Le spectre s'infiltre sournoisement dans la demeure du fils des cieux. Maître, amant, Assassin, il a été bien des choses pour la délicieuse fille d'émeraude, mais il n'est aujourd'hui plus que le visage d'une vengeance qui l'obsède. Elle est d'une beauté cruelle mortelle, la déesse des enfers, dissimulé sous des artifices pour mieux le brisé. Haine viscérale qui se distille dans ses entrailles, un rage incommensurable qui n'aurait pas pu existé si elle ne l'avait pas aimé jusqu'à en crevé. Les talons claquent délicieusement contre le sol, mélodie funeste qui rythme l'avancée de l'esprit frappeur. Elle pousse la porte de sa chambre, silencieuse. Elle est ici chez elle, la rouquine, elle ne connaît que trop bien ses lieux, emprisonné dans le sillage du Sokolov. Elle revient en femme libre, pour s'affranchir de toute forme de possession et d'appartenance. Les orbes bronzes s'infiltre dans l'obscurité, elle se fond dans ces ombres qu'elle ne trop bien, les ayant fréquentés durant toute son enfance. Elle le devine, silhouette tant désiré, fruit défendu et dévastateur, elle le connaît mieux que personne, mieux qu'il ne se connaît lui même. Elle s'avance, reine défunte, plus vivante que jamais. Elle le déleste de sa couverture, laissant le froid venir lui dévorer le corps, ronger sa carne en lui arrachant un frisson. La créature mortelle vient l'enjamber, s'installant contre lui, elle le chevauche, affirmant son emprise sur celui qui a tenté de l'arracher à la vie. Sa main glisse contre la joue du meurtrier, caresse qui vient finalement claqué avec brutalité contre son visage pour l’extirper de ses songes. Elle devient son pire cauchemar, revenue d'un passé qu'il voudrait sans doute oublier. Bonsoir mon amour. Qu'elle siffle, un sourire détestables et sardonique venant orner ses lèvres rouges. Elle se penche, sur lui, imposant une proximité malaisante entre leur corps qui ne s'était plus cottoyé depuis trop longtemps déjà. Ses doigts viennent sournoisement se glisser contre sa gorge, qu'elle serre, désireuse de lui couper le souffle, sans pour autant l'empêcher de respirer. Je ne t'ai pas trop manqué j'espère!? Le fantôme resserre furieusement sa poigne contre sa gorge, désireuse d'y laisser sa marque. Cette proximité retrouvé éveille en elle des souvenir douloureux, un désir qu'elle voudrait voir complètement évanouie mais dont il reste quelques séquelles. Elle veut le détruire, comme elle a été détruire par une existence passé à ses côtés.

Les songes d’une nuit. La noirceur entourant les lieux. L’être endormi. Sommeil du juste. Epicurien contraint aux responsabilités nouvelles qui épuisent son corps sans pour autant amener le moindre repos à sa âme. Torture constante des évènements passés. Froid mortel qui vient s’infiltrer dans son air. Sensation presque douloureuse qu’il ne ressent pas encore l’être endormi. Cerberus encore ailleurs. Cerberus dans les bras de Morphée. Cerberus s’en retrouvant arraché par la vile créature. Il remonte l’homme peut à petit à la surface. Pas assez vite. Trop lentement, malheureusement. Trop peu pour sentir le corps de l’étrangère venir se poser sur lui. D’admettre sa présence comme celle d’un être encore vivant. Non, ce n’est qu’une main fantomatique qu’il sent contre sa carne. Douceur devant brutalité le ramenant vers le monde des vivants. Les songes sont loin même si la noirceur continue de régner dans la pièce endormie. « Bonsoir mon amour. » Murmure qui le glace sur place. Fantomatique poids qui ne semble pas vouloir le quitter. Il ressent les effets Cerberus, cette impression de revoir une fois encore ses mains plein de carmin. Il respire plus difficilement. Il est incapable de bouger tant l’effroi est grand. Il est toutefois soulagé de vivre cette scène dans la noirceur de la nuit.  Il serait mort une nouvelle fois devant la silhouette ensanglantée de sa chose. Elle revient souvent, bien trop pour lui… Elle le tourmente, elle ne cesse jamais de le tourmenter malheureusement… Le piège est mortel, tellement vivace dans ses pensées qu’il pense rêver. Que cette main serrant son cou n’est finalement qu’une impression. Que s’il respire mal c’est parce que le cauchemar continue une fois encore. Il est détruit par cette présence et pourtant il frisonne lorsque leurs corps se rapprochent. Même en ombre vengeresse, il ne peut s’empêcher de la désirer. Elle lui appartient toujours, sous n’importe qu’elle forme. Elle est sienne à jamais, surtout dans cette culpabilité tenace… « Je ne t'ai pas trop manqué j'espère!? » Il la laisse l’étouffer petit à petit, juste retour des choses. C’est sa vie qui lui a enlevé. Les mots sont difficiles à prononcer. La gorge devient de plus en plus serrée. La respiration plus difficile et ce sont pourtant ses mains qui viennent la toucher, l’effleurer. Elle dans sa robe vaporeuse. Elle lui parait tellement réel. Douleur qui ne fait que se renforcer face à cette constatation. Le haut de son corps qui se relève doucement, légèrement, simplement pour venir l’embrasser, pour retrouver ses lèvres dans la froideur de la nuit. Un peu de chaleur, de l’air qu’il vient rechercher par un autre moyen. « Tu … m’as… manqué. » Qu’il arrive à prononcer, toujours persuadé de rêver. Persuader que la beauté n’est qu’un esprit tout droit sorti de son imagination. Incapable d’imaginer rien qu’une seconde que le sang sur ses mains a été moins meurtrier qu’il ne pense.

