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Fate (Eurus & Beathan)

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MessageSujet: Fate (Eurus & Beathan) Fate (Eurus & Beathan) EmptyMer 9 Aoû 2017 - 15:58

Plutôt que de feindre l’amusement, que de donné à ceux qui l’insupportent ce qu’ils désirent, Beathan choisi largement une stratégie honnête. Digne de son nom, presque incapable de mentir, il n’est qu’un mur de pierre, dur et froid, auquel on se confronte. C’est ainsi qu’il est depuis le début avec Eurus, symbole de la fin, proche de la conclusion de ce qui semble avoir été une rébellion illusoire. Ayant retardé la chose au possible, elle aussi ne semble plus avoir le choix. La première rencontre explosion, le feu contre la pierre, les suivantes n’ont pas réellement évolué.Encore une fois, obligé de quitter plante et famille, il traverse le pays pour une nouvelle rencontre. L’approche sensiblement la même dans les grandes lignes au temps d’être modifié durant les longues heures de voyage. Rester à ce stade n’a rien de bon, la fatalité veut qu’il soit soumis à sa famille, obligé d’obéir, il ne peut pas avoir gain de cause et pourtant il se bat. Piégé par son nom comme il l’a toujours redouté, il rechigne davantage à le perdre pour prendre le sien. Beathan Osoryd n’a aucun sens, ne fait aucun sens, n’a aucun avenir et pourtant ... Cette fois-ci il compte bien prendre les choses en mains en rencontrant la belle.
Laissé seule dans un salon aux allures de luxe, il arriverait presque à en penser que leur parent espère un enfant dans la journée à force de les pousser l’un vers l’autre à cette vitesse. Cette fois seule avec elle, aucune famille, aucun parent pour gêner la conversation, il est temps d’apprendre ce nouveau sujet passionnant qui va faire partie de sa vie jusqu’à la mort, et avec amour bien entendu. « Content de vous retrouver Eurus » Froid vouvoiement, il n’y a aucune joie dans ses paroles, rien qu’un semblant poli pour ne pas la blesser, bien qu’il doute pouvoir y parvenir que ce soit avec les mots ou n’importe quelle autre arme. « Vous allez bien depuis la dernière fois . Je  ne doute pas que vous attendiez avec impatience notre nouvelle rencontre. » Ton dédaigneux, un rien aristocratique, complètement énervant surtout pour lui, cela fait presque partie d’un rituel depuis leur rencontre. Tous deux incapables de nier leur joie, chacun l’affiche à la manière de son élément. Les premières piques se lancent, s’entrecroise, explose et réexplose inlassablement. « Je me demandais. Eurus, cette façon de faire, enflammée, violente n’a-t-elle pas ses limites ? Pourquoi continuer ainsi ? Il y a quelque chose à tirer de tout ça . » Première question sincère qu’il pose sans violence, mais loin de dissimuler la curiosité scientifique qu’il ressent lorsqu’il pose les yeux sur son nouvel objet d’étude.  Voué à la rencontrer chaque soir, il va bien falloir apprendre à dompter la bête. Beathan n’y pense peut-être pas dans l’immédiat, mais ses amis végétaux pourraient bien prendre un coup de la part de la guerrière des flammes s’il n’y parvient pas.
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MessageSujet: Re: Fate (Eurus & Beathan) Fate (Eurus & Beathan) EmptyMer 23 Aoû 2017 - 13:23

Les aigles et les oiselets paradaient sur le plafond terrestre en direction de l’Ouest, tâchant sa splendeur de milliers d’ombres animées. Contrastant avec la blancheur des boules de coton disséminées dans l’immensité céleste, figées dans une peinture nostalgique, portrait des dernières lueurs de vie enfantées par l’orbe orangé juste avant l’ascension de la planète blanche.  Le crépuscule dominait encore Flamaerin lorsque que les sabots poussiéreux de la jument de l’Osoryd pénétrèrent dans l’étable familiale. Ses lèvres se pincèrent tandis que ses lagons bleutés jaugeaient critiquement la bâtisse lui ayant arraché ses premiers rugissements de bambins. L’absence de ses ainés et de Jaehaerys semblait avoir aspiré toute la vie présente dans les murs, toute la nostalgie, tout l’intérêt. Elle trimballait un vide que même le personnel, ses comparses, ces gens auprès de qui elle avait grandi pour la plupart, n’arrivaient à combler. Une torture qui hérissait son agacement de pointes coléreuses, épines pénétrant la chaire ou l’égo des malheureux qui osaient amorcer de simples interactions. Notamment ses géniteurs qui le lui rendaient bien, cibles favorites de son ressentiment envers les tares et défauts de leur société depuis la création du tout. De la tension, des mots durs, des querelles virulentes parfois, rien de vraiment différent de l’ancienne époque sauf que cette fois, il n’y avait aucune accalmie. Home sweet home, it was not. Juste un piètre et livide simulacre qu’elle se devait de côtoyer jusqu’au terme du négoce des fiançailles arrangées.

