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[ASKANA, 30 ANS APRES | forward to slaughter]

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[ASKANA, 30 ANS APRES | forward to slaughter] Vide
MessageSujet: [ASKANA, 30 ANS APRES | forward to slaughter] [ASKANA, 30 ANS APRES | forward to slaughter] EmptyLun 11 Juin 2018 - 23:46


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Dryden



Les oriflammes rubicondes et défraîchies ondoient en marge de l’enceinte charbonnée eu égard des camps de travail qui ceignent Dryang à chaque flanc. Le cours du temps se rapporte au fracas des pics roussis sur la terramare sablé qui craque et s’incise en rifts de fumerolles nocives inhalés par les naseaux lardés de ceux qui s’emportent à la mort sous la besogne. Soldats surannés et autres rivaux de la Nation changés en de maculés pouilleux serviles sous bonne garde, subsistent ou s’entassent à l’estime deux mille paires de bras fourbus dans des hangars de bois vert. Pour seul camarade le frisson révolu d’un territoire mince autrefois vivant, aujourd’hui mort. Humus déplanté de sa palmeraie, de sa rivière déviée de son lit aux impératifs de production des gisements miniers et de son hélianthe que trop couvert au voile des stimes des turbines usinées carburant au fioul de la survie. Trois décennies durant à dater de la ruine de Launondie par le bâtard nommé Pollux. Carnage humain ayant lui-même conduit au charcutage néronien d’Hector, Léonte et Sybille et en outre celui de Sa Majesté tandis que la carcasse écailleuse suppliciée de ses pertes se débinait, tout comme l’armée, en plein dans le foncier allié des Osoryd nouvellement élu fief des conquis.

Dans l’intervalle de ces cauchemars récurrents et trentenaires, les siens furent vengés au centuple dans l’irrationalité de ces trépas insupportables, amenés à soumettre un raid suicidaire sur la métropole sous contrôle, édictant au passage la pulvérisation radicale du faubourg de Jhiu N’Guri, punissant les blâmables comme les immaculés ainsi qu’une grande parcelle du corps d’armée dans sa psychose chagrine empreinte d’une vendetta guère rassasiante. Des macchabées gravés au fer rouge qui lui pétrissent encore la barbaque trente années plus tard. Tribun des défunts siens dans un charnier vivotant, on a épanché ses poussées haineuses en lui refourguant un os à ronger. Des traîtres à traquer qui pullulent et vicient la cité moribonde de leurs diables parjures. A être juge, juré et bourreau de leur propre survivance, s’envasant dans l’insanité des dépouilles empilées.

Car il eût fallu, être frappé de l’identique et cruelle démence de la matrone pour oser affronter pareil ouragan. De craindre toutes les minutes une révolution intérieure ou un assaut victorieux sans pouvoir se reposer à l’heure ou les tyrans lançaient de toutes parts leurs sicaires. Attendu que les vives contraintes des attaques récurrentes, poussées par la faim et le désespoir anthropophage de durer et sa propre charogne claquemurée à l’aliénation ne pouvait que soupeser sur le despotisme exercé au fil des années sur toutes ses démarches. Le Fou de la Mère était né. Créatures citadines condamnées à lui vouer respect et soumission la plus humble. Au diable les lois et ces misérables subtilités quand la débâcle gagne la frange. C’est sous les ruines du trône du palais de votre vieux tyran, sous les débris de sa ville embrasée qu’il faille l’ensevelir de tous ses antagonistes. Alors qu’eux, arrachés de leurs citoyennetés, du fond de leur trou de taupe, sous le poids de la terre, n’ayant plus de souffle dans leurs poitrines embrassées, obéissent et forgent vainement une poudrière qui manque de mains, se magne le cul vociférer les canons ardents sur l’ennemi. Quant aux rapaces, aux cupides, aux ladres, aux avaricieux, aux désobéissants qui ne se prosternent plus, que les Sept aient pitié de leur trépas. Que ces bêtes hideuses hurlent aux pieds de la tour d’ivoire du cinoque, qu’on les jette dans l’âtre, qu’ils disparaissent et redeviennent cendres, inertes. De la vapeur embrasée du soir et du brillant spectacle qui s’ouvrait sur sa lucarne autour des noirs obélisques qui servaient de repoussoir.

Et quand les ardeurs de midi incendièrent de nouveau la terre, le despote gâteux gagne sa caverne enténébrée et fraîche et s’y assoupit d’un repos lénifiant malgré les infamies. Car de tout temps, les battants se sont embrasés tant que les mères ont chéri leurs enfants.
Brisé des malheurs et misères, meurs plutôt avant de voir ce jour si odieux qui te montrera une mère accablée de sa vomitive destinée.

 nb: élements de fin de saison deux quelques peu alternatifs pour coller à la matière.
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