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safe home (harald)

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fire nation
Marlys Swanson
Marlys Swanson
fire nation
‹ MESSAGES : 867
‹ AVATAR : haley bennett.
‹ CRÉDITS : av (MITTWOCH), gif (idriss/cha<3)
‹ COMPTES : ido, hilde, eron.
safe home (harald) Tumblr_p5ydsceaTq1sd2tj0o2_250
‹ AGE : vingt-cinq ans.
‹ STATUT : mariée à tarehk khodja, qu'elle exècre avec passion. son cœur, lui, bat cependant pour un autre, pour son sang, secret bien gardé.
‹ SANG : argent, rutilant, supérieur.
‹ POUVOIR : son élément est resté pur, inaltéré ce qui fait d'elle une maître du feu indiscutable (et rare).
‹ METIER : main de fer dans un gant de velours pour le compte de sa famille (et de l'empire), espionne multi-camps.
‹ ALLEGEANCE : en public, les oshun. en privé, son clan, sa caste, sa famille, toujours.
‹ ADIUTOR : insignifiant, disparu, oublié.
‹ POINTS : 510

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MessageSujet: safe home (harald) safe home (harald) EmptySam 9 Sep 2017 - 16:01




 

SAFE HOME
harald & marlys


L'air commençe à lui manquer, dangereusement, alors que les mains de son agresseur serrent inlassablement son cou si délicat, si fragile et que sa trachée n'est plus très loin d'être complètement obstruée. La mission était pourtant sensée être simple : s'introduire au domicile de ce maître de la terre et y déposer des documents compromettants, meilleur moyen en ces temps obscurs pour le discréditer et faire ainsi tomber un pion de plus sur l'échiquier. La mission était tellement simple que ce soir-là, la maison devait être vide, laissant à Marlys tout le loisir d'achever son méfait, rapidement et proprement. Mais dans ce domaine, celui de l'illégalité et des intrigues politiques, tout ne tenait qu'à un fil, une seule information et si celle-ci s'avérait fausse ou erronée, le château de cartes pourtant jugé solide pouvait s'effondrer en un battement de cils et entraîner de bien fâcheuses conséquences. Rien n'aurait pu laisser croire à la jeune Swanson que le lieu était habité lorsqu'elle s'y engouffra, après avoir crocheté la serrure avec aisance et discrétion. Les lumières étaient éteintes et aucun bruit ne s'en échappait, lui donnant le champ libre, croyait-elle, pour trouver le bureau dans cette demeure et y glisser les lettres falsifiées que son père lui avait confiées. Tout était prévu, jusqu'à la fouille du lieu le lendemain par l'armée royale, ne laissait à la pauvre victime aucune issue de sortie, si bien qu'une fois la mission effectuée, Marlys prit le chemin du retour avec une certaine satisfaction, omettant au passage de rester sur ses gardes comme le ferait une débutante. Car ainsi, elle ne vit pas qu'au bout du couloir qu'elle venait d'emprunter, une silhouette masculine avait fait son apparition et elle ne le réalisa que lorsque cet homme se rua sur elle, la faisant chuter brutalement, sa tête épousant le sol avec violence. Tout alla alors très vite. Sonnée par le choc, Marlys ne réalise pas immédiatement ce qui est entrain d'arriver. Elle l'entend maugréer avec vigueur, lâchant quelques insultes grossières mais ce n'est que lorsque ses doigts commencent à encercler son cou que la jeune femme comprend qu'il va falloir qu'elle se sorte de cette situation rapidement, sous peine d'y laisser sa peau. La vue brouillée et le crâne en feu, Marlys se débat, tant bien que mal, usant de ses poings et de ses jambes pour lui asséner quelques coups bien peu efficaces. Le corps à corps n'a jamais été son fort, elle n'a jamais vraiment été entraînée pour ça, son corps frêle ne lui permettant pas, de toute manière, de rivaliser face à un quelconque individu. Alors que l'oxygène commence à lui manquer cruellement, Marlys, que la panique commence à gagner, sent alors son feu intérieur se déchaîner, comme piqué par cette violence qu'on lui assène. Avec hâte, elle pose alors ses mains sur les avant-bras de son agresseur, laissant la chaleur faire son œuvre, brûlant la peau de cet homme désespéré. Il ne lui faudra ensuite que quelques secondes pour attraper le poignard qu'elle garde attaché à sa cuisse et le planter, sans réfléchir, dans le cou de son adversaire, laissant jaillir son sang épais qui se déversera sur ses vêtements et une partie de son visage. Alors que l'homme agonise face à elle, Marlys, sous le choc, tente de reprendre ses esprits. Couverte de sang, son cou rougi par cette étreinte mortelle, il lui est impossible de sortir dans la capitale ainsi et rentrer au domicile de sa famille n'est pas non plus la meilleure idée qui soit. Une seule solution s'offre donc à elle, une seule personne peut l'aider : Harald. Afin de cacher son état, la jeune femme attrape avec nervosité un vieux pardessus qu'elle trouve dans l'entrée de ce lieu de mort. Elle arrange ses cheveux avec ses mains tremblotantes, tentant d'essuyer le sang ayant coulé sur son menton et quitte avec précipitation la demeure. Dehors, il fait presque nuit, heure parfaite pour se dissimuler sous une capuche bien trop grande pour elle et pour que son pas pressant n'alerte personne. Le chemin est relativement long pour se rendre à la cachette d'Harald, dans le quartier pauvre de la capitale que Marlys exècre au plus haut point. Pourtant, ce soir là, il ne lui aura jamais paru si court, ni si insignifiant. A plusieurs reprises, son agitation manque de la faire trébucher alors que sa respiration, faible et saccadée, semble ne pas vouloir se calmer. Alors lorsque enfin elle accède à la porte de son cousin, ses coups frénétiques et tremblants ne laisse aucun doute sur son état. Il faut qu'elle entre, il faut que la porte s'ouvre, il faut qu'Harald soit là, à tout prix. C'est en tout cas la seule chose qui importe à Marlys à cet instant précis, ayant perdu tout de sa superbe et de son habituel charisme.
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MessageSujet: Re: safe home (harald) safe home (harald) EmptyLun 11 Sep 2017 - 16:44




 

