Il semblerait, en effet, il y a quelque temps, que les déités aient quelque chose contre moi et je ne savais absolument pas pourquoi... Peut-être est-ce à cause de mes actions passés ? Qu'aujourd'hui, je payais désormais pour mes crimes ? À dire vrai, ce n'était pas comme si je continuais à être pleinement innocent, passant parfois mes nuits à observer des combats illégaux entre mêlés et espérer un jour en posséder moi-même un pour être pleinement protégé à mon tour. Parfois, je trouvais ces activités amusantes et d'autre fois, je me disais que ces types qui envoyaient leurs adiutor au combat étaient terriblement stupides. Après tout, c'est gâcher leurs capacités pour des futilités et puis, en poussant son mêlé à se batailler, c'est également risquer de perdre un jour la vie, aussi... Mais d'un côté, je m'en fiche, c'est pas mon problème, j'avais d'autre chats à fouetter... Comme cette malchance qui me tombait dessus. À croire que la nation du feu avait investi même le territoire des dieux pour damner la nation de l'eau. Peut-être même que c'est à cause de cette malédiction qu'ils avaient gagné la guerre. Mais peu importe.
Je erre dans les rues sans but jusqu'à ce que je sois attiré par la vue d'un individu quelconque. Il porte un bracelet, il est blessé mais il semble seul. C'est un mêlé isolé. Le parfait petit mêlé que je pourrais capturer pour en faire mon propre gardien. Si j'étais prêt à tout pour avoir mon propre adiutor ? Absolument ! Ce n'était pas parce que l'on avait besoin d'une quelconque cérémonie pour être lié que cela allait m'arrêter. Oh que non. Je m'éloigne alors soudainement pour épier l'homme de loin, tel un lion surveillant un zèbre. Je prends même le risque de me diriger vers un coin de verdure, pensant me cacher dans les fourrées mais cela n'a pas son effet escompté puisque je chute dans ma précipitation, mon pieds glissant sur un sol humide. Humide... Alors que je suis un maître de l'eau. La honte ! Et le pire, c'est que l'on ne me laisse pas un seul moment de répit puisque le vent se lève, emportant un journal qui vient s'écraser sur mon visage. Et puis quoi encore ?! Quel élément a envie de se défouler sur moi !? Loto, à qui le tour !? J'ai envie de hurler, mais je me contrôle. Si je crie, c'est la fin des haricots, le mêlé me repérera et je ne pourrais pas l'emmener chez moi.
Fort heureusement, la suite des choses se passe comme prévu. J'arrive dans le dos de l'individu, un gros caillou dans la main que j'abats vivement sur la tête de ce dernier avant de rattraper le corps qui chute mollement. Un instant, je reste sans rien faire, comme par peur de l'avoir tué sur le coup. Avec tout ces événements qui s'est passé précédemment, cela ne m'étonnerait même pas ! Mais non. Il est bien vivant. C'est un soulagement... Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. Sans prévenir, la pluie tombe subitement, me mouillant des pieds à la tête. J'ai froid, mes os claquent. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je hurle à m'en arracher les poumons. À tel point que la plupart des passants se retournent dans ma direction, les yeux ronds. Je décide de me faire tout petit, que dirait-on si on me voyait avec un mêlé dans les bras ? Un mêlé qui n'est pas le miens, qui plus est. Quand on m'interroge, je préfère dire que l'homme a fait trop la fête hier soir et que je suis censé le ramener. C'est pas très convainquant, mais assez pour qu'on me laisse tranquille. Aussi je préfère aucunement m'éterniser sur place et c'est en direction de ma caravane, non loin du chapiteau du cirque, que je l'emmène. Au moins là-bas, je serais tranquille, on ne me dérangera pas. Sur place, je prends la peine de ficeler le mêlé à une chaise, pensant que les cordes permettraient de le tenir en place afin qu'il ne puisse pas tomber, mais aussi et surtout, en pensant sincèrement faire également le nécessaire pour éviter d'être victime de l'une de ses attaques s'il prenait la décision de se révolter. Je me fige lorsqu'il se réveille. C'est le moment où jamais. Le verdict concernant son obédience. « - ...Désormais, c'est décidé, tu seras mon mêlé. » fis-je alors fièrement, torse bombé, comme si cela avait été de mon ressort et qu'il suffisait de s'exprimer pour être soudainement lié. Mais quand je perçois l'homme se libérer sans mal, je me ravise. Je ne cache pas mon inquiétude. « - Hey ! Chuis pas venu ici pour souffrir, okay ?! ».
You see my face in the stars You don't know me You write my name on your walls But you don't know me I feel you tracing my scars But you don't know me You don't know me at all (@originecitation // beerus)
cause you're mine
Malthenlór & Charon
Ronge ton os, cabot, toi qui serais blessé, cela ne te rendait pas plus agressif ? Ou plutôt moins attentif. Las de tes aller et retour à l'hôpital depuis le festival de l'été. Tu en étais devenu négligent. Ironie de l'homme qui devait l'être plus, après tout ce n'était pas ce manque d'attention qui t'avait couté tant de douleur ? Toi qui était en route pour rentrer chez tes geôliers. Créature stupide que tu étais, tu ne l'avais même pas vu. L'inconnu au regard avide, tu aurais dû le voir qu'il avait le regard intéressé, il te voyait comme un objet à voler. Un truc qu'on pouvait s'approprier comme si tu n'étais pas un homme. Mais tu ne l'étais pas, un homme, tu étais un chien de garde. Mais tu le vois pas venir le coup sur ta tête, non, tu ne pensais pas qu'ont tu agresserais. Étais-tu devenu plus stupide que d'habitude ? Tes idées noires te rendaient tant inconscient que tu risquais non pas ta vie, elle n'avait aucune valeur après tout, mais celle d'Athalia en pensait pouvoir marcher dans la rue seule . Mais tu ne pouvais plus penser, tu sombrais dans le noir, l'inconscience prenait possession de ton corps.
Mais l'obscurité s'estompe, ton crâne souffre et t'arrache un grognement que tu étouffes avec beaucoup de mal. Vision flouté, tu secoues la tête, espérant ainsi faire disparaitre le trouble. Tu es assis sur une chaise, les bras entravés par des liens bien réels. « Désormais, c'est décidé, tu seras mon mêlé. » Idiot, penses-tu, Crétin. C'était pour la personne qui avait commis cet acte ou pour toi-même ? C'était difficile de le dire. C'était stupide, non . D'attacher un rouge... Non, en réalité c'était parfaitement idiot d'attacher qu'un quelconque mêlé, vous aviez tous les capacités de vous libérés de simple lien aussi aisément qu'il était facile de respirer. Il te suffisait que de quelques secondes pour que les liens s'embrassent, que tu te libères et que tu te retrouves sur tes deux pieds. « Hey ! Chuis pas venu ici pour souffrir, okay ?! » « Et visiblement tu es aussi con qu'un balai. » Tu pris une profonde inspiration, alors que tu regardais la porte. Puis tu posas ton regard sur ton agresseur, qui semblait peu désireux de te voir quitter les lieux. « Ça fonctionne pas comme ça. Tu n'agresses pas une personne pour avoir ce que tu veux, sans connaitre les règles. Maintenant tu vas me laisser partir sans rien dire, sinon, crois- moi, tu vas avoir des problèmes. »