Pseudo & Prénom‹ Etant d'un intellect fort développé, j'ai mis comme pseudo le nom de mon personnage. Eh on ne juge pas s'il vous plaît. Moi c'est Raphaëlle mais on m'appelle souvent Faf. âge ‹ 21 ans comment as-tu trouvé le forum? ‹ Oh bah vous savez un peu de ci et de là puis pouf on tombe dessus sur internet. C'est dingue ces technologies hein ? Il suffit d'une fausse manipulation et on se retrouve là. J'ai zieuté un peu et puis je me suis dis "oh pourquoi pas" pays ‹ France fréquence de connexion ‹ Sur une échelle de 1 à 10 je dirai 7 votre avis sur le forum ‹ Ma foi, jolie tapisserie ! J'aime beaucoup les meubles ventages. Non sans rire, j'aime énormément. parrain ? ‹ Si on peut dire Siri qui n'a pas ouvert la bonne page internet ça compte ? Il est très gentil  smiley préféré‹  gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

« Raconter ma vie ? »

Pourquoi une question aussi simple ne pouvait-elle pas obtenir une réponse ? Le monde est bien trop mystérieux alors que plus le temps avance, plus on découvre des réponses. Pourtant à cette simple question, je savais que je ne pouvais pas répondre.
C’est déroutant d’écrire ces quelques lignes sans vraiment pouvoir comprendre si elles procurent du bien à mon esprit ou bien qu’elles le torturent.
Je ne crois pas au destin, je ne crois pas non plus à l’héritage. Pourtant ce doit être une part de lui, bien enfouie en moi qui me pousse à vouloir qu’une trace de ma vie reste en ce bas monde. Une part de l’ancienne moi doit rester, il est important que je change mais que je me souvienne qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Il faut que je me souvienne que je ne me suis pas toujours appelée Elisabeth Marks et que je n’ai pas toujours été capitaine dans l'armée pour Aguarinui .

L’enfance.
Il paraît que cela relate des faits heureux ou mélancoliques d’un passé que l’on se plaît à se souvenir ou qui nous revient parfois aidé ou de lui même à notre mémoire. Comme des morceaux de puzzle qui une fois réunis viennent s’imbriquer avec présent et futur, un tout pour former une vie qui correspondrait à un être.
En tout cas c’est ce que se plaisait à raconter madame Olligan. Cette vielle femme humaine était intrigante. Toujours à porter son ridicule petit foulard sur la tête, comme si elle craignait que ses cheveux gris retenus en un chignon ne soient touchés ou défaits. Judy trouvait cela absurde. Ce côté retenu pour une simple chevelure, ce côté mise en scène pour de simples cheveux. Elle se désintéressait totalement de ce souci d’apparence. L’opinion des autres ne l’atteint pas. Puis c’était une humaine, pourquoi donc vouloir bonne figure alors que sa vie était réduite à simple image d’esclavage ?
Pourtant il y avait quelque chose de plaisant dans sa bouche quand elle parlait, quand cette vieille dame se mettait à conter des pensées ou bien des histoires furent elles vraies ou non, la mélodie de ses mots berçait les oreilles de l’enfant. Mais son père ne voulait pas qu’elle passe autant de temps qu’elle le faisait en compagnie de cette humaine.
Son « père ». Encore un terme bien particulier à définir. Mais ici la définition ne correspondrait pas avec le cas présent. En effet la petite Judy ne pouvait pas narrer à quoique ce soit qu’elle avait un père. Il s’agissait d’un homme froid et distant, se contentant de lui dicter la conduite à adopter.
La fillette avait toujours sut qu’elle n’avait pas été faite par amour. Dans ce genre de situation on parle d’imprévu, de malchance. Ici on parle presque d’une erreur où le dommage collatéral serait le père. Pauvre paternel. Condamné à voir chaque jour le fruit de sa bêtise. Attendez SA bêtise ? Non bien sur que non, la faute n’en revenait qu’à la mère de Judy. Ah, sa mère. D’une extrême beauté, non il fallait se le dire elle était vraiment belle. La mère de Judy s’appelait Catherine Eléonore James. Ses parents avaient voulu lui donner une chance de réussir dans la vie en lui donnant deux prénoms. Mais vouloir ressembler à la noblesse sans en être c’est totalement ridicule et cela ne marche pas. Du moins pas toujours. Le brave Maximilien lui y avait cru jusqu’à ce que la belle demoiselle ne tombe enceinte et ne soit obligée de révéler la supercherie. Pathétique ? Pas tellement, cela avait assuré au moins à la Judy de mener une vie où son père ramenait des sous allègrement. Maximilien était presque riche, ni noble. Il était un homme aisé qui avait eu en quête familiale d’épouser une descendance noble pour assurer l’avenir et la position de sa famille. Ces temps si sombres, si incertains mettaient en danger de nombreuses familles. Les complots incessants pour les différents trônes et les relations entre les différents pays, tout ceci jouait un rôle quand au choix de qui épouser. Il n’empêche que Judy naquit bel et bien.
« Tu t’appelleras Elisabeth Catherine Marks. Néanmoins tant que tu n’auras pas 18 ans je t’interdis de porter ce nom de famille. Tâches de gagner ce nom. »

