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caught in the storm (w/tally)

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caught in the storm (w/tally) Vide
MessageSujet: caught in the storm (w/tally) caught in the storm (w/tally) EmptyVen 20 Oct 2017 - 5:48


“ what is stronger than the human heart
which shatters over and over
and still lives. ”

@thesunandherflowers / rupikaur

Lucian. Lucian. Lucian.
Un prénom gravé à sa mémoire, sur son coeur.
Maintenant... un fantôme qui ne la quitte pas.
Son fils. Son plus grande joie. Maintenant, sa plus grande douleur.


Elle savait, en s'engageant dans cette ruelle, qu'elle se dirigeait vers un piège. Son instinct ne la trompe jamais et son intellect surnaturel capte chaque détail. C'était un piège, elle en avait conscience. Mais le désir de vengeance, le feu brûlant dans ses entrailles ne fait pas bon ménage avec la raison. Elle s'est jetée dans la gueule du loup, certaine que sa soif de justice serait le seul bouclier dont elle aurait besoin. Elle s'est trompée... face à des assaillants trop nombreux. Mercenaires en ayant assez de craindre de voir la corneille fondre sur leurs têtes. De justesse, elle échappe à leur embuscade. Elle disparaît dans les ténèbres, ne laissant qu'une traînée de sang derrière elle que la pluie vient effacer rapidement. Pendant quelques minutes, la ténébreuse s'effrondre parmi quelques déchets, dissimulée derrière de vieux meubles bouffés par les mites. Débris abandonnés sur le coin de la rue. La Dryden serre les dents et appuie sur la plaie qui perce son flanc. D'autres blessures dans son dos et son épaule droite l'élancent. Elle doit vite les panser si elle ne veut pas se vider de son sang sur ce trottoir mouillé. Alors elle serre les dents et se relève pour prendre la direction du Corbeau Brumeux. Là-bas, dans son bureau, elle sait qu'elle y a laissé quelques bandages. Ses armes, ses lettres secrètes ; elles sont toutes cachées dans des coffres. Elle voudrait mieux s'effrondrer dans son lit et se laisser aller vers l'inconscience mais elle craint de ne jamais se réveiller. Et bien qu'elle donnerait tout pour rejoindre Lucian où qu'il soit, elle ne quittera pas cette Terre tant qu'elle n'aura pas trouvé les responsables de sa mort. D'une démarche vacillante, elle se dirige vers son lieu de travail. Petite taverne miteuse, dans un quartier malfamé... mais c'est sa taverne. Son royaume...

Quand elle arrive devant le Corbeau Brumeux, elle remarque une faible lumière vaciller à l'intérieur. Les derniers clients ont déserté, ses employés ont sûrement quitté les lieux. Elle n'a donc aucun mal à deviner que Tally s'est probablement attardé pour finir son verre. Ce ne serait pas la première fois. D'habitude, sa présence ne la dérange pas - il est toujours la bienvenue. Mais depuis la dernière année, la situation est compliquée. Non. Elle est insupportable. Car chaque fois qu'elle pose le regard sur lui, elle pense à Lucian et la douleur l'étouffe de nouveau. Un douloureux gémissement lui échappe quand elle se décide enfin à ouvrir la porte et pénétrer à l'intérieur. Elle ne prend pas la peine de chercher Tally du regard, elle devine sa présence à sa table habituelle. Elle ne lui lance aucun regard. Aucun appel à l'aide. « Vaut mieux que tu me laisses tranquille, Tally. Je ne suis pas de très bonne compagnie ce soir. » dit-elle à son attention, toujours sans le regarder. Rhaena se débrouille seule. Elle n'a besoin de personne. La seule personne qu'elle voudrait à ses côtés fait partie du royaume des morts à présent. La mâchoire de la belle se crispe, la douleur perce son corps entier comme si les lames sont encore en elle. Elle s'appuie contre les chaises sur son passage et vient ensuite chercher son équilibre contre le comptoir du bar. Elle contourne ce dernier avec difficulté, couvrant sa surface de carmin vif. Bientôt, elle met la main sur une serviette et l'appuie contre son ventre. « Argh. » La brune essaie de reprendre son souffle. Elle en vient à se demander comment elle a réussi à atteindre sa destination sans s'effondrer car ses jambes ne semblent plus vouloir la porter. Mais elle doit encore atteindre son bureau à l'étage si elle veut panser ses blessures... Chaque chose en son temps. Bientôt, elle lève la tête pour vérifier si Tally a reçu le message. Et quand elle croise son regard, elle comprend que l'état dans lequel elle se trouve est probablement alarmant.

