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renaissance

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air mutant
Andrei Bolkonsky
Andrei Bolkonsky
air mutant
‹ MESSAGES : 1662
‹ AVATAR : toby regbo
‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign)
‹ COMPTES : m. bel, am. osa
renaissance E0b2845b27977d8911274d36fff5a19e
‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément.
‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines.
‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu.
‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage.
‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées.
‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes.
‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
‹ POINTS : 1943

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renaissance Vide
MessageSujet: renaissance renaissance EmptyMer 27 Sep 2017 - 19:00

Let me suffer all for you
Make this vision all brand new
ambiance
- - - - - - - ❖ - - - - - - -

Le néant.
Le néant, et rien que le néant depuis des mois. Corps immobile, vie en suspens, proches inquiétés. Du poids qui s’enfuit, des joues qui se creusent. Peau blafarde et cernes cadavériques. Respiration artificielle. Soins réguliers. Espoir qui s’accroche, sans cesse, au chevet de son lit et dans le cœur de la famille. Des visites inaperçues, des mots qu’on lance en l’air. Des larmes coulent, des cris rugissent. Colère, peur. Espoir, espoir, espoir. Espoir que le fils se réveille, espoir que le frère aille mieux. Espoir qu’il attrape la main qu’on lui tend, qu’il serre la paume qu’on lui donne. Qu’il ouvre les yeux, bordel, qu’il vive ! Des séquelles dont on ne connait pas les conséquences, et une attente. Une attente insupportable. Il n’y a plus que ça à faire, attendre. Les spécialistes ne se prononcent pas : il faut attendre. Attendre et espérer. Les joues se creusent de plus en plus, et le fils si plein de vie autrefois ressemble plus à un cadavre qu’à l’homme qu’il fut autrefois. Les visites se raréfient, y’a plus vraiment besoin de faire tout ce chemin pour le voir à moitié mort. Espérer, attendre, on peut le faire depuis chez soi. Les viles lippes des affreux débauchés n’ont jamais été aussi pieuses, et la chapelle de Volastar regagne en popularité. On prie la Mère, on prie chaque divinité. On prie les nouveaux dieux, comme les anciens. On prie ceux qu’on a oubliés, et ceux qui n’ont pas encore été imaginés. On prie et on espère et on attend. C’est tout ce qu’il y a à faire. Il ne vit plus. Il ne bouge plus. Il n’est pas là, dans le palais des cieux, à émerveiller la galerie, à emplir l’air de son rire léger, à lire poèmes et romans d’autrefois. Il est dans un lit. Allongé. Aucun mouvement esquissé. Aucun souffle inspiré. Rien.
Si ce n’est le doigt qu’il vient de soulever.

La dernière infirmière quitte la pièce et referme la porte derrière elle. Le torrent de femmes s’est essoufflé, et avec lui, Andrei retrouve le calme. Assis dans son lit, généreusement relevé par les infirmières, il observe la pièce blanche. Vide, vide de vie. Une chambre de malade, une chambre de mort, voilà là tout ce qu’elle est. Ce n’est pas la sienne, qu’on le sorte de là, qu’on le renvoie dans ses appartements ! Il tente de se redresser, mais la force n’est pas en lui, et ses bras retombent mollement sur le matelas. Le soleil que les rideaux - blancs - filtrent l’éblouit quelque peu, lui qui n’avait pas vu quelconque lumière depuis des semaines. De ses doigts, il esquisse de gracieux mouvements en direction de la fenêtre, espérant en quelque sorte faire tourner les stores, ou ne serait-ce quel autre stratagème. Encore une fois, il échoue, trop faible face à la force que requiert son élément. Il sent son corps vide, vide de force, d’énergie. Vide de vie, lui qui a dormi si longtemps, lui qui a côtoyé la mort. Si faible qu’il est, il sombre dans le sommeil une nouvelle fois.

