pseudo et prénom ‹ Antithèse / Marthe, voir marthouille pour les intimes. âge ‹ 18 ans, j’suis adulte, tu peux rien me faire.  comment as-tu trouvé le forum? ‹ nanda parbat, alias Gaia, qui m’a balancé le lien ce matin alors que j’prennais mon chocolat chaud. pays ‹ France. fréquence de connexion ‹ ça dépend, sachant que je décide de m’inscrire à trois jours du bac, y a des chances que je demande un délai.    votre avis sur le forum ‹ c’est beau, c’est badass, ça pète tellement ça claque. smiley préféré‹   gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

.mars
Un cri et les ténèbres, l’air chaud qui t’enveloppait et une toux virulente. La pensée t’effleure, c’est comme ça quand on naît ? Tu trouvais dommage que personne ne se rappelle jamais de ce que ça fait. Tu aimerais prendre une grande bouffée d’air, mais tu ne peux. Entouré par la poussière, ce que tu inspires n’est que poison pour tes poumons. C’est pourtant ton élément qui t’entoure, qui t’enlace dans ce moment horrible. Des goutes de sueur glissent sur ton front et tu ne te sens pas assez impétueux pour te lever. Tu éprouves une douleur assez intense à l’arrière de ton crâne. Tu rassembles tout ton courage et tentes d’écarter tes paupières mais elles sont si lourdes, si hermétiquement fermées que cela te semble impossible. Pourtant tu y mets toute ta vitalité et parvient à laisser entrer la vive lumière du jour dans tes pupilles. Pourquoi voit-on le ciel ? Tu distingues à peine quelques silhouettes qui courent de part et d’autres, quelques morceaux de murs autour de toi, de vous tous. Une force inconnue prend possession de ton bras et te redresse. Ton autre main vient se poser sur ta tête, la douleur se fait plus intense. Tu jettes un coup d’œil à ta main pleine de sang, tu n’as pas le temps de t’occuper de ça. Tu te relèves et tu vois l’horreur, tes dents se serrent quand tu dois faire face à tout les cadavres de tes camarades. Nombres d’entre eux étaient tes amis. Tu balayes ce qui fut la bibliothèque d’un regard, il te faut une sortie et un abris. D’un pas incertain tu avances vers les bruits de chaussures qui claquent le sol. Tu te débarrasses au passage d’une chaussure, puis de l’autre, et accélères. Tu sens bien mieux les vibrations ainsi. Tu arrives dans un cul de sac, eux aussi y sont. Un petit groupe de survivants entassés dans un coins près du mur de débris. S’il y avait des maîtres de la terre dans le tas vous pourriez essayer de créer un chemin. Ton pied glisse rapidement sur le sol, tu sembles faire les choses avec maîtrise. Pourtant ce qui vous bloque le passage tremble à peine, tu grimaces et tu t’assois sur un morceau de mur, fatigué. Vous n’avez plus qu’à attendre que la mort vous prenne ou qu’elle choisisse que ce n’est pas le moment.


