AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
fermeture du forum
Merci à tous pour tous ces beaux mois passés sur le forum. On souhaite bonne continuation à tout le monde!
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez

home is not a place, it's a feeling (azriel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

home is not a place, it's a feeling (azriel) Vide
MessageSujet: home is not a place, it's a feeling (azriel) home is not a place, it's a feeling (azriel) EmptySam 11 Nov 2017 - 14:48

La gamine avait appris la nouvelle au détour d’une ruelle. Sa sœur, sa sœur allait se marier avec Cal Oshun, l’héritier de la couronne. Elle n’en était pas revenue sur le coup. Et puis elle en avait parlé avec lui. Lui qui tentait de la décourager. Lui qui ne voulait pas qu’elle y aille. Et pourtant, plus il l’en empêchait, plus l’envie devenait forte. C’était une gamine des plus capricieuse Somi. Elle était du genre à aimer ce qu’elle ne pouvait avoir, à tout faire pour l’obtenir. Alors si Yerim avait décidé qu’il ne fallait pas qu’elle y aille et que cette idée lui déplaisait, elle ferait tout pour s’y rendre, que cela lui plaise ou non. Désormais, elle ne pensait qu’à ça. Elle allait devenir une des femmes les plus importantes du pays et elle, elle ne ferait pas partie de la mascarade. Parce qu’elle voulait leur faire comprendre qu’elle désapprouvait, que même l’idée du luxe d’un mariage impérial ne suffirait pas à la faire revenir auprès des siens. Des personnes des plus pourries. C’était à cause d’eux qu’elle cauchemardait chaque nuit. A cause de ce qu’ils étaient capables d’autoriser sur le territoire du feu. Ils en étaient les régents, ils savaient où ils l’envoyaient lorsqu’ils avaient décidé de faire d’elle une scientifique quand son cœur balançait entre la danse et les sciences. Ils savaient également ce qu’ils faisaient lorsqu’ils l’avaient fiancée à un homme plus vieux qu’elle, une personne qu’elle connaissait uniquement de vue et à laquelle elle aurait dû accepter d’être enchainée pour la vie. Famille de merde. Auprès de Yerim, elle s’était découverte. Elle avait découvert la vie et le monde réel. Un monde dur, cruel parfois, mais beaucoup moins étouffant que ce palais dans lequel elle était trop couvée. Au sein duquel ses moindres faits et gestes étaient scrupuleusement guettés, observés. Ce palais au sein duquel elle ne pouvait prendre la moindre décision ni faire le moindre choix. Ce palais au sein duquel elle était forcée d’arborer ce sourire de façade pour ne pas montrer son désapprobation pour une multitude de chose. Ce palais au sein duquel elle n’avait jamais existé pour celle qui allait bientôt se marier. D’ailleurs elle se demandait pourquoi est-ce qu’elle avait tant envie d’y aller à ce mariage. Elle n’était personne pour Saeko. Que la petite dernière inutile. Même sa haine elle ne l’avait pas. Et il n’y avait rien de pire que l’indifférence aux yeux de celle qui était l’enfant gâtée de la famille, la petite dernière tant choyée. Elle aurait aimé être aussi cette sœur choyée par son ainée, mais non. Elle n’existait pas à ses yeux. Elle n’avait jamais existé que lorsqu’elle avait des sautes d’humeur et qu’elle trainait dans le coin. Des piques cinglantes, aussi cinglantes que celle qu’elle pouvait elle-même envoyer à d’autres.