Elle saisit l'ironie avec un sourire sardonique, l'enfant furieuse au bracelet émeraude, c'est un véritable délice que de privé d'oxygène un fils des airs, de sentir son souffle diminuer par sa seule volonté. Il la désarmerait presque, le maître, en laissant ses mains vagabonder contre son corps, réveillant les souvenirs douloureux de leurs étreintes partagées. Il lui arrache des frissons que l'obscurité de la chambre vient jalousement dissimuler aux yeux du Sokolov. Il n'en a pas terminer, le perfide, il se redresse, vient chercher ses lèvres sans qu'elle ne parvienne à s'opposer à lui. Tu … m’as… manqué. Elle revient le chercher, le temps d'un baiser, elle oublie, l'esprit vengeur, ce pourquoi elle était venue jusqu'à lui. Elle s'aventure trop loin, faisant renaître les étincelles d'une passion dévorante. Ses doigts finissent pourtant par revenir brutalement contre sa gorge alors qu'elle le repousse sans ménagement, forçant une distance entre leur corps, éloignement nécessaire pour que la divine parvienne à penser comme il faut. Non. La voix de la douce est teinté d'une froideur, autoritaire et violente, elle n'est plus cette ombre, cette poupée docile qui se pliait au volonté de son maître et avant. Elle s'anime, à la tête de son propre destin, sans se douter que l'âme perfide de son sauveur s'est tracé un chemin dans son âme, nourrissant ses envies de vengeance pour servir ses propres intérêt. Elle est persuadée, la rouquine, qu'elle est exactement là où elle souhaite être, elle s'illusionne, ne se doute pas une seconde de la mascarade à laquelle elle s'abandonne comme une vulgaire marionnette. Tu n'as plus aucun pouvoir sur moi, cerberus. Qu'elle souffle d'un murmure alors qu'elle relâche finalement sa prise, laissant la marque de ses doigts souiller sa peau laiteuse. Elle glisse une main trop douce contre sa joue, avant que ses ongles ne viennent faire rougir sa carne. Elle le libère finalement de l'étreinte de ses cuisses, pour mettre de la distance entre eux, quitter ce lit, fuir ses draps qui la hante, elle aussi. Elle n'est qu'une ombre, un silhouette qui se dessine dans la lueur des astres qui se frayent un chemin par la fenêtre de la chambre. Je ne suis plus à toi. En imaginant que je l'ai été un jour. Elle lui tourne le dos, le spectre, parce que même si elle ne l'admet pas, elle est bouleversée de se retrouver ici, avec lui. Ses bras se croisent contre sa poitrine, essayant de combler l'abîme qui creuse son cœur.

Il ne peut laisser de côté les sentiments d’autrefois, ceux qui tiraillent encore ses entrailles. Le réveil trop brutal n’a pas laissé le temps à son esprit de s’acclimater. De lui permettre de remettre au loin cet amour puissant pour sa chose. Non, il est vrai, trop sans doute. Incapable de contrôler son envie d’un baiser. De ressentir à nouveau la chaleur de ses bras et oublier le reste. Ne plus penser à sa mort, simplement à la vie qui habitait encore son être il y a quelques temps. Il parait si vrai cet échange, ces lippes contre les siennes. Cruel fardeau de la ressentir encore si vivante. Rappel de tout ce qu’il a perdu, de tout ce qui a filer entre ses doigts par la faute d’une action malheureuse. D’un acte regretté dans chacun de ses aspects. « Non. » Son cerveau se fait esprit contradictoire, le pousse à imaginer les doigts de la morte contre sa gorge. Respiration difficile tandis qu’elle le repousse, elle simple image venue de son esprit prenant des formes trop réelles pour qu’il arrive à se sortir du cauchemar. « Tu n'as plus aucun pouvoir sur moi, cerberus. » Ses songes qui se déchainent contre lui venant lui apporter une vérité à laquelle il ne veut croire. Son visage change, se durcit sans qu’il n’arrive à le contrôler. Possession qui ne cessera jamais dans cette vie ou dans une autre. Elle peut bien le gifler, laisser cette sensation presque trop réelle mais elle n’en reste pas moins sienne dans chacun de ses aspects. Elle tente de s’enfuir, de le quitter, déjà, bien trop tôt. La  blancheur de la lune ne fait que la rendre plus fantomatique, que confirmer sa douloureuse absence. Le cœur de l’homme se serre, le fils de l’air ne peut l’oublier, ne veut l’oublier… « Je ne suis plus à toi. En imaginant que je l'ai été un jour. » Les mots de trop, il ne peut laisser son esprit agir de la sorte. Elle est à lui et même de dos, même en se tournant dans sa robe fantomatique, elle n’en reste pas moins sienne. Il agit dans ses songes, il se lève, pas de vent. Silence absolu comme il sait si bien le faire. Ses bras viennent entourés sa taille fantomatique avant que ses lèvres ne viennent se perdre dans son cou. Dans les délices de son être. « tu es à moi Nimue, dans cette vie ou dans la prochaine. A tout jamais… » Qu’il vient murmurer avant de faire tourner la silhouette fantomatique. Les mots ne sont pas tout, les gestes sont bien plus. Sa main vent vient délicatement faire glisser sa bretelle le long de son bras. Pas seulement pour observer plus généreusement ses courbes gracieuses mais pour révéler au grand jour la vérité. Dos de son poignet qu’il vient poser contre son tatouage, clé venant déverrouiller le cadenas. Les yeux se perdent divaguent contre la fantomatique. « Mienne à jamais. » qu’il continue de murmurer, sa bouche venant à nouveau se rapprocher de la commissure des lèvres de la mêlée. « Mes initiales à jamais gravées sur le cadenas de ton cœur. » Et même si la mort est venue la prendre, la vérité ne cesse pas, elle résiste à tout et à jamais.