.venus
Elle était là, devant toi. Tu aurais bien laissé le sac de choux que supportait ta main gauche. Vos chemins ici ce sont croisés pour la première fois et tes yeux n’en peuvent plus de sa beauté céleste. Vous êtes l’un devant l’autre, si tu ne te décales pas elle n’aura pas la place pour passer dans la ruelle. Seulement tu n’as pas envie de bouger. Elle avait un puits d’étoile dans ses yeux bleus océans, une peau si douce qu’il te suffisait de la regarder pour le savoir. Ses cheveux blonds se déposaient en cascade sur ses épaules et emmenaient ton regard vers l’ailleurs. Tu te perds devant la lumière de ce soleil sur terre. Ton cœur bats, un puissant tambour dans ta poitrine. Elle t’adresse un sourire et secoue sa main devant ta tête comme pour te réveiller. Toi aussi tu pensais que tu rêvais. « Quel est ton nom ? » curieux tu n’oses laisser échapper cette femme comme ceci. « Vega. » sa voix enchanteresse atteint tes oreilles et alors tu sais. « Vega, un jour, je t’épouserais. » prétentieux dans tes paroles, tu n’en n’es pas moins sérieux. C’est la foudre qui t’a frappé à cet instant. Elle rétorque avec un rire plus cristallin que celui des anges, « J’ai hâte ».
Après ce matin de mai, tu es allé la retrouver tout les jours. Apprenant sa vie, la découvrant plus merveilleuse encore. Après ce jour, tu es tombé si amoureux que tu as cru être malade. Peu t’importait le regard lourd et haineux de ton peuple quand tu riais aux éclats avec cette femme que les autres qualifiaient de mêlée avant de la qualifier de personne. S’ils étaient aveuglés par les ténèbres, toi tu étais aveuglé par sa lumière et tu trouvais cela tellement plus agréable. Mais la vraie joie fut le jour où elle arriva devant toi et chuchota tout près de ton oreille que tu ne serais plus qu’un homme, mais un père. Alors tu as posé le genou à terre et l’as demandé en mariage avec ton cœur pour seul présent.

.dionysos
« Qu’est-ce que tu fais là ? » mots portés par le silence ambiant d’un crépuscule. Le cramoisi du couché de soleil te rappelait toutes les belles choses qu’elle pouvait dire sans y penser. Ça te rappelait le regard innocent de ta fille qui était désormais bloquée, enfermée entre quatre murs dans une école où le bourrage de crâne est pour toi mot d’ordre. Ces mots sortaient de la bouche d’un ami, peut-être bien. Ils n’étaient que douceur avec pour toi une voix aux allures rocailleuses. Tu étais à coté de la tombe que tu lui avais creusé, sans maîtrise, comme un humain. L’ombre d’une pierre polie surplombait l’endroit où son corps reposait. Tu passes lentement tes mains tremblantes sur la terre qui fait son enveloppe. Sans attendre, tu portes à tes lèvres le goulot d’une bouteille d’argile vernis. Ainsi, l’on ne peut savoir ce qui se trouve à l’intérieur, et à en voir ton air neutre c’est à croire que c’est de l’eau. Pourtant c’est bien plus fort, assez pour que ton esprit n’ait plus à penser. Tes pensées sont rasoirs, elles s’emmêlent toujours entre la tristesse et l’envie de survivre. « regardes moi ça. » il t’arrache la bouteille des mains d’un air dépité. Tu as trop bu pour riposter alors tu pinces les lèvres et le regardes dans les yeux. Il était plus costaud que toi et dans cet état tu ne serais pas capable de faire lever de la poussière. Voilà presque un an que tu te détruis la santé à coup d’alcool et c’est seulement maintenant qu’il vient t’emmerder ? « rends moi ça. » tu fais un geste qui indique ton empressement de retrouver le fond de ta bouteille. Gideon, c’était son nom, goûta le breuvage du bout des lèvres avant de se les essuyer et de déformer les traits de son visage par une grimace pour illustrer son dégoût. C’était bien plus un poison qu’une boisson. Il verse les quelques gorgées restante à la terre et jette la bouteille. Devant ta déception et ton soupçon de colère il ne vacillait même pas. Il n’était pourtant qu’un humain. Chaleureusement, il t’attrape par le bras et te relève. « Je voulais voir les étoiles. » dis-tu à moitié déboussolé par le changement de hauteur. Le cul sur le sol tu te sentais bien plus stable. « elles ne s’échapperont pas. » répond le bougre en t’entraînant vers les maisons un peu plus loin. Tu titubes mais ne tombes pas, retenu par le bras de Gideon. Il t’a soigné, t’a réhydraté à coup de seau d’eau. Il t’a fait comprendre que si tu voulais retrouver ta fille, c’était pas comme ça que tu allais faire. Il t’a fait comprendre que l’autodestruction n’allait pas ramener Vega. Tu lui dois la vie à Gideon et quand tu l’as laissé dans le village pour partir sur la route, t’as bien failli pleurer.