Alors elle serait là, elle l’observerait depuis la foule, mais elle ne lui ferait pas l’honneur d’être présente derrière elle pour lui tenir sa traine ou n’importe quelle autre chose qu’elle aurait pu avoir envie de la voir faire. Elle se mêlerait au peuple, comme elle savait si bien le faire désormais, comme elle était de nouveau en train de le faire alors qu’elle entrait dans la taverne la plus proche de l’endroit où elle vivait cachée. Le village n’était pas grand et jamais personne n’avait compris qu’une sang argent vivait au milieu d’eux. A une époque, elle se serait faite remarquer. Mais plus à présent. Elle ne voulait risquer de retourner par la case Dragonale alors qu’elle ne le désirait pas le moins du monde. Car une fois qu’elle serait de retour au palais, elle savait que la cage dorée dans laquelle elle était enfermée depuis des années se refermerait sur elle, et elle ne pourrait plus s’échapper cette fois. Pas alors que les bombes avaient explosé, que les restes de ce sanglant attentat étaient encore dans toutes les discussions. Son regard glisse sur les habitants qui la rebutent dans le fond. Eux et leur pauvreté. Eux et leurs habits, ces mêmes habits qu’elle doit porter.

Son regard glisse sur la foule dehors mais il n’est pas là. Il n’est pas au niveau du puit. Comme il n’était pas là la veille, l’avant-veille et la semaine précédente. Des jours sans le voir. Des jours entiers à se demander si un jour il apparaitra comme par magie au milieu de ce lieu qu’elle lui avait glissé dans le creux de l’oreille avant de quitter le palais Yinren pour ne plus y remettre les pieds. Il avait vu son masque souriant se briser alors que l’annonce de ses fiançailles avait retenti dans le grand salon. Il était là aux cotés de Kalei ce jour-là. Il avait vu la colère qui grondait dans les yeux de la fille du feu. Lui l’adiutor qu’elle appréciait tant. Ce n’était pas le sien et pourtant, ils avaient pendant longtemps partagé un lien plus fort que celui qu’elle pouvait partager avec celui qui était sa force de frappe et qui pourtant pouvait tout savoir d’elle s’il pénétrait dans ses pensées. Elle lui avait dit qu’elle partait. Elle lui avait aussi dit où il pourrait la trouver en cas de force majeure. Mais l’absence n’était pas un cas de force majeure, c’était juste un sentiment. Et peut-être ne lui manquait-elle pas tant que ça. Cœur qui se serre à cette idée. Parce que l’inverse n’était pas vrai. Elle tentait de refaire sa vie auprès de Yerim, lui qui était tout autant sa famille. Mais elle ne pouvait tout oublier, elle ne pouvait s’empêcher de penser à eux et à quel point ils pouvaient tous lui manquer. Et il y avait toujours cette question alors qu’elle était encore libre. Et s’ils la laissaient faire. Et s’ils ne venaient jamais à sa recherche. Et si dans le fond, ils s’en moquaient bien qu’elle soit partie. Et rien que d’y penser, ça lui faisait mal. Elle a le regard qui se brouille alors qu’elle y pense. Peut-être ne leur manquait-elle tout simplement pas.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

home is not a place, it's a feeling (azriel) Vide
MessageSujet: Re: home is not a place, it's a feeling (azriel) home is not a place, it's a feeling (azriel) EmptyJeu 23 Nov 2017 - 19:35


I found no cure for the loneliness
I found no cure for the sickness
Nothing here feels like home
Crowded streets, but I'm all alone