Ses jambes abandonnèrent à regret les étriers dans un geste fluide, dénotant toute son expertise d’hussard et son humeur lasse. Une insolente et absolue désinvolture imprégnait chacun de ses pas, qui la menaient inexorablement vers son promis. Elle se tenait la posture droite, instinctivement copiée sur la tenue des hommes de son entourage. Son costume militaire étreignait sa taille cintrée tandis que ses mèches sombres avaient été rassemblées dans une coiffure maladroite, cascade brune dansante sur épine dorsale, confectionnée sur le vif lors d’une joute délibérément provoquée par la soldate. Du coin de l’œil, elle distingua la silhouette de la benjamine, fidèle toutou rapporteur de l’ancienne génération d’Osoryd qu’elle salua affectueusement du troisième doigt de la main. Un retour à l’ère des chaperons, il fallait croire qu’elle n’aurait jamais passé l’âge de se faire surveiller.

Heureusement pour la paisibilité du château, elle rejoignit la salle dans laquelle patientait le maitre de la terre sans provoquer aucun esclandre. « L’hypocrisie vous sied mal au teint, Beathan. » commenta la plus jeune au bout d’un certain temps. Plus exactement celui de se faire aimanter vers l’unique emplacement qui suscitait son intérêt dans cette prison de verre : une table où reposaient divers breuvages alcoolisés. La soldate considéra la couleur et la qualité des différents liquides avant de choisir celui qu’elle jugeait capable de forcer les minutes à s’écouler plus vite, ou du moins de les rendre plus supportables. Pourtant, malgré l’aigreur de leurs échanges, Eurus ne détestait pas Beathan. C’était ce qu’il représentait qui lui tapait incroyablement sur les nerfs. Elle l’enfournait dans le même moule que ces nobles véreux qui ne cessaient de concurrencer pour savoir qui péterait le plus haut, suite aux Oshun. Cette attitude gratuitement méchante, cette logique profondément lacunaire à ses yeux, elle ressentait tellement de dégoût pour ses congénères que ça poussait à réflexion. Incapable d’ignorer la provocation ouverte, de deviner le but recherché de l’homme à la peau hâlée, c’est avec une mine fallacieusement moqueuse, qu’elle rétorqua : « Je vous retournerai bien la question. Cette attitude maniérée, cette prétention injustifiée, ce balai coincé là-où-je-pense, cette parodie de haute civilité porte-elle réellement ses fruits ? Mieux, verra-t-elle fin un jour ?  ». La boisson lui chatouilla vaillamment les pupilles gustatives avant de s’évanouir dans sa gorge. Une courte pause, la plénitude d’une saveur de velours. Bordel, c’était bon. Une œillade, une empreinte brulante, dont elle le gratifia son interlocuteur avant de s’avachir dans le confort d’un fauteuil.  « Vous les nobles, vous êtes tous pareils.  » Et elle ne s’y incluait pas dans ses propos, non. Jamais. L’Osoryd avait toujours été au bord du déshéritement, de l’exclusion, de l’abandon. Elle et sa fougue incontrôlable, sa violence, ses discours maladroitement moralisateurs. La soldate reniait cette société avec autant de ferveur que celle-ci refusait de l’accepter. Elle était même capable de sentir remonter sa bile, rien qu’en pensant qu’on la confondait avec ce tas de déchets hors des remparts de Flamaerin.

