01. C'est au coeur de la nation de la terre qu'il a vu le jour, et donc cet élément qu'il a appris à maîtriser au cours de ses études. Son coeur est à jamais lié à la nation d'Eartanera, mais lorsqu'il épouse son adiutor, c'est à Aguaruini - et plus précisément Azurite - qu'ils s'installent, Ace voulant faire plaisir à sa nouvelle épouse en retournant chez elle. Mais les années passent, et le couple s'effritent, et au final, Ace se sent plus piégé loin de chez lui qu'autre chose, oubliant qu'il s'agissait de sa propre idée et blâmant sa femme pour cela. Puis elle les abandonne, et il déteste encore plus cette ville. Alors dès qu'il en a l'occasion, Ace prend Callany et sa nouvelle épouse et déménage pour Launondie afin d'accéder au département de la justice. 02. C'est assez tôt qu'il rencontre la bouteille, et tout aussi rapidement qu'il en tombe amoureux. L'alcool et Ace, c'est une histoire du quotidien. Quelle ironie pour un homme du nom de Redwyne d'être un ivrogne. Le nez rouge et la démarche chancelante, ils sont rares les moments où l'homme est sobre. Les tavernes, il les connait bien. Les marchands de vin sont ses amis. Et cette ivresse constante lui procure une sensation de force, de dominance suprême. Et alors que ce sentiment s'effaçait, par habitude, la violence dont il fait preuve auprès des autres le réconforte de nouveau. Ace, c'est le plus fort, il le sait, et il a besoin de le montrer. 03. Après la fuite d'Acanthe, il s'est retrouvé une nouvelle compagne, mauvaise, revêche, affreuse. Son sang est aussi bronze que le sien, et tous deux partagent cette même haine pour les inférieurs de mêlés. Ils étaient alors parfaits l'un pour l'autre. Et pourtant, l'amour n'est pas inconditionnel entre eux. Des disputes éclatent souvent entre les deux, mais elle a bien vite compris qu'en tant que femme, elle lui était inférieure et devait apprendre à la fermer face à lui. Des enfants peuvent avoir, ou non, béni ce couple de l'enfer. 04. La violence est pour lui une expression comme une autre – s'il est affreusement bon avec les mots et tournures de phrase, exprimer ses sentiments et ce qu'il cache à l'intérieur de sa coquille se révèle être un exercice plus ardu que prévu. Au lieu de souligner sa colère et son aigreur, il cogne, il fait saigner. Il a appris à se renfermer, à darder d’infamies ceux qui voulaient le contrer, et à devenir ce monstre froid et rancunier que tout le monde voit. Peut-être n'était-il pas comme ça à l'origine, peut-être l'a-t-il appris sur le tas ; mais Ace a atteint un point de non-retour, et s'est oublié au profit de ce qu'il est devenu.

awful daughter ‹ Callany a reçut le nom Redwyne alors qu'elle n'avait que quatre ans. Recueillie par cette famille après le massacre de la sienne, elle fait le bonheur de la mère. Mais le père, Accolon, semble plus réticent à l'arrivée de cette gamine inconnue. Heureusement pour lui, dès l'attribution de sa couleur, on envoit Callany à l'Institut - l'endroit où l'on garde tous les mêlés avant leur entrée à Koldorevetz. Elle ne revoit son père qu'après son admission à l'académie, alors âgée de onze ans. L'enfer commence. Avec Acanthe qui disparait, Accolon est obligé de supporter cette enfant qu'il n'a jamais désiré. Il se défoule sur elle, la bat, l'insulte, tente de détruire l'abomination qu'il voit devant lui. Callany ne se rebelle qu'à l'âge de vingt-trois ans, lui brûlant le bras à l'aide de ses pouvoirs, et quitte la demeure pour ne plus y remettre les pieds.

weight on my shoulders (ex-femme, adiutor en fuite) ‹ Acanthe, c'était rien d'plus qu'une mêlée affreusement accommodante qui lui avait été attribuée, mais suffisamment jolie pour qu'Ace se décide à poser genou à terre. Ainsi, l'ayant épousée, Accolon pensait mêler l'utile à l'agréable mais force était de constater que tout l'être d'Acanthe l'agaçait prodigieusement. Elle était impeccable lorsque son statut d'adiutor était en jeu, et prenait son devoir de protection au sérieux ; mais de femme, il n'en voyait que les courbures chimériques. Il attendait pourtant avec impatience l'héritier qu'elle lui donnerait, sans se douter qu'elle était incapable de procréer, se faisant de plus en plus acide en voyant que toutes ses tentatives se soldaient par des échecs cuisants. Du jour au lendemain, elle commença à parler, à se redresser, à arquer un sourcil narquois et à cracher sur ses chaussures. Il ne se souvient plus la première fois qu'il leva la main sur elle, mais il en tira une telle satisfaction que cela en devint une habitude. Dès qu'il buvait, dès qu'il la battait, il sentait qu'Acanthe disparaissait lentement au profit d'une poupée facilement malléable et c'était tout ce qui comptait, courber l'échine et le protéger coûte que coûte. L'arrivée de Callany dans leur vie n'arrangea guère les choses, puisqu'elle n'était pas sienne. Qui plus est, toute l'attention d'Acanthe était maintenant déportée sur l'enfant, quitte parfois à en oublier son devoir d'adiutor. Les coups redoublèrent, le sang commença à couler plus régulièrement – et Acanthe restait campée sur ses deux jambes et, à chaque fois, retournait auprès de Callany pour la border. Ace savait que sa femme avait peur de lui, un effroi qu'il avait voulu créer, mais fut pourtant le premier touché en plein cœur lorsqu'un beau matin, elle n'était plus là ; il ne pleurait pas la fuite de sa femme, mais bien celle de son adiutor. Ce petit regret s'amplifia et se darda de haine ; cette femme, cette mêlée écœurante, il la hait viscéralement. S'il vient à mourir un jour, sa seule satisfaction sera d'emporter Acanthe avec lui dans la tombe. Crever comme une chienne, c'est tout ce qu'il souhaite à cette lâche.