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| i have lost myself again (hyppolite) | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: i have lost myself again (hyppolite) Jeu 4 Jan 2018 - 18:52 | |
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Après sa conversation avec Lula il est vrai que Seren se retrouvait chamboulé. En fait il n'avait pas prévu ça, pas prévu de revoir tout le monde de parler. Il voulait juste voir sa sœur et les autres personnes de sa famille venaient à sa rencontre sans qu'il ne force vraiment le destin. Peut-être qu'on lui envoyait un message, cela le rendait perplexe. Il se perdait dans les couloirs à la recherche de son chemin, totalement confus au sein de ses pensées il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait. Des questions qui se bousculaient, mais les réponses ne venaient pas. Est-ce qu'il allait retourner tout de suite à Eartanera, car c'est ce qui était prévu. Il s'était dit qu'après avoir eu des nouvelles il irait rejoindre sa mère et son père. C'est ce qui était prévu. Mais le jeune Osanos devrait savoir qu'en ces temps difficiles il n'est pas simple de se balader sur le territoire. Déjà le chemin jusqu'ici avait été un brin périlleux alors que les distances n'étaient pas forcément énormes. Alors retourner vers la nation de la terre, cela ne s'annonçait pas de tout repos. Pourtant le cadet de la famille Osanos avait l'espoir, c'est ce qui le faisait tenir. L'utopie, l'illusion qu'il voyait au bout du tunnel. Au fond de lui il pensait que ce qu'il faisait ça avait un sens, que ça servait à quelque chose. Ses parents ne seront pas de son avis quand ils le reverront, mais c'est une autre histoire. Il n'a pas envie d'y penser, car il n'a pas encore vu Merle et c'est ça sa priorité.
Seren pensait tout de même qu'il était préférable de remettre ça à demain, il serait trop suspect de se balader à nouveau dans le palais. Il ne voulait pas qu'on le repère et qu'il se fasse capturer. Si on l'attrapait il serait une cible facile à livrer et sont but n'était surtout pas de causer des problèmes à ses parents et encore moins à sa sœur. Juste il avait vraiment besoin de la revoir. Alors qu'il continuait de marcher dans les couloirs, il sentit quelqu'un lui attraper le bras de manière ferme et l'entraîner dans la première pièce qui venait. Seren ne s'y attendait pas, il pensait être fichu. Son cœur rata un battement et ses yeux s'écarquillèrent. C'était fini pour lui. On l'avait repéré c'était sûr. Il tentait de se débattre et claqua la porte pour ne pas qu'on le voit se battre avec un garde. Il donna un violent coup à la personne dans ses côtés pour se libérer et se retourna. Mais le jeune homme ne s'attendait pas à se retrouver face à son cousine. C'était Hyppolite qui était devant lui, c'était bien lui. La peur se laissa remplacer par la joie et il sauta dans les bras de son cousin. Parce qu'il était heureux, heureux de revoir quelqu'un pour qui il avait beaucoup d'admiration et de considération. « Tu m'as fais peur, tu t'imagines même pas. J'ai cru que c'était eux, qu'ils allaient m'embarquer. » dit-il de manière sans doute un peu trop forte. « Qu'est-ce que tu fais ici ? Je m'attendais pas à te voir là, je ne savais pas que tu résidais ici avec Merle et Lula. » La joie se lisait sur son visage. Il était heureux, tout simplement heureux de retrouver quelqu'un qui le comprenait et qui l'avait toujours considéré.
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| | | Hyppolite Osanos water mutant‹ MESSAGES : 398 ‹ AVATAR : douglas booth. ‹ CRÉDITS : morsmordre. ‹ COMPTES : RO, MH, AS, TO.
