Anders Pollux, irascible et désagréable s’il en est, avec ce côté un peu brut et brusque qui impressionnait tant d'êtres humains. Leader de sa propre armée qui prônait la violence... Son père lui avait parlé de l'assassinat de sa fille, tuée par des gens du gouvernement. Il paraît même que cette organisation aurait vu le jour en parti à cause de cet homicide. Autrefois apprécié par ses qualités d'orateur et pour sa prestance, Ariane ne pourrait dire la même chose aujourd'hui. Prise en flagrant délis, elle déglutit péniblement. "Et bien, quelle surprise," lâcha-t-elle au bout d'un moment, vraisemblablement agacée par la situation.
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Sujet: Re: there's only one way to peace † (arianders) Jeu 8 Mar 2018 - 20:08
Ariane & Anders
there's only one way to peace
Miel. Ce doux nom aux consonances emplies de légèreté. Nom qu’il n’a point entendu alors qu’il erre dans le seul but de ne pas se faire repérer, profitant de paysages qu’il n’a jamais encore arpenté. Miel, un nom qui en dit long sur la normalité de ce que la vie pourrait être et aurait pu être pour tous ceux qui existent, si certains d’entre eux ne s’étaient pas mis martèle en tête de surpasser tous les autres. Envies égoïstes de tout posséder et de se parjurer d’un luxe qui déborde de tous leurs orifices. En appelant innocemment son chien, Ariane est tout ce qu’aurait pu être Sasha dans un avenir lointain. Un avenir qu’ils sont venus lui arracher de leurs propres mains. A défaut de véritable luxe, elle aurait pu continuer de baigner dans un nid d’amour et bénéficier d’un toit au-dessus de sa tête, ce qu’Anders lui-même n’a jamais vraiment eu à trop vagabonder et fuir dès son plus jeune âge. Malheureusement, Sasha n’aura pas cette chance, car Sasha ne voit plus le soleil se lever depuis déjà deux trop longues années.
Le crac discret retentit dans son dos, mouvement du vent qui se répercute dans les branches et ramène un vague élan de parfum délicat. Parfum tranchant avec les effluves de ses propres vêtements. Pollux n’est pas un être répugnant mais les jours de marches et de train qui sont derrière lui ne peuvent laisser place à un parfum aussi délicat que celui de l’héritière du trône des Griffith. Héritière qu’il ne reconnait pas, pas immédiatement alors que la capuche camoufle son visage et que lui disparait tout juste derrière un arbre et des buissons pour mieux la prendre à revers. Cela fait bien trop longtemps qu’il se fait pourchasser Anders, suffisamment pour savoir reconnaître des attitudes ou des sons significatifs. Il s’est fait avoir quelques fois, se fait même parfois encore avoir, mais l’homme est un habitué des terrains boueux, si bien que lorsque la demoiselle se retourne, il est déjà là. Euh, j'étais en train de… Le foulard dissimulant le bas de son visage est abaissé furtivement de ses doigts, prunelles azures scrutant sans vergogne celle qui a osé le suivre presque comme une malpropre, ou plutôt… Une débutante. Elle se fige, il n’en est rien pour lui. En silence, il continue de la toiser d’un mauvais œil, réflexion en plein éveille à mesure qu’il décrypte les traits et y reconnait enfin la fausse demoiselle en pseudo-détresse. Et bien, quelle surprise. Une demoiselle aux airs pédants, bien évidemment, il aurait dû s’y attendre. Le lambda se redresse, donnant ainsi un peu plus de hauteur à sa silhouette déjà relativement immense. « Vous seriez-vous perdue, princesse ? » qu’il accepte de lâcher après plusieurs secondes sous les airs agacés d’Ariane. Non pas que Pollux soit à cheval sur l’étiquette, s’il en use c’est surtout par moquerie et un dédain certain. Désagréable personnage qu’il est tout à fait capable d’être dans ce genre de situations. « A moins que je ne m’abuse, nous sommes légèrement éloignés de la civilisation que vous connaissez. Je ne suis pas certains qu’il soit approprié pour quelqu’un comme vous de déambuler entre ces arbres telle une enfant qui part à l’aventure. ». Il n’y a pas de respect. Il n’y en a plus, si tant est qu’il y en ait eu un jour de sa part. A mesure que ses palabres insignifiantes s’envolent de ses lèvres, le cerveau lui, réfléchit, fait tournoyer toutes sortes de plans qui se dessinent presque devant ses yeux. Si Yerim était là, sans doute serait-il pas peu fier de savoir Anders prendre le temps de réfléchir et ne pas foncer. La stratégie, il connait, mais Anders est malgré tout plutôt du genre impulsif, surtout ces derniers temps. Il ne serait donc pas vraiment étonnant de le voir attraper la brune et la porter sur son épaule comme un vulgaire sac de pomme de terre en filant tout droit jusqu’aux portes de Flamaerin.
