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(saveira) of blood and revenge.

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(saveira) of blood and revenge. Vide
MessageSujet: (saveira) of blood and revenge. (saveira) of blood and revenge. EmptySam 28 Avr 2018 - 12:24

of blood
and revenge
HEART BROKEN, DESTROYED LIFE




« Laissez-nous. » Blanche est sa voix. Deux grands yeux l’observent, écarquillés. Ils aimeraient dire quelque chose contre cette intruse qui n’a même pas la décence de leur adresser un regard. La bouche s’entrouvre pour protester quelques refus peu assurés, mais elle est contrée.  D’un mouvement de tête foudroyant, elle est encouragée à déguerpir. Rapidement. La nuit est tombée sur les jardins de la citadelle des Wheatdrop. Les flammes crépitent, les musiciens célèbrent quelques heureux morceaux. Ils tentent de faire oublier cet fin d’après-midi. Elle aurait du déserter ces jardins, ne pas revenir sur ces lieux de perdition ou le corps de son fils traîne sous le sol. Elle aurait du rester superviser ses propres ordres. Empaqueter ses affaires le plus rapidement possible pour retrouver son époux en son domaine. Pourtant, elle était là. Elle était dans cet éden de la désolation, seule briser. Ce n’était pas des nobles chatoyants qui dansaient à l’orée des flamboiements, mais des petites morts. Finalement, en prenant place sur le banc délaissé, elle se demandait bien ce qui avait pu la motiver à revenir dans le jardin. D’ordinaire si gracieuse et si éthérée, sa main s’empare brutalement d’un pichet de vin. Il lui faudrait boire. Son rire est soufflé. Une lamentation de tout son être qui n’a rien d’autre à dire. Elle veut se noyer dans l'ivresse. Immobiles, ses yeux regardent ses doigts trembler et jouer autour de la anse, sans bouger d'un seul mouvement. « Keira. » Noisette, ses yeux se posent sur ceux de celle qu’elle aime tant. Son visage ondule dans la lumière de la nuit, un miroir du temps et de ses ravages. Combien de jours ? Combien de semaines ne lui avait-elle pas parlé? Observer ses iris noires se gonfler d’honneur, acceptants leur fortune. Les pas de l’étalon qui, dans la neige, ne faisaient aucun bruit. Aucun. 
Keira s’en allait pour la capitale et Biogheriha se murait dans un silence somnanbulaire. Les jours ont passés. Keira, elle est ce corps que Savelina voulait prendre entre ses bras, ces épaules dans lesquelles elle voulait perdre son visage pour pleurer des maux trop grands. Cette main qu’elle voulait broyer et tirer avec force pour la conserver ici. Effacer les âges et lui obliger de rester à jamais à ses côtés. « J'ai échouée. » Et, les mots manquent. Les mots fuient et se cachent. Ils se dissimulent si profondément qu’au milieu des réjouissances un silence s’impose. Elle hoche la tête, elle n’avait pu résister à la tentation. Ce terrible besoin de venir trouver sa cousine. Pour lui dire quoi ? Que comprendrait-elle des peines de Savelina Avait-elle encore quelques remembrances de ces temps passés? « J'ai tout perdu. Mon enfant. Mon sang. Tu es la seule capable de comprendre ma peine Keira, je t'en pris reste ici ne retourne pas à la capitale, j'ai besoins de toi. » Des milliers de flèches avaient laissé des plaies béantes. Son époux avait bien pu lui prendre la main, il avait bien pu la soutenir en silence, elles étaient la sanguinolentes. « A chaque fois que je ferme les yeux, je vois un paradis noir. » Ça avait été les premiers mots de leur mariage. Ses premiers mots au lendemain de leur nuit de noces. Que n’était-elle pas morte ! Que n’était-elle pas morte ! Mais non, la mort elle-même ne semblait pas assez honorable pour sa misérable vie. Il lui faudrait supporter encore bien des pierres avant de couler. Combien de coups devraient-elles encore parer? Non ! Combien avant de ne plus pouvoir être aussi honorable ? Et elle qui partage son sang pouvait-elle encore comprendre? La torche haute, l’attention des siens déjouée, les bottines foulant la neige épaisse. Le manteau épais de la nuit protégeant leur promesse. Pouvait-elle encore vivre dans ce corps, dans ce monde.
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earth mutant
Keira Fairhorn
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‹ AGE : vingt-trois années offertes aux sept, aux divinités que tu vénères, vingt-trois années de sang argent, fille d'avril et du printemps.
‹ STATUT : promise aux sept seulement, aucun anneau pour orner le doigt, encore, mais la vie qui n'a jamais appartenu à celle qui la détient, et la possibilité, toujours, d'une alliance politique.
‹ SANG : argent, du mercure liquide qui fait battre ton coeur. tu es argent. les tiens l'ont toujours été. fossoyeurs de platine dans l'humus, rois de la terre sans couronne, maisons fairhorn, maison wheatdrop, si proches du pouvoir. mais le sang qui goutte de tes plaies est carmin, lui. argent parmi les wheatdrop déshonorés, argent parmi les bronze.
‹ POUVOIR : la terre t'a abandonnée, la terre t'a quittée, les sept t'ont maudite, malgré toute ta foi. désormais, tu maîtrises le métal, comme des boucliers, comme des poignards.
‹ METIER : ancienne haute sacerdas, la démission présentée au roi, devenue assassin pour les sept, en croisade contre les hérétiques.
‹ ALLEGEANCE : les sept avant les wheatdrop, les sept avant tout le reste.
‹ ADIUTOR : dante solskien & uc
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(saveira) of blood and revenge. Vide
MessageSujet: Re: (saveira) of blood and revenge. (saveira) of blood and revenge. EmptyMer 20 Juin 2018 - 18:37

