pseudo et prénom ‹ Melo & Marie âge ‹ Je le dis plus depuis que j'ai dépassé les 25 ans   . comment as-tu trouvé le forum? ‹ Demandez à Nolana, c'est elle qui m'a montré votre petite merveille. pays ‹ En France. fréquence de connexion ‹5/7 Je dirais. votre avis sur le forum ‹ J'aime beaucoup le contexte, c'est assez unique et ça me plait. smiley préféré‹    gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

La lune était belle ce soir-là, pleine, ronde, si proche de cette planète qui abritait leur monde qu’on aurait presque pu la toucher, mais dans la demeure Osanos, ce n’était pas sa splendeur qui attirait l’attention, mais bien l’événement qui se déroulait dans la chambre parentale. Après neuf mois d’une grossesse difficile, Anne-Marie Osanos après un dernier effort mis au monde un fils. Bonheur de courte durée, l’enfant arrêta de respirer quelques secondes après sa naissance. Le manque d’oxygène pendant l’accouchement ne pardonne pas. Pourtant malgré les inquiétudes des médecins se trouvant au chevet de cet enfant sans nom, le gamin trouva la force de faire repartir ce cœur fatigué par la lutte de la vie. C’est ainsi qu’Hyppolite fit sa toute première apparition, une naissance difficile, qui n’était finalement qu’un prélude au futur de son existence.

Enfant fragile et très en demande d’attention, Hyppolite demeurait l’incarnation parfaite du petit dernier, choyé et protégé par sa mère, beaucoup moins par son père. Très tôt, son éducation fut un sujet de discorde dans le couple, lui était trop jeune pour comprendre que son comportement ne correspondait pas aux attentes de son paternel. Il faut bien l’avouer que contrairement au tempérament assez guerrier de celui-ci, voir du reste de la fratrie, Hyppolite a toujours détonné. Amoureux des arts, en particulier du dessin, bien plus à l’aise avec un pinceau dans les mains qu’avec des armes, il n’a jamais vraiment fait honneur à la famille Osanos. Bien qu’il faille avouer qu’il est un joueur de piano assez remarquable, mais passons. Hyppolite, c’est l’exemple type du vilain petit canard qu’on est obligé d’apprécier à cause de son caractère si éclatant qu’on ne peut pas s’en détourner. Car malgré tous ses –petits- défauts, la plus grande qualité du jeune garçon, c’est sa candeur, sa joie de vivre et cette facilité à tirer des sourires de ceux qui l’entourent. Finalement, il est assez difficile de le détester tant le jeune garçon est doué pour réussir à s’insinuer dans les cœurs. La plus grande qualité d'Hyppolite, mais aussi son plus gros défaut et son utopisme. Il a énormément du mal à accepter la cruauté du monde, il pense à tord qu'on peut toujours réussir à la faire taire...

Hyppolite a grandi dans des draps en soie, parfaitement à l’aise dans le monde qui était le sien avec que tout ne s’écroule. S’il n’a jamais vraiment supporté l’impératrice, il faut dire qu’elle en tient une bonne couche, il n’a jamais rien eu contre les autres Oshuns qu’il fréquentait assez régulièrement. Certains d’entre eux étant d’ailleurs de très bons amis. Bien plus intéressé par sa propre existence que parce qui se passe loin des murs protégés de la demeure des Osanos, Hyppolite voyait la résistance comme un délire de son père pour gagner encore plus de pouvoir. Disons qu’il voyait plus cela comme un besoin d’asseoir un peu plus le nom des Osanos, que pour vraiment défendre les idéaux d’un peuple bafoué et oublié. De toute manière, il ne voit pas comment sa famille pourrait représenter des gens dont ils ne peuvent même pas imaginer la vie et la misère. Pour lui, ça a toujours été un moyen d’obtenir leur appui, sans vraiment se préoccuper de leur devenir. Surtout, qu’Hyppolite a toujours craint que cela ne finisse par se retourner contre eux et que cela n’entraîne plus de bien que de mal. À croire qu’en plus d’être séduisant, il a des qualités de devin.

Il se souvient encore du réveil en fanfare, quand son frère l’a tiré du lit alors qu’il était bien emmitouflé sous sa couette. Aymeric, toujours bon à l’emmerder celui-là. Pourtant, au timbre de sa voix, il a bien compris qu’il se passait quelque chose de grave, de très très grave. Fuir, c’était ça que son frère lui avait dit de faire, mais à la place, curieux, il l’a suivi. C’est de loin qu’il a assisté à sa mort, pétrifié par sa peur, témoin involontaire de la mort d’un être cher et du désespoir de sa sœur qui se trouvait à quelques mètres de lui. Des voix de soldats, une douleur au creux du bas-ventre, si son Adiutor n’avait pas été là, si Lana ne l’avait pas sauvé, il serait mort tout simplement. Hyppolite s’en veut, il déteste penser ainsi, mais il ne peut pas s’empêcher de se dire que tout ça, c’est à cause d’eux, de cette foutue résistance, de sa propre famille.

Ils ont dû se cacher, se terrer comme des rats dans les catacombes, lui qui aimait tant la lumière, le voilà à devoir vivre oppressé sans capacité de fuir. Sa colère est grandissante, peu à peu, il prend ses distances, il aime toujours autant sa famille, mais il a l’impression qu’un poids énorme vient de s’abattre sur ses épaules. Celui du choix qu’il devra faire tôt ou tard. Pour le moment, il est incapable de s’exprimer, incapable de mettre des mots sur ses émotions, c’est malheureusement, celui que choisit sa sœur pour venir lui parler. Il aime Diana, c’est sa sœur, celle avec qui il s’est toujours le mieux entendu, et c’est pour ça que c’est si douloureux, de la savoir si près et si loin à la fois. Il sait qu’elle tient à cette guerre, cette résistance plus que tout, c’est son cheval de bataille, mais lui ne peut se tenir à côté d’elle, peut-être le pourra-t'il un jour, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il trouve qu’elle se complaît trop dans cette situation, qu’elle y prend trop de plaisir, lui ne voit que le désespoir et la ruine, et la fin annoncée de cette famille qu’il aime tant. Hyppolite se sent seul, ces deux autres sœurs ne sont pas de son avis, il ne les en blâme pas, parce qu’au fond de lui, il les comprend, mais le jeune garçon doit faire le deuil d’une vie où il se sentait roi pour accepter de devenir un pion dans une guerre, bien trop grande pour lui. Difficile donc, surtout quand vous n'avez jamais dû vous battre pour quoi que ce soit.  Il rêverait d’avoir du courage, pour faire face à ses peurs, les saisir et les écraser, mais pour le moment, il est trop rongé par la colère pour ne faire qu’essayer. C’est que comme tous les Osanos, le garçon est têtu. Heureusement, Hyppolite le sait, malgré leurs nombreux différents, ils sont une famille et c’est peut-être la dernière chose à laquelle il devrait s’accrocher, la seule qui compte réellement et peut-être celle pour laquelle il réussira à rassembler son courage.