Adolescence.
Le corps change de lui même et de part l’exercice physique qu’on lui octroie. Rajoutez à tout ceci une alimentation variée et vous vous retrouvez avec un corps musclé, élancé. Ses petites boucles d’enfant avait laissé place à une longue chevelure brune aux reflets noirs. Ses yeux noisettes si candide autrefois avaient laissé place à une dureté déroutante.
Elle, n’était plus une enfant. On l’envoya alors pendant 4 ans à Ivodoratzi. Du fait que le virus l’ait atteinte, et du fait qu’elle soit enfant de deux maîtres de l’eau, on l’envoya tester ses compétences. C’est ainsi que l’on découvrit qu’elle avait obtenu un second don: la guérison. Pour Maximilien le compte rendu de son professeur fut une révélation. Cette enfant aurait-elle enfin une utilité ?
« Maximilien,
A votre demande nous avons soumis plusieurs tests à cet enfant qui, malgré vos maigres paroles à son sujet, détient vote caractère en tout point. Nous avons pensé dans un premier temps que le virus ne l’avait pas affecté, qu’elle faisait parti de ce maigre pourcentage à la loterie des inchangés. Pourtant il y a eut un accident, une maigre blessure et pourtant nous l’avons vu se guérir. Vous serez ravi je pense d’apprendre qu’elle est prometteuse et aura fortement son utilité à la société. »
Maximilien avait enfin des projets pour sa fille. Mais il se refusait à reconnaître qu’elle soit son enfant avec pour mère une escroc. Avec l’appui des siens il fit disparaître la mère, allant jusqu’à colporter des immondices sur Catherine. Il fit revenir sa fille auprès de lui au plus vite. La couronne il fallait l’y mettre à son service le plus tôt possible. Le nom des Marks devait perdurer et Maximilien sut qu’il devait former lui même cette adolescente à un destin de prestige ou du moins aisé pour sauver l’honneur de sa famille.