Son index alla s’égarer sur les lèvres, pensive. Ces discussions quotidiennes qu’elle menait avec Beathan, sa présence en ces lieux, signifiait que quelque part elle avait accepté le statut de pantin, celui d’être réduite à n’être qu’un pion sur l’échiquier des rois et la sincérité prima, s’extirpant à mi-voix des lèvres charnues. « Vous vous êtes réellement fait à cette situation ? »
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MessageSujet: Re: Fate (Eurus & Beathan) Fate (Eurus & Beathan) EmptySam 26 Aoû 2017 - 17:11

L'hypocrisie jetée au vent dès son entrée, l'Osoryd ne se fait pas prier pour ses choses là. Une force de caractère inspirant le respect, l’honnêteté d'être ce qu'elle est, ses choses qu'il ne peut se permettre, qu'il jalouserait s'il n'avait pas Aura. Eurus ressemble à son frère aine par certains points, ce qui empêche Beathan de la haïr pour ce qu'elle est, alors qu'avec elle se referme la dernière emprise des nobles sur sa vie. À peine entrés dans la pièce, ses doigts jouent tristement avec l'alcool suffocant dans sa bouteille, choisissant soigneusement, il envie une goulée du précieux liquide pour se détendre et faire un pas plus facile vers l'inconnue qui va partagée sa vie. « Bel effort de parler, on peut reconnaître une intelligence dans ses mots et une capacité de retenue qui vous a empêché de dire le mot sacrilège, n'est-ce pas? » Cynisme froid, un noble effronté parlant comme il le ferait à un enfant, il croit faire du bon humour avec son sourire forcé alors qu'il n'atteint qu'une nouvelle étape ce coté détestable des nobles de la haute. Mais, il ne veut pas lui céder la victoire, répondre en premier est la défaite du jeu qu'ils se lancent sans en définir les contours. Puis, ses pensées n'intéressent certainement pas la maîtresse du feu, préférant sa liberté au confort de sa famille alors que lui renonce à toute possibilité d'agir par volonté et non parce que les rouages de la société son en marche. Il a abandonné se droit, pour préserver la tranquillité dont il peut encore profiter et parvenir à remplir toutes les missions qu'il c'est confié.
Piqué au vif par la comparaison qu'émet son adversaire de quelques minutes, elle n'a pas tort dans le fond et il le sait. Il les haït, peut-être davantage qu'elle, pourtant sa façon de fonctionner c'est calquée sur la leur et il en profite autant que les autres, c'est pour cette raison qu'il refuse de songer à devenir l'un des leaders du pays, pour cette idée qu'il préfère soutenir Adonis Griffith dans son évolution vers la couronne de granith.
Dernière question, mais pas des moindres, à celle-ci il peut se permettre de répondre, parce qu'il s'agit d'autre chose qu'un jeu, d'un lien allant au-delà du reste. Alliés et ennemis, ils sont deux fous enchaînés l'un à l'autre, cherchant à tracer son chemin droit vers l'avenir même s'il faut traîner l'autre pour y parvenir. Une stratégie si peu fonctionnelle que Beathan cherche à comprendre la direction d'Eurus, ainsi ils pourraient bien prendre la même et tout de même parvenir à son but. « Bien sûr, autant que toi. » Laisse tomber le vouvoiement, il y a un moment pour être nobliau et un autre pour être toi, ici, maintenant, il s'agit d'être la poussière égratignant le monde de sa présence. « Non, évidemment, cela fait des années que je me bats pour éviter ça, mais j'ai su accepter mon adiutor alors des fiançailles ne doivent pas être si terrible. » Levant son séant majestueux du canapé, il s'approche d'elle dans l'attente d'une proposition pour un verre. Le masque calme ne tombe pourtant pas, assimilé à son visage quotidien, on ne se doute pas du tourbillon d'émotion qu'il ressent à l'idée de tout quitté, forçant Aura à le suivre ici, abandonnant les plantes dont il prend soin depuis des années, incapable de protéger ses soeurs d'aussi loin. Quand les fiançailles sont conclue, il disparaît, son nom s'efface à mesure que le temps passe jusqu'à changer une fois la bague passée au doigt pour le mariage, ses ambitions, son monde change littéralement, plus rien ne sera pareil et Eurus ne seras jamais Aura. Cette nouvelle relation n'a rien de comparable au lien formé avec son adiutor, il peut mentir autant qu'il veut, ses yeux le trahiront toujours alors qu'il les enfuit au fond d'une bouteille, attendant toujours une proposition pour un verre alors que ses idées tournois au rythme des vagues que forme Eurus dans la bouteille savamment choisie.
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MessageSujet: Re: Fate (Eurus & Beathan) Fate (Eurus & Beathan) EmptyDim 15 Oct 2017 - 4:31

