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hurts like hell: lula

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hurts like hell: lula Vide
MessageSujet: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyDim 8 Oct 2017 - 14:12



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Your heart fits like a key
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But I can't escape
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D’un geste vif et efficace, Raeghar rabattit la capuche soyeuse de sa cape sur son casque de boucles brunes. Le vêtement fluide dissimulait la majeure partie de son corps musclé, la douce étoffe se fondant dans la nuit, effet on ne peut plus recherché. Raeghar, qui n’avait par ailleurs jamais manifesté la moindre aptitude à ce sujet, se révélait tout simplement incapable de se détendre depuis les évènements survenus lors du mariage. Plus que jamais, il était sans arrêt sur ses gardes, le souffle court, allant jusqu’à dormir avec une lame placée à portée de main au cas où on se déciderait à l’attaquer au saut même de son lit. Sa paranoïa (sentiment on ne peut plus justifié compte tenu de « l’erreur » qu’il avait commise en accourant au secours de Lula au milieu de la foule) était si forte qu’elle l’ensevelissait tout entier, empiétant sur son champ de vision et lui rendant le simple acte de respirer infiniment laborieux. Raeghar, qui avait toujours été un homme nerveux, était plus que jamais en permanence sur la défensive, le corps tendu comme un arc, prêt à réagir d’un instant à l’autre. Il s’attendait à devoir prendre la fuite rapidement et tâchait d’être prêt pour cela tout en sachant pertinemment qu’il ne le serait jamais vraiment. Il n’avait aucune envie de prendre la fuite quand bien même il savait que cela n’avait plus rien d’une simple option. Il n’avait pas le choix. Chaque instant passé ainsi, comme si de rien n’était, l’exposait à un danger certain. Il trainait ouvertement au cœur même de la gueule du loup. Outre ses accords caducs, il était incapable de dresser la liste de toutes les personnes susceptibles de l’avoir surpris alors qu’il s’élançait au secours de Lula. N’importe lequel de ses gens pouvaient surgir d’un instant à l’autre pour le traîner aux pieds vernis de la couronne. Pour avoir assisté à bon nombre de ses funestes évènements, il connaissait très bien le sort réservé aux traitres et ne tenait pas à en faire les frais. Non. Il ne pouvait pas rester ainsi. Son petit confort ne valait pas sa propre vie. Entre mourir auprès de la couronne et vivre en terres ennemies, le choix était bien vite fait.

Raeghar évoluait dans la nuit en silence, empli de frustration à l’idée des précautions qu’il devait désormais déployer pour se déplacer. Il allait devoir s’y faire. A l’instant où il partirait il deviendrait un fugitif, un traitre et ce aux yeux de tous. C’était là un acte déterminant sur lequel il n’allait pas pouvoir revenir. Une décision dont il savait qu’il allait la regretter quand bien même il n’avait absolument pas le choix. Il allait devoir laisser l’existence qu’il connaissait derrière lui et ce uniquement car il avait eut le malheur de s’éprendre de la mauvaise fille. Il était tombé dans le terrier du lapin en s’amourachant bêtement, lui qui avait été toujours mis en garde sur le caractère traitre et dangereux des sentiments. Il avait perdu pied et il en payait à pésent le prix. Il était déjà allé trop loin et ce dès l’instant où il s’était détourné de Marlys pour se diriger à la place vers Lula. Il avait d’ores et déjà tout sacrifié pour elle et une partie de lui ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir pour cela. Le visage de Raeghar était dur, exempté de toutes émotions alors qu’il rejoignait le lieu de rendez-vous fixé à la hâte lors du mariage. Il était entendu qu’ils s’échappent ensemble, dès ce soir, en admettant que Lula soit seulement en état de le rejoindre. Raeghar avait tâché de repousser cette idée dans un coin de sa tête. Il lui avait fallu déployer des trésors de force pour abandonner Lula le jour du mariage et depuis il n'avait eut de cesse de s'en faire pour elle. Il ne voulait pas imaginer qu'elle puisse ne pas s'en être sorti. Il voulait croire que, si c'était le cas, il l'aurait déjà sut, d'une façon ou d'une autre. La pensée d'un monde sans elle lui filait la nausée, pas alors qu'il s'apprêtait déjà à tant perdre. Elle ne pouvait pas y être restée. Hors de question. Il ne le supporterait pas. Ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il la retrouve, c'était ce qu'il se répétait alors qu'il arpentait les rues familières dans un silence de mort. Lula était en vie et elle l'attendait surement déjà, ses grands yeux bleus sondant la nuit à la recherche des siens.