Ses lèvres se pincent l'une contre l'autre, retenant le soupçon d'un soupire alors que sa tête bascule en arrière pour lui offrir sa nuque. Sa carne parsemé d'un frisson bien trop délicieux pour être contenu. Ses paupières viennent couvrir ses orbes bronzes alors qu'elle s'abandonne si aisément dans les bras de celui qui a causé sa chute macabre. Foutue obsession. L'enfant des cieux glissent ses doigts contre un corps qu'il considère comme sa possession. Et aucune mot ne s'échappe de ses lippes pour le contredire, aucune geste ne vient chasser les siens, elle est à lui, certitude bien trop ancrée dans son être pour qu'elle ne puisse s'en détourner. tu es à moi Nimue, dans cette vie ou dans la prochaine. A tout jamais… Les mots se froissent et claquent entre ses lèvres alors qu'il fait tourner la poupée entre ses doigts, entre ses bras. A nouveau prisonnière de ses bras, elle retombe si aisément dans ce qu'ils étaient encore l'un pour l'autre, il n'y a pas si longtemps de cela. Elle se laisse manipuler, docile, mais inerte, les bras retombant mollement le long de son corps cadavérique, comme arraché à la vie. Elle plante ses orbes sombres dans le regard du divin, elle est d'une beauté cruelle, d'une beauté mortelle. Ses dextres se mouvent, glisse sur sa peau laiteuse, s'infiltre sous le tissus pour la dénudée. Elle ne dit rien. Elle ne fait rien. Sans opposition ni tentation, la créature est morne, imperméable à la vie qu'il insuffle dans les caresses qu'il dispense allègrement contre sa peau. Il vient scellé leur lien, apposant sa marque contre la sienne, rassemblant les pièces d'un tout restés bien trop longtemps éloignés l'un de l'autre. Ils s'appartiennent. Et si elle demeure à lui, il est aussi à elle. Pourtant l'enfant mêlée reste imperturbable, les yeux profondément ancrée dans celle de son meurtrier. Mienne à jamais. Son souffle brûlant qui se mêle au sien. Elle résiste à l'irrépressible envie de revenir le conquérir. Mes initiales à jamais gravées sur le cadenas de ton cœur. Un sourire horrible vient fendre les lèvres du spectre dont la main se soulève pour venir se nicher dans la nuque du courant d'air. Elle dévore la distance de leur corps, force son poignet à venir se presser contre sa poitrine, à l'intérieur de laquelle bat furieusement un cœur à l'agonie. Tu le sens, Cerberus? Les battements irréguliers d'un cœur en putréfaction? Les doigts se serrent contre la peau du malin, marquant son épiderme de la rage qui la consume. Ton foutu cadenas n'a plus rien à ouvrir. Sombre idiot, tu as laisser mon cœur crever en arrachant la vie de notre bébé. venin qu'elle distille dans ses veines sans le relâcher, pour le plaisir de se délecter de la chute de son terrible amant. Elle le condamne à une culpabilité qui n'égalera jamais la souffrance qu'il lui a infligé. Mais au fond, c'est ce que tu voulais, non? Me tuer? Qu'il ne reste rien de moi... De nous.

La laisser lui échapper, fantôme, il ne le peut. Qu’elle reste, qu’elle vienne le torturer encore un peu s’il peut se délecter de la sensation de ses lèvres contre les siennes. S’il peut continuer d’imaginer sa chaleur,, sa présence à ses côtés. S’il peut oublier la silhouette ensanglantée qui le hantera à jamais. Les songes meurtriers le poussant toujours vers cette culpabilité. Mais là, elle lui parait si réelle, si loin de ses autres cauchemars. Alors il est sans doute fou Cerberus mais il désire la garder encore un peu, le plus possible.  Le lien que rien ne pourra enlever ou même tenter de détruire. Sa clé sur le cadenas de son cœur. Le seul a en posséder la clé. Les initiales gravées sur le précieux depuis qu’elle est jeune, si jeune, trop sans doute. Mais la marquer, la faire sienne, s’assurer que jamais il ne la perdra, ça avait un si grand besoin pour lui. Résultat maintenant mortel mais elle reste à lui, par ce lien que rien ne peut couper. Indestructible… Le sourire de mort venant trancher avec cette sensation heureuse qui ne dure pas. Surprise. Sans doute est-il devenu plus fou qu’il ne l’était autrefois. Il le sent contre ses doigts, un cœur battant. Une hérésie. Il ne bat plus le palpitant, plus depuis qu’il lui arraché à la vie. Traitrise de tous ses sens. Il aimerait se réveiller du cauchemar mais son sommeil est profond, trop sans doute. « Tu le sens, Cerberus? Les battements irréguliers d'un cœur en putréfaction? »  Le gout de bile revenant à la surface. La vérité de ses agissements venant le saisir, tout détruire sur son passage. Il ne peut contre attaquer. Il ne peut agir différemment. Il ne peut rien faire si