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Spoiler:

Koldoveretz, eleven y.o. Tami fixait le bracelet rouge autour de son poignet, pensive. Ce dernier mois avait été rude et l’apprentissage de son pouvoir devenait toujours un peu plus compliqué. Elle savait s’en servir, mais ne parvenait pas encore à le maîtriser totalement. « Pourquoi tu tires cette tête ? Elle resta silencieuse quelques secondes, déçue d’elle-même, agacée. Levi, un mêlé de plusieurs années son aîné l’avait rejoint. Lors de son arrivée à l’Académie, Tami avait pour objectif de faire partie de l'élite. Alors elle avait voulu s’entourer des meilleurs éléments, y allant au culot pour finir par décrocher quelques séances très utiles avec le jeune homme. « C’est long. » lâcha-t-elle dans un soupir. « Quoi donc ? – Tout. Ça se passait bien à l’Institut, mais ici, j’ai l’impression que je ne maîtrise plus rien. » Elle avait la sensation de devoir tout reprendre à zéro. L’idée de décevoir ses parents la hantait constamment. Ils avaient tant souffert, elle ne voulait pas être une nouvelle charge sur leurs épaules. « Tu trouves ça drôle, peut-être ? » Il secoua légèrement la tête et lui donna une petite tape sur l’épaule. « Un peu de patience. » répondit-il tout simplement. Ce n’était pas tellement son fort, la patience, mais elle apprenait. Et elle comprit rapidement, grâce aux précieux conseils de Levi, qu’avec un peu de temps tout était possible.

Koldoveretz, fourteen y.o. « Si t’as quelque chose à me dire, il vaudrait mieux que tu le fasses maintenant. » Depuis une dizaine de minutes déjà, Tami sentait le regard du jeune maître sur elle. Être observée comme une bête de foire ne l’enchantait guère et elle était bien trop têtue pour s’en aller la première. Elle était là avant. Alors d’une traite elle ferma son livre et reconcentra son attention sur ce dernier. « Je viens tout juste de terminer mon chapitre. » Il la rejoignit à grandes enjambées pour s’asseoir à ses côtés. « Physiologie et comportement animal ? » Elle haussa les épaules. « Et alors ? Je ne t’imaginais pas intéressée par ce genre de chose– Et en quoi es-tu le mieux placé pour savoir ce qui me plaît ou non ? » Il haussa les épaules à son tour. En étudiant à l’Académie, certains comportements de jeunes maîtres l’avaient excédée, tout comme les airs supérieurs qu'ils se donnaient. Elle prit une profonde inspiration, puis reprit, un peu plus calme. « Être de sang mêlé n’empêche pas d’être instruit pour autant. Je contrôle la chaleur. » dit-elle en montrant son bracelet. « Et l’étude de la physiologie pourrait m’être plus qu’utile pour comprendre et mieux maîtriser ce pouvoir. » Le bon fonctionnement de leur organisme repose en grande partie sur l’équilibre des différents liquides les constituant. Comprendre un mécanisme, au lieu de seulement se contenter de l’effet obtenu était le seul moyen de s’améliorer de manière efficace, de comprendre ses erreurs et compenser ses points faibles. Il ne suffisait pas de savoir se battre ou d’être physiquement parfait. Rien ne fonctionnait sans un minimum de réflexion.