Dans un murmure, il lui avait annoncé qu'ils partiraient ensemble ce soir-là et elle allait se présenter à lui comme entendu. Raeghar, cependant, n’emportait aucun bagage. Il avait une bonne raison pour cela. Quand bien même sa position actuelle était bien dangereuse, il ne pouvait pas partir. Pas encore. Il avait besoin d'un peu plus du temps. Du temps pour se faire à l'idée, du temps pour accepter le tournant laborieux pris par son existence. Il réfléchissait encore à comment il allait bien pouvoir annoncer ça à Lula lorsqu’il arriva à l’endroit défini. Une silhouette était d'ores et déjà présente sur les lieux, se détachant légèrement dans l’obscurité ambiante. Raeghar fronça les sourcils tout en avançant lentement, sur ses gardes. « Lula ? » Lança-t-il doucement, presque dans un murmure. Il avait coincé quelques lames dans les couches de vêtement qu’il portait sur lui, paré à toutes éventualités. Il en serait toujours comme ça à présent. Il ne serait plus jamais en paix, en admettant qu’il ne l’ait jamais seulement été un jour.
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‹ CRÉDITS : @ AMOR FATI. (av), BLACKTHORN&TUMBLR (img), ASTRA. (sign)
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‹ AGE : vingt six ans qu'elle endure les souffrances que le monde lui inflige, vingt six ans qu'elle se protège.
‹ STATUT : éprise d'un osoryd, un maitre du feu, d'un ancien ennemi.
‹ SANG : sang argent, qui est maintenant bleu.
‹ POUVOIR : lorsque le soleil se couche, elle maitrise le liquide vermeil qui parcourt les artères de chacun et les utilisent tels des pantins. pouvoir qu'elle maitrise, mais dont elle approfondit l'apprentissage à la ligue.
‹ METIER : ancien bras droit de merle osanos et récemment nommé ministre de la défense au sein de la ligue.
‹ ALLEGEANCE : seulement à la ligue. elle s'est fait avoir par bons nombres de personnes, notamment par les membres de sa propre famille. elle s'est sentie trahie en découvrant que diana s'était faite passée pour morte et a rejoint la wnp pour un court laps de temps avant de se faire recruter par la ligue.
‹ ADIUTOR : mort et regretté, lula est toujours affectée par la mort de ce dernier. en rejoignant la ligue, elle pense lui faire honneur.
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MessageSujet: Re: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptySam 14 Oct 2017 - 13:14


raeghar & lula
hurts like hell


« Ce n’est pas une demande, c’est un ordre. » Lula n’aimait employer les grands moyens avec Dimitri, mais elle ne pouvait pas faire autrement cette fois-ci. Elle lui demandait de désobéir aux ordres de Johann, de Diana et des guérisseurs. Pour retrouver Raeghar, elle était obligée de quitter l’infirmerie dans laquelle elle était cloitrée depuis la veille. « C’est dangereux Lula et je ne dis pas cela par peur d’être puni pour avoir désobéit à ta famille. Tu n’es pas guéries, tu risques de te blesser davantage. » Il avait raison sur ce point,  Lula n’était pas guérie, sa hanche ne s’était pas resolidifiée et sa jambe lui faisait toujours mal, mais qu’importe. La princesse devait retrouver Raeghar à l’endroit où il lui avait donné rendez-vous et elle ne voulait pas le laisser tomber. Le maitre du feu devait déjà lui en vouloir, pour les bombes, pour les nombreux blessés, les nombreuses morts qu’ils avaient causés, alors autant ne pas s’attiser davantage ses foudres. « Ca m’est égale, emmènes-moi là-bas, point final. » Les sourcils froncés, elle lui ordonnait de l’emmener là-bas sans discuter. De toute façon, il ne pourrait rien faire, elle l’avait décidé et ne reviendrait pas sur sa décision. Ce soir, elle allait rejoindre Raeghar.