ce n’est accepté les conséquences de ses agissements. « Ton foutu cadenas n'a plus rien à ouvrir. Sombre idiot, tu as laisser mon cœur crever en arrachant la vie de notre bébé. » La descente aux enfers. « TU MENS ! » Qu’il vient crier. Il ne peut croire qu’elle portait en son être leur enfant. Il secoue la tête dans tous les sens. Il ne peut s’en empêcher, chasser cette idée de ses pensées. Jamais elle ne lui en a parlé. Nimue ne le lui aurait pas caché… « Mais au fond, c'est ce que tu voulais, non? Me tuer? Qu'il ne reste rien de moi... De nous.» L’être devient livide comme s’il pouvait tomber à tout moment. Mais ce n’est pas le sol qu’il vient rejoindre. Ses mains viennent saisir le visage de la fantomatique présence. « Je ne voulais pas…J’avais trop bu et il a distillé tellement d’idées dans mon esprit. Il m’a parlé de tous ces autres que tu laissais te toucher. De tout ce que tu faisais avec eux. De combien tu te moquais de moi… Il m’a fait voir rouge et j’ai… » Il la tué mais ce n’est nullement ce dont il a envie. Ce n’est nullement ce que cherchait son être. « La culpabilité me tue à petit feu Nimue… Et pourtant elle n’est rien face à la douleur de ton absence… »Et les lippes qu’il vient saisir, l’envie de se perdre, de la retrouver, de se laisser aller. De retrouver même dans son esprit un peu d’elle, le plus possible. « Je ne cesserais jamais de t’aimer Nimue… » Vérité à nue…

TU MENS ! Qui hurle, blessé, possédé par le spectre que la mêlé représente pour lui. Ca ne lui arrache pas l'ombre d'un sourire. Elle avait espéré que la détresse de son ancien amant gonflerait son coeur d'une joie éphémère, mais les traits du brun ne faisait qu'intensifier la douleur qui creusait son myocarde. Elle reste pourtant, inflexible, le regard plongé dans les orbes sombres du fils des cieux. Il se décompose, l'assassin, sombrant un peu plus à chacun des mots prononcés par le furieux fantôme. Elle la voit, cette lueure démente qui vient faire étinceller le regard de l'enfant de l'air. Et le voilà qui vient saisir son visage, se l'approprier, dévorant la distance qui les sépare. Elle en a le souffle couplé, la fille au procelet d'émeraude. Je ne voulais pas…J’avais trop bu et il a distillé tellement d’idées dans mon esprit. Il m’a parlé de tous ces autres que tu laissais te toucher. De tout ce que tu faisais avec eux. De combien tu te moquais de moi… Il m’a fait voir rouge et j’ai… Sa machoire se crispe, alors que ses doigts viennent s'accrocher contre les poignets, essayant de le dégager de son étreinte sans pour autant réellement le vouloir, sans parvenir à l'écarter. Elle écoute ce monstre d'égoïsme qui lui avait arraché bien plus que la vie, incapable de se défaire de lui et pourtant, elle est incapable de le croire, incapable de se fier à tout ce qu'elle pourrait bien lui dire. La culpabilité me tue à petit feu Nimue… Et pourtant elle n’est rien face à la douleur de ton absence… Ses lèvres se pincent l'une contre l'autre, il y a peu, elle aurait pu crever pour l'entendre proféré de tel propos. Ses lèvres viennent chercher les siennes, sans qu'elle ne puisse lui résister, avide de le retrouver. Elle se berce d'illusion, elle s'abandonne à lui, un temps, un temps seulement, parce que la réalité vient cruellement reprendre son coeur d'assault. Je ne cesserais jamais de t’aimer Nimue… Ce sont les mots de trop. C'est bien plus que ce qu'elle ne peut supporter. Elle s'arrache à lui, se défait de l'étreinte qu'il lui impose. Je t'aime et je t'aimerais toujours, mais la haine que j'éprouve à ton égard est bien pire encore. D'un mouvement brusque, la poupée repousse ses bras le long de son corps et pourtant, elle ne s'écarte pas de lui, dévorant la distance qui les sépare, le regard accroché aux siens. Tant que tu restes en vie pour que je puisse admirer le spectacle de ta chute. Ce sont les flammes d'une rage incommensurable qui brûle dans le regard de la mêlée. Ses mains viennent se poser contre son torse, ses doigts venant s'accrocher à ce vulgaire out de tissus qui couvre sa peau. Les autres? Quels autres? Hein? ceux à qui tu m'as vendues pour essuyer tes dettes? Hein? Quels autres? Dis moi? T'es qu'un pauvre con. Il n'y a jamais eu que toi. T'étais mon monde, Cerberus, et j'avais la certitude qu'il ne me fallait rien de plus. Jusqu'à ce que je me rende compte que je n'étais rien de plus qu'une vulgaire possession à tes yeux. L'amertume et le dédain dans sa voix brisé. Elle relâche brutalement les vétements du Sokolov pour venir diriger sa main contre son ventre, regard volcanique et destructeur.