De l’adolescence à la jeune adulte.
« Tu as bien appris. Te rappelles tu de notre accord ? Ta mère ayant choisie de partir de nos vies, j’ai décide de t’octroyer le nom de mes ancêtres dès à présent. Suis moi Elisabeth, tu es une Marks à présent. Tu ne répondras plus au nom affectueux que te donnait ta mère. Tu n’es pas Judy, mais Elisabeth Marks tâches de ne pas l’oublier. »
Il y a sans doute mieux comme façon d’accueillir sa fille mais elle ne s’en formalisa pas. Elle n’avait que trop pris l’habitude d’une froideur constante chez cet homme. Elle masqua la surprise pourtant d’apprendre que sa mère était partie. Elle ne sut que quelques années plus tard que ce n’était qu’un mensonge.
Maximilien se donna corps et âme dans l’éducation de sa fille. En tant que maître de l’eau il fallait qu’elle excelle, voir qu’elle le surpasse. Il lui apprit tout ce qu’il savait, des courants marins jusqu’aux bases de la natation. Il lui interdit toute sortie, Elisabeth devait se concentrer sur ses leçons. Comment s’adresser à des nobles, à la famille royale, comment garder son sang froid en toute circonstance.
Si bien qu’à l’âge de 18 ans, elle n’avait toujours pas connu d’élans d’amour, de besoin de romance. Elle méprisa tout sentiment autre que fierté et maîtrise. Son père vieillissait mais ne changeait pas. Il lui faisait penser à ce rocher que l’on voit résistant aux assauts de l’eau et ne subissant l’érosion que lentement.
Elisabeth avait sculpté une silhouette qui se remarquait. Une longue ligne de guêpe, des formes réparties de manières gracieuses. Ces longs cheveux bruns toujours soignés, un maquillage frais et sérieux. Des lèvres pulpeuses, un regard magnétique et profond. Des jambes fines et galbées. Mais rien ne pouvait dans son physique laissé supposer qu’elle était musclée, rapide et instinctive. Cet instinct, son père se plaisait à dire qu’il venait de lui pourtant elle savait qu’il n’en était rien. Elle ne le tenait que d’elle même, un besoin d’écouter ses sens, sa force et son mental. Elle devenait secrète, sombre. Son père l’emmenait à des entez-vous pou qu’elle l’assiste, pour qu’elle voit le maître à l’oeuvre. Il est arrivé qu’elle reçoive des avances mais jamais son cou de pierre n’a été atteint.
Les employés de son père l’a voyaient comme froide comme si elle était « cassée ». Pour Elisabeth Marks n’en était rien. Elle était l’arme de sa famille.
Elle partit un matin courir au bord d’un des nombreux lacs de son pays, elle aimait cette tranquillité, cette solitude. Demain elle serait enrôlée dans l’armée de son pays. Peu lui importait les souverains en place, les complots, elle se battrait pour son armée. Les ordres sont les ordres. C’est en se demandant comment elle serait reçue qu’elle l’a vit. Elle était là à l’attendre. Des vêtements en lambeaux, une mine affreuse. Elle se tordait les mains, elle était donc nerveuse à l’idée de la revoir ?
« Judy ? »
Le regard d’Elisabeth se durcit instantanément.
« Oh Judy comme tu as bien grandi, que tu es belle ma fille. Tu as ma ligne et les yeux de ton père. »
Pitié. C’est tout ce qu’arrivait à ressentir Elisabeth.
« Tu ne dis rien ? Tu n’es pas contente de me voir ? Judy … c’est moi. C’est maman. Dis quelque chose enfin ! »
Que voulez vous dire à cette femme qui n’a jamais essayé de vous revoir jusqu’à la veille de votre mise en service ?
« Il t’a monté contre moi c’est ça ? Ecoute il m’a chassé, je n’ai rien pu faire. S’il apprenait que je te vois il me ferait tuer à coup sur. »
L’indifférence. Elisabeth ne parvenait pas à ressentir autre chose pour cette femme. Ce n’était plus sa mère, il s’agissait d’une parfaite inconnue.
« Catherine, je vous prierai de bien vouloir partir. Si votre vie a une quelconque importance à vos yeux pour n’avoir jamais donné signe de vie jusqu’à présent alors repartez. Je n’ai pas eu besoin d’une mère jusqu’à présent et je n’en ressens toujours pas le besoin. »
Et Elisabeth partit. Elle reprit son jogging comme si rien ne l’avait interrompu. Elle savait bien de quoi son père était capable. Elle s’en fichait. Il ne l’aimait pas, il voyait juste en elle un échappatoire. Elisabeth voulait réussir sa vie pour elle. Pour servir son pays. Pas pour avoir de l’amour.

Ceci est mon histoire. Aujourd’hui commence ma nouvelle vie. Je ne dois plus ressasser ce passé. Judy est morte. Elisabeth Marks servira son pays non pas pour son père, mais pour elle.