AT THE EDGE OF KO
catch me if i fall


Personne ne gagne. Jamais. Vous pouvez vous en sortir une fois, deux, trente fois, viendra forcément un moment où vous perdrez à votre tour. Personne n’est invincible, et du moment que vous entrez dans le jeu dangereux de la violence, de l’illégalité et du mépris de la loi, votre vie devient un lancer de dés plus ou moins soigneusement jetés. Chaque voleur, chaque mercenaire raconte lors des soirées d’alcool et de guitares douces ses exploits, mais aussi ces fois où il s’est fait serrer. Tout le monde, à un moment, finit par perdre. Chacun possède sa loi, chacun ses règles. La rue a les siennes, comme la cour obéit à son règlement. Celui qui entre dans la taverne, paie sa tournée et raconte qu’il n’a jamais perdu, on l’écoute patiemment par politesse, remerciement pour le verre offert, puis on passe à autre chose et il termine la nuit tout seul. Dès qu’il a ouvert la bouche, les autres ont compris qu’il n’était pas réglo. S’il y a bien une chose qu’Harald a appris de la rue, c’est que vous avez le droit d’être un tueur professionnel, un empoisonneur et même un parricide, rien ne vous sera reproché si tant que vous êtes réglo. Inutile de vous la raconter : laissez les autres conter vos exploits à votre place, de toute façon, il y aura toujours quelqu’un quelque part pour en avoir fait et vu plus que vous. Avec le temps, Harald avait appris à se vanter de ce qui ne méritait pas de l’être, et à garder le silence sur ce qui, au contraire, aurait pu susciter l’admiration de ses pairs. Il laissait le soin aux Sept de faire le récit de leurs aventures, dont il était le héros de certaines, la victime d’autres fois lorsque ça tournait mal. Sa capuche, noire, tombe sur son front et recouvre l’intégralité de ses cheveux blonds. Ses yeux bleus sont rivés sur sa chope, un mince sourire en coin pendant que Valrael raconte aux hommes assis autour de la table ronde son dernier cambriolage. C’était plus pour le jeu que pour l’argent, finalement. Le plus dur, quand vous volez des bijoux, ce n’est pas d’arriver à sortir de la maison avec le butin, c’est de le revendre sans se faire pincer. Ecouler une marchandise volée, rien de plus chiant et fastidieux. Les faux-monnayeurs savent flairer un voleur à des miles de distance ; lorsqu’ils en ont repéré un, ils lui rachètent sa came cinquante pour cent moins cher que ce qu’ils auraient payé à un honnête revendeur. Ils savent que le voleur est trop pressé de s'en débarrasser et qu'il acceptera sans sourciller de se faire arnaquer tant qu'il peut écouler la came rapidement. Valrael sort de la poche intérieure de sa cape un diamant qu’il a retiré du cercle d’or composant la bague dérobée. Le petit morceau de pierre précieuse capte chaque éclat de lumière tandis que le mêlé le fait jouer entre ses doigts. La porte du pub s’ouvre soudain et un homme s’engouffre à l’intérieur, repère Harald et se dirige droit vers lui, se penche à son oreille et y murmure quelque chose. Harald et Valrael froncent en même temps les sourcils. Dans la seconde qui suit, Harald se lève et quitte le pub sans un mot, ses pas résonnant jusqu’à ce que la porte se referme derrière lui. Aucun des hommes attablés ne fait le moindre commentaire, ni ne laisse paraître sur son visage la moindre trace d’incompréhension – mais Valrael se penche sur le messager qui a pris place sur la chaise qu’Harald a laissée vide. — Je te le dirai une seule fois alors je te suggère de retenir : ne manque plus jamais de respect à Harald Swanson. Le messager, qui se révèle être beaucoup plus jeune que ce que sa silhouette encapée ne laissait deviner, arbore une expression de surprise. Il se défend d’avoir manqué de respect à Harald, mais Valrael le fait taire d’un froncement de sourcils. — La « blondinette canon » qui tente d’entrer chez lui, c’est sa cousine. Ne l’appelle plus jamais comme ça. Ne lui donne aucun surnom et ne prononce même plus son prénom. Ça avait l’air assez urgent pour qu’il n’en prenne pas le temps, mais si tu manques encore une seule fois de respect à sa famille, il te tue.

Faire surveiller sa planque dans les bas-fonds était une idée de génie, qu’il mettait en œuvre non pas grâce à son influence mais simplement par le biais de l’argent. Pour quelques pièces, vous pouvez vous payer une garde royale, même devant un poulailler pendant six mois. Il était essentiel que sa planque ne soit jamais découverte, surtout par les siens. Aussi, dès que Marlys, une des seules à la connaitre, s’en est approchée, le guetteur a envoyé prévenir le propriétaire. Marlys ne se pointait jamais dans la planque sans être certaine qu’il y serait. Venir à l’improviste ne lui ressemblait pas : elle n’aurait jamais pris le risque de trainer dans cette zone de Launondie une fois la nuit tombée – et le simple fait de la savoir là sans lui le mettait dans tous ses états. Elle était forcément paniquée et sans ressources pour venir frapper à cette heure. Donc fébrile, donc fragile. Si le moindre crevard moyen portait la main sur elle le temps qu’il fasse le trajet… Son sang bat dans ses tempes tandis qu’il court jusqu’à la rue qu’il occupe, dans cette maison tout en haut d’un escalier étroit aux marches de pierres. Jamais le chemin de sa maison ne lui a semblé aussi dérisoire, aussi banal. Il connaît par cœur chaque élément du décor et rien n’a d’importance. Il n’a qu’un besoin vital, apercevoir la silhouette bien connue de Marlys sur son palier. Lorsqu’il la détaille, tremblante dans la lumière de la lune, le poing tendu contre la porte de bois, il accélère sa course et grimpe quatre à quatre les marches de l’escalier, parvient à sa hauteur et, retenant ses questions face à son visage blanc comme un linge et le sang qui colle ses cheveux, il déverrouille la porte et la laisse se glisser en premier à l’intérieur. Après avoir soigneusement vérifié que Marlys n’ait pas été suivie, il referme les rideaux sur les fenêtres et allume la lampe de la pièce principale. Il se penche pour attraper une couverture et la lui jette sur les épaules. Elle est sous le choc, ça ne fait aucun doute. Sa mâchoire est crispée et sa peau n’a jamais été si pâle. Voir sa cousine dans cet état lui est insupportable. Elle est presque la seule fille de toute la famille. Il l’aime sans compter, sans s’opposer le moindre doute. D’un bras, il entoure les épaules de sa cousine et l’incite à s’asseoir. — Marlys, c’est fini, murmure-t-il dans l’espoir que même sous le choc, elle reconnaisse sa voix et ce qu’elle peut avoir de rassurant. — Tu es avec moi. Il resserre son étreinte autour du petit corps mince de Marlys, puis la détaille. Du sang, mais pas le sien car elle ne porte pas de plaie. Celui de son assaillant, sans aucun doute. Autour de son cou, une marque d’étranglement. Il fronce les sourcils et un feu brûlant s’allume au creux de son ventre. Celui qui a fait ça… A cet instant, il n’a qu’une seule question, la seule qui compte à la seconde près. — Il est mort ? Hoche simplement la tête si tu en es sûre. S’il (ou elle) est encore vivant, alors il ne reste plus une minute à perdre : il enverra quelqu’un jusqu’à l’endroit où se trouve le blessé pour l’achever, et l’empêcher définitivement de témoigner contre les Swanson.
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MessageSujet: Re: safe home (harald) safe home (harald) EmptyDim 17 Sep 2017 - 22:51