Le mensonge de son propre esprit, il ne pense qu’à cela. Seule possibilité pour lui. Impossibilité qu’il s’agisse d’une vérité. Jamais il n’aurait mis Nimue enceinte. Jamais elle n’aurait osé lui cacher une telle information. Pas sa douce Nimue, jamais. Manque puissant, total depuis qu’elle a disparu de sa vie, depuis que ses mains se sont chargées de rompre leurs liens. Il ne voulait pas. Il a pas pu résister… Il a pas sû se contrôler et maintenant il le paie dans chaque instant de sa vie. Dans toute occasion qui se présente. La perdre c’est se perdre également. il est comme fou de sentir sa peau conte la sienne, de pouvoir la toucher, de pouvoir lui expliquer tout en sachant que le pardon restera à jamais impossible. Mais il peut survivre sans ce dernier tant qu’il la retrouve dans ses songes. Tant qu’il peut d’une manière ou d’une autre continuer à profiter d’elle, de quelques instants volés qui ne peuvent que lui faire du bien. Qui réveille tout son être même s’il ne s’agit pas de la réalité. Les mots sortent et l’image fantomatique se débat, tente de les séparer mais son cœur est plus fort, il ne veut pas d’éloignement entre eux. Le rêve est total, il pourrait presque sentir la chaleur de ses lèvres. Il pourrait presque croire que tout cela est vrai. Le cerveau organe si particulier qui dans un instant de folie lui offre bien plus qu’il n’aurait pu le demander. Quelques instants volés qui n’appartient qu’à eux. Qu’à leurs êtres désireux de se retrouver. La promesse que son cœur ne cessera jamais de battre pour lui suivit de la déchirure. Elle lui échappe, il sursaute à l’intérieur de son cœur. Il se meurt de l’éloignement forcé qu’il ne peut supporter. Il a besoin d’elle, de combler tous les instants qu’il n’a pu passer avec elle. Trop de jours passés pour son propre bien. « Je t'aime et je t'aimerais toujours, mais la haine que j'éprouve à ton égard est bien pire encore. » Distance qui ne diminue pas même si plus aucun contact n’existe entre leurs êtres, torture déchirante. « Tant que tu restes en vie pour que je puisse admirer le spectacle de ta chute. » Chute brutale et certaine loin d’elle. Son corps qui se réveille au contact de ses mains contre sa peau, contre le tissu qui le retrouve. Il aimerait tellement que son esprit lui offre une image d’elle en tenue d’Eve. Une esquisse de cette perfection faite femme. «. Les autres? Quels autres? Hein? ceux à qui tu m'as vendues pour essuyer tes dettes? Hein? Quels autres? Dis moi? T'es qu'un pauvre con. Il n'y a jamais eu que toi. T'étais mon monde, Cerberus, et j'avais la certitude qu'il ne me fallait rien de plus. Jusqu'à ce que je me rende compte que je n'étais rien de plus qu'une vulgaire possession à tes yeux. » Il se perd dans les mots, dans la vérité qu’elle lui offre. Il manque de vomir en sentant le poids de sa culpabilité augmentant par cette main contre son ventre. Il secoue la tête. Il ne peut accepter cette idée qu’elle puisse avoir porté la vie. Tant de regrets se concentrent déjà en son être. La distance qu’il vient une fois de plus rompre, ne pouvant supporter de la reprendre une fois encore. « Une erreur que j’ai refusé de commettre une seconde fois, te savoir à ces autres a été pire que la mort pour moi… » Vérité qui l’avait poussé à demander de l’argent au Vasara pour ne plus jamais vendre sa Nimue, pour ne plus jamais laisser d’autres que lui l’avoir, jamais. Les mains qui reviennent se saisir du visage qui ne peuvent se résoudre à agir autrement. «Tu es bien plus qu’une possession, tu es l’astre de mes nuits, la lumière flamboyante de mes jours. » Sa bouche qu’il vient retrouver, qu’il ne peut s’empêcher de venir chercher. « Je pourrais supporter toute ta haine si elle me permet de te revoir jour après jour. De retrouver ma Nimue » Et sa bouche glisse le long de son épaule, de cette clavicule maintenant découverte. « Laisse-moi t’honorer. » Qu’il vient souffler tandis que sa main s’empare déjà de la bretelle tenant encore le tissu. Il ne peut résister à la faire tomber, à observer les prémices de sa venus dans son plus simple appareil. Les mains qui finissent de la défaire du tissu tandis qu’il se délecte de cette vision de perfection. Que son envie de la débarrasser du dernier sous-vêtement le traverse mais ce sont à la place ses lèvres qu’il vient retrouver, se collant à la présence fantomatique.