Depuis que Somi était partie, il ne s’était pas passé un seul jour sans qu’Azriel ne pense à elle. Il se demandait si elle était en sécurité, ce qu’elle faisait, si elle avait retrouvé suffisamment goût à la vie pour sourire à nouveau. Parce qu’il l’avait vu dépérir pendant des jours, voir des semaines alors qu’elle encaissait la réalité qu’on lui avait si longtemps caché. Puis il y avait eu les fiançailles, comme un coup de couteau entre les omoplates, la fin de tout. Il avait eu peur de la perdre Azriel, terrorisé à l’idée qu’elle se résigne et accepte ce qu’on voulait lui imposer. Un mariage arrangé, comme si Somi n’était qu’une vulgaire marchandise pour les Yinren, une fille de plus à négocier. Ça l’avait rendu fou de rage, jamais il n’avait été aussi prêt de commettre un impair, désespéré de pouvoir tout foudroyer pour s’assurer qu’elle ne finisse pas dans une autre cage dorée. Il avait partagé sa détresse, brulant de se révolter pour la protéger si c’était nécessaire. Oh, il aurait pu tout envoyer valser pour ses beaux yeux Azriel, tout quitter pour s’assurer qu’elle ne finisse pas enchainée. Mais la fille du feu avait plus d’une corde à son arc, était plus forte que les apparences ne le laissaient présager. Alors il l’avait soutenue comme il avait pu le jeune Vestrit, l’aidant à l’abris des regards, murmurant des mots d’espoir. Quand la belle était partie, il s’était senti vide le mêlé, complètement dépossédé sans ses alliées. Le départ de Saeko et d’Aelin n’avait fait que le rapprocher de la cadette, celle qu’il avait un jour détesté pour ses caprices et ses manières. Celle qu’il avait finalement appris à aimer, comme une sœur, une part de lui-même. C’est pour ces raisons et tant d’autres qu’il se repassait en boucle leur dernière étreinte et les mots qu’elle avait chuchoté avant de le quitter pour courir après la liberté.

Il avait tenu sa promesse Azriel, de rester, de veiller sur Kalei, d’être le dernier rempart entre lui et ses parents, de protéger le dernier enfant qui restait au palais. Il l’avait fait pour Somi, sachant à quel point elle tenait à son frère, cet être auquel le destin l’avait lié et qu’il s’évertuait à rejeter. Alors quand ce dernier lui avait demandé de partir à sa recherche pour la ramener, il n’avait pas hésité longtemps le mêlé. Il avait trouvé la faille, se disant qu’elle ne lui en voudrait pas de respecter cette requête, de suivre docilement un ordre, pour une fois. Même si cela signifiait de laisser Kalei livré à lui-même, Azriel se disait qu’elle comprendrait, espérait même que la voir heureuse de le retrouver. Voilà plusieurs jours qu’il était parti, le cœur lourd et parfois léger, ne sachant pas s’il oserait lui demander de rentrer. Parce que revenir serait accepter de la confronter à nouveau au danger, de la voir retomber entre les griffes de ses géniteurs qu’il haïssait. Alors il n’avait pas beaucoup dormi le jeune Vestrit, luttant contre son devoir et sa conscience, empressé de réduire la distance qui les séparait, prêt à guetter sa silhouette pendant des jours si cela s’avérait nécessaire. Mais une fois arrivé au puit, sa fatigue l’avait rattrapé, le forçant à accepter sa défaite et passer la nuit dans une auberge. Alors il s’était abandonné aux bras de Morphée, imperméable à l’aube qui pointait le bout de son nez, aux heures qu’il perdait à ne pouvoir épier son arrivée.