Personne. Personne ne vient ouvrir cette porte alors que Marlys y frappe frénétiquement depuis maintenant plusieurs minutes, comme si cogner encore et encore allait changer la donne. Qu'Harald soit absent était une possibilité que sa cousine excluait. Elle l'imaginait donc soit endormi, bien qu'étrange à cette heure, soit accompagné, idée qui l'agaça quelque peu, mais il y avait forcément quelque chose, quelque chose qui l'empêchait de venir ouvrir ou même de l'entendre, raison pour laquelle Marlys accentuait ses coups, inlassablement. Perdue dans sa bulle, incapable d'appréhender l'activité extérieure à cause des sifflements aigus perçant ses tympans, la jeune Swanson commençait à se sentir complètement paniquée. Si Harald n'était pas là, s'il ne lui répondait pas, qu'allait-elle faire si ce n'est être obligée de rentrer chez elle. Sauf que chez elle, chez les Swanson, personne n'allait être en capacité de l'aider et elle se retrouverait seule, comme bien souvent dans cette famille rongée par l'obscurité et seule, il était impensable qu'elle le reste ce soir. Les doigts engourdis par les frappements répétés, ses joues vinrent se mouiller de larmes qu'elle n'arrivait plus à refréner. Des larmes de peur, d'incompréhension, de douleur. Des larmes qu'elle essuya d'un revers de la main alors qu'enfin, sans qu'elle ne s'en rende compte, Harald venait d'enjamber les quelques marches les séparant l'un de l'autre. La main qu'il posa sur son épaule la fit sursauter et son cœur s'emballa à nouveau, cognant si fort dans sa cage thoracique que Marlys crut un instant qu'il allait la briser. Ce n'est finalement que lorsque la jeune femme reconnut les traits familiers de son cousin qu'elle compris qu'elle était à présent en sécurité, une sécurité qui pour autant n'altéra ni sa peur, ni sa panique, bien trop ancrées dans son petit corps fébrile. Le reste n'est qu'un vague brouillard. Marlys sait qu'elle est à l'intérieur, elle le sait de par la différence de température et l'odeur, plus agréable que celle des rues d'Aksana mais restant néanmoins celle d'une garçonnière. Elle sait qu'elle est accompagnée, qu'elle est avec Harald, sa famille, son sang mais elle ne réalise plus rien de ce qui se passe autour d'elle, comme si en passant le palier de cette demeure, son esprit s'était déconnecté de toute réalité. Prostrée dans son mutisme, Marlys revoit la scène, inlassablement. Elle revoit les yeux révulsés et haineux de cet homme, elle ressent ses mains froides et dures sur son cou, elle entend ses cris et ses grognements, comme un mauvais film dont la bande est abîmée et qui ne cesse de recommencer, encore et encore. Puis enfin, elle revoit son sang. Son sang brûlant éclaboussant son visage, se déversant sur sa poitrine, sa main sur ce poignard qu'elle vient de lui planter dans le cou, aussi instinctivement qu'on tente de reprendre le contrôle de son équilibre quand on le perd. Elle l'a tué. C'était elle ou lui, et personne ne l'aurait donné gagnante dans ce combat, elle la jeune fille fluette et désinvolte, elle la Swanson qu'ils auraient certainement tous voulu voir crever. Elle est là debout, sans bouger et finalement, la réalité revient la happer lorsqu'elle entend la voix d'Harald, dure et brute mais qui lui a toujours semblé, à elle, si réconfortante. Assise auprès de lui, sans même se souvenir de l'avoir fait, Marlys reprend petit à petit ses esprits. Elle est avec lui. Oui. C'est le plus important. C'est fini. Elle est en vie. Il est mort. C'est fini. - J'ai cru que j'allais mourir. Lâche-t-elle pour seule réponse, dans un murmure presque inaudible, la voix brisée par l'étreinte violente de son cou et les yeux noyés dans le vide. Mourir. Disparaître. Pour toujours. Marlys croyait ne pas craindre la mort, elle la croyait trop éloignée d'elle et de son clan mais la vérité était bien différente et ce soir, elle venait de lui exploser à la figure. Tétanisée par le choc, Marlys tremblait comme une feuille et l'étreinte de son cousin sembla la canaliser quelque peu alors que la chaleur de son corps irradiait le sien. Puis, avec un retard certain, la question de son cousin la rattrapa. - Oui. Je crois. Il y avait du sang partout. Il ne bougeait plus. Et ses yeux... Ses yeux étaient grand ouverts, vides, blancs. Plus aucune vie dans ces yeux, Marlys en était sûre mais cette vision la hantait et risquait de la hanter pendant des semaines, voir des mois. Ce n'était pourtant pas la première mort que Marlys semait sur son sillage. Il y en avait eu d'autres, quatre autres en réalité, un tableau bien moins fourni que celui de ses cousins ou de son frère mais bien assez pour elle. Pourtant, à la différence des hommes Swanson, Marlys n'avait jamais vu la Faucheuse en personne. Elle se contentait de verser ses poisons dans les coupes, assiettes ou parfums de ses cibles, attendant la nouvelle au petit matin. Tout était propre, différé, sans aucun investissement émotionnel. Le travail était fait et elle n'avait plus à y repenser. Pas comme maintenant. Reprenant faiblement ses esprits, Marlys repensa alors à sa mission, au visage de son père lorsqu'il lui en énonça les ordres et qu'il lui transmis les documents qu'elle devait déposer chez la victime. Elle repensa alors au rapport, qu'elle était sensée lui faire et pour lequel elle était déjà affreusement en retard. Alors sans prévenir et avec une hâte agitée, Marlys se leva, d'un bond et commença à divaguer dans la pièce. - Il faut que je me lave. Où es ta salle de bain ? Il faut que je me lave. Que je... Tu as des tenues de femmes ici ? Il faut que je me change. Que je rentre. Que je dise ce qui s'est passé à mon père. Il va... il va me tuer. J'ai foiré. J'ai tout foiré. Il faut que je me lave, je... Ça colle, c'est... Sa voix tremblait, lâchant les mots avec frénésie alors qu'elle faisait les cent pas pour trouver cette foutue salle de bain. Et puis il y avait ce sang, partout. Dans ses cheveux, sur sa peau. Ce sang qui collait et dont l'odeur métallique lui donnait la nausée. Marlys paniquait, à nouveau. Ses doigts crispés griffaient son cou et le haut de sa poitrine, englués par le liquide écarlate, dans une vaine tentative de s'en débarrasser. Comme si tout faire disparaître de son corps allait tout faire disparaître de sa tête...
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MessageSujet: Re: safe home (harald) safe home (harald) EmptyMar 26 Sep 2017 - 11:05