Koldoveretz, fifteen y.o. « Erwin, est-ce que t’as un moment ? » Elle l’avait repéré un peu plus tôt dans l’après-midi et avait espéré qu’il rejoigne ce petit coin d’herbe après le repas. Le jeune homme relisait quelques notes du cours suivi la matinée et devait certainement se préparer aux prochains. S’il n’avait pas été un bon allié depuis l'année dernière, il aurait sans doute été son plus grand rival. « Mais toujours ! » lâcha-t-il l’air nonchalant, presque sûr de ce qu’elle allait lui demander. En retour, elle lui lança un regard noir mais garda difficilement son sérieux en pouffant de rire presque instantanément. « C’est à propos de– Je le savais, Azuhel ! La physiologie ? » Son poing vint s’abattre sur l’épaule du jeune homme, involontairement. « Ne te réjouis pas si vite ! Je n’ai sûrement pas besoin de ton aide pour quelque chose d’aussi simple. » lâcha-t-elle presque vexée. Elle ne l’avouerait peut-être jamais, mais les cours de cette année s'avéraient être bien plus difficiles qu'elle ne l'imaginait. Tami avait la certitude que l'on cherchait à les abrutir en créant un fossé entre les maîtres et les mêlés lors des premières années. Cantonnés au simple rôle de chien de garde, on les entraînait à être assez forts physiquement au détriment de leurs capacités intellectuelles. Ce qui la révoltait. « Tu assistes bien au cours Sciences avancées et initiation à la médecine ? » Un large sourire étira les lèvres d’Erwin. « Inutile de poser la question, tu sais très bien que oui. » Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit gênée. Elle était coincée, presque dans l’obligation de demander de l’aide à l’ennemi. Elle aurait pu se montrer plus persévérante et décortiquer les livres disponibles dans leur bibliothèque mais en réalité, elle cherchait une raison de plus pour être en sa compagnie un peu plus longtemps chaque jour. « J’ai réussi à avoir accès à un livre de votre bibliothèque privée… » Il arqua un sourcil, presque surpris. Mais finalement, ça ne l’étonnait même pas. Tami parvenait toujours à ses fins. « … Et j’ai juste besoin de quelques précisions sur ce chapitre, que tu as déjà étudié si je ne m’abuse. » Elle lui tendit discrètement l’ouvrage, destiné à la base aux élèves de quatrième année. Et le silence du jeune maître la fit rire légèrement. « Bien joué Tami. Dis-moi, t’as parfaitement compris ce passage et t’essaies simplement de m’humilier, une fois de plus ? » Elle secoua vivement la tête. Peut-être un peu trop pour paraître crédible. « Non vraiment. Je bloque ici, plus précisément. » Et elle tourna rapidement les pages pour indiquer la raison de sa venue. Il lâcha un soupir et passa une main dans ses cheveux, légèrement frustré. « Ce cours aurait dû être ouvert aux mêlés. A deux, on aurait pu avancer bien plus vite. » Elle haussa les épaules. Ils ne pouvaient pas changer les règles, ou du moins pas avec les moyens qu’ils avaient à ce jour. « Il m’a fallu un week-end entier enfermé à la bibliothèque pour comprendre le mécanisme complet. – Mais c’est que notre cher Erwin n’est pas infaillible. – Personne ne l’est, pas même toi. » Elle rit un peu plus fort et s’allongea dans l’herbe. « C’est là que tu te trompes, mon cher ami. » Bien-sûr qu’elle l’était, mais elle se plaisait à croire qu’à force de volonté, les limites disparaissaient une à une.

azurite, eighteen y.o. Sa dernière année à l’Académie était sur le point de s’achever et Tami était rentrée à Aguarinui rejoindre leur petite maison de fortune avant les examens finaux. Elle aimait retrouver cet environnement familier, reprendre ses habitudes et profiter de l’air marin de la capitale de la nation de l’eau. Leur confort était loin d’égaler celui du palais impérial ou bien de l’Académie, mais elle s’y sentait bien. C’était son petit coin de paradis à elle, aussi rude puisse-t-il être par moment. Avant de rentrer, elle passait toujours par le marché acheter du pain au sucre qu’ils mangeraient tous ensemble le soir-même, au dîner.

