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all the secrets i can't tell in the light (isaahia)

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MessageSujet: all the secrets i can't tell in the light (isaahia) all the secrets i can't tell in the light (isaahia) EmptyVen 13 Oct 2017 - 19:56

Un bruit d'eau. Une goutte qui tombe avec la régularité d'une pendule et qui résonne dans un bruit métallique en rencontrant le sol. Il a arrêté de compter le nombre de gouttes qui se heurtent ainsi sur le sol de sa prison, au risque de perdre le peu de raison qu'il lui reste encore. Isaak Griffith lève son épaule pour y frotter sa joue, et le bruit de ses menottes provoque un cliquetis morbide dans le noir qui l'entoure. Quelque part sur sa droite, il entend la respiration régulière de Merle qui doit s'être endormie. Naturellement, ou alors droguée. Il se demande comment elle en est capable, alors que lui ne réussit à trouver le sommeil que par épisodes beaucoup trop courts pour être sereins.

Il rassemble encore une fois ses souvenirs et se force à les ordonner. Il était en train de se rendre au mariage de l'héritier, ce chien d'Oshun, accompagné de Nahia, quand d'un seul coup, tous les deux ont été attaqué. C'est encore flou, il fronce les sourcils dans le noir, mais plus rien d'autre ne revient. La première chose dont il se rappelle après, c'est de ce bunker froid et sombre, dans lequel chaque bruit est amplifié.

Isaak avale sa salive, difficilement, passe la langue sur ses lèvres encore encroûtés par le sang séché. Il na jamais vu se mêlé, ou si peu, mais Nahia, elle, semble connaître son existence. Isaak n'avait eu qu'à écouter la façon dont il lui parlait, n'avait qu'à voir la façon dont ils se regardaient lorsqu'il ouvrait la porte et qu'un rai de lumière les éblouissait. Il avait tenté d'interroger son adiutor, mais celle-ci était restée muette.

« Nahia ? » Dans l'atmosphère si noire et impénétrable de cette pièce qui les rend aveugle, ses sens ont compensé et il a l'habitude désormais de chercher la présence de la jeune femme en écoutant sa respiration. Mais il vient de se rendre compte qu'elle n'est pas là où elle devrait être, à sa gauche. Il serre les dents. Elle est avec lui. Et il ne sait pas ce qu'il lui fait. Parce que quand elle revient, elle a cette respiration erratique, qui semble se calmer quelques secondes pour reprendre aussitôt de la vitesse. Il ne doit pas la blesser, pas comme il le blesse lui, mais il sait pour en avoir déjà été la victime que leur geôlier dispose de pouvoirs effrayants. Et si ce Yerim en fait usage contre Nahia...

La porte s'ouvre dans un fracas de métal, la lumière vient agresser les prunelles du Griffith qui ferme les paupières. Un corps s'effondre auprès de lui, lâché comme un vulgaire sac d'ordures, et aussitôt la porte de referme sans aucune autre forme de procès. Les menottes qu'il a aux mains et qui le rattachent au mur l'empêche d'aller la voir. Merle et lui sont attachés, mais pas Nahia, plus maintenant. Sa prison est ailleurs : elle est dans sa tête, là où leur geôlier fait ses ravages. Plus besoin de fer pour la maintenir dans un état de servitude.

« Nahia, écoute-moi, Nahia. » Il l'appelle, cherche à faire revenir sa raison. Il la perd petit à petit et n'a aucune idée du pourquoi : son adiutor refuse de lui parler. Enfin, à présent, elle est de moins en moins en état. « C'est moi, Isaak. Je suis là. Avec toi. » Le Griffith espère que sa voix est utile, parce qu'il ne peut pas faire grand chose d'autre. Cet état d'impuissance lui pèse. Dans un élan de fureur, il cherche en vain à détacher ses menottes du mur pour au moins être capable de la prendre contre lui, comme il l'a toujours fait. Mais après son acharnement qui l'a fatigué, il est toujours aussi entravé, et elle est toujours aussi mal.
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Nascha Duchannes
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MessageSujet: Re: all the secrets i can't tell in the light (isaahia) all the secrets i can't tell in the light (isaahia) EmptySam 14 Oct 2017 - 22:57


If you can hold the stars in place
You can hold my heart the same. Whenever I fall away, Whenever I start to break. So here I am, lifting up my heart To the one who holds the stars.