Le regard de sa cousine, posé sur lui et le fixant sans le voir laisse deviner l’ampleur de son choc. Il sait en l’observant qu’elle revit encore et encore les scènes précédentes, revoit le sang et la haine l'encercler comme un insatiable brasier. Ses deux mains pressent toujours les épaules de Marlys tandis qu’il se tient debout près d’elle. « J’ai cru que j’allais mourir », couine-t-elle et sa voix se brise en même temps qu’Harald, sans la lâcher d’un centimètre, rapproche d’un coup de pied le tabouret de bois et s’assied face à elle. Elle ne donne que peu d’informations, mais ça lui suffit pour tenter de lire en elle et faire le point. Reconstituer autant qu’il le peut l’essentiel du déroulé des événements : elle a laissé un homme immobile au milieu d’un bon bain de sang. Même s’il n’est qu’évanoui, il y a de fortes chances pour qu’il se vide de son sang ou fasse une hémorragie pendant le reste de la nuit et qu’on le trouve mort au matin. Mais c’est en entendant « ses yeux » dans la bouche de sa cousine qu’Harald comprend que l’homme est bel et bien mort. Seuls les tueurs connaissent cette vision du regard du mort par assassinat, la surprise mêlée à la peur panique, atroce, qu’on y lit. Un regard écarquillé d’animal traqué et mordu avant même d’avoir pu se résigner à mourir. Ce regard, vous l’avez contre le vôtre, œil sur œil, lorsque votre main tenant le poignard s’enfonce dans le plexus de votre proie, qu’elle vous tombe dessus en regardant au travers vous, le voile que vous n’avez pas encore vu, vous le sur-vivant. Marlys a du sang collé au front, signe que l’homme a dû lui tomber dessus. Nul besoin d’une grande imagination pour percevoir la terreur de sa cousine, le poids de l’homme mort pesant tout entier sur elle et l’empêchant de bouger, la crispation de sa mâchoire et son regard fou, son sang poisseux à l’odeur de fer écœurante. Il conserve un visage calme, impassible devant elle, pour la rassurer, et masque sa compassion. Il la suit du regard lorsqu’elle se lève d’un bond et entame une marche mécanique dans la petite cuisine. Ses mains bougent en même temps que le flux débordant de ses pensées ; comme une personne encore sous un grand choc, elle se raccroche à des faits matériels et temporels : le rapport qu’elle doit faire à l’oncle d’Harald, le sermon qui s’ensuivra quand le père apprendra que la mission ne s’est pas déroulée comme prévu. A son tour, Harald se lève et rejoint sa cousine au centre de la pièce. — Tu as été blessée, murmure-t-il en laissant glisser son regard le long des marques de strangulation rougeâtres qui barrent le cou de Marlys. — Ton mêlé a dû le ressentir. Tu sais où il est ? Je vais envoyer quelqu’un lui dire de ne pas bouger, il est capable de se précipiter n’importe où pour te retrouver. Il savait, parfaitement, de quoi était capable un être humain lorsqu’il sentait sa vie menacée. L’instinct de survie n’était pas excellent chez tout le monde, bien au contraire, et pouvait pousser à des fautes menant à l’emprisonnement, ou pire encore. Si l'adiutor se ramenait sur les lieux du meurtre, il impliquerait directement Marlys et la famille avec. Les secondes semblent marteler la chair de Marlys comme des coups de couteau : elle se passe les doigts le long du corps, griffe par-dessus ses blessures, si bien qu’Harald finit par attraper les deux mains de sa cousine et les serrer dans les siennes. — Hey. Marlys. Son regard plonge dans ses yeux verts et y cherche un point d’ancrage. — Reste avec moi. Sa voix est douce et ferme, elle ne laisse pas de place à la fuite. — Nous aurions tous fait comme toi à ta place. Le « nous » familial, l’unité Swanson, a force de loi, surtout lorsque c’est l’aîné de la fratrie qui le prononce. — Tu n’as pas laissé de témoin, et tu n’es pas restée sur les lieux. C’est exactement ce qu’il fallait faire. Il se sépare d’elle pour aller jusqu’à l’évier, où il attrape un linge qu’il mouille avant de revenir vers Marlys. Avec douceur, il presse le linge humide contre son front, le long de l’arête de son nez, pour en retirer les traces de sang. — Ta cible est morte parce qu’elle t’a attaquée. C’est le jeu, quand on attaque un Swanson – et à ce jeu, je ne nous ai jamais vu perdre. Il esquisse un demi sourire avant de montrer à sa cousine le minuscule couloir menant à la chambre d’un côté, la salle d’eau de l’autre. — Viens. Songeant qu’il vaut mieux l’épauler là-bas également, il lui emboite le pas et, une fois dans la salle de bain, fait couler l’eau dans la baignoire de marbre. Sa main plonge dans le bassin pour vérifier la température, son regard se pose sur Marlys. — Prend tout ton temps, d’accord ? Je m’occupe de prévenir ton mêlé, et j’envoie un messager jusqu’à Darius pour lui résumer la situation et lui dire que tu es avec moi. Il marque une pause avant de reprendre. — Tu sais qu’il acceptera tout, si ça vient de moi. Il a hésité à le lui dire, mais après tout, ça n’a rien d’un secret, quand bien même c’est un peu vexant. Contre toute attente, et contrairement à Ernest, Darius avait toujours aimé Harald. Ernest Swanson, enfant, n’avait pas été tendre avec son petit frère. Darius gardait en souvenir des instants douloureux qu’il avait vu reproduits sur Harald par Ernest. Son oncle lui trouvait la dignité que son père, lui, se refusait à lui octroyer pleinement. Darius n’avait que deux enfants, dont l’ainée était une femme – Harald savait qu’il aurait aimé l’avoir comme fils. La vie était mal faite. Toujours est-il que le père de Marlys se radoucirait en recevant les (mauvaises) nouvelles de la part de son neveu, et se rassurerait de savoir sa fille protégée par lui. Harald s’apprête à laisser Marlys dans la salle de bain, mais une dernière incertitude l’immobilise. — Ça va aller ?
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MessageSujet: Re: safe home (harald) safe home (harald) EmptyMer 27 Sep 2017 - 22:03