Quand il avait finalement émergé, l’adiutor s’était dépêché de se rendre présentable avant de dévaler les marches de l’établissement quatre à quatre. Il avait couru à travers le village comme un dératé Azriel, les cheveux emmêlés, les yeux encore gonflés par le sommeil, obsédé par l’idée de se tenir près du lieu qu’elle n’avait osé confier qu’à lui. À bout de souffle, il avait scruté la foule avant de l’apercevoir, le regard perdu dans le vague, des océans prêts à déborder de ses yeux bordés de larmes. Son cœur se serre et sa gorge se noue alors qu’il se faufile entre les passants pour la rejoindre enfin. Il ne lui laisse pas le temps de relever la tête, entrainant la Yinren dans une étreinte où transparait toute sa détresse. Il se contente de la serrer dans ses bras, peut-être un peu trop fort, alors que son menton se pose sur sa chevelure d’ébène dans laquelle se perdent quelques-uns de ses doigts. « Je suis là. Je suis enfin là Somi. » Murmure-t-il comme mille excuses, incapable de la lâcher, soulagé de la voir entière. Il s’éloigne à peine pour pouvoir l’observer, s’assurer qu’elle a récupéré des couleurs, qu’elle est en bonne santé. Même avec ces habits modestes elle reste belle Somi, peut-être même plus qu’il ne s’en souvenait. Alors il la serre à nouveau, encore plus fort, pour s’assurer que c’est bien la réalité, qu’il l’a finalement retrouvée. « T’imagines pas à quel point je suis soulagé, tu m’as tellement manqué… » Confesse-t-il sans aucune honte alors que sa voix perd une tessiture. Il oublie la raison de sa présence, la demande de Kalei, ses obligations. Il n’y a que le fait de la savoir saine et sauve ainsi que leurs retrouvailles qui compte, le reste peut bien attendre ou aller au diable. « Tout va bien ? Qu’est-ce que j’ai manqué ? T’es en sécurité ? » S’empresse-t-il de demander à toute vitesse, parvenant de justesse à s’empêcher de poser d’autres questions pour le moment. Il la relâche enfin Azriel, pour de bon, pour lui sourire et l’observer en quête de quelque chose, de n’importe quoi qu’il aurait pu manquer lorsqu’il l’avait rapidement détaillée.  
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

home is not a place, it's a feeling (azriel) Vide
MessageSujet: Re: home is not a place, it's a feeling (azriel) home is not a place, it's a feeling (azriel) EmptyLun 11 Déc 2017 - 22:54

Elle est seule la gamine, la poupée, la capricieuse. Celle qui a tout plaqué et pour quoi. Pour un idéal qui n’en était même pas un. Parce qu’elle avait peur dans les bois, même si elle tentait de paraitre forte pour lui plaire. A lui, son grand-frère, celui qui la protégeait depuis maintenant un moment. Celui auprès de qui elle avait refait sa vie. Elle n’osait pas lui dire que le luxe du palais lui manquait. Que la douceur d’un lit confortable lui manquait. Qu’ils lui manquaient, son frère et Azriel. Les deux hommes de sa vie. Ceux qu’elle regrettait d’avoir laissé derrière elle. Parce qu’elle trouvait toujours le réconfort à leurs cotés. Mais c’était comme ça. Et elle avait l’impression qu’ils l’avaient oublié. Elle n’était plus personne ici et l’était-elle encore au palais des Yinren alors que sa sœur était fiancée à l’ainé des Oshun, à l’héritier de la couronne ? Il y a ses yeux qui se brouillent de larmes alors qu’elle pense à eux. Alors qu’elle se dit que peut-être elle n’était pas aussi indispensable qu’elle le pensait. Heureusement son adiutor était là. Il était resté à ses cotés. Lui, ses poings. Lui qui la défendrait toujours. Lui dont elle avait cruellement besoin. Parce que ce n’était pas elle qui arriverait à se défendre. Parce qu’elle ne savait que faire de ce don qu’elle portait comme un fardeau. Un don qu’elle craignait plus que tout. Un don qu’elle n’utilisait jamais de peur de commettre un impair. Car le feu qui la consumait était bien trop puissant pour être contrôlé. Elle ne pouvait se permettre d’en perdre le contrôle une seule seconde. Alors il était celui qui la protégeait. Celui qui n’avait pas peur d’user de son don. Ce don vu comme une malédiction par certains. Un don que tous craignaient. Mais pas elle. Parce que si elle ne pouvait se défendre, il fallait qu’il le fasse pour eux deux. Pour qu’ils puissent survivre, à deux. Elle détestait l’idée de lui être liée mais elle n’avait d’autre choix alors elle s’y était faite. Et si un jour elle s’était considérée supérieure à lui. Si c’était toujours le cas, elle ne rêvait que de le voir libre loin d’elle.