‹ AGE : vingt-deux années passées en ce monde. ‹ STATUT : amputé du poids de son deuil, l'annulaire provisoirement libre de toute alliance. ‹ SANG : bleuté. ‹ POUVOIR : la maîtrise du sang. don qui avait tendance à le terrifier lors de son apparition et en lequel il s'applique désormais à voir une arme précieuse. ‹ METIER : gamin verni, jusqu'alors en marge d'une guerre à laquelle il refusait de prendre pleinement part. il en va autrement aujourd'hui. sa peine a été effacée au profit d'une haine sans merci à l'égard de ses ennemis. ‹ ALLEGEANCE : à sa royale cousine. ‹ ADIUTOR : une bleue dont il ne se soucie nullement.
| Sujet: Re: i have lost myself again (hyppolite) Ven 5 Jan 2018 - 21:05 | |
| Brother let me be your shelter Never leave you all alone I can be the one you call When you’re low Brother let me be your fortress When the night winds are driving on Be the one to light the way Bring you home
Hyppolite ne se faisait aucune illusion. Il n’était pas stupide, même si son père lui avait affirmé le contraire lors de la dernière conversation qu’ils avaient eut quelques jours plus tôt. Alors qu’Anne-Marie n’avait été que douceur lorsqu’elle avait tâché de convaincre le cadet de ses enfants de poursuivre le combat à ses côtés, Johann ne s’était pas embarrassé de la moindre forme de tendresse. Il n’avait jamais eut ça en lui et cela n’allait sûrement pas commencer maintenant. Hyppolite se voyait aisément à travers les yeux de son père. Le dernier de ses enfants. Impétueux, têtu et faible. Car le leader de la résistance ne pouvait concevoir qu’il n’y ait pas de lâcheté dans le refus pur et simple de prendre les armes. Si Hyppolite ne concédait pas à devenir l’arme que son père avait toujours eut en tête de faire de lui, alors il n’était rien de moins qu’un gosse capricieux. S’il avait accepté des années auparavant qu’il ne serait jamais capable de s’entendre avec son père quoi que ce soit, Hyppolite éprouvait quand même une peine certaine à l’idée que cela se soit achevé ainsi. Elle était loin la famille soudée qu’ils avaient pu être il y a de cela plusieurs années. La guerre qui se préparait allait opposer des enfants à leurs parents, des frères à leurs sœurs… Une pensée dérangeante parmi bien d’autres.
S’il était heureux d’être de retour au bercail, la vie d’Hyppolite n’avait rien d’idyllique pour autant. Il avait retrouvé le confort d’appartements bien trop vastes pour une seule personne et la vie luxueuse qui avait été sienne des années durant, mais les délices d’une existence fastueuse ne suffisaient pas à lui faire oublier tout le reste. La guerre était si présente qu’elle en était palpable. Il y allait avoir d’autres morts. D’autres pertes. Et il en avait assez Hyppolite, assez de perdre. Pourquoi son père se montrait-il si buté ? Ne voyait-il pas qu’il était en train de les mener à leur perte ? Il avait brisé Aymeric et Rei… Rei aurait pu être encore vivante. Hyppolite secoua la tête, comme pour refluer se souvenir. Ne pas penser à Rei, ne surtout pas penser à Rei. Ca faisait trop mal, beaucoup trop mal. Tout en s’efforçant d’oublier les fantômes qui l’entouraient, Hyppolite poursuivi sa progression entre les murs du palais. La demeure royale lui semblait à la fois familière et étrangère. Ce sentiment, il l’avait depuis l’instant où il était revenu à Azurite. Une émotion douce amère à laquelle il ne s’habituait pas vraiment. Passant une main dans sa tignasse foncée, Hyppolite s’apprêtait à prendre la direction de ses appartements lorsque son attention fut brusquement accaparée ailleurs. Un homme progressait devant lui, un homme qu’il connaissait, il en aurait mis sa main à couper. Il y avait quelque chose de foncièrement familier dans cette démarche, cette posture. Hyppolite fronça les sourcils. Cela ne pouvait pas être… Et pourtant, si, c’était bien lui, il le savait. Il le sentait. Il l’aurait reconnu n’importe où, même noyé au cœur d’une foule. Seren. Une