Sa vivacité malmenée et déchirée par l’asthénie d’une routine difficilement soutenue, c’est d’une œillade faussement absente et à moitié-avachie, qu’elle suivit le rapprochement du maitre de la terre. A vrai dire, ce dernier provoquait en elle un intérêt succinct qu’elle ne parvenait ni à s’avouer, ni à étouffer. Le mot indéfinissable étiquetait la raison pour laquelle son muscle moteur frémissait d’envie de pourfendre cette anormale stoïcité, cette répugnante convivialité. Sa brute honnêteté martelait les forteresses du Wheatdrop d’une pluie de provocations à chaque rencontre. C’était un jeu. Un passe-temps. L’unique divertissement qui arrivait à l’empêcher de fuir, le déguisement d’une quête de vérité. Parce qu’elle avait déjà été témoin de son indignement. Un spasme révélateur, exposé une poignée d’hivers plus tôt lors de leur rencontre catastrophique. L’écho souvenir du vase brisé retentissait encore dans son ouïe, l’encens des pétales ravagées et piétinés par son impertinence adolescente, les rugissements d’une terre moite habilement maniée par la colère de l’Eartenarien. Ce jour-ci, l’allure fière avait flanché. La surprise avait atténué les boutades de la gamine et réussit à persuader la femme d’aujourd’hui qu’il existait chez ce noble qu’elle exécrait, savamment enseveli par la densité de son masque d’argile, un univers formaté de secousses et de cataclysmes. Elle était capable de la reconnaitre, même en quantité la plus infime : la fougue, l’essence volcanique. Elle hantait ses propres tissus de chair, son hémoglobine, ses pensées, son esprit et la possédait comme personne d’autre.

Une certaine intelligence, disait-il ? « Je me dois de vous avertir que votre tentative d’approche est très mal construite, Beathan. Les commissures de ses lèvres esquissèrent un rictus narquois alors que ses doigts naviguaient une ième fois en direction du breuvage. Loin de moi l’idée de me priver d’une chance d’heurter la candeur religieuse des Wheatdrop en prononçant le mot cul.   Ce n’était qu’une tournure de phrase mais si Beathan appartenait à la classe des assidus qui avaient tendance à interpréter le moindre mot, elle aimait penser que sa soirée s’annonçait plus intéressante que prévue. Son index indiqua la direction des bâtisses mineures qui entouraient la demeure des seigneurs de la guerre : les refuges des soldats, des travailleurs et des vagabonds. J’ai aussi grandi auprès de ses enfants là. fit-elle comme pour souligner l'étendue de sa vulgarité. Les pieds immergés dans la boue, la naïveté handicapante, le vocabulaire cru... » Son regard couvait le Wheatdrop d’une intensité particulière, l’emprisonnant, le défiant d’accorder au dégoût l’occasion de transparaître sur son faciès princier.

