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i forgive what is within. (sevastyan)

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i forgive what is within. (sevastyan) Vide
MessageSujet: i forgive what is within. (sevastyan) i forgive what is within. (sevastyan) EmptyMar 12 Juin 2018 - 23:13

[dierinung, juin 2165]
@sevastyan belikov


L’été perçait difficilement à Dierinung. Les neiges éternelles caressaient la cime des monts au loin et la brise était encore fraîche. Même dans les maisons luxueuses, l’eau qui jaillissait des tuyaux de cuivre mettait quelques secondes à se réchauffer. Le matin, l’herbe était encore un peu givrée et le soir, les étoiles brillaient d’une lueur glacée, semblables à de délicats flocons de neige suspendus sur un ciel couleur myosotis. Ce matin-là, il était cependant d’un bleu éclatant, presque insolent, et la pierre roidie des murailles luisait sous les rayons, donnant ainsi l’impression qu’elles fondaient.
Rhy tournait le dos au spectacle. Appuyé contre un rebord de muraille, celle de la cour supérieure de la citadelle des Belikov, il avait le regard perdu dans le vague et il se tordait les mains sans vraiment y penser, l’esprit ailleurs, le cœur vide. Il ne prêtait pas attention au va et viens de la citadelle autour de lui. Il ne prêtait attention à rien, en fait. Immobile, il aurait pu passer pour l’une des gargouilles de la citadelle. Il portait une courte cape grise, une tenue sombre et élégante en-dessous, loin de ses habitudes plus pratiques. Pour faire tenir les deux pans de cape, une broche avait été épinglée. Une petite lyre en or, seule trace de lumière chatoyant au milieu de cette silhouette fantomatique.
Antwan.
Il laissa le nom lui échapper, se réverbérer sur chaque pierre, traverser l’esprit de tous ceux qui se trouvaient dans son périmètre. Il ne fit pas attention aux regards qui se relevaient, étonnés, un peu décontenancés de cette pensée qui leur avait traversé l’esprit sans qu’ils ne puissent savoir ni pourquoi ni comment. Auraient-ils pu se douter que Rhy en était la cause ? Son bracelet orange était savamment dissimulé sous la cape. Rien ne le différenciait d’un maître ou d’un lambda. Il n’était plus ni personne. Juste une silhouette grise qui attendait.
Le prénom martyr lui revint, renvoyé par un écho douloureux et il regretta son caprice. A chaque fois, il s’ordonnait d’arrêter, tenait quelques jours, puis renvoyait l’appel au secours, comme une bouteille à la mer. Comme si son maître – son ancien maître, se reprit-il – capterait son gémissement brisé. Comme s’il allait lui renvoyer, en miroir de son appel, son prénom. Il essaya de se l’imaginer, de se rappeler la voix d’Antwan qui prononçait son prénom, mais ses souvenirs mourraient dès qu’ils s’approchaient d’un peu trop près du visage de l’enfant terrible. Leur dernière entrevue mordait encore, comme un poignard dans sa chair. A côté de ce qu’il avait éprouvé ce jour-là, le coup de dague empoisonnée lui paraissait être aussi doux qu’un baiser – un baiser dont il regrettait aujourd’hui qu’il n’ait pas apporté la mort.
Un peu plus loin, dans la masse gigantesque de la citadelle, une porte-fenêtre s’ouvrit et un lambda en livrée sombre lui fit signe. Rhy se tendit brusquement et il marqua un temps d’hésitation, avant de se reprendre et de traverser la cour d’un pas rapide, militaire comme on le lui avait appris. Lorsqu’il approcha du lambda, ce dernier lui fit un signe de tête. « Maître Belikov est prêt à vous recevoir. » indiqua-t-il d’une voix neutre, parfaitement étudiée pour être oubliée aussitôt son message délivré. Rhy le remercia d’un regard, ce regard que les maîtres ne pourraient jamais comprendre et que seuls ceux qui vivaient à leur service pouvaient s’adresser. Puis il entra dans la pièce – un bureau ? une alcôve ? tout ça était si loin des camps militaires qu’il avait l’habitude de fréquenter – et repéra immédiatement la haute silhouette de Sevastyan Belikov, qui lui tournait le dos. Derrière lui, la porte-fenêtre se referma et ils se retrouvèrent seuls. Le béni et le mutant. Le maître et l’esclave. Le silence tomba sur eux, à peine troublé par le crépitement léger d’un feu qui peinait à réchauffer la haute et large pièce. Rhy attendit quelques secondes, peu au fait des protocoles, et se racla la gorge avant de prendre la parole, un acte qui se répétait bien trop ces temps-ci. « Maître Belikov. » Il ne savait pas si c’était la bonne appellation, s’il se montrait trop obséquieux ou bien alors faisait preuve d’une insolence rare. Il inclina légèrement la tête en guise de salut, son visage comme gravé dans du marbre. « Merci de m’accorder une audience. » ajouta-t-il d’une voix raide. Il ne savait pas comment se tenir, quoi faire de son grand corps ankylosé et raidi par le repos forcé que sa blessure lui avait infligé. Il avait envoyé cette requête lors de son voyage de retour à Dierinung – un voyage entrepris seul, puisque tel était le désir d’Antwan. Il avait rédigé quelques mots d’une main enfantine et maladroite, espérant à moitié que Sevastyan lui refuse ce moment. Mais il n’avait plus le choix désormais. Rhy se balança d’un pied sur l’autre et s’appuya sur le dossier d’une chaise, comme si les mots qu’il s’apprêtait à prononcer lui ôtait toute force dans les jambes. « J’imagine que vous le savez déjà, mais votre fils m’a… a jugé bon de se défaire de mes services après ma blessure à Volastar. » Il n’ajouta rien de plus.
Il n’en avait pas la force.
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Sevastyan Belikov
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‹ CRÉDITS : odistole, astra, little liars.
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‹ AGE : nombreuses sont les ridules courant sur le visage anguleux du belikov pour lui rappeler que les quarante-sept années qui ornent ses traits ne sont nullement des chimères.
‹ STATUT : la bague au doigt, son regard brave les codes et coulisse sur les guibolles des naïades qui croisent son chemin, sans jamais aller plus loin.
‹ SANG : le bronze s'est vu récemment tourner à l'argent, consécration et distinction inestimable.
‹ POUVOIR : il emplit ses poumons, se loge entre ses doigts à chacun de ses gestes et se fait tempête quand la colère emplit son cœur ; air chéri aux prunelles du belikov ne faisant qu'un avec les courants d'air. est venu s'ajouter à cela une maîtrise permettant au bretteur de tutoyer les hauteurs. béni, mais bien affecté par sa manipulation de l'air totalement détraquée.
‹ METIER : maître d'armes, les meilleurs bretteurs sont passés sous sa tutelle, et encore aujourd'hui le regard acéré de l'aeristinien décortique uns à uns les mouvements maladroits de ses élèves.
‹ ALLEGEANCE : au trône d'aeristin, tout d'abord ; c'est à la couronne que sevastyan est envers et contre tout loyal, peu importe qui en est le détenteur ; aujourd'hui, ce sont les valaeris qu'il sert.
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MessageSujet: Re: i forgive what is within. (sevastyan) i forgive what is within. (sevastyan) EmptyDim 24 Juin 2018 - 16:21