La porte qui s’ouvre le réveille. Combien de temps a-t-il dormi ? Où est-il ? Que se passe-t-il ? Tout un tas de questions martèlent son esprit, lui offrant une joyeuse migraine dès son réveil. Sa vision, encore floue, tente d’observer les lieux qui l’entourent et de répondre aux viles interrogations. C’est alors qu’il découvre la silhouette embrumée qui se tient au pied de son lit, celle-là même qui a ouvert la porte quelques instants plus tôt. Andrei cligne des yeux, tente de regagner une vision correcte. Mais qu’importe s’il ne voit rien, cette silhouette, il la reconnaitrait entre toutes. « Sestra. » lâche-t-il dans un murmure à peine audible, son accent de prince des cieux si bien audible. Sestra, le premier mot qu’il prononce. Sestra, celle qu’il aime tant, celle qu’il admire. Celle qu’il idolâtre depuis toujours. Il lève le bras, tend la main vers elle. Il veut la toucher, la sentir. Savoir qu’elle est bien réelle, et non la mort déguisée qui l’emportera dans l’au-delà. Approche, a-t-il envie de lui dire, mais les mots restent coincés dans sa gorge, étouffés par les sanglots qui prennent ce cadavre revenu à la vie d’assaut. Il tremble, il pleure.
Il revient à la vie.
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fire mutant
Shade Osoryd
Shade Osoryd
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‹ AGE : vingt-cinq ans. les années s'écoulent, emportant sa jeunesse avec elles. l'innocence s'est fanée depuis bien longtemps. il ne reste plus que l'amertume de la fatalité.
‹ STATUT : fiancé à kamiko yinren. alliance scellée. union destinée à faire perdurer la lignée légitime des osoryd. shade a appris la nouvelle sans dire un mot. après toutes les morts, toutes les trahisons, il sait qu'il est le dernier descendant des osoryd fidèle à la couronne. le dernier à pouvoir succéder à son défunt père.
‹ SANG : argent. la noblesse qui coule dans les veines des osoryd depuis des générations. un titre acquis depuis bien longtemps. il en est fier, le gamin, même s'il ne le scande pas ouvertement.
‹ POUVOIR : feu bleu. le terrible cadeau qui lui a été fait après le virus. malédiction qui a pesé sur lui. punition divine envoyée par les sept pour ne pas croire en eux. pour ne croire qu'en la guerre.
‹ METIER : officier de l'armée de flamaerin. enfant de la guerre. on lui a appris à haïr et à se battre avant même de lire et de compter. cette rage de vaincre fait vibrer ses entrailles. son esprit est formaté pour la guerre avant tout.
‹ ALLEGEANCE : la couronne de flamaerin. shade a toujours été fidèle envers les oshun. il n'a jamais douté jusqu'à récemment. la position de cal concernant les mutants l'a plutôt meurtri.
‹ ADIUTOR : ellana farley. le tempétueuse ellana. à la fois si différente de lui et si complémentaire. une partie de lui-même dont il ne peut plus se défaire. une partie qu'il aime autant qu'il déteste.
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renaissance Vide
MessageSujet: Re: renaissance renaissance EmptyDim 1 Oct 2017 - 17:39

but if you let me i can make another world for us. let me suffer all for you. make this vision all brand new. we can fight them. i can say that i can win it all. come with me and i will make my world stand tall.