(…)

Avec un gilet noir sur le dos, ainsi qu’une capuche pour le recouvrir le visage, elle tentait de fouler le sol de Flamaerin. Elle était cramponnée à son adiutor, la main sur ses épaules et lui une main autour de sa taille. A chaque pas, la douleur se faisait sentir et Lula serrait les dents. Elle ne pensait qu’à une chose, lui parler et vérifier qu’il était toujours en un seul morceau. Ironique, pour deux jeunes fiancés qui ne pouvaient pas s’encadrer. Ce soir, Raeghar lui avait promis qu’il s’enfuirait et Lula n’en avait parlé à personne, pas même à Dimitri. D’une part, elle avait envie de s’enfuir avec lui, loin d’ici et de la guerre qui ravageait le pays, mais elle ne voulait pas non plus abandonner sa famille. Même si Diana lui avait fait part de certaines choses qui changeaient sa vision du monde. Elle lui avait fait comprendre que les idéaux de son père n’était pas ceux qu’elles avaient et surtout, allaient à l’encontre des valeurs de la résistance, des valeurs de Lula s’employer à défendre. Totalement perdue, déchirée entre sa famille, ses valeurs et l’amour, elle ne savait que faire.

Regardant les alentours, elle vit un rebord de fenêtre d’une maison abandonnée au coin d’une la ruelle sombre, juste à côté du lieu de rendez-vous. « Déposes-moi là-bas s’il te plait, sur le rebord. » Sans un mot, Dimitri s’exécutait et l’aider à s’asseoir sur le rebord. « Merci. Tu peux t’en aller maintenant, je me débrouillerai toute seule après. » Elle voulait être seule avec Raeghar, sachant que leur discussion allait surement porter sur leur fuite. Mais elle savait pertinemment que Dimitri n’allait pas aller bien loin, malgré les ordres qu’elle lui avait donné. Elle le regardait s’en aller, puis tournait la tête de l’autre côté lorsqu’elle entendait un bruit. La princesse se crispait et s’emparait du couteau qu’elle avait dans sa poche. « Lula ? » La tonalité de sa voix décrispait l’Osanos et elle rangeait sa dague. Elle ne pouvait pas descendre du rebord de la fenêtre sans aide, même s’il était à moins d’un demi-mètre du sol et puis, elle était mieux assise que debout à la vue de ses blessures. « Je suis là, sur la fenêtre. » Elle enlevait sa capuche, lui tenant chaud et remettait ses cheveux en place, nerveusement. Elle ne savait pas quoi lui dire au sujet de la fuite, elle était nerveuse. « Tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé après que tu m’aies laissé ? » Ses sourcils se fronçaient, inquiète de ce qui avait bien pu se passer. Rien de grave, puisqu’il se tenait devant elle en un seul morceau, mais elle voulait en être sûr. Elle baissait les yeux un instant avant de les replonger dans ses prunelles bleutés qu’elle aimait tant. « Je suis désolée, pour les explosions, pour tout. » Cette fois, elle en prenait l’entière responsabilité. C’était son père qui avait donné l’ordre de faire cela, mais elle y avait participé en croyant défendre des bonnes valeurs alors qu’elle était en train d’accomplir la vengeance tordue de son paternel. Elle avait fait l’erreur de lui faire confiance, de croire en lui pour faire régner la paix alors qu’il ne cherchait qu’à avoir le trône et à être un nouveau dictateur. Et plus jamais, elle ne se ferait avoir et ne participerait à de tels actes.
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MessageSujet: Re: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyLun 23 Oct 2017 - 19:57



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Peut-être n’aurait-il pas dut venir seul. C’était peut-être un acte de pure idiotie que de se présenter ainsi au monde, à la merci de n’importe quelle silhouette camouflée, ombre dangereuse plongée dans l’amas de ténèbres qui l’entourait. Bien sûr, il n’y avait pas en lui une once de vulnérabilité. Il n’était pas un noble « lambda » qui n’avait jamais rien connu d’autre qu’une vie passée dans un labyrinthe de dorures. Si Raeghar était effectivement habitué à l'abus de marbre, il savait aussi amplement se défendre sans avoir à compter sur qui que ce soit pour cela. Son corps avait été sculpté dès l’enfance, sa destinée de soldat ayant été tracée avant même son arrivée en ce monde. Il n’était pas faible, il n’était pas vulnérable. Pour autant cependant, il n’était pas non plus en sécurité. Sans doute ne le serait-il même plus jamais. Bien qu’habitué à évoluer en terrains accidentés, Raeghar éprouvait un malaise saisissant. Il était épuisé, ne parvenant plus du tout à fermer l’œil. Tout son corps était tendu, rendant toute tentative de détente tout bonnement impossible. Rien n’y faisait. Il ne parvenait plus à respirer. Il était coincé, obligé de tourner le dos à tout ce qui constituait sa vie depuis près de trente ans et ce par la faute de Lula.

