pseudo et prénom ‹ notyourmama âge ‹ 22 ans comment as-tu trouvé le forum? ‹ avec de la poudre de perlimpinpin  pays ‹ France fréquence de connexion ‹ tous les jours votre avis sur le forum ‹ c'est beau, c'est chaud, j'adhère parrain ? ‹ nope, i'm alone, all all alone smiley préféré‹     (et vos p'tits gifs là mais j'les ai pas dans la fenêtre de smiley  ) gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

You did the worst thing: you broke my spirit. You made me love you and then you dismissed it. You made me trust you and then you broke it. You hurt me. You hurt me, and worst of all, you made me believe that I deserved it.

Regard fuyant, pas rapides, tu parcourais la grande allée comme si on te pourchassait. La crainte d'être trouvée et dévoilée pouvait se lire à travers tes mains agacées, tes doigts fins s'entremêlant avec nervosité. D'un geste furtif, tu replaças ta longue cape noire sur tes épaules et enfonças ton visage sous sa capuche. Invisible. Il était tard cette nuit là, mais t'avais besoin de parler, de te confesser. La bâtisse se dessinait sous tes yeux de malheur et tu t'arrêtais, prenant le temps de la contempler. Père. Mère. Aïeule. Guerrier.  Ferrant. Jouvencelle. Etranger. Pardonnez-moi. La ville était endormie alors que ton cœur s'agitait dans ta poitrine. Et si tu en disais trop ? Non, tu étais beaucoup trop maligne pour ça. Pourtant il fallait que tu dises à voix haute ce que tu cachais tout bas. La paume contre la grande porte, tu la poussas doucement, entrant sans un bruit dans l'antre de tes Dieux. Au loin se tenait un homme, simplement vêtu, dans une sobriété presque accablante. Sacerdos. Tu levais le visage en sa direction comme une pécheresse qui voulait suivre le chemin de la rédemption. Ta marche reprenait de plus belle tandis que ses yeux se posaient sur toi, pauvre enfant. Il te connaissait, il t'avait vu grandir. Mais il ne se doutait pas de ce que tu ruminais au fond. Bien vite à sa hauteur, tu t'agenouillas à ses pieds et le laissas t'observer un court instant. Le bout de ta capuche entre ses doigts, il la laissa tomber derrière toi et attrapas ton menton avec douceur, te forçant à le regarder dans les yeux. On ne se cache pas des Sept. Ils voient, ils observent. Peu importe si l'on se cache, ils finissent par trouver l'âme perdue. « Je suis venue me confesser. » dis-tu, d'une voix hésitante. L'homme s'assit devant toi et t'invita à parler d'un simple signe de tête. Salie par des pensées meurtrières, tu te voulais lavée de tes péchés. N'est-ce pas ce que l'on vous apprend depuis enfant ? Que la confession pourrait vous soigner, que les Dieux vous pardonneraient et que vous auriez le droit à la rédemption. « Je me perds dans la jalousie. » sifflas-tu entre tes dents, tel un serpent. « Et je... n'arrive pas à m'en défaire. » avouas-tu, abaissant le regard vers ses chaussures. Mais tu te reprenais, et venais planter à nouveau tes iris colorés dans ses perles sombres, accusatrices. Mais il ne disait rien. Il te laissait avouer tes torts, en silence. Le vent frappé les vitraux et donnait l'impression de faire bouger l'endroit sacré. Pourtant, le Sacerdos restait de marbre, prêt à t'écouter jusqu'à ce que tombe ton expiation. « J'aimerais avoir quelque chose que quelqu'un d'autre a. Mais peu importe ô combien j'essaye durement de l'avoir, ça ne semble pas marcher. » dévoilas-tu, impétueuse, ravagée par les images de ta sœur dans les bras de ton père. Tes mains posées sur tes cuisses, tu les sentais moites. Mal à l'aise, tu en venais à regretter d'être ici, d'avoir voulu avouer devant les Sept ta disgrâce. La voix du prêtre s'éleva et fit écho dans le sanctuaire « La jalousie est source de querelles. La fureur est cruelle et la colère impétueuse. ». Sa main délicate trouva sa place sur le haut de ton crâne et tu le laissais faire, fermant les yeux pour te concentrer et réfléchir. « Tu ne laisseras pas les péchés guider ta vie et ... » commença-t-il avant que tu ne le coupes « ... t'éloigner du droit chemin que t'indiquent les Sept. » pour continuer ce texte que tu connaissais par cœur. Des mots si simples et pourtant si durs à appliquer. Il retira sa paume de tes cheveux et tu pus relever la tête, admirant son sourire satisfait. Il pensait t'avoir aidé, t'avoir libéré de cette émotion dévastatrice et pourtant, tu la sentais encore te ronger les os. « Je te connais depuis que tu es enfant, les Sept te regardent Hissa, ils ont de grands projets pour toi. » dit-il, la ton sûr et confiant. Mais tu avais envie de crier. S'ils te regardaient, pourquoi te laissaient-ils sur le côté ? Tu étais telle une brebis rejetée par son troupeau. Tu avais foi en vos Dieux, mais n'avaient-ils aucune pitié ? Tu allais te marier à un homme que tu n'aimais pas. Par devoir, par obligation. Et par espoir. Pourtant, tu savais, au fond de toi, que ça n'allait rien changer si ce n'est, réussir à t'éloigner de ta famille. Vendre ta liberté pour récupérer ton âme et ta sagesse. Impossible. Tu te levais, saluais le Sacerdos et lui tournais le dos pour reprendre la route jusqu'au domaine familial. La terre tremblait sous tes pas enragés, insatisfaite, emportée par la haine et la désolation.




Des cris. Des hurlements. Tes pieds dévalaient les escaliers alors que ton regard hazel cherchait la provenance de tout ce vacarme. Tu apercevais Juliette Griffith, la mine déconfite et le visage déformé par la colère.  Perdue. L'incompréhension te gagnait tandis que les gens autour de toi s'agitaient. Que s'était-il passé ? Des suppositions se forgeaient dans ta tête quand soudain, les portes de Greenstal s'ouvrirent. Adonis rentrait de son voyage à Launondie. Et bien qu'un sourire apparaissaient sur tes lèvres, il mourra bien vite à leur commissure. Derrière l'ambassadeur marchaient des gardes, soulevant un brancard ou plutôt deux. Les cris de détresse s'échappaient de la gorge de la mère et tu compris qui se trouvait sous ces draps blancs. Isaiah. Son adiutor. Tous deux plongés dans un sommeil éternel. Instinctivement, tu cherchas des yeux le regard du jeune Griffith mais il ne s'arrêta pas, gagna ses appartements, la rage au ventre, les poings serrés. Impuissante. Tu n'étais que spectatrice et pourtant, tu avais l'impression de ressentir toute cette douleur, toute cette colère. Les larmes de Juliette te brisaient et l'ignorance d'Adonis te tuait. La gorge serrée, tu jetais un dernier regard aux deux âmes à jamais perdues et tu pris la direction des chambres. Tes doigts glissaient contre les murs de pierre blanche puis tu t'arrêtais face à une porte. Ce n'était pas le moment cependant tu crevais d'envie d'entrer. Le couloir était vide malgré les échos de larmes perceptibles dans tout le château. Tu ne pris pas plus de temps pour réfléchir et ouvrit la porte sans prendre soin de frapper. Sa haine était telle qu'une fois dans la pièce, tu pouvais la percevoir. Il n'était pas dupe, toi non plus. Isaiah n'était pas mort par hasard et tu pouvais deviner son envie de découvrir les impunis. Nul n'aimerait être à leur place. Nul ne voudrait subir la colère du maître de la terre. Mais toi, t'avais besoin de le voir, de lui parler, de le regarder. Tu ne pouvais rester impuissante, inutile. Tu voulais agir. Et prendre le risque d'être victime de son hostilité à ce moment n'était pas ce qui te préoccupait. Il se tenait dos à toi, rendu sourd par ses pensées vengeresses et sa volonté de fer. Ce n'est que lorsque tu refermas la porte et qu'un court bruit sourd atteignit ses oreilles qu'il fit volte face. Si son expression était auparavant dure et fermée, il ne suffit que d'un simple regard échangé pour que tu fasses les quelques pas qui vous séparaient et l'encercle de tes bras. Au premier contact, ses épaules se détendirent. Ta poitrine contre son torse, vos palpitants résonnaient à l'unisson tandis que des sanglots vous prenaient. Les minutes passaient et ne semblaient se résumer qu'à de simples secondes. Tu finissais par