Les mots rassurants qui lui étaient adressés tiquèrent l’intérêt de la brune, l’arrachant véritablement à son état second constamment gouverné par l’ennui. L’abandon du vouvoiement, nouveauté dont elle se prévoyait être l’investigatrice, arqua la courbure du sourcil fin sans pourtant la décontenancer. Elle l’écoutait parler et se rendait progressivement compte de l’écart qui séparait leurs préoccupations réelles. « Non. Pas ça. » Elle se pencha à son oreille armée d’une félinité qui ne lui appartenait pas, comme si elle s’apprêtait à lui confier un terrible secret, avant de presque cracher ce terme : « L’obéissance aveugle. Elle se redressa fixant ses perles azurées dans leurs homologues brunes. Cette petitesse que l’on ressent lorsqu’on ploie le genou face à ceux portent des opinions contraires, qui bafouent nos principes, qui nuisent autant à notre âme qu’à notre volonté. »  La demoiselle se faisait définitivement plus bavarde qu’à l’accoutumée. Les monosyllabes et les railleries étaient accompagnées d’un intérêt non feint. Elle s’ouvrait, elle partageait, elle confiait et de ce fait, elle surprenait. Ce n’était pas l’alcool qui avait délié la langue mais la solitude qui était l’investigatrice de ce changement. « Vous savez Beathan, je ne crois pas en la contrainte. commença l’Osoryd. La température de la brise déclinait, le silence n’existait que pour donner de l’ampleur aux mots. C’est juste une excuse qu’utilisent les faibles pour justifier leur couardise. L’immuabilité du vouvoiement de la plus jeune marquait un mouvement de recul, la crève du baby-step initié quelques secondes plus tôt par l’homme de la terre. Bien qu’elle soit d’humeur communicative et influencée par la boisson, ses règles demeuraient : suivre, c’était plier. Et le niveau de la jauge de considération qu’elle possédait pour son vis-à-vis ne permettait pas à son caractère capricieux de lui offrir cette option. Comment se nomme votre aduitor ? Quelle est sa spécialité ? interroge-t-elle, curieuse, s’efforçant à ôter de son crâne l’omniprésente présence de son fléau personnel. Ils bourdonnent vous savez. Bientôt le peuple, les opprimés, ils exploseront. L’esclavagisme sera aboli et cette saleté de couronne, elle sera réduite en confettis. » Elle ne s’en souciait pas de la gravité de ses paroles, des risques qu’elle pouvait encourir, tant il lui était commun de communiquer aux autres son ressentiment envers les autorités. Il y avait cette maladresse entretenue chez cette femme, une impulsivité qui frisait parfois les tréfonds de l’inconscience, arrachant des sourires moqueurs à Raeghar et inquiétant Braam en sa qualité d’ainé surprotecteur. Ce dernier plus que conscient des tracas que les excès de la brune, son passé bosselé d’actes ouvertement rebelles et son manque de précautions sécuritaires ne tarderaient à lui rapporter dans un état qui se remettait difficilement du détachement des Osanos. Leur disparition fascinait autant qu’elle inquiétait les habitants, les noms des membres de la famille destituée étaient chuchotés aux quatre coins des rues du royaume, alimentant les rumeurs et commérages tandis que le festival de Dragondale approchait lentement.

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MessageSujet: Re: Fate (Eurus & Beathan) Fate (Eurus & Beathan) EmptySam 28 Oct 2017 - 20:32