Des deux, Ariane est probablement celle qui a le plus de légitimité à se trouver au sein de cette verdure absolument magnifique, non loin des murailles protégeant les lieux, mais Anders n’a que faire des territoires. Aksana est un royaume peuplé d’autres qui se croisent et se touchent. En tant que lambda il n’appartient à aucune réelle nation et il entend bien s’octroyer le droit de fouler toute terre qu’il souhaiterait. Il a passé l’âge de se faire rabrouer depuis bien des années, le presque quarantenaire. « Que cherchez-vous donc ? Des plantes à infuser ? Je pensais que vous laissiez ce genre de chose à vos esclaves préférés. ». Hostilités lancées. Car Pollux ne baisse pas les yeux ni ne déforme ses mots lorsque cela les concerne, eux. Il n’y a guère eu que Johann pour bénéficier d’un certain respect intéressé.
AVENGEDINCHAINS
Ariane Griffith
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Sujet: Re: there's only one way to peace † (arianders) Lun 12 Mar 2018 - 21:16
"Oh, non je ne suis pas perdue, je suis juste... à la recherche de mon chien," confia la jeune Griffith au bout de quelques secondes, réalisant ce qu'elle était en train de faire, seule, en plein milieu d'une forêt où elle n'avait encore jamais mis les pieds. Ne s'attardant pas plus que nécessaire sur les propos qu'il venait de lui balancer, Ariane ne fit que rouler des yeux. Elle ne connaissait pas Anders - et préférait d'ailleurs que les choses restent ainsi - mais elle le trouvait insupportable, autant dans son comportement arrogant de celui qui pensait avoir le droit de la juger sans rien savoir d'elle, que dans tous les autres petits détails, notamment sa voix qui lui endommageait les tympans. La confusion et la culpabilité présentes dans son regard laissèrent aussitôt place à une étincelle de colère, car ce n'était personne d'autre qu'Anders Pollux. "Oh, c'est adorable, vous vous inquiétez pour moi," le défia-t-elle automatiquement, sans réfléchir plus soigneusement au risque qu'elle prenait en s'aventurant sur cette pente glissante. "En attendant, vous allez m'éclairer sur votre comportement puisqu'il y a manifestement un problème." Un sourire forcé en coin voila ses lèvres, avant qu'Ariane ne plonge un regard électrique dans les yeux d'Anders s'y accrochant fermement. Elle ne lui laisserait aucune chance de se défiler. "La barrière est mince entre l'insolence et l'impolitesse. Tâchez de vous en souvenir." Une manière voilée et policée de lui rappeler qu'importe l'agacement qu'il pouvait ressentir à son égard (totalement injustifié, bien évidemment), il n'avait pas à agir de la sorte.
Et lorsqu'il l'entendit parler de ses esclaves préférés, le sang d'Ariane ne fit qu'un tour. A ce rythme-là, Ariane pouvait d'ores et déjà commencer à compter le nombre de fois où cet individu tout à fait méprisable allait se montrer désobligeant dans ses remarques, étant bien parti pour remporter haut la main le trophée du crétin impoli de l'année. Les yeux de la jeune femme se plissèrent et elle aurait juré qu'elle entendit ses oreilles siffler sous la rage qui sommeillait et grondait à l'intérieur d'elle. Et pour dire, la colère vrombissant dans sa poitrine, elle planta son regard incendiaire dans celui de son interlocuteur, dont les paroles sonnaient si méprisantes qu'Ariane ne put que se demander ce qu'elle avait bien pu lui faire afin d'attiser une haine pareille. "Vous vous acharnez sur la mauvaise personne. Je ne suis pas celle que vous pensez." rétorqua la jeune femme. A quoi bon chercher à être aimable, si ce n'était visiblement pas la préoccupation première de son interlocuteur ? L'atmosphère s'était instantanément électrisée entre Anders et Ariane, et au lieu d'écouter la voix de la raison, elle cédait volontiers aux émotions négatives qui bouillonnaient en elle. "Ce n'est pas en agissant de cette manière que vous pourrez venger votre fille, reprit-elle, pleine d'assurance. "Si vous pensez une seule seconde, que je ne porte aucun respect à mes esclaves, comme vous aimez si bien les appeler, demander à Khora, elle a été plus qu'une esclave, elle a été mon amie," Et elle l'est toujours, avait-elle envie de lui murmurer. L'amas d'émotions négatives qu'elle s'était débrouillée pour refouler avant qu'Anders ne la provoque fit battre son coeur d'une bouffée adrénaline grisante. Décidant de ne pas s'arrêter en si bon chemin, Ariane approcha son visage du sien et glissa son regard beaucoup trop sombre dans le sien. "Mais vous êtes comme tous les autres, bien trop obstinés pour croire qu'on pourrait vous respecter, " Et toute cette colère qu'elle s'était efforcée à réfréner, remontait à présent à la surface. Son rythme cardiaque demeurant toujours aussi effréné, Ariane se sentait néanmoins bien mieux, maintenant qu'elle avait dit ce qu'elle avait sur le coeur. Ariane ne supportait pas le comportement arrogant et supérieur qu'adoptait le jeune homme face à elle.