Une erreur que j’ai refusé de commettre une seconde fois, te savoir à ces autres a été pire que la mort pour moi… Elle plante ses iris de bronze dans le regard de son assassin, cherchant dans ses excuses un soupçon de vérité à laquelle elle voudrait pouvoir croire, si seulement il ne l'avait pas bouisllé à coup de poings. Elle soupire, secoue son joli minoi à la négative alors que sa main se soulève pour que ses dextres viennent se perdre dans la chevelure sombre du fils de l'air, douceur et tendresse illusoire alors qu'elle replace les mèches rebelles pour dégager son visage. Elle vient se mordre la lèvre, vile tentarice dont les doigts viennent corrompre sa peau délicieuse alors que le plaisir coupable se distille sournoisement dans ses veines. Toi, tu as refusé, mais tu n'as plus la moindre emprise sur moi et je me sens d'humeur partageuse... Si tu vois ce que je veux dire. Un sourire salace qui vient souiller les lèvres de la créature mortelle alors que ses doigts continuent de se perdre contre son corps, descendant lascivement contre son torse. Tu es bien plus qu’une possession, tu es l’astre de mes nuits, la lumière flamboyante de mes jours.Un rire qui fuse. Ses orbes ambrée qui s'accrochent au siennes pour faire ouvrir l'enfer sous ses pieds. Elle désire le voir sombrer. Ardemment. Et même lorsque ses lèvres viennent chercher les siennes pour lui arracher un frisson de plaisir, réveillant en elle les souvenirs d'une étreinte qui ne lui que bien trop coûté. Alors, qu'est-ce que ça fait d'être condamnée aux ténèbres? les mots acérés qui éclatent dans l'air glaciale de la nuit. Elle a ce sourire mauvais, inhabituelle, qui déforme ses traits de porcelaine. Elle n'est plus ce qu'elle était. Plus réellement. Laisse-moi t’honorer. Elle a frôlé la mort, sans parvenir pour autant à revenir à la vie... Jusqu'à ce qu'il la touche comme lui seul sait le faire, jusqu'à ce qu'il lui arrache des frissons délicieux, un soupire de désire franchit le seuil de ses lèvres alors que ses paupières se referment, essayant de se soustraire à l'emprise indéfectible qu'il possède sur son être, son âme et son coeur. Elle laisse son visage basculer alors qu'elle lui offre sa nuque, son corps, sa chaire. Est-ce que tu arriveras seulement à me faire oublier ceux que ta damnation m'a fait connaître? Qu'elle lui crache, usant de ses confession pour l'abattre.

Le cerveau qui tente de se battre, d’avoir au moins rien qu’un peu le dessus sur toute cette histoire mais son incapacité première à ne pas être pris par les tourments de la culpabilité, grande, si grande. Trop sans doute. s’il l’écoutait, il resterait là, assis, sans bouger, laissant la langue assassine de la nimue fantomatique le détruire. Mais non, il ne peut. Il ne resiste pas à la tentation de l’approcher. D’imaginer sentir sa peau tout contre la sienne. De s’en imprégner encore une fois, de pouvoir se rassurer sans attendre. Oublier rien qu’un peu ce poids qui le ronge. Il sourit sans même s’en rendre compte lorsqu’elle vient avec tendresse toucher sa chevelure. Il ne peut nier combien il l’aime, combien sa peau lui avait manqué. Combien, il aimerait la retrouver toute entière, sans attendre un seul instant. Impossibilité toutefois, l’enfant reste morte bien plus que vivante… elle ne peut revenir que dans ses songes. « Toi, tu as refusé, mais tu n'as plus la moindre emprise sur moi et je me sens d'humeur partageuse... Si tu vois ce que je veux dire. »  Le regard change, se fait plus sombre tandis qu’il vient attraper avec trop de force son menton. Il se refuse à la laisser parler de la sorte. A ternir l’image de sa bienaimée d’autrefois…. « Jamais. Tu es mienne.» Les mots sont prononcés avec force et rage. Il ne peut arrêter. Il ne peut penser à autre chose que d’imaginer des types en sa compagnie et cela le rend tout simplement malade. Mais elle n’est pas que sienne et il le lui dit, tendrement, passionnément, tandis que ses lippes s’accrochent à sa peau délicate. Le besoin de chasser ses mots, de la faire sienne une fois encore, une fois de plus. D’observer chacun de ses traits, sa muse en tenue de Venus… « Alors, qu'est-ce que ça fait d'être condamnée aux ténèbres? » Son regard perdu remonte vers la délicate créature pour s’y perdre pleinement. « J’accepte ce châtiment s’il me permet de retrouver ton être dans mes songes. » Et ses mains ne s’arrêtent plus. Rien ne peut plus le soustraire à cette envie d’elle. A ce besoin de venir prendre possession de son être, de chaque parcelle… « la perfection faite femme» Qu’il susurre tout en l’observant dans sa totalité, tout en se délectant du spectacle de sa peau laiteuse contre la lumière lunaire. Une perfection qui lui revient à l’esprit. Sans aucune goutte de sang. Il ne peut s’empêcher d’en profiter, d’attendre avec impatience de plonger tout entier dans ce rêve parfait. De tout oublier pour se concentrer uniquement sur sa présence fantomatique. « Est-ce que tu arriveras seulement à me faire oublier ceux que ta damnation m'a fait connaître? » Il frissonne face aux propos haineux de la donzelle. Cette culpabilité qui ne veut pas le quitter mais lui, il ne désire pas l’écouter. Il ne veut pas, ne veut plus. Il préfère une toute autre action. A la place, c’est son corps qu’il vient soulever en douceur, sans attendre pour venir la redéposer contre les draps. Il reste comme cela quelques instants, s’abreuvant de l’image parfaite, essayant de la garder si profondément ancrée qu’il s’en souviendra une fois réveillé. Il vient finalement à elle, contre les draps et c’est sa bouche qu’il vient trouver, ses mains venant se perdent le long de sa carne. Dévorant de ses gestes le corps mis à nu. « Je te ferais tout oublier Nimue, même la mort. »