Comme tous les jours, elle observe en silence la silhouette de l'hôpital se dresser devant elle. Elle en est presque malade Liza. De cette bâtisse si sombre. Elle rêve de Volastar. De la liberté qu'on y ressent. Du marbre blanc et de l'air si pur. Elle le hait cet hôpital. De tout son être. Mais elle n'a pas le choix Liza. Son petit frère se trouve là-bas, immobile et si pâle. Elle ne veut pas l'abandonner comme elle a pu le faire pendant les attentats. Elle n'a pas été pour lui. Elle n'a pas pu le protéger, Andrei. Elle a failli. Alors elle prie, elle supplie. Elle tient la main de son petit frère en espérant que ses doigts se resserrent sur les siens. Elle a peur, Liza. Peur d'oublier sa voix, son rire et son regard. Que son image s'efface de sa mémoire. Que son souvenir se fane à mesure que son coeur ralentit. Elle ne peut pas le supporter. Elle ne peut pas vivre dans un monde sans lui. C'est inimaginable. Survivre sans son âme soeur, c'est barbare. Cruel. Respirer alors que sa poitrine reste figée, c'est trop. Les larmes menacent comme toujours de couler sur sa peau de porcelaine mais elle reste forte Liza. Elle ne veut pas pleurer devant eux. Elle entend presque le rire moqueur de son frère qui désapprouverait un tel état de faiblesse. Elle est reine maintenant. Elle a puni papa pour sa bêtise. Maman se laisse dépérir dans sa chambre. Et Andrei n'est pas là. Son absence est plus dure que son silence. Il n'est pas là pour la tenir dans ses bras quand son coeur se brise. Pas là. Elle se sent vide Liza. On lui a arraché une partie de son âme. Son coeur tente de palier le manque. En vain. Elle cherche toujours sa présence, Liza. Parce qu'elle ne peut pas l'accepter. Elle cherche sa main, son sourire. Toujours. Elle respire plus difficilement Liza. Depuis qu'il est tombé dans le coma, un poids écrase sans cesse ses poumons. Elle continue d'espérer même si le temps joue contre eux. Les mines se font toujours plus défaitistes. L'espoir s'échappe à chaque visite. L'hirondelle se meurt. Ses plumes glissent au sol avec une grâce insoutenable. Liza assiste, impuissante, à la mort de son frère. Andrei. Son palpitant se comprime à chaque pas qu'elle fait. Le chemin est douloureusement familier. Les sourires se veulent compatissants mais les murmures s'élèvent dans une mélodie insupportable. Elle n'est reine de rien. Il n'y a pas de couronne, pas de belle robe. C'est une soeur. Une soeur brisée. Une soeur qui s'acharne à venir, comme si tout allait s'arranger. Elle ne veut pas de cette éventualité. De cette réalité sans lui. Alors elle avance, marche après marche, mètre après mètre. Elle oublie tout. Oleg. Elvira. Maven. Elle oublie l'attaque du mariage. Il ne reste que lui. Andrei. Comme toujours, sa vision la paralyse. Une poupée de porcelaine dans des draps pâles. Il n'ouvre pas les yeux. Il n'esquisse aucun sourire. Elle a mal Liza. Terriblement mal. Tout en elle se sert. Elle suffoque. Elle sert les dents. La belle se laisse tomber au pied du lit en silence. Elle n'attend rien. Le désespoir commence à couler dans ses veines. Vile poison qui la met au supplice. Elle donnerait sa vie pour lui. Son âme. Tout. Elle donnerait tout pour qu'il revienne. « Sestra. » Elle croit rêver Liza. Une machination de son esprit. Une illusion trompeuse. Seulement elle ne peut pas imaginer sa voix. Elle l'a oublié Liza. Elle ne se rappelle plus de cette mélodie si chère à son coeur. Elle lève les yeux, prudemment. Elle s'attend au pire. Elle s'attend à le voir endormi, sans vie. Mais il est là, Andrei. Il l'observe, perdu. Elle a de la peine à y croire Liza. Elle n'ose pas cligner des yeux de peur de briser un songe. Elle ne bouge presque pas. C'est à peine si sa poitrine se soulève. Il lève le bras vers elle et une barrière cède en elle. Pour la première fois, elle s'autorise à pleurer. Liza se lève sans la moindre hésitation et elle se jette dans ses bras. Elle sanglote comme une gamine mais elle s'en fout. Rien n'est plus important que son frère. Elle n'arrive pas à réaliser qu'il est réveillé. Le visage plongé dans le cou d'Andrei, elle laisse aller toute la souffrance des ces derniers moi. Toutes les incertitudes disparaissent. Il ne reste que lui. « Je suis tellement désolée Andrushka. Tout est de ma faute. » Parce qu'elle lui a avoué la vérité juste avant le festival. Parce qu'il a été blessé et troublé. Parce que cela a pu jouer dans ses réflexes pour échapper au danger. Elle ne se le pardonne pas, Liza. S'il était mort... Elle tremble presque. « J'ai eu si peur. S'il t'était arrivé quelque chose, jamais je n'aurais pu continuer à vivre ainsi. » Elle recule son visage pour observer son frère. Elle ne veut pas lui parler de l'attaque qui a eu lieu un peu plus tôt, ni de la décision qu'elle a prise de livrer Oleg pour le meurtre de Isaiah. Elle veut juste se blottir dans ses bras et tout oublier. Elle veut juste retrouver la paix et son frère. Son âme soeur.

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Andrei Bolkonsky
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renaissance Vide
MessageSujet: Re: renaissance renaissance EmptyJeu 5 Oct 2017 - 15:43