Dernière édition par Ariane Griffith le Mar 3 Avr 2018 - 11:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: there's only one way to peace † (arianders) Mar 13 Mar 2018 - 15:14
Ariane & Anders
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Il n’y a pas de place pour l’amabilité dans son cas. Au fil des années, le lambda est devenu bien plus sec et froid qu’il ne l’était auparavant. Du temps de la ligue, il respirait et croyait encore en une certaine forme de pacifisme, l’avenir n’était pas entièrement voué à être gris, pas alors qu’il aimait éperdument et qu’il avait la plus jolie des petites filles à ses côtés. Mais aujourd’hui, que reste-t-il des idéaux si ce n’est un goût prononcé pour la violence et le goût amer de l’injustice ? Que reste-t-il de Pollux, qui n’a pas hésité une seule seconde à demander la destruction de ses anciens camarades afin de pouvoir continuer de prospérer dans la violence vers la destruction massive des maîtres. Et actuellement, il fait d’ailleurs face à l’un d’eux, et pas n’importe lequel. Miel, ce chien perdu qu’elle cherche à retrouver, dans un autre temps l’humain aurait presque pu trouver cela mignon mais il n’en est rien, car au fond de son cœur il ne se rappelle encore que trop bien de l’attaque sournoise sur son campement. Attaque fomentée par il ne sait qui. Pollux semble refuser d’accepter l’information qu’on lui a donnée trop facilement. Une vengeance des Sorensen, il ne peut s’agir que de cela, ils seraient sûrement venus eux-mêmes réclamer leur dû, et sans doute le feraient-ils, un jour.
Le ton est cinglant, peu enclin à l’amitié et il claque contre son palais avec la férocité d’un fauve, mais il serait idiot de sous-estimer une Griffith, Anders n’est pas assez fou, quand bien même il puisse la considérer comme une jeune ignorante. En attendant, vous allez m'éclairer sur votre comportement puisqu'il y a manifestement un problème. Le sourire en coin est avisé, pesé et mesuré d’un regard bleu perçant croisant les mirettes plus sombres. Il ne peut nier la vivacité avec laquelle elle le défi du regard, comme si rien n’était à craindre, comme s’il n’était pas l’une des figures actuelles de hargne et de meurtres. Haussant un sourcil d’un air qui se veut délicat, le belliqueux ne retient nullement le sourire en coin qui vient naître à la commissure de ses lèvres, telle une provocation ouverte et assumée. La barrière est mince entre l'insolence et l'impolitesse. Tâchez de vous en souvenir Sourire s’élargit sans dévoiler les dents tandis qu’il la regarde d’un air en biais, nullement impressionné. « J’oubliais la manière avec laquelle les membres de la Haute ont tendance à se faire imprudents moralisateurs. ». Imprudents, car bien qu’elle bénéficie de la protection d’un élément maîtrisé, elle n’est néanmoins que seule en cette forêt. Aucune trace d’âme vivante en ces arbres et buissons, même les oiseaux semblent avoir arrêté de chanter face au jeu dangereux auquel les deux jeunes gens s’adonnent. L’usage des mots est primordial et ces derniers peuvent parfois être aussi piquants qu’une abeille, véritable joute verbale qui se joue sous les fins rayons du soleil de Biogheriha Et ces fameux mots font mouche auprès de la belle qui s’alarme d’impatience, colère bouillonnante et explosant probablement à ses joues dont il note le très léger changement de couleur. Ariane ne s’empourpre pas officiellement mais Anders ne connait que trop bien les effets de la colère grondante pour ne pas en reconnaître les signes. Il s’attend à se faire mentalement ou physiquement gifler par elle. Vous vous acharnez sur la mauvaise personne. Je ne suis pas celle que vous pensez. « Oh. Et qui êtes-vous donc alors exactement ? ». Ca l’intéresse énormément de savoir, puisqu’il paraît littéralement se fourvoyer. Si pour l’heure, la provocation l’amuse car il a l’impression de voir un moucheron se battre contre un géant, il déchante néanmoins bien rapidement, à peine les palabres s’envolent-elles des lèvres de la dissidente jeune femme.
