pseudo et prénom ‹ F. C'est perso ça.    âge ‹ entre 0 et 99 ans comment as-tu trouvé le forum? ‹ avec Bing pays ‹ le pays de la feuille d'érable fréquence de connexion ‹ 7/7 votre avis sur le forum ‹ j'suis tombée de ma chaise smiley préféré‹    gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

FUGUEUSE
Attirée par le soleil à l’extérieur, mais aussi par l’air pur, Iscah alors âgée de 7 ans, était sortie de la maison familiale. Les parents étaient probablement occupés dans leur pièce et son frère était sûrement dans sa chambre, le nez dans un livre. La petite savait très bien qu’elle n’avait pas le droit de sortir sans permission et normalement elle devait toujours être accompagnée. Coeur de rebelle, mais surtout avide de liberté, elle avait brisé la promesse faite à ses parents et était sortie en prenant soin de refermer doucement la porte derrière elle. N’ayant pas de montre ni d’horloge sous les yeux, elle ne savait pas depuis combien de temps elle était dehors. Mais le soleil se couchait tranquillement pour laisser la nuit s’installer. Son ventre gargouillait, elle n’avait pas avalé un seul truc de la journée. Elle s’était promené, en avait profité pour visiter les caniveaux, découvrir ce qui se cachait sous le sol. Debout sur une branche, en haut d’un arbre, elle avait même pu admirer le paysage, l’horizon au loin. C’est d’ailleurs en grimpant qu’elle s’était écorchée le genou, laissant le sang couler et sécher sur sa peau blanche. Iscaaaaaaaaaaah? Iscaaaaaaaaaah? C’était la voix de sa mère et de son frère. Alors qu’elle était toujours tranquille, assise sur sa branche, elle vit les deux silhouettes s’approcher. J’suis là m’man! Aucunement stressée, elle descendit le tronc avant de se laisser tomber, pour retomber sur ses deux pieds. Iscah Estermont, depuis quand on sort sans avertir un adulte? On t’a cherché partout, enfin...Les bras de sa mère qui l’enlace, morte de peur. La petite Iscah s’en fiche, elle est simplement heureuse de ressentir cet amour maternel, cette chaleur qu’elle chérit tant. Puis en étirant son cou quelque peu, elle voit son frère derrière, hochant la tête de gauche à droite, déçu et ennuyé de tout le mal donné, pour finalement trouver sa soeur accrochée à une branche, en sécurité. Il n’a jamais aimé la témérité et les risques pris par sa jumelle. Encore moins lorsqu’il est forcé d’aller à sa recherche et de réparer les pots cassés.

SOEUR
Tu sais que dehors c’est exactement comme dans les livres...mais en vrai? C’est ce qu’Iscah avait lancé à son frère juste avant de lui enlever son bouquin des mains et de le jeter sur un bureau. Les jumeaux avaient environ 10 ans et la petite sentait son frère dériver, s’éloigner d’elle, de jour en jour. Il se faisait des amis, il avait son propre monde, son univers. Sa soeur n’était plus sa vie, son tout. Il avait son unicité. Iscah, elle, tentait de le retenir, de le garder avec elle, près d’elle. C’était bien plus que son frère, c’était sa moitié. Son coeur se serrait à chaque fois qu’elle le voyait quitter la maison sans elle. Comme on laisse derrière un objet qu’on ne veut plus, dont on ne voit plus l’utilité. Bien que cela la mettait en colère, rarement, presque jamais elle ne lui montrait. Mais c’est qu’elle s’y prenait mal aussi avec Tobias. Elle était rude, sèche, brusque, presqu’animale. C’est un peu sauvage de s’immiscer dans la chambre de quelqu’un, son intimité, et le déranger ainsi. Mais c’était tout elle, et il s’était habituée après autant d’années ensemble. Allez viens, j’ai trouvé un super endroit, une cachette dans un arbre. J’veux te le montrer avant qu’il fasse noir. Se faisant insistante, elle tirait sur sa main, puis sur son chandail pour l’attirer hors de la pièce. Mais il n’y avait rien à faire. Le garçon s’était défait de l’emprise de sa soeur avant de reprendre le livre et retourner à sa lecture, sans dire un mot de plus. Merde t’es nul Tobias avait-elle crié avant de claquer la porte derrière elle. Et bien que plusieurs auraient abandonné à ce moment, auraient accepté la défaite, l’inévitable séparation, pour Iscah ce n’était pas terminé. Elle était sa soeur, elle connaissait l’importance de ce lien, encore plus lorsqu’on fait partie d’une paire comme ça, d’avoir un jumeau. C’est Autre qui est Nous à la fois. Je suis ta soeur Tobias, tu m’entends? Elle parlait assez fort pour qu’il l’entende de l’autre côté de la porte en bois. Cognant deux fois avec la paume de sa main, elle répéta ce qu’elle venait de dire. Ta soeur! Et ça jamais tu ne pourras le rejeter. Jamais!