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MessageSujet: Re: caught in the storm (w/tally) caught in the storm (w/tally) EmptyLun 23 Oct 2017 - 4:08

Talweg appuya son doigt sur le rebord du verre vide, un pied maladroitement posé sur un banc adjacent, adossé confortablement sur sa chaise en bois. « Un autre. » Demanda-t-il en faisant tinter le faux cristal. On lui répondit d’un regard offusqué et d’une flasque balancée négligemment tout du long de la table jusqu’à l’endroit où il avait élu domicile, plusieurs heures auparavant. « Il est tard. » Siffla la bonne femme sans lui accorder plus d’attention. Sivrak haussa les épaules. Qu’est ce que ça pouvait bien faire ? Il avait plus de bouteille ici qu’aucun des employés et une place attribuée dans un coin de la pièce, près de l’âtre où brûlait doucement une fin de braise. Talweg, il avait le droit d’être ici plus que n’importe qui d’autre, pour des raisons évidentes de boissons d’ailleurs, parce qu’il faisait pour la moitié des salaires en fond de verre ici, que la réserve allait pas se vider toute seule, et surtout que Rhaena Dryden lui devait bien ça, bordel de merde.

Une légère odeur de bois brûlé emplissait la salle, se mariant à celle du vin lorsqu’il fit péter le bouchon d’un doigté expert. La cire dégoulinante faisait trembloter la lumière, mais en plissant bien les yeux il pouvait apercevoir la liqueur brune humidifier le fond de son verre. Tally s’était habitué à l’obscurité depuis que celle-ci était tombé, de nombreuses heures auparavant, en même temps que la moitié des pochetrons réunis et qui avait esquissé un pas titubant vers la sortie. Il en avait vu passé des ivres morts, des bourrés de la première heure, le nez rouge du sang qui frappait aux portes de leur groin, et un œil pas très hagard, à peine plus vif que celui d’un clebs en fin de vie. Mais le corps esseulé qui passa alors, brutalement, le pas de la porte lui arracha plus un sursaut inquiet qu’un relent de vieux tonneaux. « Rhae, bordel ! » Gueula d’abord Talweg. Parce qu’elle lui avait fait peur, parce qu’il n’y voyait rien, parce qu’il venait de voir la sale gueule qu’elle se traînait et que c’était comme essayer de recadrer un Picasso. Le plus marrant, c’est qu’elle lui demande déjà de se tirer, comme si elle avait déjà deviné et qu’elle cherchait à perdre sa salive sur autre chose que des explications.

Il ne va pas pour lui tendre un miroir, elle s’occulte brièvement en entendant ses cris, elle peut saisir dans sa voix la détresse de son propre état. Talweg repousse la chaise, la table, le verre qui tangue. Il n’ose pas s’approcher, il la regarde, dans l’espoir de discerner l’explication derrière l’apparence. C’est difficile. Avec Rhae, c’est toujours difficile. Il laisse ses pensées galoper jusqu’aux siennes, mais c’est peine perdue, comme à chaque fois, il se heurte à un mur, une claque assez énorme pour le faire presque tanguer comme le restant des pochetrons. C’est pas la bouteille, Tally le sait. Rhaena se dirige vers le comptoir du bar, duquel elle tire une serviette qu’elle applique sur son ventre. Ça saigne. Ça tâche. Son visage est plus blanc que les bouteilles de vodka qui font des reflets dans les faibles lumières des bougies. Et Talweg, qui ne sait pas où se mettre, à quelle distance, avec quelle inquiétude, et qui piétine impatient dans la poussière, en contournant légèrement le bar. « T’es blessée. » Il dit finalement, comme un idiot, parce qu’il n’a rien d’autre à dire. C’est autant par pudeur que par doute qu’il fait quelques pas vers elle. Elle ne l’écoute pas, évidemment. Du moins, elle ne semble pas. Sivrak souffle, peste pour lui-même. Sa main passe nerveusement du haut de son crâne à sa barbe fournie qui lui grignote une bonne partie du visage. « Tu devrais t’asseoir. T’es blanche. » Il dit un peu brusquement en écartant un tabouret pour elle. Il tend sa main pour qu’elle la prenne, de peur qu’elle ne lui échappe et tombe. De mémoire, il n’a jamais vu une fille aussi pâle, pas une en vie en tout cas. La comparaison ne lui fait pas plaisir. Le doute le retient. La colère l’encercle. Il va chercher un paquet d’autres serviettes et va pour les lui foutre sur tout ce qui est à vif et mérite de l’attention.