Quiconque la verrait ainsi, en cet instant, ne reconnaîtrait pas Marlys. Marlys la flamboyante, Marlys la mutine, la jeune fille sûre d'elle à qui rien ne fait peur et dont le patronyme fait trembler d'effroi ne ressemblait plus à elle-même, prostrée dans un silence pesant, la peau attaquée par le sang et les coups. Elle-même ne supporterait pas cette image, incapable d'avouer qu'elle pouvait être aussi faible et aussi vulnérable, des mots qu'on ne prononce pas quand on est une Swanson. Pourtant, ici, auprès d'Harald, Marlys pouvait s'octroyer ce luxe. Celui de n'être qu'une jeune femme blessée, emportée par des peurs et des émotions trop violentes pour qu'elle arrive à les dompter. Celui de se dévoiler complètement, de se mettre à nu, sans craindre son regard, ses jugements ou même ses représailles. Elle savait qu'il serait là pour elle et qu'il ne dirait rien, ni à sa famille de sang, ni à sa famille de cœur, ses compagnons d'aventures avec qui il partageait d'habitude tout, et dans le contexte actuel, cette confiance aveugle était un réconfort sans aucun prix. Reprenant doucement ses esprits, Marlys revient enfin à la réalité, se raccrochant tantôt à la voix de son cousin, tantôt à son regard azur qui la transperce de part en part. Harald est son aîné, héritier des Swanson et de ce fait, il est son roc, son repère, il l'a toujours été. Elle ferait tout pour lui et elle sait que la réciproque est vraie, un sentiment d'une douceur incomparable qui, alors qu'Harald tente de la rassurer, réchauffe son corps glacé par la mort. — Ton mêlé a dû le ressentir. Tu sais où il est ? Je vais envoyer quelqu’un lui dire de ne pas bouger, il est capable de se précipiter n’importe où pour te retrouver. Son mêlé, oui. Elle l'avait oublié. Il ne lui avait jamais paru d'une grande utilité de toute manière, comme ce soir. Mais elle pouvait lui accorder une chose : il savait obéir. - Je... je lui avais dit de rester chez nous, de ne pas sortir ce soir. Et il l'aura fait, elle le sait. Elle ne le sait que trop bien même mais pour autant, lui en vouloir serait malvenu. Marlys n'était certes pas la meilleure des maîtres, mais elle n'était pas la pire non plus, les adiutors de son cousin Idriss ou même de son frère pouvaient en attester. Il n'y avait qu'Harald donc, pour penser aux mêlés, étant le seul à pouvoir se vanter d'avoir une relation presque idyllique avec le sien. Mais bientôt, le calme cède à la tempête alors que Marlys, à nouveau assaillie par ses démons, perd son sang froid, terrifiée par les conséquences de ses actes. Certains auraient eu peur de la justice, elle a peur de sa propre famille. Une sentence encore plus terrible pour une gamine ayant toujours souhaité, au fond, rendre son père fière d'elle, malgré les atrocités qu'on lui aura inculquées. Il faudra finalement qu'Harald reprenne le dessus, à nouveau, pour que la jeune femme émerge de sa léthargie destructrice et si Marlys sait qu'il a raison, si elle sait que ses décisions ont été les bonnes malgré le carnage de cette mission, une partie d'elle-même ne peut se résoudre à accepter la vérité. La faute est trop lourde pour qu'elle puisse se pardonner, la mort était trop proche pour qu'elle puisse l'affronter. Son regard hypnotisé par celui de son cousin, Marlys acquiesce, silencieusement, comme une enfant, à chacun de ses mots. Pourquoi parler, elle en est incapable, se remettant totalement à lui et à ses soins, alors qu'il la libère enfin du sang ayant souillé son doux visage. L'eau tiède la canalise, cette ambiance la canalise, et elle se laisse doucement entraînée jusqu'à cette salle de bain qu'elle avait eut tant de mal à trouver. En temps normal, Marlys se serait certainement moqué de cette pièce si luxueuse comparée au quartier auquel elle appartient. Elle aurait même peut-être pu y ajouter quelques répliques graveleuses sur son utilité mais l'heure n'était pas aux plaisanteries, encore moins aux allusions sur la vie amoureuse de son cousin. Tout ce dont elle a envie en cet instant, c'est de se délester de toutes ces traces, de ce liquide rougeâtre, de cette sueur écœurante et ainsi retrouver son corps immaculé, ou presque. - Prend tout ton temps, d’accord ? Je m’occupe de prévenir ton mêlé, et j’envoie un messager jusqu’à Darius pour lui résumer la situation et lui dire que tu es avec moi. Tu sais qu’il acceptera tout, si ça vient de moi. Marlys hoche la tête. Elle le sait en effet et sa poitrine se libère d'un poids, bien qu'il en reste encore beaucoup trop incrustés dans sa cage thoracique. Son père devrait comprendre, elle l'espère en tout cas. Savoir que les conséquences attendront le lendemain penche également dans la balance, Marlys n'étant absolument pas en état de supporter un sermon cette nuit, voir pire. Seul le calme pourra la sortir de ce mauvais cauchemar. Le calme et la bienveillance d'Harald. Alors que ce dernier s'apprête à quitter la pièce, Marlys sent ses doigts se crisper, lentement, laissant s'échapper la couverture qu'il lui avait déposée sur les épaules quelques minutes auparavant. - Oui. Ça ira. Répond-elle simplement à la question de son cousin. Bien sûr que ça ira, il était impossible qu'il en soit autrement, et il le savait très bien. Pourtant, il avait posé la question, comme s'il se souciait réellement des sentiments qu'elle pouvait ressentir, sous son joli costume de Swanson impassible.