vision incandescente qui le laissa momentanément pétrifié. Qu’est-ce que son cousin faisait là ? Sa façon de progresser ne laissait aucun doute sur le fait que peu importe la raison de sa présence, cette dernière demeurait secrète. A cette idée, l’instinct de protection qu’Hyppolite avait développé des années plus tôt à l’égard de son cousin se réveilla. En quelques enjambées il le rejoignit et il l’attrapa par le bras d’un geste sec. Un contact brusque qui affola Seren. Craignant qu’il ne les fasse repérer, Hyppolite fit rentrer de force son cousin dans une pièce qu’il espérait de tout cœur être inoccupée. Seren, qui ne l’avait pas encore reconnu, lui envoya un coup dans les côtes. Hyppolite laissa échapper un grognement alors que la douleur refluait lentement. Lorsque la lumière se fit dans l’esprit de Seren, son changement d’attitude fut pour le moins prononcé. Alors qu’il venait de lui asséner un coup, il se jeta brusquement à son cou. Hyppolite l’accueillit dans ses bras de façon spontanée, l’étreignant affectueusement. Son cœur battait vite dans sa cage thoracique, peinant à se remettre de la surprise que représentait la présence de Seren en ces lieux. « Tu m’as fais peur, tu t’imagines même pas. J’ai cru que c’était eux, qu’ils allaient m’embarquer. » L’étreignant encore, Hyppolite passa une main dans la chevelure de son cousin qu’il ébouriffa un peu, un sourire éprouvé cornant ses lèvres. « Shh. » Souffla-t-il entre ses dents, invitant doucement son cousin à baisser un peu le ton. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Je m’attendais pas à te voir là, je ne savais pas que tu résidais ici avec Merle et Lula. » Le visage de Seren irradiait la joie, émotion qu’Hyppolite lui rendait bien. Son cousin lui avait manqué, énormément. « Je n'ai jamais cru en la résistance. Mon père... Il veut le pouvoir. C'est tout ce qui l'intéresse. C'est mon père et je l'aime, mais il est obsédé. Complètement dément. Il nous conduira tous à notre perte, à moins qu'on en décide autrement. » Leur nom ne pouvait pas les condamner. Les chaines dont ils se figuraient qu'elles les entravaient n'existaient que dans leurs esprits maladroitement façonnés. « L'accord que ta soeur a conclu... Cela peut être notre salut. Car on est pas fait pour la guerre, Seren, toi et moi. On l'a jamais été. » Il le savait. Forcément. Avec brusquerie, Hyppolite étreignit à nouveau son cousin, l'attirant à lui. Il le serra contre son corps, enclin à savourer ses retrouvailles inattendues. « Tu m'as manqué. C'est bon de te voir. » |
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| Sujet: Re: i have lost myself again (hyppolite) Sam 13 Jan 2018 - 19:04 | |
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Sans doute était-il trop bruyant, sans doute était-il trop enjoué. Mais le bonheur de revoir son cousin était réel? Au delà des liens du sang qu'il partageait avec lui, il partageait une réelle complicité, une réelle relation qui avait été forte entre les deux. Sans doute un grand frère qu'il n'avait pas eu, mais une figure d'égalité et de respect, c'est ça qu'il avait trouvé en Hyppolite et en personne d'autre. Au moins avec lui il n'était pas réduit à la place de cadet, du dernier enfant, celui que l'on doit protéger, celui qui n'est pas apte. C'est pour cela que la joie était perceptible sur son visage, malgré la fatigue qu'on pouvait très bien voir, il rayonnait. Le bonheur simple, pour lui il n'en fallait pas plus pour être heureux. Au moins il allait pouvoir discuter, discuter de tout et de rien. Mais surtout de la situation actuelle, de la famille Osanos qui se déchirait et qui ne ressemblait plus à rien pour le plus grand malheur du jeune Osanos. En dehors de la joie qui l'irradiait, la candeur était omniprésente. Malgré le fait qu'il avait vécu des moments difficiles, elle ne semblait pas la quitter pour autant. L'innocence qu'on pourrait trouver mignonne ou totalement