Des bombardements qui font résonances dans ton cœur. Elle quitte le champ de ruine où les cadavres se mêlent au débris de la bâtisse, où le sang mêlé souille le sol, se mêlant à la poussière. elle leur a arraché l'espoir qui gonflait ridiculement les cœurs de ces enfants pacifistes, elle leur a dérobés tout ce qu'ils le restaient, elle les a dépossédé des leur ultime demeure. La ténébreuse se vautre dans les vagues orageuses qui déciment ce monde de cendres et de cadavres. La sadique y trouve une satisfaction morbide, c'est d'ailleurs un sourire qui se glisse sur ses lèvres alors qu'elle gagne le cœur de la résistance. Elle ne se mêle pas aux autres soldats qui reviennent. La victoire a un goût amer et l’échec qu'ils ont essuyés lors du mariage impérial leur reste en travers de la gorge. La princesse guerrière restait au main des ennemis. Chaque seconde passée dans les cachots des usurpateurs du feu la menait un peu plus vers la potence. La brune s'étonnait qu'elle soit toujours en vie, précieusement gardée par ses geôliers.  Naturellement, elle prenait la direction d'un coin que son prince des océans avaient aménagée à sa guise, lui conférant une intimité à laquelle peu de résistant pouvait prétendre. L'indomptable n'avait de compte à rendre à personne et ne se souciait que très peu de ce que pouvais penser autrui. La Wolffhart glisse ses doigts contre les tissus servant de rempart pour les soulever et se créé ainsi un passage jusqu'à lui. Il est là. Elle ne sait quelques bien à quel point il doit se torturer l'esprit, coupable de n'avoir pas pu libérer sa sœur de sa captivité. Elle ne sait pas à quel point ses démons sont inscris dans son âme, mais elle aime chaque fissure qui fendille les ténèbres qui enveloppe sa beauté. La fille des eaux ne s'est même pas rendue compte de son état. Elle apparaît maculée d'un sang qui n'est pas le sien. Le liquide écarlate souille ses vêtements abîmés, déchirés et salis par les confrontations qui ont éclatés lors de la prise des ruines de la ligue. Elle ne sent à peine l'écorchure qui lui fend la joue, faisant perlé un liquide qu'elle voudrait plus noble, plus argent. Son état laisse présager le pire et pourtant, la terrible est ressortie presque indemne des combats qui ont éclatés là bas. Il ne s'est pas encore rendu compte de sa présence, il lui tourne le dos, le regard attiré on ne sait quoi. Elle glisse ses doigts contre son poignet, pour lui faire tourner les talons et ainsi avoir tout le loisir de le retrouver. Elle se perd de plus en plus souvent dans ses bras, enivrée par ce qu'il lui fait ressentir, elle irréversiblement attirée par lui, sans qu'elle ne se l'explique. Elle ne cherche pas à le comprendre, elle sa laisse happé délicieusement par le besoin de revenir à lui. Encore et encore. Encore et toujours. Elle cherche ses prunelles, avide de s'y perdre à nouveau.

Elle y était allée. La surprise n'était pas réelle, elle s'était impliquée aveuglément dans bon nombre de mission, persuadée de servir la cause de la résistance... mais aujourd'hui, tu n'étais plus certaine de la consistance réelle de cette cause. Elle connaissait déjà les projets de l'héritière de Océan et s'ils la séduisaient, elle était promise à un avenir bien plus glorieux au côté de Merle. Elle était bien trop précieuse comme amie, elle avait bien trop à t'offrir pour que la Wolffhart le lui refuse... Elle serait avec elle, certainement pas ces usurpateurs des flammes qui avaient promis de la hisser au sommet. Elle serait avec elle, mais son cœur demeurerait avec la résistance, avec lui. Lorsqu'il posait ainsi ses mains sur son corps, qu'il laissait ses doigts glisser sur sa peau, la sulfureuse se demandait comment elle allait pouvoir s'arracher à son emprise délicieuse et savoureuse. Le tentateur glissait sous le tissus, le froissait, il réveillait chaque parcelle de son épiderme en une vague frissonnante, alimentée par un désire profondément ancrée dans la proximité de vos êtres. Elle se laissait possédée par ses mains inquisitrices qui effleuraient son corps, sans qu'elle n'y trouve à redire. L'indomptable aurait pu l'abattre de mots tranchant, mais elle se délectait bien trop de ce semblant d'étreindre pour venir la gâcher avec ses mots importuns. Elle finissant dans ses bras, alors que les doigts experts de L'Osanos venait caresser la blessure qui entaillait superficiellement sa joue. Ses lèvres se pinçaient, pour finalement laisser échapper un rire franc en l'entendant prononcer de tel mot. Elle venait le réduire au silence, venant apposer ses lèvres contre celle du divin. Ses doigts, invasifs, venaient se mêler à ses cheveux, s'y agripper, pour prolonger davantage le baiser qu'elle lui imposait. Son corps venait naturellement se calquer au sien, adoptant chaque mouvement, comblait le moindre vide qui pouvait s’immiscer entre eux. Elle écartait à peine ses lèvres des siennes, les gardant contre lui, les effleurant alors qu'elle lui parlait, qu'elle laisser les mots glisser jusqu'à son oreille, à peine audible. Pourquoi je n'y crois pas une seule seconde? Elle tire légèrement sur sa tignasse sombres, asseyant légèrement l'emprise qu'elle a sur lui. Elle glisse ses lèvres contre sa nuque, caressant sa peau, y apposant son souffle, comme pour le marquer à tout jamais de ton être, de ton âme. Tes lèvres se mouvent à nouveau. Je me demande surtout pourquoi tu ne m'as pas encore débarrasser de ces vêtements souillés. Elle sourit contre sa peau avant de s'éloigner pour venir noyer son regard dans les deux ombres, fenêtre impénétrable de son âme.