Elle avait retourné sur son passage toute son existence autrefois si bien rangée et une partie de Raeghar aurait tout donné pour pouvoir remonter le temps. Revenir à une époque où tout lui semblait clair, où il ne connaissait nullement un tel état de confusion. Sa vie n’était pas sensée être ainsi. Il n’avait jamais voulu tout cela. Il avait combattu contre ça, corps et âme. Et une part de lui luttait toujours, mordante et profondément enracinée dans sa chair meurtrie. Dès le berceau, on l’avait mis en garde contre son propre cœur, contre ses émotions voraces qu’il était vital de cadenasser au plus profond de soi-même. Il fut un temps où il y était très bien parvenu. Un temps où son monde n’était rien de moins qu’une suite d’évènements logiques, parfaitement délimités au préalable. Une époque rassurante qui était désormais derrière lui. Raeghar se voyait désormais obligé de faire face à un avenir incertain et ça le terrifiait. Un guerrier apeuré. Mortifié. Voilà ce qu’il était. Et il était furieux, aussi. Vraiment furieux. Furieux contre tout et tout le monde. Furieux contre Lula et contre lui-même, aussi. Son corps tendu était en proie à des émotions incontrôlables qui le malmenaient à chaque instant de chaque jour, fissurant sa chair d’ores et déjà bien éprouvée.

Alors qu’il rejoignait le lieu de rendez-vous, Raeghar songea qu’il aurait au moins dut emporter Aslinn avec lui. Sans doute Lula s’attendait-elle à le voir arrivé avec la rousse à son côté. Le simple fait de constater l'absence de son adiutor allait suffire à lui mettre la puce à l’oreille. Raeghar ignorait totalement comment Lula allait réagir face à ce qu’il s’apprêtait à lui dire, à savoir qu’il ne pouvait pas partir, pas tout de suite. Sans doute allait-elle mal le prendre. Il pouvait bien le comprendre, quand bien même il estimait qu’elle n’avait pas voie à ce chapitre. Le cœur de l’Osoryd était gorgé d’une rancune douloureuse que l’affection et l’inquiétude ne parvenaient pas totalement à endiguer et il n’allait pas falloir trop le contrarier. Alors que les contours du lieu de retrouvailles se dessinaient dans le champ vision de Raeghar, il éleva doucement la voix. Il tâchait de se focaliser sur sa colère depuis qu’il avait du quitter précipitamment Lula dans l’agitation du mariage, mais, maintenant qu’il était si près de la retrouver, il commençait à être de nouveau enseveli sous des images pour le moins morbides. Son imagination s’emballait alors que les scénarios s’entrechoquaient dans sa tête en une cacophonie insupportable. Lula, immobilisée, incapable de bouger. Lula, blessée de façon irrémédiable. Lula, morte. Ce dernier scénario lui coupa le souffle et il éprouva un soulagement total lorsque, enfin, la voix familière s’éleva dans l’obscurité. « Je suis là, sur la fenêtre » Toute trace de colère contenue en Raeghar fut brièvement étouffée, balayée par la joie que lui inspirait la présence de Lula, la certitude follement délicieuse qu'elle était encore de ce monde. Elle avait survécu et c'était là ce qui lui importait avant toute autre chose. Oubliant momentanément toute la tension accumulée ces derniers jours, Raeghar sentit ses traits se détendre alors qu'il se laissait guidé par la voix de Lula. Il ne tarda pas à la rejoindre et demeura planté en face d'elle, comme paralysé par la puissance d'un instant d'allure pourtant banale. Raeghar se laissa aller à une contemplation rapide et silencieuse de Lula. Il la connaissait