Ce n'est pas en agissant de cette manière que vous pourrez venger votre fille. L’air qu’Ariane arbore ne lui plait pas, sourire en coin s’éclipsant comme neige au soleil. Les sourcils se froncent dans un regard des plus mauvais après quelques secondes à peine de lutte contre lui-même, mais il n’y a dès lors rien à faire. Anders ne supporte pas que l’on puisse évoquer sa si précieuse fille, et certainement pas dans la bouche de ceux à cause de qui elle est morte. En pensant cela, il ne vise aucune famille particulière, sachant pertinemment quel est le réel auteur de cet acte odieux. Si c’était à refaire, Pollux agirait de la même manière et ne plierait malgré tout pas l’échine, mais il s’assurerait à défaut que Sasha soit en sécurité. Elle qui ne l’avait nullement été avec sa mère. « Si vous pensez à une vulgaire vengeance, vous vous méprenez également sur mon compte. » qu’il gronde. Si vous pensez une seule seconde, que je ne porte aucun respect à mes esclaves, comme vous aimez si bien les appeler, demander à Khora, elle a été plus qu'une esclave, elle a été mon amie. Khora. Fantôme d’un passé qui parait déjà bien lointain. Khora, de celle dont il a toujours haï la catégorie de l’oisiveté dans laquelle il est venu la caser. Elle n’a pas l’étoffe. Elle n’a pas les épaules suffisantes pour assumer ce par quoi ils doivent passer pour s’en tirer. Le Pacifisme aurait pu marcher à une époque mais la Ligue n’a pas su évoluer comme il le fallait, cela n’avait pas été faute d’alarmer. Et maintenant ? Maintenant plus aucun retour en arrière possible ni même l’envie. Lèvres crispées, Pollux se contente de fixer celle qui s’abaisse au niveau de cette arrogance et insolence visiblement méprisée. Ariane s’approche trop près et bien dangereusement à son goût, prunelles toisant les siennes avec insistance et une proximité dérangeante. Que diable sait-elle de Sasha ? Immobile, il ne bouge pas d’un pouce, attitude plus que menaçante en ce qui le concerne. Véritable calme avant la tempête. Mais vous êtes comme tous les autres, bien trop obstinés pour croire qu'on pourrait vous respecter. C’est un rictus mauvais qui revient se dessiner à ses lèvres sans qu’il ne la quitte des yeux. « Et vous bien trop naïve de croire que cela pourrait être le cas dans le monde qui a été créé. Vous ne savez critiquer que ce vous avez-vous-même créé. Peut-être pas vous directement mais vos prédécesseurs. Et qu’est-il fait pour arranger tout cela ? ». Il marque une courte pause Anders, se penchant vers le visage de la Griffith, lui qui la toisait pourtant déjà de toute sa hauteur. « Depuis combien d’années le monde que vous créez à votre image ne consiste qu’en une étendue de votre pouvoir ? Depuis combien d’année lambdas et mêlés souffrent-ils des guerres, famines, et esclavage ? Oseriez-vous me faire croire que lier des mêlés à des maîtres n’est pas une forme détournée de pouvoir sur autrui ? Exclusion faite du détail dérangeant de la mort commune, seul élément nuisible à votre tableau parfait. Une chance alors que cette histoire de virus ait tout détruit de ce lien de subordination… Le monde ne peut être régit sur un principe seul d’esclavage. Le pouvoir ne devrait pas devenir une excuse pour l’asservissement. Que faites-vous pour lutter contre ces discriminations ? Vous qui prétendez ne pas être celle que je pense que vous êtes ? ». Il se redresse, le leader, des éclairs dans ses billes d’azur. Il ne serait pas celui qui baisse les yeux.
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‹ ALLEGEANCE : à elle-même, ariane ne fait confiance à personne.