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MessageSujet: Re: caught in the storm (w/tally) caught in the storm (w/tally) EmptyMar 24 Oct 2017 - 1:02


“ what is stronger than the human heart
which shatters over and over
and still lives. ”

@thesunandherflowers / rupikaur

La brillante mêlée peut sentir le voile des pensées du Sivrak tenter d'enrober son esprit, mais son âme est trop difficile à comprendre. Impossible à percer et constamment en mouvance. Les secrets de la ténébreuse lui appartiennent et aucun orange, ni aucune torture ne réussira à les lui dérober. Cette intimité que personne ne peut lui enlever est l'une de ses plus grandes fiertés et d'ordinaire, elle s'offusquerait de la tentative de son vis-à-vis. Mais ce soir, elle n'a pas l'énergie pour s'insurger. Toutes ses forces se tournent vers ses blessures qu'elle essaie d'endurer. Le filon vermeille qui tâche maintenant la serviette blanche témoigne de son état. Rhaena est une survivante et malgré la sévérité de ses plaies, elle survivra. Elle le sait. Tant que Lucian n'est pas vengé, elle ne peut pas se permettre de crever. Pas comme ça, en tout cas. Et puis bien sûr qu'elle est blanche, elle a dû repousser de nombreux assaillants dans la courte confrontation. « Je sais bien que je suis blessée, pas besoin de me le rappeler. » Une des lésions, elle se l'est infligée elle-même, pour se débarrasser de l'agresseur qui lui enserrait le poignet. Le peu de regard qu'elle a pour sa propre santé a eu l'effet escompté, il a été assez déboussolé pour la relâcher. Ce n'est pas sain. Même peut-être suicidaire. Mais la belle n'a plus rien à perdre alors... pourquoi pas ? Le regard stupéfait de Tally prouve qu'elle n'a peut-être pas que des ennemis dans ce monde mais le deuil la dévore trop pour arriver à le voir.

Quand il lui tend la main pour l'inviter à s'asseoir, elle fixe cette dernière un court instant comme si elle s'en méfiait. Hésitante. Elle n'aime pas se montrer faible. Elle n'aime pas qu'on la prenne en pitié. Mais elle est blessée et qu'elle le veule ou non, sa condition l'oblige à accepter son aide. Aussi mince soit-elle. Alors elle pose sa paume contre la sienne et parvient à s'asseoir sans faire de gestes trop brusques grâce à son aide. « J'ai des bandages dans une armoire à l'étage. Quelques potions aussi. » qu'elle précise. « Dans mon bureau. » Sa voix est saccadée, son souffle court. Elle se concentre surtout à supporter la douleur mais sait qu'elle doit vite se soigner avant de se vider totalement de son sang. Elle repose son dos contre le dossier de la chaise et commence à redresser les tissus de son chandail mouillé. Lentement, pour ne pas ouvrir encore plus sa blessure qui colle au vêtement. Finalement, elle dévoile une large coupure mais, heureusement, peu profonde. Elle éponge la serviette déjà rouge sur celle-ci et inspire.

Si elle est capable d'endurer tout cela, c'est uniquement grâce à son fils. Elle pense au garçon, à sa mort, et la rage qui l'habite lui donne assez d'énergie pour endurer tous les maux. Tally ne semble pas apprécier ne pas savoir ce qui se passe et ce qui a pu lui arriver. Elle le voit sur chaque parcelle de son visage. Il veut des explications... mais il n'en aura pas. Il ne pourrait pas comprendre de toute façon... Oh, il y a tant de choses qu'il ignore... N'est-ce pas ironique d'être face à un orange tenu dans le noir. Si les rôles étaient inverses, elle est certaine que ça la rendrait folle. Mais elle ne dit rien et se contente de souffrir en silence le temps d'avoir le nécessaire pour panser ses plaies. « Ne me regarde pas comme ça. » La Dryden déteste cela. « J'vais survivre. » Ne t'en fais pas pour moi... Voilà ce qu'il entendrait s'il était capable de pénétrer son esprit.

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MessageSujet: Re: caught in the storm (w/tally) caught in the storm (w/tally) EmptyDim 12 Nov 2017 - 0:59

Rhaena vocifère, peste le regard baissé sur la plaie qui lui barre l’estomac, et sans plus de remarques ou de réactions, Talweg abandonne l’idée de lui répondre. Pas qu’il lui est déjà venu à l’idée de se lancer dans une voûte buccale avec Dryden, parce qu’à ce jeu là comme à celui des baffes, la verte avait quelques tours d’avance. Mais somme toute, Sivrak considèrait une victoire la perspective qu’elle veille déjà bien tolérer sa présence en ces lieux, à une heure si avancée et dans une condition si extrême. Comme pour donner raison à cette pensée, elle finit par attraper la main qu’il lui tend et bien qu’il puisse sentir dans la contraction des nerfs et l’application qu’elle mettait à éviter son regard, qu’elle n’attendait qu’une seule bonne raison pour le foutre à la porte, Talweg se conforta dans la sensation d’une communication réinstaurée. Sur l’échelle de la confiance, il avait la sensation d’avoir regagné quelques points.