briser cette étreinte réconfortante et plongeais ton regard dans le sien. Dans un geste délicat et tendre, tu passas ta main dans ses épais cheveux bruns et la laissas descendre sur sa joue légèrement humide. On lui avait arraché un frère, et tu voulais retirer bien plus aux auteurs de cette bévue. Ta deuxième main vint caresser son autre joue et tu le forças à te regarder « On le trouvera. On les trouvera. » dis-tu, la voix cassée, écorchée par cette boule présente dans ta trachée. « On leur enlèvera père, mère, fils ou fille si tu le désires. » ajoutas-tu, t'enfonçant petit à petit dans une colère qui ne devrait te gagner. Le meurtre était un péché que tu n'avais jamais connu. Et pourtant, cela faisait des années que tu planifiais le jour où tu ôterais la vie à ta sœur, Helana. Mais vivre dans la peau d'une pécheresse pour avoir rendu service et honneur à Adonis était une suite que tu pouvais envisager. Puis on frappait à sa porte. A nouveau, tu brisas tout contact physique en retirant tes paumes de son visage et reculas d'un pas. Personne n'était au courant de votre lien. Personne ne devait le savoir. Eros n'était jamais bien loin et peu importe son désintérêt pour ton être, une quelconque amitié avec son frère allait lui déplaire. Tu envoyas un dernier regard à ton ami et pris congé, laissant la place à l'intrus. L'âme lourde, le cœur haletant.



Les gardes s'agitaient sous ton nez. Sourcils froncés, tu les regardais courir dans les couloirs, certains criant des ordres, d'autres y répondant. Le regard perdu, tu tournais la tête dans tous les sens afin de trouver quelqu'un, une connaissance. Deux heures que tu étais partie te promener et voilà que la panique faisait trembler les murs du fief des Griffith. Sur ton chemin pour rejoindre tes appartements, dans l'espoir d'y trouver Eros, tu parvins à percevoir quelques brides d'une conversation entre deux domestiques. Adonis. Cal. Prison. Amour. Tes yeux s'écarquillaient à mesure que tu entendais ces murmures. Tu repensais aux derniers mots que t'avais adressé le jeune maître avant de partir pour Launondie. Et tu comprenais. Tu ignorais tout et pourtant tu en savais bien assez pour avoir compris ce qu'il avait malheureusement fait. Il lui avait demandé ce qu'il convoitait tant. Et il s'était brûlé les ailes. Tes pas se faisaient plus rapides, plus pressants. Tu entras en trombe dans ta chambre et posas ton regard sur le corps d'albâtre de ton époux. Sans faire attention à ton entrée peu gracieuse, il enfila sa chemise et terminas sa préparation. Ce qui était le plus surprenant chez lui, comme chez toi, c'est que vous ne vous ouvriez jamais l'un à l'autre. Même après cinq années de mariage, c'était comme si vous ne vous connaissiez pas au-delà de ce que vous vouliez bien laisser voir. Tu vivais et vieillissais aux côtés d'un étranger. « Où vas-tu ? » demandas-tu tout en t'approchant de son corps froid et distant. Un coup d’œil dans ta direction, rien de plus, rien de moins « Launondie. » sifflat-il entre ces lèvres que tu n'avais plus jamais regoûté. Ton coeur fit un bond dans ta poitrine et tu t'approchais à nouveau de lui, le regard déterminé. « Je viens avec toi. » ce n'était pas une question, mais une obligation. Il y avait des centaines de raisons pour que tu viennes là-bas à ses côtés mais la vraie ne lui viendrait certainement pas à l'esprit. Se posait-il seulement la question ? L'esprit préoccupait, tu ne préférais pas perdre de temps à discuter -ou s'embrouiller- et te lançais dans la préparation de tes bagages immédiatement, marquant la fin de votre discussion. Il ne se trouvait qu'à quelques mètres et pourtant, c'était comme s'il était à des kilomètres. Une distance invisible, mais bien présente. Parfois, tu repensais aux paroles d'Adonis à son propos et cherchais à y croire. Eros n'était l'homme que tu croyais. C'est ce qu'il se tuait à te faire entendre. Mais comment le savoir, quand le mépris et les piques sont les refrains de votre mélodie.