Un sourire bien trop faible pour être convaincant s'affiche alors sur son visage, un sourire qui s'efface aussitôt la porte refermée, la laissant seule face au mal-être rongeant ses entrailles. Essayant tant bien que mal de bloquer les images se déversant dans sa tête, Marlys quitte un à un, avec lenteur et maladresse, les vêtements couvrant son corps fébrile. Devant elle se dresse alors un monticule de tissu ravagé par la mort sur lequel elle a du mal à poser le regard. La jeune Swanson ne met donc pas longtemps à s'en débarrasser dans la poubelle la plus proche avant d'immerger son corps nu dans l'eau brûlante. La vision est macabre, dérangeante alors que sa peau se déleste de ce liquide écarlate pour en teinter l'eau pourtant encore limpide, quelques secondes auparavant. Le contraste est lui saisissant, presque morbide, entre cette eau souillée et le corps si pâle de Marlys qui reste là, assise seule dans cette baignoire, l'esprit encore trop embrumé par le choc. Autour de son visage, ses cheveux flottent, avec une certaine quiétude, retrouvant leur dorure si particulière. Les voix sont encore là mais elles semblent s'éloigner, comme si tout ceci n'avait été qu'un mauvais rêve dont elle se détachait, sans hâte, au petit matin. Mais malheureusement pour elle, cette soirée n'avait rien d'irréelle et Marlys allait devoir vivre avec ce cauchemar pendant encore plusieurs nuits. Tentant de chasser ce brouillard de sa tête, Marlys plonge celle ci sous l'eau,  faisant disparaître par la même occasion les dernières traces de sa victime dans l'eau d'un bain qu'elle finit par quitter aussi vite qu'elle y est rentrée, incapable de supporter ce rouge écarlate plus longtemps. Marlys ne veut pas être seule, pas ce soir et même si Harald est de l'autre côté de la porte, la distance lui paraît encore trop intolérable. Une douche rapide finit donc le travail, lui rendant enfin son innocence, à l'exception des marques sur son cou qu'elle n'ose même pas inspecter dans le miroir. Elle attrape ensuite une serviette, séchant sans grand soin son corps puis enfile une chemise qu'elle a trouvé là, jetée sur le rebord d'une chaise pour enfin sortir de cette salle de bain et retrouver son cousin, ne serait-ce que par le regard. Ses cheveux goûtent encore sur le sol lorsqu'elle s'avance dans la pièce principale, se rapprochant de l'âtre dont le feu crépitant et majestueux l'apaise. Elle s'assoit à même le sol, face à ce brasier fascinant, caressant les flammes du bout de ses doigts avant de faire virevolter une flammèche au creux de sa main. Se laissant emportée par le ballet de ses doigts enflammées, Marlys ne réalise qu'au bout de quelques secondes qu'Harald est de retour, très certainement après avoir donné ses instructions à ses acolytes. Son sourire est à présent plus expressif mais il n'a rien de joyeux, il n'a rien de ceux dont elle à l'habitude, il est simplement là pour lui signifier sa reconnaissance et son affection. Tout comme ce, - Merci. qu'elle lâche enfin, presque honteuse d'avoir du le déranger alors qu'il avait certainement bien mieux à faire que de voler à son secours. C'est tout ce qu'elle est capable de dire en réalité mais tellement peu à côté de tout ce qu'elle ressent en cet instant pour Harald. Un mélange de sentiments si profond qu'elle serait bien incapable de les décrire avec des mots. Marlys se contente donc du strict minimum, sachant que son cousin ne lui en tiendra pas rigueur, espérant pouvoir rester dans ce cocon encore quelques heures, si ce n'est plus. - Je peux dormir ici ce soir ? Au fond, Marlys sait que la réponse sera affirmative, elle a presque été sous entendue lorsque Harald avait proposé de prévenir son père. Pourtant, elle préfère demander la permission, peut-être aussi pour l'entendre lui dire oui.
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safe home (harald) Vide
MessageSujet: Re: safe home (harald) safe home (harald) EmptyJeu 12 Oct 2017 - 11:17

Pas une seconde il ne la trouve ridicule, pas un instant il ne lui vient à l’idée qu’elle puisse être faible. Il la reconnaît. Marlys ne s’est pas trahie ce soir aux yeux de son cousin : elle a tué, et même si cela lui a procuré un choc, elle n’a pas fui. Il sait en l’observant qu’elle s’en veut, tourmentée par les visions de ce qu’elle vient à peine de vivre, mais en son for intérieur, il est fier. Marlys parvenait à faire ce qu’aucune autre femme n’était capable de mettre en œuvre : la force et la violence alliées à l’élégance et la légèreté. Les combattantes étaient rarement des filles distinguées, il suffisait de voir les quelques maitresses dont on devinait qu’elles s’entrainaient, ou encore les mêlées reines des combats souterrains… Marlys avait ce don d’être à la fois brûlante et tiède, inaccusable, inclassable. Lorsqu’il lui demande si ça va aller, il parle de l’instant. De la seconde à laquelle il la laisse seule et de si elle va arriver à s’en sortir pendant ces quelques minutes de bain. Pour toutes les autres, il sera là. Il n’y a que quand sa cousine se déshabille qu’il disparaît. Le reste du temps, il pourrait être éternellement à ses côtés. Elle n’est pas femme à sangloter, pas femme à pleurer sur son épaule en s’agrippant à sa chemise. Même dans la douleur et le traumatisme, Marlys reste La Femme, et sa force chante son nom – leur nom. Tandis qu’elle se rince du sang de sa victime, Harald retourne dans la pièce principale de l’appartement des bas-fonds et se rend près de la fenêtre. Au-dessus de la vitre rectangulaire se trouve un infime espace recouvert d’une planche de bois. Il retire la planche et, par le trou, passe une tige de verre transparent dont l’un des côtés sort à l’extérieur, l’autre reste près de son visage. De sa main libre, il extrait d’un tiroir un petit papier kraft et le froisse. A l’intérieur se trouve une sorte de gomme verte, qui atterrit dans sa bouche. Il la mâche un instant, puis rapproche ses lèvres du tube de verre et souffle à l’intérieur. Un long filet iridescent s’évade au-dehors, par l’autre bout de la tige. Il grimpe au-dessus du toit et s’élève dans l’atmosphère comme un petit serpent brillant. Il reste ainsi quelques longues secondes, reprenant son souffle, expirant sa fumée, puis il éloigne la bouche de l’instrument et replie le tout, rebouche l’espace creusé dans le mur. Il retourne s’asseoir et griffonne un mot à la va-vite sur un bout de papier, qu’il roule et noue d’un petit cordon qui trainait sur la table. Ses doigts attachent minutieusement la minuscule ficelle, quand quelqu’un frappe à la porte. Deux coups, puis un puis deux, et le visiteur entre de lui-même, apportant avec lui la fraicheur nocturne de la rue. Harald ne s’est même pas retourné. — A mon oncle. Il lui tend le petit papier, que l’homme en face de lui attrape et glisse à l’intérieur de son chapeau, dans l’entremêlement de sa chevelure noire. Harald jette un bref coup d’œil en direction de la salle d’eau dans laquelle Marlys se rince, puis vers l’homme qui se tient debout à ses côtés. — Je veux que Rozan aille vérifier qu’il n’y a aucun témoin là-bas, ordonne-t-il à voix basse tandis qu’il attrape son stylo de la main gauche, celle qui ne lui est pas familière pour l’écriture, et trace sur un papier une adresse dans une écriture grossière. L’homme attrape le papier entre deux doigts, le fixe quelques secondes, puis le glisse sous sa langue. — S’il refuse, rappelle-lui ce qu’il me doit. L’homme acquiesce et fait demi-tour en direction de la porte, qu’il referme soigneusement derrière lui avant de disparaître dans la nuit. Le regard bleu de Harald Swanson observe les flammes rougeoyantes du feu de cheminée, circulant dans le labyrinthe de ses pensées.