AMANTE
Couchée sur le dos, son corps nu sous les draps, elle étire son bras pour prendre une cigarette et l’amener à ses lèvres avant de l’allumer. Elle n’en propose même pas une à l’homme à ses côtés, dont elle ne connait même pas le nom, bien qu’il vient de passer la dernière heure entre ses cuisses, à lui procurer du plaisir jusqu’à la jouissance. Et c’est tout ce qu’elle veut et s’attend d’un homme : qu’il la comble. Qu’il ait un prénom ou un autre, ça lui importe peu. De toute façon, c’est bien rare qu’elle les revoit, préférant les histoires d’un soir, les relations sans attache. Tout ce qu’elle veut c’est satisfaite une envie, pas de tomber en amour et fonder une famille. Tirant une bouffée, elle souffle en direction de la fenêtre avant de se tourner vers l’homme qui est de retour vers elle après être allé se rafraichir. Alors qu’il semble revenir sous les draps pour se coller contre elle, Iscah s’éloigne un peu de son côté. Écoute, je suis épuisée...C’était bien, mais je dois me réveiller tôt demain matin. Elle termine sa cigarette avant de l’écraser dans un cendrier. Bonne soirée. Elle l’embrasse une dernière fois avant de souffler sur la chandelle qui illumine la pièce et de se coucher sur le côté, remontant le drap par-dessus ses épaules pour se réchauffer. Elle ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire lorsqu’elle entend la porte de sa chambre s’ouvrir et se refermer.

ESCLAVE
Iscah savait que ce jour arriverait. Qu’elle deviendrait l’Adiutor de quelqu’un. Elle espérait par-dessus tout que son maître ne soit pas un homme. Déjà qu’elle détestait l’autorité, elle avait encore plus de difficulté avec le fait de devoir obéir à quelqu’un du sexe opposé. Lorsqu’elle vit donc Mance pour la première fois, lorsqu’elle lui fut assignée, c’est presqu’avec dégoût qu’elle le regarda. À voir comment il l’observait, ça semblait être réciproque. La grande brune s’était donc avancée vers lui, de façon nonchalante, avant de lui cracher quelques mots, sans même le regarder. Ne vous inquiétez pas maître, je n’ai pas plus envie d’être ici que vous. Au fil des semaines, les deux s’étaient apprivoisés, avançant l’un vers l’autre, pour mieux reculer. Comme une chorégraphie mal dansée, ils ne savaient pas comment agir, comment se parler. La situation était nouvelle pour chacun, mais il y avait une chose qui ne changeait pas, et c’était le caractère de la jeune femme, effrontée et directe comme personne. Toujours avec une cigarette au bec, elle essayait de guider Mance, l’aider dans ses décisions, dans ses choix. Mais surtout, le protéger. Il avait bien vite réalisé qu’elle maîtrisait mal son pouvoir de télékinésie et il fallait qu’elle s’appuie sur d’autres compétences afin d’être un Adiutor digne de ce nom, digne de lui. En même temps, elle avait cette nonchalance, ce je-m’en-foutisme qui avait le don de mettre Mance hors de ses gonds. Il passait de la haine à l’amour, comme le Soleil remplace la Lune. Un soir, épuisée par sa journée, après s’être entraînée pendant deux heures le matin, afin de se garder en forme, mais surtout de travailler sur son pouvoir bleu, elle avait été appelée par Mance afin qu’elle vienne l’aider avec ce qu’elle considérait comme des niaiseries. Merde, Mance, j’suis pas ton esclave! Et sans pouvoir se contrôler, elle avait envoyé un vase se frapper contre le mur, à quelques centimètres du visage de son maître. Sans en venir aux coups, le reste de la discussion était devenue tendue, presque physique. Comme des animaux, les deux s’étaient regardés, gueulant, prêts à se sauter dessus. Iscah avait bien vite compris cette nuit-là que bien qu’elle n’était pas une esclave comme elle l’entendait, elle était enchaînée à lui, prise à son service pour le reste de sa vie.

REBELLE
Longs cheveux roux, couleur de feu. Légère barbe, qui semble piquante. Mâchoire carrée, traits définis. Elle pourrait continuer de détailler Pollux comme ça des heures durant, alors qu’elle peine à trouver sommeil. Depuis leur rencontre, depuis ce premier contact, elle ne cesse de penser à la ligue, aux projets communs, à leur futur. Comme une allumette qui tombe sur une flaque d’essence, l’arrivée de Pollux a ravivé le brasier dans son coeur, dans son bas-ventre. Bien qu’elle ait Mance comme maître officiel, c’est Pollux son chef. C’est celui qu’elle suivrait partout les yeux fermés, celui pour qui elle mettrait sa vie en péril s’il le fallait. Se retournant constamment dans son lit depuis quelques heures, elle repense à leur première discussion, celle de ce matin. Alors qu’il marchait d’un pas rapide, Iscah l’avait rattrapé, se séparant du reste du groupe. Pollux, attendez-moi! C’était bien le seul être qu’elle acceptait de vouvoyer. Son regard plongé dans le sien, elle avait l’impression de perdre tous ses moyens. Ce n’était pas une attirance physique ou de l’amour qu’elle ressentait, bien qu’elle mentirait si elle disait qu’il ne lui faisait aucun effet. C’était plutôt comme si elle était envoûtée, presqu’ensorcelée par ses mots, par sa fougue. Reprenant ses moyens, elle l’avait interrogé et questionné sur son lien avec la Résistance, avec Osanos précisément, qu’elle détestait de tout son corps, qui lui donnait littéralement la nausée, la replongeant à chaque fois à ce moment horrible de sa vie, celui de l’exécution de ses parents. Inquiète, il avait su la rassurer, expliquant que c’était un mal pour un bien. Alors qu’avec quelqu’un d’autre elle aurait été en furie, défendant son point bec et ongles, face à Pollux elle pliait, elle ne faisait qu'acquiescer et se montrer compréhensive, sans jamais montrer les dents. Cette colère et frustration finiront bien ressurgir un jour, impossible de constamment l’enfouir et d’être douce comme un agneau. Après tout, rebelle un jour, rebelle toujours.