Il se se saisit de son menton, la forçant à affronter son regard. Ses orbes bronzes le détaille avec défiance, alors que les mots claquent contre la langue de l'enfant des cieux. Jamais. Tu es mienne. D'un mouvement brusque, elle dégage son visage de l'étreinte de celui qui fut son maître. Un sourire détestable vient se perdre contre la bouche pulpeuse de l'enfant mêlé. J'étais, mon amour, j'étais. Elle laisse sa main traîner contre son torse, elle le tapote, une moue s'emparant de ses traits de porcelaine, compassion exacerbé et mensongère. Elle détourne son faciès alors que les lèvres délicieuse du sale môme viennent couvrir la carne brulante de la fille au bracelet bérit, lui arrachant des frissons extatiques qu'elle voudrait pourtant pouvoir réprimer. Elle soupire, elle ne sait pas, elle ne sait plus, la haine qu'elle lui voue empoisonne ses veines, souillant son désir pour lui. La libre penseuse ne peut s'empêcher de réffléchir, malédiction de son don, elle n'a que très rarement laissé ses émotions prendre le dessus. Elle se laisse ensevelir si facilement, elle qui s'était toujours laissé guidé par la raison tombe en déraison, coeur nécrosée et tourmentée par le furieux Cerberus. J’accepte ce châtiment s’il me permet de retrouver ton être dans mes songes. Ses doigts viennent s'apprier sa peau, lui soutirer des brides de souvenirs, des envies qu'elle croyait avoir révoqué. Elle ferme les yeux, se pince les lèvres, essayant de se raccrcohée à ses pensées sans réellement y parvenir, happée par le désirs qu'il fait naître à chaque caresse qu'il dispense sur son corps. Une nuée de papillons virevolte dans son bas ventre, distillant un plaisir qu'elle n'avait plus ressenti depuis trop longtemps. la perfection faite femme. Elle soupire, elle voudrait lui dire d'arrêter, mais elle ne peut y parvenir sans se trahir en chemin. Un gémissement plaintif vient fendre ses lèvres alors que le voile de chair se soulève laissant l'opportunité à son regard de croiser celui de son amant. Le spectre vengeur perd de sa superbe, de sa rage, abimée par cette proximité néfaste et malsaine retrouvée. Elle le laisse faire, redevient une vulgaire poupée entre ses doigts experts, un pantin, une marionette, docile et soumise, elle redevient la créature qui lui appartient.Je te ferais tout oublier Nimue, même la mort. Et voilà qu'il la couche dans ses draps, venant la posséder toute entière, la consummer de ses baisers qui s'éparpillent contre sa carne. Ses doigts viennent froisser contre sa couche, sa machoire se crispe, essayant de ravaler les soupires jouissifs qu'il lui arrache si aisément. Arrêtes. Qu'elle murmure, supplications auquels elle-même ne croit pas, le souffle coupé par le plaisir qu'il lui offre. Arrêtes. Qu'elle crie, plus fort, ses doigts venant se crisper contre ses tempes, s'agrippant contre ses mèches rouquines alors qu'elle essaye de repousser celui qu'elle désire pourtant. Elle se redresse, ses mains viennent chercher ses épaules pour le forcer à en faire de même. Les larmes brulent ses yeux. Tu ne peux pas me faire oublier ce que tu m'as fais, Cerberus, jamais. Je ne suis pas morte, mais j'en suis venue à espérer que ce soit le cas. Tu ne comprends pas ç quel point tu m'as brisé? Un soupire, elle secoue sa frimousse à la négative alors qu'elle attrappe ses fringues, mettant de la distance entre elle et le Sokolov. Elle lui tourne le dos, refusant qu'il ne voit ses larmes, elle se marie avec les ombres.

« J'étais, mon amour, j'étais. » Il grogne, se refuse tout simplement à l’écouter, à ne serait-ce que la croire. Le poison se distille dans ses veines, le pousse vers cette empressement, vers cette impossibilité à la voir autrement que sienne. Même dans l’au-delà elle reste sa possession, à jamais, surtout dans ses songes. Il hait son sourire mauvais, ce besoin nouveau de le contredire. Il maudit son esprit, le poids de sa culpabilité changeant le caractère de sa chose. Jamais elle n’aurait osé agir de la sorte dans la vie. Jamais elle ne l’a contredis. Il se hait de ne pas arriver à la voir comme ce qu’elle était. De ne pas retrouver ses bons côtés… « Tu le resteras à jamais. » Qu’il vient siffler d’une voix proche de la colère. Un signal d’alarme qu’elle connait bien. Qu’elle a appris à connaitre au fil des années qu’ils ont passés l’un avec l’autre. Au fil du temps où il a été en possession du pouvoir dans leur relation. Il n’est pas prêt à le rendre, il ne veut pas le rendre, en aucun cas… Il oublie ses mots, il oublie tellement dès que ses lippes touchent sa carne. L’enivrement instantané que rien ne peut contenir. Il se perd dans des envies lointaines, dans tout ce qu’il n’a plus su réaliser depuis trop longtemps. Il prend, s’empare avec la même facilité qu’autrefois. Les souvenirs qui lui laisse de la place, assez pour s’en délecter. Il profite Cerberus, il ne perd pas une seule miette du spectacle, la peau translucide, la chaleur des baisers qu’il arrive encore à retrouver. L’envie simple et pourtant impossible de la retrouver, totalement. De consommer son être pour oublier rien qu’un instant la culpabilité qui anime son palpitant, qui déchire bien trop souvent ses entrailles. Le désir brulant