« Bon retour à la maison, bien installée ? » Sa mère l’observait sur le pas de la porte, un sourire bienveillant aux lèvres. Comme toujours. Elle resta silencieuse quelques instants. Ce sourire, elle l’avait vu et revu. Elle le chérissait, tout comme elle chérissait sa mère. Le simple fait de se remémorer leurs moments à Azurite lui apportait la force nécessaire pour se dépasser un peu plus chaque jour. Mais ce jour-là, il lui semblait étrange. Presque faux. Ce sourire, il avait largement eu le temps d’évoluer au fil des années et elle aurait aimé ne jamais le remarquer. « Tami ?– Comme toujours ! » Et le sourire de sa mère s’élargit un peu plus, presque mécaniquement. Le dîner devait être prêt et son père l’attendait sûrement pour partager leur traditionnel repas ensemble. « J’ai ramené du pain au sucre. » dit-elle en lui tendant le paquet soigneusement enroulé dans du papier épais. « Et j’ai préparé de la glace pour l’accompagner ! Allez viens, le dîner va refroidir. » Tami quitta sa chambre, petite mais confortable, et lui emboîta le pas jusqu’au salon. Son père se leva pour lui déposer un tendre baiser sur la joue lorsqu’il l’aperçut puis l’invita à s’asseoir à côté de lui. S’ensuivit une longue discussion sur ses études, les examens et l’arrivée prochaine de la fameuse cérémonie. Il n’avait peut-être pas vécu les horreurs connues par la famille de sa femme, mais il avait dû faire des sacrifices, lui aussi : les relations maître/sang-mêlé ne sont tolérées que par très peu et c’était bien pire dans sa jeunesse. « Tu as fait bon voyage ? » Ces instants qu’elle appréciait tant lui parurent étrangement fades, comme s’ils avaient perdu de leur éclat. « Fatiguant, mais ça allait. » Le regard dans le vide, elle attrapa un bout de pain qu’elle avala d’une traite. Les parents Azuhel fixaient leur enfant, à la fois intrigués et inquiets. « Tami, t’es sûre que tout– N’oublie jamais. C’est ce que tu me répétais souvent, non ? » Elle fronça légèrement les sourcils et lui laissa à peine le temps d’acquiescer. « Mes cauchemars, c’en étaient pas vraiment, n’est-ce pas ? » Un silence s’installa dans la pièce, lourd, pesant. « Ce sentiment de peur constante, les cris des enfants et cette rage, cette colère insupportable. C’était toi. Avoue-le. » La mère de Tami était télépathe et avait donc la capacité de contrôler les pensées. Ses pensées et surtout ses rêves. Le silence de celle-ci en disait long et elle avait vraiment espéré qu’elle démente ses accusation, mais n'en fit rien. En grandissant, elle s’était rendue compte que son sentiment d’inconfort était plus présent une fois rentrée chez elle, que ses peurs s’accroissaient tout comme son irritabilité sans qu’elle ne puisse en comprendre les raisons. Les doutes finirent par s'installer puis la ronger, effrayée par l'idée que ses parents ne deviennent plus que de vulgaires inconnus. Puis tout devint beaucoup trop difficile à supporter. « T’avais pas besoin de faire tout ça pour me pousser à joindre votre cause. » Elle se sentait salie, volée de ses jeunes années. On avait fait d’elle une espèce d'arme ridicule, destinée à assouvir cette vengeance insensée. « T’étais au courant papa ? » L'attitude de son paternel n'apporta pas la réponse attendue. Tout n'était que déception. Elle se leva et rejoignit sa chambre pour attraper ce sac qu’elle n’avait pas défait, comme si son instinct lui disait qu’elle avait raison depuis le début, puis prit la direction de la sortie. « J’ai déjà réservé un train pour demain. Faut que je travaille mes examens. Pour être la meilleure, hm ? » Et elle claqua la porte, sans même leur accorder un dernier regard.