C’est pas beau à voir, même à un mètre de là et sous la lumière des bougies. Ca n’a pas de cette netteté claire qu’on vous balance dans les films, c’est durement découpé, là, à même la chair, ça crépite de morceaux de barbaques qui s’accumulent un peu, et ça va risquer de s’infecter en pas grand-chose de temps. Talweg le sait. Des blessures comme celle-ci, innocentes, il en a vu beaucoup. Elle ne passe pas à moins d’être traitée. Tout de suite. Maintenant. Tant qu’ils le peuvent encore. Le souffle court et saccadé, elle lui indique le chemin de l’armoire à pharmacie, et sans plus de précision, Sivrak s’élance à l’étage. Il enfonce plusieurs portes, ouvre quelques tiroirs ; une armoire à l’étage, dans mon bureau, ce n’est pas très précis quand on ne connait pas ledit bureau, et encore une fois, Talweg a oublié qu’il ne pouvait pas compter sur ses dons de mêlés pour trouver la porte gagnante. Celle derrière laquelle se trouve la voiture, les douze ans de salaires et une fille qu’il avait, il y a longtemps, beaucoup trop aimé.

Alors il s’énerve. Un peu ou pas assez : il fracasse des trucs sur le sol pendant que Rhaena ne peut pas le voir, il fout des armoires au sol, il fouille avec brutalité, des endroits improbables, des endroits rêvés, beaucoup de coins sombres dans lesquels il aimerait, là, tout de suite, s’abriter. Il finit par trouver l’armoire en question. Les bandages sont là. Les potions aussi. Talweg attrape un torchon proche et enfourne le tout dedans, il redescend plus vite que ces jambes ne peuvent le porter et manque de salement se rétamer dans les marches. « Je les ai. » Il la prévient en étalant le contenu de son butin sur le comptoir. Elle est un peu pâle mais elle tient le coup. Evidemment qu’elle tient le coup. Il se baisse pour observer la plaie, attrape gentiment son poignet pour lui dégager l’accès. « C’est pas super profond mais c’est large… Faut que je coud. » Annonce-t-il en s’érigeant infirmer. Le sang qu’elle perdrait avec un simple bandage serait trop important pour être ignoré. Mieux valait également éviter de laisser les chairs trop longtemps à l’air libre. Sivrak tira une chaise vers lui et attrapa dans son débarras un kit de couture dont il sortit une aiguille fine. Alors qu’il stérilisait le métal en l’approchant de la lueur d’une bougie, elle continuait de lui refiler des ordres qui résonnait en écho dans sa mémoire. Ne me regarde pas comme ça. Sans le vouloir, Sivrak détourna le regard. La colère continuait de bouillir légèrement dans le fond de ses yeux et dans ses mains tremblantes, dans le geste brusque avec lequel il vient s’agenouiller devant elle pour être à la bonne hauteur. Toutes ces questions, tous ces doutes… Et rien, rien qu’elle ne veille lui donner, rien qu’il ne puisse vraiment lui imposer non plus. « Dis moi si je te fais mal. » Balança-t-il simplement. L’aiguille perça gentiment la peau. Sans violence, sans hésitation, et bien que ces doigts continuaient de frémir – où était-ce simplement la lueur des bougies – Talweg assuma le sérieux de la tâche malgré son inexpérience évidente. Et brutalement, le silence s’installa. Alors pour ne pas le laisser se changer en gêne, il demanda : « T’as des problèmes ? » Son regard ne se releva pas vers elle, mais s’intensifia à la recherche des bouts de chairs sous lesquels il pouvait sentir battre les veines, le sang, la vie. « Ou c’est toi qui les crée ? » Qu’il finit par souffler, pas aussi brutalement qu’il l’aurait voulu. Ce n’est pas une provocation. C’est une question, moins anodine que les autres, bien entendu, mais plus concernée que réellement facétieuse. Il veut l’aider. Non, il veut pouvoir l’aider. Et pas seulement en recousant des morceaux de barbaques. Pas seulement en ramassant les miettes. Pas seulement en faisant acte de présence.

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