Elle erre, l'enfant des flammes, devenue un spectre fantomatique, elle n'est qu'une carcasse vide, dépossédée de tout ce qu'elle, amputée de sa plus belle moitié. Elle s’effondre dans les méandre de pensées nauséabondes, flirte avec une mort libératrice, presque tentante... Si elle n'avait pas peur de se heurter à l'incertitude de l'au-delà. La fille des lumières se cloître dans l'obscurité, elle ferme les tentures, ouvertes plus tôt par des domestiques bienveillant... Mais elle ne peut supporter la présence solaire des rayons qui filtre dans sa chambre, pas lorsqu'e son monde n'est que ténèbres, pas lorsque son âme s'enfonce dans mille et un tourment insupportable. Sur ses talons, les fantômes sanglants d'une nuit qui avait bouleverser son existence. Les fantômes de l'enfant apparaît sous le voile de chaire, souillée par son propre sang, abîmée par l'horreur de monstre sans pitié. Elle est dans les bras d'un spectre bien trop familier, les yeux révulsés, ils pointent son index accusateurs vers son sœur jumelle. Son palpitant loupe un battement, s'accélère furieusement, cédant à la détresse insoutenable de cette réalité. Elle s'était inquiéter pour son ami, son roi, alors que c'est lui qu'elle aurait dû retrouver, lui qu'elle aurait dû sauver. Elle se recroqueville, ses doigts se crispant contre ses tempes, accrochant les mèches blondines au passage. Je suis désolée. Qu'elle murmure aux démons qui la hantent, gémissement plaintif et douloureux qui franchissent le seuil de ses lèvres gercées.

Les portes de sa chambre s'ouvrent timidement. Idriss Swanson pour vous, Madame. La fille des flammes se redressent dans la pénombre, coquille vide, elle laisse le serviteur passé devant elle pour ouvrir à nouveau les tentures, laisser pénétrer les rayons lumineux dans la pièce, des rayons qui brûlent les orbes délavée de la Grimsrud. Elle détourne le regard, fuyant l'astre solaire. Faites le entrer, qu'elle murmure, alors qu'elle s'avance déjà vers un paravent, lasse, insipide, elle a perdu de la superbe, la fille des flamme, mais il demeure en elle une beauté cruelle et douloureuse. Sièm, j’espère ne pas te déranger. un regard pour l'enfant maudit, vague et incertain, avant de disparaître derrière le paravent, on y devine sa silhouette, une ombre qui se mouve, pour réajuster sa tenue, pour débarrasser son visage des larmes qui creusent des sillons sur ses joues rosies, pour relever une crinière blonde malmenée. Un soupire fend ses lèvres avant qu'elle ne réapparaisse de l'autre côté, métamorphosée, dans des apparats somptueux qui jurent avec cette brisure qui creuse son âme. Sa robe vaporeuse suit le moindre de ses mouvements alors qu'elle vient vers le fils Swanson, lui portant toute son attention. Elle écoute, silencieuse. J’ai appris que tu avais ramené le corps d’Isalis… L'émotion la submerger face à ce père, ce mari qui avait tout perdu. Elle revoit le petit corps dissimulé dans des couvertures, elle le sent encore contre son propre corps, empêchant son cœur de battre comme il faut. Les larmes montent à nouveau la submerge, dissimulé par ses paupières le temps que son visage ne se détourne de lui. Je tiens à te remercier de ce geste, j’ai désormais une dette envers toi. Ses lèvres se pincent pour retenir un sanglot alors qu'elle secoue sa frimousse à la négative. Tu ne me dois rien. Parce qu'elle était arrivée trop tard, bien trop tard, qu'elle n'était pas parvenue à rapporter l'enfant vivante. Elle inspire, expire, lentement, laisse l'air filtrer dans ses poumons, la brûlant de l'intérieur. Elle met un temps avant de parvenir à affronter le regard de cet autre. Comment… Comment était-elle ? Crois-tu qu’elle ait souffert ? Elle secoue à nouveau son minois à la négative, plus vivement que précédemment. Elle essaye d'être forte, siem, mais elle l'a été bien plus qu'elle ne se s'en croyait capable ces derniers jours. Ne fais pas ça. Ne pense pas à ça. Nous ne pouvons pas, pas si nous voulons continuer à avancer sans eux. Elle aimerait lui offrir cette échappatoire, mais elle ne peut pas, pas après avoir vu l'horreur perpétrer par les monstres guerriers, dépossédés de pitié, animé par une haine destructrice. Ils avaient tous souffert, bien trop, bien plus que ce que la belle ne pouvait l'imaginer, pas plus que ce qu'elle pouvait le supporter.... C'est bien pour cela qu'elle ne pouvait pas y penser, qu'elle s'y refusait. Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire, mais je suis désolée pour Saeko. Puisse-t-elle reposer dans un monde meilleur avec votre fille. Elle était désolée, sincèrement désolée, de ne pas être parvenu à faire entendre raison à ce précieux amis, lorsqu'il était encore temps, lorsque les des innocents pouvaient encore être sauvés... Mais est-ce que cela aurait changer quelques choses? Est-ce que cela aurait arrêté le furieux lambda et son armée? Probablement pas.