Déracinée. Elle avait cru savoir ce que le mot signifiait, lorsque le virus avait frappé, lorsque la terre lui avait été prise. Déracinée. Elle avait été si sûre, alors, de savoir ce que l’on éprouvait lorsque l’on perdait tout ce qu’on possédait, lorsque le sol sur lequel on se tenait s’effritait sous nos pieds, lorsqu’il ne restait plus que poussière entre les doigts. Déracinée, à la dérive, sans ancre ni attache. Elle avait perdu son élément, ce jour-là, et elle avait cru ne plus jamais trouver à quoi se raccrocher. Mais elle s’était trompée, cruellement. La désillusion avait été amère.
Perdre la terre ne l’avait pas déracinée.
Perdre sa famille, si.
Elle avait vu les siens se déchirer. Elle avait vu l’ascension d’Adonis, porté par les mains de Braelyn, d’Hissa, et les siennes, aussi. Elle avait vu Elua monter en puissance, face à lui, et lui glisser toujours un peu plus entre les doigts. Savelina, emportée par le tourbillon de l’héritière légitime. Tous les fantômes qui la hantaient, et les vivants qui ne l’étaient plus tellement. Leur nom comme seul oriflamme commun, désormais. Le sang qui bouillonnait dans leurs veines, et qui n’avait plus rien de la ligne écarlate qui les liaient tous, auparavant. Etrangers qui s’affrontaient, sans remords aucun, dans une guerre entre le divin et le mortel. Et elle, les mains toujours tournées vers les cieux, à supplier des divinités qui lui avaient tourné le dos.
Ils n’étaient plus rien, les Wheatdrop. Des étrangers qui s’étaient un jour qualifiés de famille.
Biogheriha, leur citadelle fantôme, hantée par les souvenirs de ce qui n’était plus, et de ce qui ne serait probablement plus jamais. Parce que le lien à la terre avait été rompu, parce que le métal avait répondu, parce que les Sept avaient choisi.
Elle ne sait trop pourquoi elle y est revenue, la princesse de poussière. Peut-être parce qu’elle cherche l’écho d’un passé paisible et heureux. Peut-être parce qu’elle est perdue.
Elle possède Foushin, désormais. Cadeau d’un roi à celles qui avaient trahi leur nom pour lui. La ville en offrande, alors même que le sang des siens transmutait, évoluait d’un argent pur et noble à un bronze émaillé. Et pourtant, c’est à Biogheriha qu’elle est revenue.
Son foyer.
Sa famille.
Ses yeux accrochent ceux qu’elle connaît par cœur. Topazes sombres qui étincellent dans l’obscurité, miroir de l’astre qui brille sur elles deux. « Keira. » Le prénom lui déchire le cœur, alors que les inflexions qu’elle connaît sur le bout des doigts se faufilent un chemin à travers le chant des grillons. « Savelina. » Ma sœur. C’est peut-être ça qu’elle était venue chercher, au fond.
Le fantôme des siens, et de ce qu’ils avaient été. Un écho de leurs relations à tous.
Sa sœur.
Et un instant, juste un instant, elle se sent ancrée dans ce sol qui l’a vue grandir, alors qu’elle fixe l’une de celles qui l’avaient toujours accompagnée. Elle se sent à sa place.
« J'ai échoué. » Les mots lui broient l’âme, et c’est la compassion toute entière qui l’envahit, et la dispute à la peine. Et elle ne supporte plus la distance, la petite princesse sans royaume, alors elle la franchit, sans une hésitation, et c’est de la main de Savelina qu’elle s’empare, comme si le fait de la toucher pouvait recréer le lien qui les avait tous unis, avant. « J'ai tout perdu. Mon enfant. Mon sang. Tu es la seule capable de comprendre ma peine Keira, je t'en prie reste ici ne retourne pas à la capitale, j'ai besoin de toi. » Elle incline la tête et elle se mord la lèvre, la gamine, pour retenir ses larmes. Elle étouffe les sanglots et la peine, elle étouffe les remords. Déchirée entre ce qu’elle croit être bien et ce qu’elle aime. Déchirée entre les deux côtés de sa famille. Le visage de Braelyn se dessine sur l’écran de sa rétine, vision de ses jambes brisées sous les draps, et c’est sa poitrine toute entière qui se serre, qui l’empêche de respirer. « Je ne peux pas. » Les mots se sont échappés, douloureux, emplis de remords. Elle a les mains qui tremblent, la petite princesse, et elle les revoit, ce soir-là, maculées du sang d’un mêlé, d’un traître qu’elle a secouru. « Je ne peux pas, Savelina. Je dois essayer d’arranger les choses, je dois essayer. Et Braelyn… Braelyn a besoin de moi. » Les mots meurent, éteints, vaincus. « Je dois faire ce qui est juste. Je dois tout réparer. Pour nous tous. Pour notre famille. Je le dois. »
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