Cette impression que le monde va s’arrêter au moment même où il va vous frôler. Ce sentiment que tout peut bien crever pourvu qu’il arrête. Cette envie de le massacrer pour ce qu’il fait à un autre que soit. Mais quand on en vient à sa personne, quand on en vient à l’horreur avec laquelle il joue, pourquoi est-ce que tout s’échappe ? Pourquoi est-ce tout s’effondre alors qu’on ne pense encore qu’à ça ? Qu’à l’autre ? Celui qui tendrait la main s’il savait où tu te trouves en cette seconde. Il n’a pas bougé quand le jaune est venu te chercher, et tu te souviens qu’il l’aurait fait s’il avait senti. Tu te souviens de son regard sur le tien il y a des années de ça. Tu te souviens de sa voix, tendre, pour te réconforter d’un cauchemar. Mais lequel ? Tu te souviens de sa main sur ton bras, sur ta peau. Et tout s’efface. La lumière éclatante vient balayer tout ce en quoi tu crois. Tous ceux que tu as connus. Ou presque. Tu hurles qu’on cesse, tu hurles pour qu’il ne prenne pas autant de plaisir. Le son de ta voix pour rappel que tu es. Que tu ne cèderas pas à la mort. Que tu n’abandonneras pas le combat.

Les secondes de répits ne sont bien que ça, et lorsqu’il s’approche de nouveau de ta carcasse, tu sais que tu n’auras pas le choix que d’encore te battre. Le fauteuil de fortune bascule en arrière et plonge ton visage dans l’eau glacée. Tu as pris une bonne respiration, mais tu sens déjà ses doigts venir chatouiller ton corps. Tu sais qu’il attend juste le bon moment. Et en plantant ses griffes électrisées dans ton bras, tu sais qu’il prend un plaisir fou. Tu n’arrives pas à retenir la douleur de sortir d’entre tes lèvres. Tu ne peux pas t’empêcher de laisser échapper la souffrance. Les bulles remontent à la surface alors que l’eau s’engouffre dans ta gorge. Mais il te remonte. Encore. Et encore. Et encore. A bout de forces, il te repose encore cette question. « Qui es-tu ? » Tu connais la réponse. Sur le bout des doigts. « Nahia Basarab. Adiutor d’un enfoiré de première. » Le sourire vient se dessiner sur ses lippes et tu sais que tu pourras retourner dans ta cage, avec celui que tu ne veux pas voir.

Le chemin est assez court pour que t’y retournes seule, mais cette fois tu es bien trop affaiblie pour rester debout correctement. Un gros bras s’approche de toi et t’emporte entre ses bras. Le moment est calme, presque réconfortant, alors que tu t’accroches autour de son cou. Tu sens son parfum, le même à chaque fois, celui qui te ramènes vers la salle trop sombre. Il te dépose sur le sol délicatement avant d’ouvrir la porte pour que tu puisses t’y engouffrer. Les pas sont lourds, mais tu arrives à entrer avant de te laisser tomber lourdement sur le sol. Tu râles parce que tu t’es encore fais mal, mais savoir que tu vas pouvoir te reposer au moins un peu te réconforte. Tu te glisses jusqu’à un coin, pour coller ton dos contre le mur et dormir un peu, mais le cliquetis des menottes à l’autre bout de la pièce t’agace. Tu sais qu’il est là, tu le sens jusque là et comme si cela ne suffisait pas, vos deux vies étaient liées jusqu’à la mort. « Nahia, écoute-moi, Nahia. » Tu lèves les yeux au ciel. Un soupir s’échappe de tes lèvres et comme pour faire fuir le son, tu te retournes. « C’est moi, Isaak. » Merci, je suis au courant, que tu as envie de lui répondre. Mais tu n’ouvriras pas la bouche. Pas maintenant. « Je suis là. Avec toi. » Tes poings se serrent et tu fermes les yeux, fermement, pour ne plus avoir à l’entendre. Pour te persuader qu’il n’est pas là. Mais le son de sa voix résonne dans ta tête. Isaak. Tes ongles entrent dans la chaire de tes paumes. Je suis là. La mâchoire serrée, tu n’arrives plus à effacer les mots de ta tête. Avec toi. Tu te souviens des sentiments. Tu te souviens du lien. Tu te souviens qu’il était tout pour toi. Mais pourquoi ? Il est pourtant tout ce que tu détestes. Pourquoi est-ce que ces images reviennent ? Pourquoi est-ce que tu te sens en colère ? Pourquoi la haine ne s’échappe pas de ta tête alors que ton cœur cris l’amour ? Tes paumes saignent, mais personne ne pourra le voir. Ta mâchoire grince, mais tu te moques bien de qui pourra entendre. Et tes yeux pleurent, mais personne ne viendra les sécher. Pourquoi ? Tu es seule Nahia. Tu es seule et tu le seras toujours si tu restes accrochée à un amour qui n’existe pas. Mais pourquoi ? Comment ? Isaak. Une étincelle sort de tes doigts, une demi-seconde, mais probablement suffisante pour qu’il ait vu. La salle est plongée dans le noir. A moins que ses yeux ne soient fermés … Tu te relèves, assise, tu te plaques contre le mur froid dans l’attente d’un son. D’un nouvel appel ? Non. Tu ne peux pas. Pourtant tu pleures en silence.
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MessageSujet: Re: all the secrets i can't tell in the light (isaahia) all the secrets i can't tell in the light (isaahia) EmptyLun 23 Oct 2017 - 15:35