Elle entre dans le salon qu’elle a quitté ensanglantée dans une sorte de pureté retrouvée, entièrement propre et vêtue d’une chemise blanche appartenant à son cousin. Ses cheveux vénitiens gouttent encore d’une eau tiède, et elle s’écroule au sol avec élégance, face au feu crépitant. Silencieux, il contemple le rituel sans s’en mêler, sans interrompre la réconciliation du feu avec le feu. Faire corps avec son élément leur permet à tous deux de se recentrer, se retrouver. Les flammes lèchent le creux de la main de Marlys. Elle semble avoir oublié la présence de son cousin, tout entière emportée par son ballet avec le feu, et lui regarde silencieux cette danse qu’il admire et respecte. Soudain, Marlys tourne vers lui son visage, si pâle comparé à d’ordinaire, et lui adresse un regard empli de reconnaissance. En guise de réponse, il ferme simplement les yeux avec douceur, un clignement tendre qui signifie qu’elle n’a rien d’autre à dire, rien à manifester, qu’il est là pour elle et que ce seul état de fait vaut pour l’éternité. Après un moment à la regarder, il se lève et se rapproche d’elle et du feu, s’assied à son tour face aux flammes. La question innocente de sa cousine lui arrache un sourire. Elle sait que la réponse ne sera jamais non, mais elle a cette élégance et ce charme de demander quand même. — Je vais t’installer un matelas et des couvertures contre le feu, suggère-t-il, attentif à son bienêtre. — La chambre donne sur une rue qui se transforme en taverne géante passées deux heures du matin, quand tous les poivrots du coin sont jetés hors des bars par les patrons et hurlent à la mort jusqu’à s'échouer endormis sur le trottoirs, aux alentours de six heures… A lui, cette musique des bas-fonds le berce, mais il doute que sa cousine apprécie la quiétude des nuits d’ivresse de Launondie. — Et puis tu auras chaud, ici. Il lui sourit tandis qu’une flamme nait dans sa main ouverte, ondulant contre sa chair et se penchant pour laper, affamée, le feu plus grand qui ronronne dans l'âtre – minuscule lion attiré par le lait de sa mère grondante. — Tiens, murmure-t-il en approchant sa main enflammée de celle de sa cousine. Ses doigts frôlent ceux de Marlys et s’enroulent dans les siens, les flammes se mêlant à sa chair sans la brûler, s’enroulant autour de son poignet comme un bijou sacré. Il s’agit d’un « truc » que seuls les natifs de l’élément feu connaissent. Le don de son propre feu à un autre être du feu a pour effet de réchauffer le corps et l’esprit entiers de celui qui reçoit. Quand bien même sa cousine ne se trouve qu’à quelques centimètres d’un grand feu de cheminée, il sait qu’elle est glacée à l’intérieur d’elle-même. Il sait aussi qu’il a le pouvoir de rétablir en elle une certaine température, à condition de lui donner un peu de son propre feu.
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Marlys Swanson
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MessageSujet: Re: safe home (harald) safe home (harald) EmptyDim 15 Oct 2017 - 22:18

On pourrait la croire innocente, ainsi vêtue, dans cette chemise immaculée, la peau blanchie par l'eau brûlante, le corps embaumé par cette odeur si caractéristique d'une propreté sans équivoque. Pourtant, rien n'est jamais ce que l’œil montre, encore moins à Aksana, encore moins chez les Swanson. La beauté de leurs parures, l'insouciance de leurs sourires cachent tant de noirceur et de violence qu'il est presque étonnant que certains se fassent encore berner, endormis par les belles paroles et les regards enjôleurs. De tous, Marlys en est la meilleure preuve, car personne ne l'imagine comme ses cousins, personne n'envisage de croire ne serait-ce qu'une seconde qu'elle aussi, vole des vies sans vraiment s'en soucier, et personne ne saura non plus que ce soir, avant de redevenir l'immaculée, sa peau était couverte d'un liquide carmin, celui d'un homme dont elle a pris le dernier souffle. Bientôt, il faudra redevenir la jeune fille légère, oublier cet épisode fâcheux qu'elle compte d'ailleurs bien cacher à tous, Idriss, Yoric, Ernest si possible, si son père en prend la décision. Tous, sauf Harald. Harald à qui elle n'aurait de toute façon pas pu cacher tel événement, le seul aujourd'hui pouvant se vanter d'avoir sa confiance totale doublée de son affection profonde, le seul sur lequel elle pouvait s'appuyer. Assise face à l'âtre brûlant de sa garçonnière, dans un silence des plus complets, l'esprit de Marlys s'apaise peu à peu alors que les flammes virevoltent entre ses doigts, tel un ballet fantasmagorique dont elle seule a le secret. Le feu, le feu est toujours là, au fond de ses entrailles, la guidant, l'apaisant, l'embrasant sans cesse, et si par le passé elle s'est déjà imaginée fille de l'air, elle sait depuis qu'elle ne serait rien sans ce feu, ou tout du moins qu'elle ne serait jamais la même. Certains le voient comme destructeur, Marlys le voit comme vivifiant, celui qui réchauffe les cœurs et les esprits, qui illumine les allées les plus sombres et ce soir, il ne lui a jamais été si important, si vital. Les braises sifflent et crépitent lorsque Harald finit par la rejoindre, n'ayant besoin d'aucun mot pour la rassurer, à nouveau. Marlys n'a pas envie de quitter cet endroit, elle n'a pas envie de le quitter lui et de retrouver les couloirs froids et sans cœur de la résidence Swanson où personne ne sera là pour elle. Alors quand Harald parle de lui installer une couchette, une partie d'elle est soulagée malgré un doute quasi inexistant concernant sa réponse. Elle sourit, amusée face à sa justification, celle de ne pas lui laisser sa chambre et son lit, ce qu'un homme décent aurait certainement fait mais en tout honnêteté, à cet instant, Marlys se fiche bien de la bienséance et des bonnes manières. D'autant plus qu'elle ne compte pas le laisser s'éloigner d'elle, comme apeurée à l'idée que le fantôme de cette nuit pourrait venir la tourmenter, pensée devenant de plus en plus obsédante. Silencieuse, Marlys le regarde, acquiesçant à peine à ses paroles, ses pupilles comme accrochée au visage de son cousin, véritable ancre l'empêchant de sombrer plus profondément encore, dépeignant chacune de ses expressions et de ses traits, durs, mais si réconfortants à ses yeux. Elle écoute sa voix, se laissant bercer par ce son familier jusqu'à ce que ses doigts rencontrent ceux de son cousin, un toucher qui la surprend au premier abord, déroutée par ce contact mais lorsque leurs peaux se frôlent puis s'embrasent, cette sensation inédite fait naître au fin fond des entrailles de la jeune Swanson un brasier comme elle n'en a jamais connu. Cette fournaise n'a rien à voir avec celles de ses ébats passés ou de ses coups de sang mémorables, elle n'a rien à voir avec une chaleur étouffante qui la laisserait suffocante et paralysée. Non, cette fièvre là est différente, si différente que Marlys n'arrive pas à la comprendre, malgré ses vaines tentative et bientôt, le feu prend possession de tout son corps, tout son esprit, comme si enfin elle était entière, comme si un manque venait d'être comblé. Marlys oublie tout, elle oublie la peur et le froid, même si, étrangement, ses membres frissonnent légèrement. Plus rien ne compte, plus rien n'a d'importance, seule cette chaleur la guide, seul son instinct prend le pas et sans même y penser, sans même le réaliser, le visage de Marlys entame son chemin vers celui d'Harald, réduisant bientôt à néant l'espace entre leurs lèvres, avant de déposer les siennes avec douceur et fébrilité sur les lippes d'un homme qu'elle semble découvrir pour la première fois. Aux yeux de beaucoup, ce baiser serait pur péché, une infamie repoussante défiant toutes les lois de la nature, et même les plus élémentaires. Malgré tout, jamais une telle pensée n'avait effleuré l'esprit de la jeune femme, seul ce tourbillon brûlant faisant chavirer tout son être comptait, de la manière la plus naturelle qui soit. Pas un seul instant d'ailleurs elle ne douta d'elle-même, ou même de la réponse de son cousin alors qu'elle risquait tout, son monde, sa vie, son affection pour lui, sa dignité et sans s'en soucier davantage, Marlys caressa encore du bout des lèvres, avec une certaine sensibilité, celles d'Harald, comme si rien de tout ça n'était réprimable, comme si au fond ce n'était qu'une simple évidence.
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MessageSujet: Re: safe home (harald) safe home (harald) EmptyLun 16 Oct 2017 - 18:26