Insensible aux grandiloquents discours du mariage royal, Sevastyan s'était arraché de la capitale tel une dent cariée, noir de rancœur et de colère face à tout le miel dont se drapait le nouveau marié. La colère avait mis un certain temps avant de retomber, et si comme de coutume le seigneur de Dierinung ne montrait rien de ses blessures internes, il subsistait toutefois au fond de son regard cette flamme noire, cette ire divine ne demandant qu'à éclater. Mais qui n'éclatait pas. En parfait maître de lui-même, Sevastyan avait fini par confiner en lui toute la rage qui l'avait assombri, au terme de nombreuses semaines. Sans oublier pour autant les révélations de son aîné, qui trottaient presque ou toujours dans son esprit chaque fois que l'on prononçait son prénom. La blessure de Sevastyan était profonde, si profonde. Mais, taiseux, le maître de l'air n'y faisait jamais allusion. Qu'aurait-il bien pu dire, après tout ? Le seul fait que ses joues s'empourprent violemment en pensant à Michail était déjà suffisamment humiliant comme cela pour lui. Oui, la colère était retombée, mais elle était bien toujours présente chez le maître de l'air. Aussi Sevastyan avait-il passé le plus clair de son temps à lire, ces dernières semaines. Laisser exploser sa rage lors d'entraînements aurait trop attiré l'attention sur sa personne. Non, Sevastyan, il avait enterré le problème. Il avait bâti des murailles et des murailles de mots autour de ces maudites révélations, labyrinthe géant que ses lectures avait formé. Il s'était retranché dans sa petite bibliothèque privée, sorte de bureau mais aussi pièce de repos où il savourait le plaisir procuré par le fait de se retrouver totalement seul. Une solitude que le maître d'armes avait toujours côtoyée, qui lui permettait à la fois de se ressourcer, mais aussi de tirer au clair certains problèmes.