L'air t'étouffait. Le sable brûlant venait embraser ta peau sous ta robe et la brise chaude te piquait les yeux. Launondie. La nation du feu. Tu y avais déjà mis les pieds, de nombreuses fois, et pourtant jamais tu ne t'y habituerais. Fille de la terre et de la roche, tu remettais en place les fleurs que ta dame de chambre avait coincé dans ta tresse avant d'entrer dans le palais impérial. L'atmosphère était lourde et votre arrivée ne semblait pas passer inaperçue. On vint vous accueillir et derrière ce sourire, tu cachais ton inquiétude. Tes pensées étaient toutes tournées vers ton ami, enfermé dans un cachot comme un malpropre. Eros t'abandonnait, suivant un homme pour faire on ne sait quoi et toi tu restais là, à attendre. Comme une idiote. La route avait été longue mais l'angoisse te gardait éveillée et debout. Impatiente, tu pris le chemin vers les nombreux couloirs du château, préférant marcher et t'occuper l'esprit plutôt que d'attendre dans un coin en te rongeant les os. Le claquement de tes talons résonnaient dans l'allée et tu ne fis pas attention à la présence derrière toi. « Bonsoir. » souffla-t-on à ton oreille. Cette voix, tu la connaissais que trop bien. Cal. Son souffle dans ton cou, tu laissas ton corps être parcouru par ce léger frisson habituel et t'arrêtas pour pouvoir lui faire face. Il n'avait pas changé et ne semblait en rien perturbé. Malicieux, il te regardait, te surplombait et attendait que tu réagisses. Il était le raison de ta venue ici. Ou plutôt, il était celui qui l'avait provoquée. Si, d'ordinaire, tu aurais pu admettre ressentir une once de plaisir à le croiser aujourd'hui était bien différent. Tu rêvais de lui cracher au visage et de planter tes griffes dans ses traits si parfaits. Mais tu n'en fis rien. « Votre altesse. » dis-tu tout en faisant une petite révérence, signe d'un respect que tu n'avais, en réalité, jamais eu pour lui et sa famille peu importe ce que pouvait en dire ton père. « Je vois qu'Eros vous a encore délaissé. » dit-il, faisant mine de le chercher du regard. Tes sourcils se froncèrent une fraction de seconde alors que tu fixais son sourire satisfait, pour vite laisser naître, à ton tour, un sourire presque intéressé. A mesure qu'il avançait, tu reculais, jusqu'à t'heurter à un mur et te retrouvais bloquer entre ses deux bras. Mais tu restais de marbre, impénétrable. L'intimidation, la puissance de son statut ne te faisait rien. Seuls dans ce couloir assombri par la nuit, vous vous lanciez dans un dialogue silencieux avec, pour seuls paroles, vos iris valsant ensemble. Désir brûlant. Et pourtant, tu ne l'avais jamais laissé gagner. Il ne t'avait jamais touché, ni même effleuré. Un fruit si délicieux, si attirant, qu'on ne peut même pas goûter. A l'accoutumé peu réceptive, tu te laissas bercer par son poison ce soir-là, mettant en place le début de ta vengeance. Cal t'avait touché. En plein cœur. Et il allait mourir. Après quelques minutes de discussion où sous-entendus et sourires charmeurs étaient rois, tu t'avanças, ne laissant qu'une poussière entre vos deux visages et murmuras, doucement « Je n'ai jamais goûté que la solitude. Et je dois vous quitter votre altesse. Retrouvée mon époux absent. » la voix suave, tu laissais supposer une invitation. Ton regard hazel dans son océan azur, tu frôlas ses lèvres et te faufilas sous son bras pour lui échapper et t'en allais, rieuse. Ce n'est qu'une fois seule que tu perdis ton sourire. Tout n'était qu'un jeu, qu'une ruse. Tes lèvres se transformeraient en un véritable poison s'il venait à les goûter, enfin.