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sometimes suffering is just suffering (one shot)

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fire nation
Rhaegar Osoryd
Rhaegar Osoryd
fire nation
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sometimes suffering is just suffering (one shot) Vide
MessageSujet: sometimes suffering is just suffering (one shot) sometimes suffering is just suffering (one shot) EmptyMar 1 Mai 2018 - 18:14



Sometimes suffering is just suffering.
It doesn't make you stronger.
It doesn't build character.
It only hurts.


La taverne était comme toujours bruyante. Rhaegar, qui était habitué à des bruits autrement plus déplaisants, n’en avait que faire. Il avait appris voilà des années à faire abstraction de ce genre de choses. Il lui était aujourd’hui aisé de dresser des murs entre le reste du monde et lui. Ainsi, même ainsi grossièrement entouré, il se sentait aussi seul que si la taverne était déserte. Son univers se résumait à lui seul et à la quête dans laquelle il s’était lancé voilà des semaines. Une quête pour le moins ardue. S’il ne se décourageait pas, progressant sans faiblir à travers Aksana, il lui fallait reconnaître qu’il n’avait guère particulièrement avancé. Si les pistes fourmillaient, elles étaient trop tangibles, presque aveugles. Au final, Rhaegar n’avait rien trouvé de suffisamment solide pour pouvoir bâtir un plan concret et s’il s’appliquait à persévérer, sa motivation tendait à faiblir. Son corps était courbaturé, ses journées affreusement longues et ses repas trop éloignés et pas toujours très consistants.

Assis dans un coin reculé d’une taverne poisseuse de Seedtriun, il était attablé devant une assiette grossièrement remplie. A l’instar de tout le reste dans la taverne, la nourriture semblait évidée de goûts et de couleurs. L’expression faciale fermée, Rhaegar descendit une longue gorgée de bière, appréciant la brulure de l’alcool, familière et inchangée. Il s’en prit ensuite à son repas, peu résolu à jouer les difficiles. Peu importait que la mixture lui semble aussi ragoutante que celle qui couvrait les semelles de ses bottes. Il avait besoin de manger pour tenir bon. Il commença à ingérer la mixture sans goût, avalant machinalement, sans se poser de question. C'était ainsi qu'il agissait en permanence ces derniers temps. Par automatisme. Il avançait selon un rythme mécanique, endiguant le fil de pensées dangereuses qui menaçaient de le brûler à petit feu. Il s'appliquait à organiser ses journées, à trouver un semblant d'ordre dans le bordel monumental qu'était devenu son existence. Ses journées étaient méthodiquement découpées selon des codes précis. Si la situation et son état le lui permettait, il passait la journée à progresser, ne dormant en général jamais deux fois au même endroit. Un capuchon foncé rabattu sur sa tête par mesure de précaution, il progressait de ville en ville, tendant l'oreille, tâchant de glaner des informations lui permettant d'atteindre enfin le but dont il aurait jurer qu'il s'éloignait un peu plus chaque jour. Loin d'avoir le sentiment d'avancer dans sa recherche, Rhaegar tendait au contraire à penser qu'il reculait chaque nouveau jour un peu plus. Il devait déployer de gros efforts pour ne pas se focaliser sur ce goût d'échec amer qui ne le quittait plus. Avec un geste un peu brusque, il attrapa le morceau de pain abandonné à côté de son plat. La croute était méchamment brulée mais là encore c'était bien la dernière de ses préoccupations. Il mordit dedans, manquant de peu de se casser une dent dans le processus et mâchouillait sans bruit lorsqu'il saisit une bride de conversation qui lui fit sur le champ lever la tête de son pauvre festin. « Rayé de la carte. Comme ça. En un claquement de doigts. Ca fait réfléchir. » « Dryang. J’avais des connaissances, là-bas. 'Sont sans doute plus de ce monde. » Dryang. Son chez-lui. En une seconde, Rhaegar était debout. Dans sa précipitation, il ne pris pas la peine de dissimuler son visage et fonça dans un battement coeur jusqu'à la table où la conversation se poursuivait. « Totalement ravagé... » « Que s'est-il passé à Dryang ? » Interrompit brusquement Rhaegar, peu inquiet à l'idée de passer pour un mal-poli. Par les sept il n'aurait pas pu s'en moquer davantage. Son coeur battait si fort dans sa poitrine que cela en devenait inquiétant. Les deux hommes levèrent la tête vers lui, l'air surpris et vaguement énervés. Sans y prendre garde, Rhaegar s'était exprimé sur un ton impérieux, hautain. Sa voix de général, débitant des ordres. Mais il n'était pas un général et aucun de ces hommes n'officiait sous son commandement. « Qu'est-ce que tu veux ? » Lui asséna le type avec humeur sur un ton bourru. Imperturbable, Rhaegar renouvela son interrogation. Il ne bougerait pas de là tant qu'il n'aurait pas obtenu de réponse à sa question. « Dryang. Que s'est-il passé là-bas ? » Au prix d'un effort, il articula ses mots d'une voix moins rude, plus patiente alors même qu'il se retenait de secouer ses hommes pour leur arracher les confessions qu'il devait entendre. Une poignée de secondes interminables s'écoulèrent avant qu'enfin il n'obtienne une réponse. « La ville a été assiégée. Pollux et ses hommes y ont semés la mort. » « 'Se sont servis de Keith Osoryd comme d'un vulgaire bouclier avant de répandre son sang sur les marches de son propre palais. » Toute couleur avait déserté le visage de Rhaegar. Non, non, non. Impossible. « Pauvre homme. J'ai entendu qu'il respirait déjà à peine au début de l'attaque. » Un goût de bile. Il allait vomir. Il allait éclabousser le sol vaseux de l'auberge avec l'infâme mixture qu'il venait d'ingérer. « C'était plus qu'une loque... » Il n'entendait plus rien. Il ne ressentait plus rien. Rien d'autre que cette douleur viscérale qui l'écartelait. « Trahi par son propre sang... T'imagines, avoir des fils pareil ? Peut-être qu'il est mieux mort. A la fin, 'devait même être soulagé. » Il aurait peut-être rétorqué s'il était pas occupé à serrer les dents pour retenir la nourriture qui menaçait d'être rejetée par son organisme. Ses yeux bleus ressortaient dans l'obscurité de l'auberge et son épaisse tignasse brune était exposée, de même que la majorité de ses traits. « Eh, mais tu serais pas... » « Ouais, c'est lui ! » Une main vint se poser sur son épaule, le forçant à se tourner, mais Rhaegar se dégagea brutalement, plaquant une main sur ses lèvres avant de se ruer à l'extérieur de l'auberge. Ses jambes le portaient à peine. Le monde tout entier tanguait sous ses yeux. Il réussit à faire quelques pas avant de s'effondrer derrière l'auberge. Il ne ressentit aucune forme de peine lorsqu'il s'écroula brusquement. Ses mains calleuses refermées sur l'herbe humide, il commença à se vider. Il continua durant ce qui lui sembla une éternité. Jusqu'à ce qu'il n'y est plus rien. Plus rien que ce vide monumental. Et c'était comme s'il n'était plus rien. Pas un fils. Pas un frère. Même pas un homme; Comme si une main s'était fermement refermée sur lui pour arracher tout ce qui faisait de lui un être humain, ne laissant plus qu'une coquille vie. Il avait échoué. Encore. Il n'était bon qu'à ça. « Père... » S'entendit-il gémir misérablement, comme le gosse qu'il n'était plus, le gosse qu'il n'avait jamais vraiment été. Père, je suis désolé.
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