Elle ne répond rien. Il n’y a rien d’autre dans la pièce que leurs respirations qui se heurtent au silence imposé par Nahia. Il la sent s’échapper. Il sent, petit à petit, qu’elle n’est plus à lui, et ça le déglingue. Beaucoup plus qu’il ne voudrait se l’avouer. Plus que sa propre liberté, il aimerait retrouver celle de Nahia, car elle a beau ne plus avoir de menottes, c’est son esprit qui est emprisonné dans un carcan où le moindre geste est impossible. Il n’a rien fait pour ça. La seule personne à qui elle doit être enchaînée, c’est lui. Personne d’autre. Elle devient étrangère alors qu’il est le seul à la connaître parfaitement.

Soudain, ses yeux sont agressés par une lueur qu’il a à peine le temps de voir avant qu’elle ne s’éteigne. Isaak ne connaît que trop bien ce qui vient de se passer. Une vague d’impuissance et de colère l’envahit. Il tire sur ses menottes, mais elles le retiennent solidement. Il est incapable de lui venir en aide, cette fois, et c’est ça qui le tue. Il voit partir en miettes toute la personne qu’il a tant de mal à maintenir, à reconstruire. Difficilement, il essaie de donner la douceur dont il a besoin pour l’apprivoiser, qu’il a toujours avec elle, ces nuits pleines de cauchemars d’où il vient la chercher, toujours. « Qu’est-ce qu’il te fait, Nahia ? » Elle a toujours été réceptive à la tendresse de son attention, pourquoi cette fois, cela ne fonctionne pas ? Que lui fait-il pour la détruire de cette manière, et pourquoi ? Elle est de plus en plus inatteignable. Et la colère sourde qui gronde en Isaak menace de plus en plus de se déverser à l’aveugle, contre celle qu’il aimerait tant pouvoir aider à nouveau, parce qu’elle est là, incapable de redevenir le miroir dont il a besoin. « Nahia, bordel ! Réponds-moi ! » Ce foutu silence qu’elle lui impose lui coupe le cœur en morceaux et brise sa raison. Parce que celui qui les tient là, prisonniers, leur vole peu à peu tout ce qui fait d’eux des êtres sains d’esprit. La logique implacable d’Isaak ne fonctionne plus, c’est son cœur qui parle, son cœur cassé de partout qui n’a jamais su comment s’exprimer et qui, malmené de partout, menace d’exploser dans sa poitrine à la moindre respiration qu’il prend. Soudain, il entend un sanglot, qu’elle tente de masquer. Et ça le rend dingue. Il explose presque, tire encore ses liens qui l’entravent sans réussir à les défaire plus que les fois précédentes. Sa voix tremble. « Me laisse pas comme ça. Je peux pas t’aider si tu ne me laisses pas le faire. Parle-moi et arrête de te laisser faire par cet enfoiré. » Il n’a aucune idée de ce qu’elle subit. Il se doute que ça ne doit pas être joli, mais n’en sait rien. Peut-être qu’il ne l’accuserait pas ainsi d’être faible, sinon. Ou peut-être que si. Parce qu’après tout, c’était de sa faute à elle s’ils étaient dans cette situation.
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MessageSujet: Re: all the secrets i can't tell in the light (isaahia) all the secrets i can't tell in the light (isaahia) EmptyLun 23 Oct 2017 - 22:29