Il y a ce regard qui se perd dans le vide, qui glisse sur une foule sans en distinguer les contours. Elle ne cherche plus Somi. Cela fait bien longtemps qu’elle a abandonné l’espoir qu’il vienne enfin la rejoindre. Lui ou n’importe qui d’autre. Il devait être trop occupé auprès de Kalei. Après tout, c’était elle qui lui avait demandé de ne venir la chercher que si les raisons étaient urgentes. Et il n’y avait certainement pas urgence. La solitude de la gamine aux cheveux ébènes n’était pas une urgence. Elle n’était que la réponse d’un choix qu’elle avait fait quelques mois plus tôt. Et la naïve avait cru un instant qu’elle vaudrait la peine de remuer l’ensemble des troupes des hommes du feu. Parce qu’elle en était la princesse, une princesse qui aurait dû rester dans son château. Mais ça n’avait guère était le cas. Il y a les bras qui l’enveloppent avant qu’elle ne relève le visage vers celui qui l’a prise par surprise. Et il y a ce cœur qui manque d’exploser alors qu’elle reconnait l’odeur, alors qu’elle reconnait la voix de celui qui la serre contre elle. Il y a cette étreinte qu’elle rend. « Je suis là. Je suis enfin là Somi. » Il était là. Il était venu pour elle. Il y a les quelques larmes qui roulent lentement le long de ses joues. La solitude et la tristesse se sont mues en joie intense. « Az. » Elle le serre fort contre elle l’alors que leurs regards viennent de se croiser quelques secondes. Elle ne veut plus jamais le lâcher. « T’imagines pas à quel point je suis soulagé, tu m’as tellement manqué… » Il y a cette boule au ventre qui disparait au doux son de la voix de celui qui avait été plus qu’un ami à Dragondale. Celui qui savait ce qu’elle ne pouvait dire à sa famille, en partie. Celui à qui elle avait confié son mal-être et ses doutes jour après jour. Celui qui lui avait permis de continuer de supporter l’ambiance étouffante du palais jusqu’au moment où il y avait eu ce trop plein. Elle est bien dans ses bras qui la serrent un peu trop, avec son menton dans ses cheveux rebelles. Et c’était un contact trop réel. Elle était pas en train de rêver. « Tout va bien ? Qu’est-ce que j’ai manqué ? T’es en sécurité ? » Son regard encore brouillé de larmes croisent le sien alors qu’il s’écarte. Il semblait pas avoir changé Azriel. Mais en même temps, ça faisait pas si longtemps qu’elle était partie. Elle hoche juste la tête. Parce qu’elle a la gorge trop serrée pour parler la gamine. Et puis, il y a l’aveu qui tombe. « J’ai cru qu’ils m’avaient oubliée. » J’ai cru que tu m’avais oublié. Tellement idiot. Qu’est-ce qu’elle avait pu être idiote. Elle n’était pas de celles qu’on oubliait. Elle était la lumière de son père dans le palais. Celle pour qui il aurait tout fait. Mais pendant quelques minutes, elle y avait cru.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité

home is not a place, it's a feeling (azriel) Vide
MessageSujet: Re: home is not a place, it's a feeling (azriel) home is not a place, it's a feeling (azriel) EmptyLun 18 Déc 2017 - 1:39


I found no cure for the loneliness
I found no cure for the sickness
Nothing here feels like home
Crowded streets, but I'm all alone