Le feu. Il est difficile de le faire sortir de soi. Les êtres de cet élément n’y parviennent pas toujours, et souvent ils restent, d’apparence extérieure, froids comme un jour d’hiver voilé. La demeure des Swanson est la même, que ce soit chez Ernest ou chez son frère : indigne de la chaleur qui habite ses habitants. Les hommes et les femmes du feu font de la pierre et du métal leurs matières de prédilection. Ils laissent le bois, tendre et tiède, aux âtres des cheminées. Tout chez eux est là pour résister aux éléments, et dans les nations où le soleil est lave, la pierre des maisons est si chaude qu’on peut s’ébouillanter en posant le plat de la main contre un mur ou une porte. Intouchables et intraitables, le regard hautain ; les braises qui dansent au fond de leurs pupilles en disent long sur leurs flammes intérieures. Le contraste est saisissant. Marlys et Harald sont différents. Assis tous deux sur le plancher, si facile à cramer, à détruire et réduire à néant, ils savent goûter le charme de la tiédeur extérieure. Ils peuvent parvenir à trouver de la joie dans la nuance, plus que dans l’opposition radicale. Comme l’ancienne religion maniait le feu, en vol avec les dragons, ils savent danser sur le fil de leur élément. Lorsqu’il regarde sa cousine, son visage, d’ordinaire de marbre et hautain en public, mais rieur et roublard dans la rue, ne saurait être plus rassurant. Harald n’a aucun doute. Marlys a été forte ce soir, et les morts ne reviennent pas à la vie dans ce monde. Peut-être ailleurs, autrement. Le courage, quand il assassine, est sanctifié pour les Swanson. Mais les êtres du feu savent à quel point les paroles ne valent pas grand chose, comparées aux actes. Les mots sont comme des cendres que le vent peut emporter, tandis que les actes sont gravés dans l’histoire. C’est pour ça qu’il prend sa main et lui transmet le feu, par cet acte qui dépasse les paroles dont eux deux peuvent s’abstenir, habitués qu’ils sont à l’aridité. L’effet n’a rien de semblable à celui qui a lieu d’ordinaire. Non pas qu’il donne souvent son feu, mais les rares fois où cela a eu lieu, il s’agissait surtout de laisser circuler son énergie d’un feu à l’autre. Surpris, il se stoppe tandis que ses doigts se referment autour de ceux de Marlys. Le feu de sa cousine s’empare de lui avec violence, souffle un brasier calcinant dans son torse et enserre son esprit jusqu’à l’étourdir. C’est comme si, dans ce simple contact qui aurait dû n’être qu’un échange élémentaire, ils avaient sans le vouloir déclenché un incendie. Il sait à cet instant que plus rien ne va les retenir. Peut-être qu’un mêlé ou qu’un lambda pourrait retrouver dans cette perdition un moment de bon sens, mais pas les maitres, dont l’élément est trop fort lorsque leur chair et leur âme se mettent à faire corps. Son regard est plongé dans celui de Marlys, contre lui, dans lequel il peut voir le feu remuer – son feu, il le reconnaît. Ce qui devait être un don innocent et fraternel l’a amplement dépassé. Le feu a parlé pour lui. Sa langue, et seulement la sienne, a su trouver le chemin en Marlys pour éveiller en elle le même brasier qu’il porte depuis si longtemps. Il est un moment où le temps se suspend et où tout est à oublier – depuis ce qui a été écrit jusqu’à ce qui sera. Il oublie qu’il est l’aîné et qu’elle est sa cousine, il oublie la différence d’âge qui les sépare et le sang qui coule en eux, pour ne plus voir que la femme, éminemment désirable, éminemment louable, excellente, qui se rapproche de lui, portée par le même ébranlement de tous les sens. Rien ne lui dit d’arrêter, rien ne lui dit de revenir à la moralité d’homme qui veut qu’une cousine n’embrasse pas son cousin. Le feu, encore et toujours lui, guide sa main jusqu’au cou de Marlys, qu’il frôle de ses doigts avec douceur jusqu’à enserrer tendrement sa nuque pour la presser un peu plus contre lui. Homme-feu, il ne pense plus – tout juste enflammé à l’intérieur de lui, brasier-humain. Son parfum, différent quand on le respire d’aussi près, il a l’impression de l’avoir toujours porté, senti partout autour de son monde. La douceur de sa peau semble répondre à la sienne, baume apaisant répandant sa guérison sur chaque infime plaie de sa chair. Des lèvres de Marlys s’échappent des flammes que lui seul peut voir et sentir et avaler. Impossible d’en douter : elle est l’unique à posséder ce pouvoir. Ses lèvres caressant les siennes sont une vague déferlante apportant avec elle un feu sacré. Elle a ouvert les yeux et les a posés sur lui ; elle sourit de ses iris verts, d’un sourire qui emporte chacun de ses doutes à venir. Etait-ce une révélation ou une damnation, peut-être les deux. Leur apocalypse. Alors avant que le choc ne passe, que le feu ne soit étouffé par des cendres de mots venus recouvrir l’incendie, il attrape la main libre de Marlys dans la sienne et, leurs mains entrelacées, il l’embrasse à son tour. Le feu qu’il lui insuffle n’a plus la douceur timide du premier. Là où il voulait précédemment la réchauffer, il veut à présent l’embraser. Sans les voir, il sent les flammes lécher leurs poignets, grimper le long de leurs veines jusqu’à leur gorge, éclater dans leurs pupilles obscurcies par leurs yeux clos. Il ignore qu’il se parjure, et son ignorance est pure, bénie par le feu que rien n’arrête, ni les lois, ni la morale. Incapable de se rapprocher d'elle, inconsciemment presque persuadé qu’il la brûlerait s’il le faisait, il poursuit ce baiser si unique, le seul au monde capable de lui faire ressentir ça. Contre elle, en elle, il est dans son élément.
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