Il émergeait des limbes dans lesquelles il avait été plongé. Sa vision floue, ses pensées brouillées, une partie de lui était encore là-bas, pas totalement revenue. Celle qui lui donnait du rose aux joues, celle qui collait des sourires narquois sur son visage, celle qui lui donnait vie. Il était, certes, en vie, mais tout semblait encore faux tel un rêve de brume, et le réveil se faisait long et compliqué. Les méandres du coma le retenaient encore, ne voulant pas laisser partir le prince des cieux dont ils s’étaient épris ces derniers mois. Une histoire d’amour à sens unique, cruelle et manipulatrice, qui se voyait terminer, soulagement pour l’un, arrachement pour l’autre. Il est vrai qu’il avait été bien lové, dans les bras des ténèbres, mais la mort qui le surveillait de - trop - près et le froid qu’elle apportait partout avec elle lui avait donné envie de quitter ce monde sans lumière, sans vie, et ce, au plus vite. Andrei, oiseau libre avant sa capture, s’était battu pour retrouver la chaleur du monde des vivants qu’il préférait nettement, comme les mouvements flous, sentiments divins, sensations absolues et autres merveilles escortant ces âmes perdues dans le vaste monde qu’il rejoignait de nouveau. Sa mémoire lui jouait encore des tours quant aux récents événements qu’il avait vécus, cependant, la sourde mélodie des bombes défigurant Dragondale sifflait encore en ses oreilles. La douleur le prit soudainement, enflammant chacun de ses muscles. Tout s’arrêta aussi brusquement que cela avait commencé, la lumière l’aveugla, et la silhouette fantomatique et longiligne se tenait devant lui. Il n’eut pas de mal à reconnaitre son admirable sœur, malgré le brouillard qui masquait sa vue. Elizaveta, la lumière qui le guidait depuis sa naissance, le soleil de ses nuits, le rire dont il était l’écho. Elle était là, elle était venue le voir. Elle était le premier visage qu’il voyait, le seul dont il avait envie de voir à présent, à vrai dire. Il prononça, difficilement mais y arriva néanmoins, le surnom affectueux qu’il lui avait attribué si jeune déjà. Sestra, la seule et l’unique. Alevtina et Nevenka n’étaient que des sœurs pour lui, Elizaveta, la grande et belle et honorable, était sa douce sestra. Elle était sa préférée, l’avait toujours été, le serait à jamais. Il n’avait aucune honte d’avouer qu’il l’aimait plus que leurs cadettes, elle était, après tout, sa moitié. Leurs cœurs battaient en rythme, leurs sourires se répondaient l’un à l’autre. C’était bien simple, Andrei ne pouvait vivre sans elle. A peine avait-il esquissé un geste en sa direction qu’elle se rua dans ses bras, leurs larmes se mêlant dans une harmonie chaotiquement joyeuse. Le souffle chaud de la sœur caressait la nuque froide du frère, et contrairement au soleil et à la lune qui n’arrivaient point à se rencontrer, Liza et Andrushka furent réunis, ici-bas dans ce lit d’hôpital. Une main hasardeuse se posa sur la chevelure ambrée de l’aînée, caressant ses fils d’or d’un geste maladroit tout comme incertain. Tout juste réveillé, Andrei avait encore les membres lourds, mais s’il s’agissait d’étreindre sa sœur, il était prêt à soulever les poids les plus lourds, qu’ils fussent des énormes montagnes ou ses simples bras. « Je suis tellement désolée Andrushka. Tout est de ma faute. » Il baissa le regard et croisa celui, rougi, humide, céleste et aérien, de sa sœur. Il secoua la tête, resserra tant bien que mal l’emprise de sa main sur ses longs cheveux. Il voulait la dissuader de cette idée, innocenter ses esprits, ôter toute culpabilité inutile et injustifiée de son cœur. « J'ai eu si peur. S'il t'était arrivé quelque chose, jamais je n'aurais pu continuer à vivre ainsi. » Il la sentait trembler dans ses bras, il la sentait craquer, il la sentait briser sa cuirasse de fière héritière. Ses yeux, à lui aussi, étaient humides. Sur ses joues coulait la joie de revenir à la vie et auprès des siens, coulait également le désespoir de voir sa sœur si démunie. Lui qui la connaissait intrépide et sans peur, lui qui la voyait invincible et extraordinaire. Elle était, entre ses bras, aussi cassée que le fut son corps à son arrivée ici, quelques semaines plus tôt. « Tu n’as plus rien à craindre. Je vais bien, tout va bien. Je suis là, maintenant. » Puis il se pencha au-dessus d’elle, et déposa sur son front pâle un baiser des plus tendres. Un baiser de réconfort, un baiser d’amour. L’amour qui était leur était si pur, si éternel, que même la mort, aussi puissante et terrifiante qu’elle était, n’avait pu le briser. Elle n’avait pas non plus pu les séparer. Il était de retour parmi les vivants, l’enfant des étoiles était de retour aux côtés de la seule qui avait toujours compté pour lui, sa belle et plaisante lune. Malgré la fatigue qui l’accablait, malgré la douleur qui guettait, il ne pouvait lâcher son aînée. Trop de temps les avait éloignés, et désormais, Andrei ne la lâcherai plus d’une semelle, devenant alors son ombre et fidèle compagnon. Le regard du malade déambula dans la chambre d’hôpital, trop blanche, trop impersonnelle pour lui. C’est alors que l’idée vint à lui. « Liza… » commença-t-il, prudent, « Quand arriveront Papa et Maman ? » S’ils n’étaient pas là à son réveil, c’était sans doute que la sœur se trouvait à Launondie au moment du réveil attendu de son frère, et que leurs parents étaient chez eux, à attendre patiemment la nouvelle, et monteraient dans le premier train dès qu’on leur aurait fait part du réveil de leur fils. Cela ne leur prendrait que quelques heures, une journée tout au plus, pour arriver à son chevet. Andrei, un faible sourire aux lèvres, attrapa la main de sa moitié qu’il baisa tout aussi tendrement que son front. « Je suis impatient de les revoir. Je suis impatient de revoir tout le monde. »  souffla-t-il à travers la fatigue de son âme, son regard baisant affectueusement le visage de la sœur qu’il aimait tant.
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