Sujet: Re: there's only one way to peace † (arianders) Mar 3 Avr 2018 - 12:54
Étrangement, Ariane encaissa. En silence et sans esquisser un seul geste. Elle était sonnée, paralysée même. Pire encore, elle avait la désagréable impression d'être sortie de son corps et d'observer la scène d'en haut, telle une spectatrice détachée sans aucun pouvoir sur la suite des évènements. Et c'était plutôt déroutant comme impression. Un regard éteint rivé sur un point imaginaire, au lien, Ariane n'aurait su dire combien de secondes s'écoulèrent avant que la réalité de la situation ne la frappe de nouveau. Et de plein fouet, cette fois. Et c'était désagréable. La Griffith mit du temps avant de répondre quoi que ce soit. Rien ne venait à son esprit, elle qui était pourtant connue pour bavasser plus que de raison, sur tout et n'importe quoi, même à ceux qui ne désiraient pas l'entendre. Mais là, c'était... trop pour elle. "Vous êtes vraiment tordus." fut la seule chose qu'Ariane parvint à extraire de sa gorge, d'une voix rauque. Elle cracha cette simple pensée à la figure d'Anders sans le quitter des yeux. De qui parlait-elle ? De lui, de son armée ? De sa propre famille ? Elle ne savait plus.
Puis ces simples mots prononcés par Anders suffirent à faire sortir Ariane de ses gonds. Elle qui voulait tant se montrer froide, détachée, inaccessible, la voilà qui dardaient ses yeux furibonds sur Anders. "Mais pourquoi vous nous mettez tous dans le même sac ?" ironisa la jolie brune tandis que sa voix devenait de moins en moins assurée à mesure qu'elle l'élevait. "Hein ? Dites-moi," Désemparée par le flot d'émotions qui gravitaient en elle, Ariane glissa son regard noisette dans le sien, comme pour lui ancrer encore davantage ce qu'elle s'apprêtait à lui dire : "J'ai laissé tombé ma famille. Ma propre famille. J'ai menti à mon père, j'ai tourné le dos à mon frère et je suis en cavale ! Comme vous d'ailleurs ! Je ne suis pas celle que vous pensez, on se bat pour des raisons similaires, peut-être pas de la même façon, mais pour le même but. Alors, s'il vous plait, cessez d'apitoyer tout le sort du monde sur mes épaules." Pourquoi avait-elle besoin de se justifier ? Elle sentait ses jambes pâles flageller plus que de raison et eut un instant peur qu'elles se perdent l'équilibre. Ses yeux marrons foncés par la colère qui menaçait de se déverser à tout instant sur lui, elle trouva le courage de terminer, beaucoup plus doucement : "Vous avez peut-être du mal à me croire, mais je tiens énormément à Eartenara. Et même si je ne vis pas pas avec eux, de part mon statut royale, et même si je ne sais pas ce qu'ils vivent, je sais ce qu'ils ressentent. Je me bat pour eux, je détruirais la couronne de Granite et j'instaurerais une démocratie avec l'aide de la Ligue. Suis-je trop naïve ? Certainement. Mais j'y crois et je ferais tout en mon pouvoir pour l'obtenir. Et si je dois me battre, et si je dois la prendre de force... Je le ferais." confessa-t-elle dans un nouveau souffle, n’osant pas rompre le contact visuel, même pour quelques secondes. A mesure que cette conversation défilait et dévalait une pente raide, la colère et le ressentiment d'Ariane s'évanouissaient pour laisser la place à une profonde détresse. Elle n'était plus agacée, vive, prête à crier sur lui et à déverser des mots blessants qu'elle ne pensait même pas dans le simple but de le faire réagir. Son impulsivité s'était fait la malle en route et la jeune femme se sentait simplement vidée. Elle était fatiguée de ses accusations non justifiées, elle était fatiguée de supporter son regard hautain. Son père lui avait répéter tant de fois de ne pas flancher, mais avec Anders et ses paroles bien trop vraies aux yeux de la Griffith, elle s'était laissée allée.
Un bruit étrange parvint à ses oreilles, l'extirpant de ces pensées intrusives et tournant la tête dans sa direction, elle vit Miel courir joyeusement vers son maître. Tapotant doucement la petite tête de l'animal une fois à ses pieds, elle le prends dans ses bras avant de se relever et affronter une nouvelle fois le regard à la fois hautain et imposant du jeune homme.
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Sujet: Re: there's only one way to peace † (arianders)