Envoutée par le parlée de la jeune femme, l’ouverture se fait enfin dans cette relation obligée. La tournure des phrases, le jeu qu’elle met en place, joie sociale que notre amputé émotionnel connaît que très peu. Toutes ses choses qu’il ne découvre que grâce à elle, parce qu’elle accepte la main tendue maladroitement. Elle sait, elle comprend même qu’il tourne ses mots encore et encore, s’amusant à chercher des sens cachés là où n’y a que pure honnêteté.  Changeant l’habituelle offensive en interrogation, en réelle question existentielle, quel sens donner à cette relation ? Unique, mais pas extravagante, pas superficielle et pourtant pas complètement franche, en tout cas de la part de l’homme craignant pour son avenir. « Désolé que ma tentative d’approche ne te plaise guère. » Solennel pour rire, il ne s’est jamais connu ses deux traits associés de la sorte. Souriant par les yeux alors que son rôle reste rigidement ancré à sa peau, sa chair et ses muscles. Il se prend au plaisir du jeu sans en comprendre les règles, bien loin de se douter des véritables enjeux que chaque communication porte à leur place dans la hiérarchie. À cet instant, c’est un Eurus plus subtile qu’il n’y paraît que Beathan découvre. Une nouvelle compétence à son arc, la guerrière n’a rien d’une barbare sanguinaire, mais plutôt à l’artiste revêche, cachée derrière l’éventail de ses talents.
Piquant la foi du Wheatdrop, fidèle et censément pur, sans la moindre tâche, elle n’attire là qu’une croyance étrange qu’il se choque d’un rien, d’un petit mot tel que « cul ». Rah, il le connaît ce mot, il se le ment, mais il l’observe, inlassablement attirer par le corps féminin, fasciné, passionné depuis sa jeunesse, il y a gouter à plusieurs reprises, cependant toujours avec la même femme, l’Unique, celle qui l’empêche encore aujourd’hui de sauter par cette fenêtre, de se trouver réuni par la mort avec celle que la vie l'empêche de revoir. Pêché que son s'est pensé, cette idée, il n’a plus à s’en inquiéter pour l’instant. Donc non, le mot cul ne le choc pas par, il a bien d’autre pêché à absoudre avant de pouvoir s’insurger à chaque petite grossièreté. « Tu as osé. » Étrécissant son regard sur elle, il comprend peu à peu l’animal, la sauvagerie mise en logique, une opposition pure et simple à tout ce qu’il est, tout ce que sa famille représente. « Malgré tout, l’intelligence réside encore dans ses propos. Pour preuve, tu te rattrapes à l’instant. » Il en est de même pour le reste, handicap, boue et autres invectives que se lance les sans-abris n’ont aucun secret pour lui qui arpente les rues défavorisées, proposer l’aide coutumière de la famille à ces personnes écraser par la botte du monde. « En Eartanera, on ne camoufle pas les rues un peu plus sales, on ne les délaisse pas pour les cacher sous une tonne de maquillage lors de festivals. On les aide à grimper les marches du salut afin qu’il s’éveille et qu’ensemble nous atteignons la grâce divine. » Beau discours bien de lui, une occasion de parler patriotisme en saupoudrant de croyance ne lui échappe que rarement.
Peu à peu, il lâche la bride, plaçant même un sous-entendu sur ce qu’il pense réellement, un clin d’œil à la rancœur qu’il porte jour après jour. Prenant un certain plaisir à jouer équitablement, trouvant un équilibre dans la conversation qu’il tient avec quelqu’un d’égal à lui, de semblable par sa provenance et son avenir. Cependant, il ne fait que découvrir un monde qu’on lui interdit implicitement par l'éducation stricte, or qu’elle y joue depuis longtemps, ignorant tout de ce qu’a été son éducation lorsqu’il s’agit d’une limite à sa volonté. Ainsi, elle s’approche, arraché par là même la position de force, prenant les devenant en susurrant quelques mots aux creux d’un Wheatdrop tout chose, à l’imagination perverse. ‘L’obéissance aveugle’ résonne à ses oreilles, éclatent dans sa tête et le laisse sans défense face au coup finement placé par son adversaire. « Je, ne, l’obéissance oui, … » Il est démuni le môme perdu dans un monde un peu différent du sien, tentant de s’accrocher aux dires de la belle qu’il partage en grande partie. Même si la marque de son attaque reste gravée dans son imaginaire. « C’est effectivement ça, on a le choix quoi qu’il arrive, celui de résister ou de céder, de se rompre ou de se plier. » Une chose bien connue des Eartanerien, qui donc ne connaît pas le dicton des maîtres de la terre ? On ne plus pas, l’on se rompt. « Il y a un moment où tout semble s’imposer, mais souvent il ne s’agit que d’avoir deux mauvais chemins. Alors, soit on les emprunte, soit on en construit un nouveau, malheureusement ça demande trop d’efforts pour beaucoup qui préfèrent la facilité du péché. » Décontenancé, il observe les prunelles de la femme politique qu’il tient devant lui. Comment aucun n’homme n’a pu remarquer la perle d’intelligence se tenant devant lui ?
Passant d’un sujet à l’autre, il se retrouve lui-même en contenance. « Aura » Il n’aime pas qu’on juge la personne à son sang, c’est un affront que de vouloir catégoriser cette femme de par le simple fait qu’elle puisse lire dans l’esprit. « Elle porte un bracelet orange pour ce que cela à d’important ». Montrant bien sa position quant à cette question indiscrète, Eurus ne s’intéresse malheureusement à elle que parce qu’ils sont liés, sinon, personne ne lève les yeux sur celle perdue dans les méandres de sa propre vie. Mais cette haine des étiquettes et du sang, il n’a pas à l’exprimer qu’elle prononce les mots-clés, ceux magiques pour que Beathan lui donne sa confiance en bonne et due forme. À nouveau sonner par la force de ses propos, elle n’est pas une Osoryd pour rien, mais la gravité de ses aveux. Chuchotant, s’approchant à son tour, mais pas de son oreille, non, de face à face, yeux dans les yeux à quelques centimètres innocents. Tout ce qu’elle vient d’énoncer fait écho au passé, à cette défunte mère, proclamant de grandes choses, de grand rêve, pour finir éventrée dans cette pièce froide. « Tu n’as pas peur qu’on t’entende ou même que j’aille rapporter cela à quelqu’un qui n’apprécierait pas » ne prononçons pas le nom de celle dont il ne faut pas le prononcer, les murs ont peut-être des oreilles et ça, il le craint, pour elle et lui.
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