Koldoveretz, eighteen y.o. « T’es bien calme, comparé à d’habitude. Pas de nouvel exploit dont te vanter ? » Elle ne répondit pas, étrangement silencieuse. « Mais c’est donc ça. Tami Azuhel n’a rien fait d’exceptionnel ce week-end. Je m’attendais à un récit merveilleux, digne des plus grands livres. Quelle… déception. » Elle se racla la gorge. Les souvenirs de ce dîner écourté lui revenaient sans cesse. Les regrets l'assaillirent, se demandant même si rester dans l'ignorance n'aurait pas été la meilleure solution. Elle secoua la tête, c’était complètement ridicule. Elle n'avait rien à se reprocher et ses parents méritaient toute sa rancœur. C’était une enfant et on s’était servie d’elle, sans la moindre honte. « Tu ne voudrais pas m’avoir en tant qu’adiutor, crois-moi. » La voix légèrement tremblante, ces quelques paroles suffirent à attirer l'attention de son meilleur ami. « Oh tu sais, une fois qu’on fait abstraction de tes airs supérieurs incroyablement agaçants, tu deviens presque sympa. » Il parvint à lui arracher un rire bref et remarqua seulement après les yeux humides de son amie. Instinctivement, il lui prit la main mais elle se retira la seconde qui suivit. « Tu sais que ma mère est mêlée ? Tout comme sa mère, et le père de sa mère. » Il hocha la tête en guise de réponse. « Ils n’ont pas eu la vie facile. Pas comme moi… » Ce qu’elle avait à subir chaque jour était loin d’égaler ce qu’ils avaient vécu. « Le fait est qu’ils n’ont jamais pu obtenir vengeance. Faire subir aux maîtres ce qu’ils leurs avaient fait subir. » Elle marqua une petite pause, le temps de trouver les mots justes. Elle avait réfléchi à ce discours sur le chemin du retour, mais tout lui paraissait bien plus difficile maintenant qu’il était face à elle. « Être la meilleure, se surpasser chaque jour, tout ça dans le but d’être au service d’un maître de grand nom. » Le ton de sa voix s’assombrissait un peu plus à chaque mot. « Tu sais ce qui arrive lorsqu’un adiutor meurt. – Il emporte son maître avec lui. Et inversement. » Elle n’osait plus le regarder. Se montrer aussi faible n’était pas dans ses habitudes. « Alors tu comprends ce qu’ils attendent de moi ? » Une larme coula le long de sa joue, puis une autre. D’un revers de bras, elle essuya son visage humide, tout en évitant de croiser le regard d'Erwin. Elle se sentait terriblement honteuse. « Même si tu penses le contraire, tu es libre de tes propres choix. » Il s’approcha pour la prendre dans ses bras, essayant de lui apporter le réconfort dont elle avait tant besoin. « Personne ne peut passer les examens à te place. » Et bien que l’idée fût simple, elle était brillante.  

launondie, twenty y.o. « Un peu d’espace, c’est trop te demander ? » Elle eut un petit sourire amusé. A peine deux mètres derrière son maître, Maven Oshun, la jeune adiutor se faisait un malin plaisir de le suivre comme son ombre. Même si cette situation ne l’enchantait guère, voir qu’il était encore plus agacé par sa présence qu’elle ne l’était par la sienne se révélait plutôt amusant au final. « Je tiens beaucoup trop à ma vie pour te laisser faire n’importe quoi avec. » ajouta-t-elle dans le simple but de le provoquer un peu plus. Ce qui fonctionnait plutôt bien d’ailleurs. « T’as pas d’autres personnes à gratifier de ta présence exceptionnelle ? » Non. C'était la vérité, et elle était terriblement triste. Tami se remémora brièvement les derniers mois passés à l’Académie. Son monde tout entier s'était écroulé en peu de temps. Elle avait perdu ses parents ainsi que son unique soutien, Erwin. Tami n'avait pas suivi ses conseils. Toutes ces années de dur labeur ne pouvaient être réduites au néant sur un simple coup de tête. Sa loyauté envers sa famille l’emporterait sans doute toujours, mais l’idée de suivre sa propre voie lui paraissait bien plus plaisante. Elle ne pouvait s’empêcher de considérer les actes de ses parents, en particulier de sa mère, comme étant de la pure trahison. Ce qui la révoltait encore plus, c’était la méthode utilisée, loin d’être plus honorable que celles employées par les Oshun. Elle reprit ses esprits et vint briser ce silence beaucoup trop doux et plaisant aux oreilles du jeune Oshun. « La seule personne qui mérite mon temps n’est autre que toi.  