C’était un funambule Azriel, marchant sur une corde invisible qui tanguait inlassablement sous les rafales de ses émotions. Un équilibriste qui tentait de ne pas céder à la gravité, au poids de ce cœur trop lourd parce qu’elle lui avait manqué. Somi n’avait pas à parler, cette étreinte échangée, les regards partagés et leurs gestes doux mais parfois empressés valaient tous les mots du monde. Alors il avait beau n’être que questionnements en cet instant le mêlé, il savait également lorsqu’il devait la boucler. Le temps, même s’ils étaient attendus, ils en avaient, ils le prendraient s’il le fallait. C’est pourquoi il la laissait se recomposer le jeune Vestrit, lui servant des sourires qui se voulaient rassurants tandis que de ses pouces il chassait ses larmes par des caresses. Il savait mieux que personne ce que signifiait l’attente pour l’avoir vécue durant de longues années, espérant que sa mère viendrait le chercher dans le camp de mêlés où elle l’avait abandonné. Le souvenir n’était plus aussi douloureux mais toujours vivace, alors il comprenait sa détresse Azriel et avait le cœur léger devant son soulagement si évident. Parce qu’il avait pu tenir sa promesse, de lui revenir, de la retrouver, de ne pas l’oublier.

Mais la princesse, dans ces moments de solitude avait douté. De sa famille, de son pays, et même de son ami. « J’ai cru qu’ils m’avaient oubliée. » Il n’ose pas rire Azriel, sachant que ce ne serait d’aucun réconfort. Mais il lui offre un hochement de tête à son tour, exprimant qu’il comprenait qu’elle ait pu le penser, acceptant sa confession sans aucun jugement. Parce son départ avait été un affront, une trahison pour un père trop fier pour accepter les motifs de sa fille chérie. Il n’avait peut-être pas remué ciel et terre pour la retrouver, préférant agir avec discrétion, misant sur la carte du secret pour ne pas risquer d’entacher sa réputation. Et ça l’avait arrangé le mêlé, qu’il adopte ce comportement, qu’il puisse lui permettre de brouiller un peu les pistes pour lui accorder du temps. De fuir, se reconstruire, chasser toutes les sombres pensées qui l’avaient tenue éveillée lorsque le palais cédait aux bras de Morphée. « Personne ne l’a fait Somi, pour ce que ça vaut, on ne t’a pas oubliée. » Tente-t-il de la rassurer avec sincérité. Parce qu’il se souvenait de la douleur qu’avait affiché Kalei lorsqu’il avait appris la nouvelle, miroir de la sienne quand il avait finalement réalisé que sa dernière alliée l’avait quitté.

D’un geste, il écarte quelques mèches de son visage pour l’entourer de ses mains et la forcer à le regarder dans les yeux. « Respire, prends tout le temps qu’il te faut pour te calmer d’accord ? » Il lui offre un nouveau sourire avant d’entrelacer ses doigts dans les siens et l’entrainer dans un endroit moins peuplé. Ils marchent en silence pendant quelques minutes tandis qu’ils remontent ensemble l’allée qui mène à l’auberge dans laquelle le mêlé avait passé la nuit. À cette heure-ci, l’endroit est rempli d’habitués et c’est pourquoi il lâche Somi quelques minutes pour leur commander un repas à faire monter dans sa chambre. Une fois chose faite, il passe un bras autour de ses épaules pour la guider à l’étage, à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. « J’espère que tu as faim parce que je nous ai commandé quelque chose pour nous réconforter. Ce sera surement pas aussi bon qu’au palais mais je pense que ça te fera du bien. Et pour une fois, c’est moi qui régale alors essaie d’en profiter. » Il lui adresse un clin d’œil avant de se relever pour ouvrir à la servante qui vient leur apporter de quoi se sustenter. Cette dernière dépose le plateau sur la table et s’éclipse aussi vite qu’elle est rentrée. Avant toute chose, il leur sert un peu de bière, moins risquée qu’un vin qui serait surement coupé à l’eau dans ce genre d’établissement. Ils ont tous les deux besoin d’un bon remontant, qu’il estime, mais surtout, il espère que ce semblant de normalité lui permettra de se remettre de ses émotions.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

home is not a place, it's a feeling (azriel) Vide
MessageSujet: Re: home is not a place, it's a feeling (azriel) home is not a place, it's a feeling (azriel) Empty

Revenir en haut Aller en bas

home is not a place, it's a feeling (azriel)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PINNED UNDER THE WEIGHT :: anciens rps :: saison 2-