suffisamment bien pour interpréter ses gestes, pour y déceler de la tension. Comment aurait-il pu en être autrement, compte tenu des circonstances de leur dernier au-revoir ? « Tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé après que tu m’aies laissé ? » Raeghar se mordit la lèvre, ne répondant pas de suite. Il avait réussi à sortir du mariage en un seul morceau, dans un bien meilleur état que durant l'attentat du festival d'été, mais il n'en était pas sorti indemne pour autant, loin de là. Il avait commis l'irréparable en se jetant au secours de Lula. Il avait foutu en l'air toute son existence. Là était son sentiment. Il avait tout laissé tomber pour elle, sans même y penser, dans un battement de coeur. Pour elle, car l'idée d'une vie passée sans elle lui était insupportable. Car s'il avait dut mourir, elle l'aurait emporté avec lui. Car il l'aimait. Suffisamment pour mettre en péril tout le reste. Il l'aimait et il la détestait. Très fort. Avec plus d'intensité qu'il s'en était toujours cru capable. Il aurait pu lui dire tout cela. Les mots se bousculaient à la commissure de ses lèvres, flot mêlé d'amour et de haine. Sa bouche restait scellée cependant et il se contentait de la dévisager, comme pour imprimer la moindre parcelle de son corps dans son esprit. L'objet de son amour et de sa convoitise. Lula semblait mal-à-l'aise, comme indisposée par sa présence. Le fait qu'il s'obstine à garder le silence ne devait décemment pas aider. « Je suis désolée, pour les explosions, pour tout. » Au moins assumait-elle tout cela sans chercher à se réfugier derrière qui que ce soit. Cela n'apportait aucun réconfort à Raeghar cependant.  Les excuses de Lula ne pouvaient pas altérer ce qui avait été fait. Rien ne le pouvait. Le regard de Raeghar fusillait véritablement Lula, ses émotions se reflétant en un tumulte douloureux dans ses prunelles bleutées. « Tu peux l'être. » Sa voix était dure, mais pas que. Une note d'amour demeurait parfaitement perceptible, transparaissant dans la moindre de ses intonations. « T'aurais pu mourir, Lula. Il s'en est fallu de peu. Tu aurais pu te faire tuer et pas de la main du gouvernement. Ce n'était pas lui le véritable danger ce soir-là. » Et cela rendait cette situation que plus difficile encore. Il voulait qu'elle acquiesce à ses propos. Il voulait entendre de sa bouche qu'elle avait commis une erreur, une erreur qui n'avait pas manqué de les condamner l'un comme l'autre. Une erreur dont ils allaient l'un comme l'autre devoir assumer les conséquences. « Et moi, je n'ai pas réfléchi. Je ne pouvais pas réfléchir, pas alors que tu étais en danger. » Sur ces mots, Raeghar tendit un peu brusquement la main et attrapa celle de Lula, entremêlant ses doigts aux siens, comme pour se rassurer quant à sa présence à ses côtés. Pour se confirmer à lui qu'elle était bien là, vivante. « Et je ne regrette rien. S'il me fallait le refaire, je le referais à chaque fois. Sans hésiter. » Et il le pensait. Son regard était luisant dans la nuit et il était braqué sur elle. « Mais, Lula » et sa voix se fit plus douloureuse. Il s'effondra presque sur son prénom, laissant transparaître la douleur sourde qui malmenait ses entrailles. « C'est toute ma vie qui est détruite à cause de ça. » Une vérité bien douloureuse, mais n'était-ce pas toujours le cas ?
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MessageSujet: Re: hurts like hell: lula hurts like hell: lula EmptyDim 29 Oct 2017 - 12:26