I wanna live for love wanna live for you and me
I lie here paralytic Inside this soul, Screaming for you 'til my throat is numb. I wanna break out I need a way out. I don't believe that it's gotta be this way. The worst is the waiting In this womb I'm suffocating. Feel your presence filling up my lungs with oxygen. I take you in. I've died. Rebirthing now. I wanna live for love wanna live for you and me. Breathe for the first time now. I come alive somehow. I Wanna live my life wanna give you everything. I lie here lifeless In this cocoon, Shedding my skin cause I'm ready to. I wanna break out. I found a way out. Tell me when I'm gonna live again. Tell me when I'm gonna breathe you in. Tell me when I'm gonna feel inside. Tell me when I'm gonna feel alive.

Tu pleures, seule, dans le froid d’une pièce trop sombre. Plongée dans le noir, dans l’obscurité des mensonges qu’on t’insère dans le crâne jour après jour, ou peut-être heure après heure. Tu entends le bruit des chaines à l’autre bout qui claquent, qui vibrent. Il n’arrivera pas à s’en défaire. Il n’arrivera pas jusqu’à toi. Pas cette fois. Alors tu pleures, encore. Tu ne sais faire que ça de toute façon. Ca et attirer la foudre sur ceux qui te touchent. Ceux qui t’observent et osent penser que tout ira bien à tes côtés. « Qu’est-ce qu’il te fait, Nahia ? » Sa voix résonne, fais bourdonner tes tempes. Pourquoi tu sursautes ? Pourquoi tu frisonnes Nahia ? Pourquoi est-ce que cette question te ronge ? Tu te recroquevilles un peu plus, les bras enroulés autour de tes genoux nus, tes jambes affaiblies par les allers-retours. Mais tu ne réponds toujours pas. Tu engloutis ta tête dans le trou de ton cœur. Pourquoi est-ce que ça fait si mal ? Pourquoi le bruit du boulet contre le sol te frappe-t-il en plein cœur ? Tu retrouves la lumière dans tes yeux. Celle qui te rappelle ce qu’il s’est passé. Celle qui te raccroche à ce que tu étais, ce que tu dois être. Nahia. Mais tu n’arrives pas à t’y accrocher. Pas suffisamment. Pas même pour lui. Pas maintenant. Plus maintenant. « Nahia, bordel ! Réponds-moi ! » Seuls au monde. L’autre prisonnière n’est qu’un détail dans votre échange fait de cris et de silences. Tu voudrais pourtant lui répondre. Tu voudrais lui dire. Tu voudrais lui expliquer. Mais comment mettre des mots sur ce qu’on te fait oublier ? Comment dire à celui qu’on aime qu’on est en train de le détester ? Pas pour lui. Pas pour soi. Mais parce qu’on vient enfoncer des mensonges comme des aiguilles.