Ma vie ne se résume plus qu’à te protéger, après tout. » La voix mielleuse spécialement réservée à son maître, elle poursuivit son chemin en riant silencieusement. On lui avait dit un jour qu’elle était libre de ses propres choix. Elle aurait tellement aimé que ce soit vraiment le cas. Parce qu’elle avait plutôt l’impression d’être enchaînée à une vie qu'elle cherchait à fuir, désespérément. Retourner à Azurite, profiter de ses parents comme avant et rire d'un rien avec Erwin lui manquaient. Elle ne l'avait plus vu depuis la cérémonie au palais, et le souvenir de la déception sur son visage était ancré dans sa mémoire. « M’en voilà ravi. – Je n’en doute pas. »

launondie, twenty-two y.o. En étant l’adiutor de Maven Oshun, Tami avait pu découvrir des lieux dans l’enceinte même du palais impérial qu’aucune personne extérieure ne soupçonnait l'existence. Ce dernier était assez malin pour ne pas lui montrer toutes ses astuces, mais les éléments rassemblés étaient suffisants pour être crédible face à la résistance. Quelques rumeurs sur une rébellion suffirent à la pousser à l'action. La conscience lourde, Tami ne pouvait plus rester les yeux fermés sur les horreurs de la famille impériale. En étant auprès de Maven, elle s'était attirée les foudres de ses victimes. Elle devenait elle aussi le bourreau, en restant passive. s’attirant par la même occasion la haine de la plupart des victimes. Toute la violence de ses actes lui pesait sur les épaules et cette situation devint rapidement intolérable. Aux yeux de certains, elle était tout aussi coupable qu'il ne l'était. « Si tu espères une quelconque amélioration de ton statut d’adiutor, tu n’es pas au bon endroit. » Elle acquiesça et planta le regard dans celui de son interlocutrice. « Et ce n’est pas ce que j’attends de la résistance. Ma présence au sein du palais impérial peut être un atout considérable dans vos activités. En tant qu’espionne, je pourrais faire parvenir des informations cruciales aux éclaireurs ainsi qu’au reste de la résistance. Ce règne de terreur doit cesser. On a tous beaucoup trop souffert. » Après être entrée en contact avec Atalante Osanos lors d’un bal, on lui avait accordé une petite entrevue dans ce qui semblait être les souterrains de la ville. Les yeux bandés, son ouïe fine n'avait pas suffi à mémoriser le chemin du retour. « Donnez-moi une chance. Une seule. J’ai retenu chacun de nos déplacements dans le palais et les environs. Il suffit de m’apporter une carte et je vous indiquerai les lieux à explorer en priorité pour rejoindre le palais. Il reste plein de passages à découvrir, c'est évident. » S’engager dans cette résistance lui apportait un nouveau souffle, comme si pour une fois, elle avait un véritable objectif. L'agréable sensation que tout se concrétisait enfin. « Comment pourrait-on te faire confiance ? » Elle haussa les épaules, personne ne pouvait réellement plaider sa cause. « Je vous indique cinq lieux différents. Vous choisissez où on se rend. Je n’aurais pas le temps de prévenir le palais et de toute évidence, les gardes n’ont que faire de l’avis d’une sang-mêlée. » Atalante jeta un œil vers sa droite et un homme sortit de l’ombre l’instant d’après. « Tu n’as pas intérêt de te planter, Tami. » La voix de l’homme en question lui parut étrangement familière et lui rappela l'ami de son père. Quelques pas vers la lumière et le visage à découvert, Alderan Krane lui faisait face. « Tes parents refusent d’évoquer les raisons de ton départ. Ta mère reste vague, quant à ton père, il te dit très prise par tes fonctions d'adiutor. » Le regard dur, elle sentit son cœur se serrer un peu plus. Ils lui manquaient, mais elle était incapable de les pardonner. « Mes parents ne méritent pas ton attention et encore moins la mienne. Tu peux me demander ce que tu veux, je n’ai rien à cacher. »