qui jamais ne s’enlève totalement. La vérité de son manque revenant à toute allure. Il ne se contrôle pas Cerberus, jamais en compagnie de la délicieuse enfant. Alors, dans ses songes, il ne peut que délaisser toute raison pour venir se délecter de son être. « Arrêtes.» Murmure qu’il délaisse, fruit de son imagination auquel il ne veut donner d’importance. Son ouïe se délecte bien davantage du plaisir qu’il provoque, de cette douce mélodie dont il lui enchante les oreilles. La seule à laquelle il veut penser. Lui offrir un océan de jouissance assez pour lui faire oublier la mort, assez pour la ramener vers la vie. Espoir stupide qui devient pourtant sien dans chacune de ses actions. Plus aucune limite, l’homme d’autrefois, aimant, trop. Passionné, trop. Ce besoin perpétuel de sentir sa peau contre la sienne, d’en dévorer chaque parcelle de faire vibrer son être tout entier. La réaction qu’il ne comprend pas, son cerveau se retournant une fois encore contre lui, transformant le beau rêve en cauchemar. La chose pleure, le retour à l’horreur, à son absence qui le déchire, détruit chaque parcelle ce lui. Elle ne comprend pas ce besoin vital de la retrouver. Qu’il est aussi nécessaire pour lui que sa respiration. Que son cœur palpitant ne supporte plus son absence qu’un bout d’elle-même imaginaire lui est profondément nécessaire. « Tu ne peux pas me faire oublier ce que tu m'as fais, Cerberus, jamais. Je ne suis pas morte, mais j'en suis venue à espérer que ce soit le cas. Tu ne comprends pas à quel point tu m'as brisé? » Le cœur qu’elle lui arrache béant de la poitrine en l’espace de quelques mots. De simples propos pour un océan de maux intérieurs, de blessures impossibles à refermer. Il se perd Cerberus. Il manque d’air quand elle se rhabille, quand elle s’éloigne de lui. Son dos comme seule offrant, trop peu pour le prince des vices, pour l’amant du plaisir. « Nimue. » Un simple murmure tandis que ses pas se rapprochent calmement de la fantomatique présence. Ses mains qui viennent passer contre elle, entourer sa taille avec douceur.  Son dos contre le sien. Les mots qui restent en suspens le temps d’un instant. D’un besoin d’elle. « Je donnerais ma vie pour te retrouver mon amour, pour soigner les blessures que j’ai provoqué. Je ne voulais pas te détruire mais je l’ai fait… » Et il la retient, espère vivre encore un peu cet oubli nécessaire. Doucement, il vient faire le tour de son être, ses mains venant délicatement chasser les larmes assassines de ses traits. « Oublions tout Nimue, rien qu’un moment, rien qu’un instant. Juste toi et moi. Un instant loin de la vie et de la mort. Juste toi et moi. » Un besoin à combler, celui d’elle. Mort intérieure à combler. Amour palpitant qui ne cesse.

Nimué. Un murmure, une caresse, son souffle brûlant frôle sa peau d'une pâleur cadavérique. Elle frémit, consumée par le désire qu'il lui insuffle, elle frissonne, dévorée par la sensation qu'il lui procure. Ses lèvres se pincent, un soupire s'extirpant bien malgré elle alors que son visage bascule en arrière pour venir reposer contre l'épaule de son meurtrier. Elle ne parvient pas à se dégager de son emprise, partagée, elle a le cœur terrassé par des sentiments contraires, paradoxales, des sentiments qui ne devraient pas cohabiter. Je donnerais ma vie pour te retrouver mon amour, pour soigner les blessures que j’ai provoqué. Je ne voulais pas te détruire mais je l’ai fait… Ses paupières se ferment, recouvrant ses orbes caramels, balayant les larmes qui viennent rouler contre ses joues, crever sur ses lèvres et dans le tracé de sa mâchoire. Elle pleure, en silence, elle pleure, refusant d'étaler les failles déchirantes qui lacère son cœur nécrosé. Elle était morte, vulgaire carcasse dont l'âme errante étant en perdition, elle était morte des mains de celui qui avait juré de l'aimer. Son palpitant s'emballe furieusement, alors que sous le voile de chaire, défile les images de la scène de violence qui lui avait coûter la vie. Sa mâchoire se crispe, alors que la rancœur vient empoisonner son être, gâcher le moindre soupçon de désir qu'il avait insufflé de son étreinte protectrice. Il se mouve, laisse ses mains couvrir son corps, lui arrachant des frissons délicieux qui jure, presque irréels, face à la colère de la fille au bracelet émeraude. Il vient lui faire face, balayant avec douceur les larmes qui couvrant son visage. Elle inspire, expire, elle cherche des explications, pour lui pardonner ce qu'il a été lors de cette nuit désastreuse, lui pardonner d'avoir été ce garçon qu'elle ne reconnaît même lorsqu'elle plonge ses iris dans les siennes. Oublions tout Nimue, rien qu’un moment, rien qu’un instant. Juste toi et moi. Un instant loin de la vie et de la mort. Juste toi et moi. Elle aimerait, que cela une chose aussi aisée, de balayé le tourment de ses pensées d'un revers de la main. Elle soupire encore alors que ses mains viennent se poser contre celle du divin fils des cieux. Elle inspire, expire, profondément. Elle essaye. Elle essaye sans parvenir à y arriver. Elle essaye sans parvenir à oublier. cet homme changé en bête, pour une nuit, une nuit seulement, et pourtant, une nuit qui avait tout changé. Tu m'as damnée, Ceberus. Tu m'as condamnée. Je ne peux être avec toi... Et pourtant je ne peux pas être sans toi. Un soupire, elle laisse son visage basculé en avant, venant se nicher contre son torse sans que ses mains ne parviennent à lâchés les siennes. Je suis coincée.