Tu l’entends de l’autre côté de ton cœur. De ta tête. Tu l’entends qui gronde. Tu l’entends s’efforcer d’être là. Encore. Comme avant ? Peut-être. Mais pourquoi ? Qu’as-tu fait qui mérite d’avoir son attention ? Oh pauvre petite Nahia sans défense. Tu n’as donc pas cessé de pleurer ? Tu serres les poings. Pour tromper la mort. Pour tromper ceux qui veulent te voir périr. Pendant une seconde tu es persuadée qu’il en fait parti. Parce que c’est ce qu’on t’a dit, n’est-ce pas ? Alors qui crois-tu ? La tête ? Ou le cœur. « Arrête de te laisser faire par cet enfoiré. » Qui ? Celui à l’intérieur ? Ou celui à l’extérieur. Tu plaques tes mains sur le bitume trop froid, dans un claquement qui résonne. Tu te relèves, avec difficulté. Les jambes tremblantes, tu avances pourtant jusqu’au bruit de sa respiration. Celle qu’étrangement tu connais par cœur. Chaque inspiration. Expiration. Le rythme qui donne le ton de son émotion. Tu pourrais voir son visage si tu n’étais pas aveugle. Tu trébuches sur l’anneau qui le retient loin de toi et t’écroules à ses côtés. Tu souris. Mais il ne le verra pas. Tu souris parce que t'as senti sa peau contre la tienne. Alors tu le cherches à tâtons. Tu cherches sa main, d’abord. Puis une fois agrippée à lui comme à une bouée de sauvetage, tu cherches son visage. Le contour de sa bouche, la douceur de ses cils et la caresse de ses paupières. Comme s’il posait encore les yeux sur toi. Tu rapproches ton corps du sien, te pressant contre lui. Tu l’enlaces, pour savoir. Pour ressentir. A nouveau. Comprendre pourquoi ton cœur bas si fort.

Sans plus hésiter, tu déplies ses jambes pour t’y hisser. Tu ne lui laisses pas le temps de faire ou dire quoi que ce soit. Tu guides ses mains dans ton dos, pour qu’il te sert contre lui, contre son torse. Pour entendre son cœur battre aussi. Pour retirer l’illusion. Pour te souvenir que tu ne rêves pas. Alors tu souffles et tu récupères ses mains. Tu sais que vos visages sont l’un face à l’autre parce que tu sens sa respiration caresser tes lèvres. Et dans un murmure, juste pour vous, tu lui avoues. « Je t’aime Isaak Griffith. »
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MessageSujet: Re: all the secrets i can't tell in the light (isaahia) all the secrets i can't tell in the light (isaahia) EmptyMar 24 Oct 2017 - 0:12

Elle bouge. Elle fait bouger l’air autour d’eux, si rare. Ses pieds sur le sol de leur prison résonnent alors qu’elle s’approche. Il serre les dents. Il a peur. C’est la première fois qu’il a peur d’elle. Parce que c’est la première fois qu’il ne sait pas ce qu’elle va faire. Il ne la connaît plus. Plus elle sort, dehors avec leur geôlier, et plus elle lui devient étrangère. Plus elle sort et plus elle se décompose, là, dans son propre corps, jusqu’à ce qu’Isaak n’ait plus aucune emprise sur elle.

Elle l’oublie, peu à peu. C’est plus un pressentiment qu’autre chose, et c’est ça qui effraie Isaak, lui, si froid, si logique, si implacable. La seule personne qu’il a l’impression de connaître, la seule personne qui, il le croyait il y a encore quelque mois, serait là à tout jamais pour lui, cette unique personne lui était retirée, petit à petit, par un sombre inconnu. Bribe par bribe, elle s’en va. Insaisissable, même pour elle-même.

Il l’entend tomber, il tend les bras pour la retenir, par réflexe, parce que ses bras sont toujours là pour elle-même si elle les blesse. Il sent sa chaleur, infime dans ce corps si frêle et si fragile, si brisé. La colère se dissipe, pour disparaître au contact de sa peau et ne laisser que cette douleur insurmontable de l’abandon. Il la laisse faire. Perçoit l’urgence dans ses gestes, dans la façon qu’elle a de le guider, de se retenir à lui pour ne pas se perdre. Parce qu’elle se perd et même si Isaak fait son possible pour éclairer sa nuit, il est impuissant face à l’inévitable. Son souffle ralentit à mesure qu’elle s’approche, son cœur accélère. Il y a quelque chose qui alourdit l’air. Elle vient, toujours plus près, jusqu’à ce que leurs visages se touchent presque, jusqu’à ce que leurs respirations se heurtent l’une à l’autre, jusqu’à ce que quelque chose hurle en Isaak de tout briser. C’est avec une délicatesse retrouvée qu’il serre ses bras autour de cette silhouette qu’il ne voit pas et qu’il pourrait pourtant tracer de mémoire dans le noir le plus complet.