raeghar & lula
hurts like hell


Elle s’en voulait, Lula. Elle s’en voulait d’être aussi naïve, aussi stupide, d’avoir cru en son paternel. Et le pire d’en tout cela, c’était qu’elle n’avait pas su ouvrir les yeux avant aujourd’hui. Des centaines de personnes avaient perdu la vie à cause de la soif de sang de son père et elle y avait participé, croyant défendre des valeurs inexistantes. Elle ne savait pas quelle attitude avoir face à Raeghar, parce-qu’elle savait qu’il allait lui reprocher, comme il lui avait reprocher les bombes du festival. Sauf que cette fois-ci, ils y étaient pour quelques choses, c’était eux les responsables et ils allaient devoir vivre avec. Sa voix cristalline résonne dans le silence macabre de la ruelle sombre, et en le voyant, elle se sent rassurée. Il est en vie. Raeghar est en vie. Lula ne peut s’empêcher de lui demander s’il va bien et surtout, comment il s’en ait sorti ? L’inquiètude la guette lorsqu’il passe sous silence cette partie. Il ne répond, Raeghar. Il se contente de la regarder, de la dévisager comme si c’était la dernière fois qu’ils se voyaient. Lula fronce les sourcils, mais tente de ne pas trop laisser la panique l’envahir. Ce n’est pas son genre de se montrer si vulnérable et elle ne souhaite pas laisser transparaitre cette panique. Puis, vient le moment où elle s’excuse. Un soulagement l’envahit lorsqu’elle termine sa phrase. Elle sait pertinemment que toutes les excuses du monde ne suffiront pas, mais elle avait besoin de le dire. En fait, elle a besoin de lui dire tout un tas de choses, tout ce qu’elle vient d’apprendre sur son père et sur la résistance, sur le fait qu’elle voulait quitter cette foutue résistance qui lui avait attiré que des ennuis. . « Tu peux l'être. » La dureté de ses mots lui glace le sang, mais comment lui en vouloir d’être en colère ? Elle sait qu’elle ne mérite pas d’être pardonnée, elle ne mérite pas l’amour qu’il lui porte et pourtant, il se tient devant elle. Lula baisse les yeux, peu fière, comme une gamine qui se ferait disputer pour une bêtise quelconque. Sauf que cette fois, ce n’était pas une simple bétise, cela avait couté la vie à des gens. « T'aurais pu mourir, Lula. Il s'en est fallu de peu. Tu aurais pu te faire tuer et pas de la main du gouvernement. Ce n'était pas lui le véritable danger ce soir-là. » Lula fronce à nouveau les sourcils et pince ses lippes. Il a raison, ce n’était pas le gouvernement le danger ce jour là, c’était eux. « Et moi, je n'ai pas réfléchi. Je ne pouvais pas réfléchir, pas alors que tu étais en danger. » Elle sursaute lorsqu’elle sent le contact de sa main sur la sienne, surprise qu’il agisse de la sorte. Elle relève la tête vers lui et plonge ses prunelles dans les siennes, ses prunelles qui commencent à être humide, pas uniquement parce-qu’elle s’en veut, mais parce-qu’elle a peur de ce qu’il va se passer. Elle ne sait pas ce qu’elle va devenir, elle ne sait rien, mis à part que Raeghar est à ses côtés et le sera toujours. Le contact de ses doigts entremêlés dans les siens en est la preuve et elle lui serre la main, pour lui montrer qu’elle est là, elle aussi.  « Et je ne regrette rien. S'il me fallait le refaire, je le referais à chaque fois. Sans hésiter. » Ses paroles lui rechauffent son cœur de glace, mais elle sait qu’il y a un mais. « Mais, Lula. » Elle attend la suite, la boule au ventre. Elle sait ce qu’il va dire. « C'est toute ma vie qui est détruite à cause de ça. » Elle soupire, elle sent son coeur es briser une nouvelle fois. S'il y a bien une chose qu'elle voulait pas faire, c'était blesser Raeghar.. Oui, toute sa vie est détruite. Elle a foutu sa vie en l’air et elle s’en veut pour ça. Elle regrette chaque jour d’avoir fait les mauvais choix, mais elle ne peut rien changer. Si elle était en meilleur état, elle se serait levée de cette maudite fenêtre pour le prendre dans ses bras ou pour se défouler, mais elle ne pouvait pas. Sa main libre se pose sur le rebord de la fenêtre et la serre le plus fort possible, jusqu’à ce que sa main devienne toute blanche. « Je sais. Et je suis désolée d’avoir foutu ta vie en l’air, je suis désolée pour tout ce que j’ai fait. » Elle baisse les yeux un instant, cherchant ses mots. Elle sent son palpitant s’accélérer, elle sent que sa respiration est de plus en plus saccadée. Elle est en train de perdre pied, Lula. «  Tu avais raison, quand tu disais qu’ils étaient dangereux. » Elle insiste sur le ils, qui fait référence aux membres de la résistance et particulièrement à son père et ses alliées. « Mon père veut simplement s’emparer du trone, il veut régner et imposer sa dictature comme l’impératrice le faisait. Il ne veut pas vivre dans un monde meilleur, avec l’égalité des sangs et dans une démocratie, non. Il veut simplement être le nouveau tyran. » Elle avait dit tout cela sans reprendre sa respiration et étrangement, elle se sentait mieux après coup. Vider son sac, elle en avait besoin. Elle relève les yeux vers lui, et l’attire vers elle. Lorsqu’ils sont assez proches, elle passe une main dans ses cheveux et plonge son regard dans le sien. « Je sais que je m’en rend compte un peu tard, trop tard même, et je ne vais pas perdre plus de temps à soutenir cet homme. Je vais m’en aller et quitter la résistance. » Son ton est grave, sérieux, mais laisse entendre une pointe de tristesse dans sa voix. C’est la première fois qu’elle formule cela à voix haute, et cela lui fait tout drôle. La résistance était, jusqu’à présent, sa raison de vivre. Elle pensait se battre pour de bonnes raisons et au final, elle se battait pour un nouveau tyran. Elle ne veut plus être cette fille là, elle veut être quelqu’un d’autre, quelqu’un de bien et peut-être que Raeghar l’aiderait à suivre cette voix. « Et toi, qu’est-ce que tu comptes faire ? »
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