Ce jour-ci, Sevastyan se trouvait une fois de plus terré dans cette alcôve de peu d'envergure. Une porte-fenêtre donnant sur la cour supérieure de la citadelle et ornée de persiennes permettait au maître des lieux d'avoir un œil ce qui se tramait. La requête de Rhy Kushiel lui était arrivée dans la matinée, et Belikov avait choisi de le recevoir dans son antre. Deux chaises côtelées d'un velours pourpres emplissaient la pièce, ainsi qu'une petite table basse de verre importée pour l'occasion. Une théière fumante y trônait, ainsi que deux gobelets de fonte, chacun ceint d'un morceau de cuir absorbant la chaleur. Sevastyan, debout devant l'une des bibliothèques qui recouvrait les murs, feuilletait un recueil de poèmes aguariniens lorsque la porte-fenêtre s'ouvrit sur Rhy. Il se retourna pour lui faire face, sans rien dire, se doutant déjà du sujet de leur conversation. Le jeune homme, qui avait toujours été de peu de mots, prit alors la parole. Maître Belikov. Rhy inclina la tête en guise de salut et Belikov l'imita, toujours silencieux. Merci de m’accorder une audience. Sevastyan inclina une nouvelle fois la tête, ne souhaitant pas couper le jeune homme dans son élan. Sa nervosité, palpable, toucha Sevastyan qui, les mains dans le dos, attendait respectueusement que le mêlé se prononce. J’imagine que vous le savez déjà, mais votre fils m’a... a jugé bon de se défaire de mes services après ma blessure à Volastar. Comme les mots de Rhy s'arrêtèrent là, Sevastyan comprit que c'était à son tour. Il observa le visage marqué par la tristesse de Kushiel, et lui fit simplement signe de prendre place sur la chaise. « Assieds-toi, je t'en prie. » Il épousa le velours de la chaise pour donner l'exemple, puis s'empara de la théière pour remplir les deux gobelets. « Je suis au courant, » souffla-t-il doucement. Il posa sur Rhy un regard empli d'empathie, puis ajouta : « Et je suis heureux de voir que tu vas mieux. » Il s'imposa un silence, pour être certain que Rhy comprenait qu'il compatissait. Puis, il reprit : « Antwan n'aurait pas dû. J'ignore quels sont ses desseins, s'il entend provoquer le monde entier ou tout simplement blesser ceux qui lui sont chers... mais visiblement, il s'y prend bien. » Nouvelle pause, le temps de tremper le bords de ses lèvres dans son gobelet pour jauger la température du thé. Constatant que la température était parfaite, il but une petite gorgée. Là, il reporta son attention sur le jeune télépathe. « Tu as toujours compté pour nous, Rhys. Tu n'étais pas seulement l'adiutor d'Antwan, tu faisais partie de la famille. Je ne pense pas être en mesure de raisonner Antwan. Que comptes-tu faire ? » La question, sincère, avait été posée avec la plus grande délicatesse. Presser Kushiel n'était nullement l'intention de Sevastyan. Il était simplement curieux de savoir quels seraient ses choix, au carrefour de son existence.
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