« Je t’aime Isaak Griffith. » Un instant d’éternité, où rien ne se passe, où plus personne n’ose vivre. Et puis, le crash. Quelque chose s’écrase en lui, dans son ventre, arrachant son cœur au passage. C’est beau, ce qu’elle vient de lui dire, mais tellement tragique. S’en souviendra-t-elle la prochaine fois qu’elle reviendra ? Se souviendra-t-elle de cette caresse qu’il lui donne, sur ses reins, se souviendra-t-elle de l’hésitation tendre qu’il a à lui répondre, de ce cœur qu’il a au bord des lèvres et qui veut absolument tout dire au risque de tout perdre ? Elle est tout pour lui, elle est ce qui complète ce sombre vide de son être, et c’est pour cette raison qu’il n’arrive plus à se mentir. Plus maintenant. Pas alors qu’elle est là, si fragile, contre lui. Pas alors qu’il risque de la perdre entièrement à la prochaine visite qu’ils recevront. Alors, au diable les responsabilités de son sang, au diable tout ce qui fait de lui un Griffith. Il est Isaak. Rien qu’Isaak. Et le temps d’une étreinte, il s’autorise à aimer Nahia.

Ses bras se serrent plus encore autour d’elle, il ose pencher lentement la tête pour poser ses lèvres sur les siennes, à peine quelques secondes. Une simple pression. Une simple faiblesse. « Nahia. » Il ne peut pas lui retourner ses mots, même s’il n’a envie que de ça, mais rien que dans les syllabes de ce prénom aimé, tout ce qu’il ressent s’est déversé comme si un trop vieux barrage avait cédé. Il l’aime. Peut-être uniquement pour quelques heures, il a le droit de l’aimer.
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MessageSujet: Re: all the secrets i can't tell in the light (isaahia) all the secrets i can't tell in the light (isaahia) EmptyLun 30 Oct 2017 - 12:50


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I lie here paralytic Inside this soul, Screaming for you 'til my throat is numb. I wanna break out I need a way out. I don't believe that it's gotta be this way. The worst is the waiting In this womb I'm suffocating. Feel your presence filling up my lungs with oxygen. I take you in. I've died. Rebirthing now. I wanna live for love wanna live for you and me. Breathe for the first time now. I come alive somehow. I Wanna live my life wanna give you everything. I lie here lifeless In this cocoon, Shedding my skin cause I'm ready to. I wanna break out. I found a way out. Tell me when I'm gonna live again. Tell me when I'm gonna breathe you in. Tell me when I'm gonna feel inside. Tell me when I'm gonna feel alive.

« Je t’aime Isaak Griffith. » Tu l’as dit, soufflé, parce que tu ne sais pas quand tu pourras avouer. Tu ne sais pas si tu te souviendras de ces sentiments qui animent ton cœur. Tu l’avais déjà effacé de ton esprit, les palpitations à sa pensée mise dans l’ombre. Mais pour quoi ? Pour combien de temps ? Tu te perds dans les questionnements et les inquiétudes. Tu te laisses t’enfoncer dans des mensonges qui ne sont pas les tiens et tu perds pied. Encore. Les yeux dans son regard malgré l’obscurité qui t’empêche de distinguer, tu attends une réaction, une réponse. Mais à quoi ? Ses bras viennent t’enserrer et tu voudrais résister. Mais ses lèvres se posent sur les tiennes, une seconde, peut-être plus, mais cet instant te parait être l’éternité. L’éternité qui vous a séparé et qui continuera si tu n’arrives pas à te sortir des ombres qui brouillent ton esprit. « Nahia. » Tes mains tremblent, parce que tu ne comprends pas. Tu le détestes. Tu le hais. Alors pourquoi ça ? Pourquoi ces frissonnements dans la nuque et le palpitant qui s’agite bien plus encore que sous l’effort ? Tu te recules brusquement, te détaches de son étreinte. Non. Impossible. Et alors que tu tentes d’atteindre la porte à quatre pattes, tu te retournes une dernière fois vers ce qu’il vient de se passer. Tu ne l’aimes pas Nahia. C’est une illusion. Il est détestable, tu te souviens ? La porte s’ouvre dans un grand éclat lumineux qui vient t’éblouir. Une fraction de seconde, tu as pu apercevoir sa silhouette, au sol. Isaak. On t’emporte à l’extérieur et tu comprends. Tu l’aimes Nahia. Mais pour combien de temps encore ?
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