stupide. Lui ne s'en rendait pas compte, parce que pour lui ce n'était rien d'autre que de l'optimisme et ce qui pouvait se passer dans le futur. Qu'importe si cela prenait du temps, si la fin était concluante il serait heureux. Hyppolite enchaînait les phrases les unes après les autres sans qu'il puisse vraiment en placer une au début. D'une oreille attentive et avec un regard compréhensif il écoutait son plus grand cousin qui savait ce qu'il faisait. C'était son point de vue et il le respectait. Mais au lieu de continuer sur cette lancée à nouveau une étreinte vint ponctuer les phrases engagées du fils de Johann. Le jeune homme se laissa entraîner, content de recevoir de l'affection plutôt fraternel et pas de l'affection trop étouffante qu'il subissait la plupart du temps auprès de sa mère. « Moi aussi Hyppolite, ça me fait vraiment plaisir de revoir quelqu'un de normal, quelqu'un qui n'est pas là pour me surprotéger. » dit-il d'une voix un peu hésitante. Est-ce qu'il devait réellement tout raconter à son cousin ? Les liens du sang étaient plus forts que son amour pour la résistance donc il pouvait lui raconter. Après tout ses parents avaient décidé de l'exclure de tout ça alors il pouvait faire ce qu'il souhaitait. « J'ai pris conscience de ça. Ce n'est pas la résistance qui est une mauvaise cause. En étant tenu à l'écart j'arrive à comprendre que c'est Johann la source des problèmes, lui qui cause tout ce désordre pour une soif de puissance effrayante. » dit-il à l'adresse de son cousin. Oui cela pouvait faire peur. Il n'avait jamais été spécialement proche de son oncle, ses parents avaient toujours tout fait pour éloigner son influence de leur fils ce qui était compréhensible. Ils ne voulaient pas que Seren soit utilisé comme un vulgaire pion. « Mais je n'ai pas envie de me battre. Je n'ai pas envie de répondre à la violence par la violence ça ne rime à rien. Si on fait ça une nouvelle guerre recommencera à cause de la rancœur des vaincus et ça ne sert à rien. Je n'ai pas la solution, mais l'empire, la résistance. Est-ce que l'un vaut mieux que l'autre, vraiment ? » En posant cette question, au fond de lui il savait qu'il n'avait pas la réponse. Comment savoir quel régime était le plus apte à succéder à celui qui était actuellement en place ? Dans le fond c'était une guerre de pouvoir, il ne voyait qu'un futur égalitaire, qu'un futur où les nations seraient unifiées. Pour lui c'était le seul moyen, comme dans une recette de cuisine, si on met trop de sel ou trop de poivre le plat ne sera qu'agréable que pour une petite partie alors que le but est quand même de satisfaire tout le monde ou du moins le plus de monde possible. |
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‹ AGE : vingt-deux années passées en ce monde. ‹ STATUT : amputé du poids de son deuil, l'annulaire provisoirement libre de toute alliance. ‹ SANG : bleuté. ‹ POUVOIR : la maîtrise du sang. don qui avait tendance à le terrifier lors de son apparition et en lequel il s'applique désormais à voir une arme précieuse. ‹ METIER : gamin verni, jusqu'alors en marge d'une guerre à laquelle il refusait de prendre pleinement part. il en va autrement aujourd'hui. sa peine a été effacée au profit d'une haine sans merci à l'égard de ses ennemis. ‹ ALLEGEANCE : à sa royale cousine. ‹ ADIUTOR : une bleue dont il ne se soucie nullement.
| Sujet: Re: i have lost myself again (hyppolite) Dim 14 Jan 2018 - 7:38 | |
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Hyppolite ne pouvait décemment pas se targuer d’entretenir des relations particulièrement idylliques avec les différents membres de sa famille. A vrai dire, il en avait mal au cœur à l’idée de tous ses liens du sang sauvagement déchirés par le temps et par la guerre qui continuait à faire rage. Cela faisait bien longtemps que les Osanos ne pouvaient plus prétendre constituer le moindre front uni. Hyppolite essayait de ne pas trop y penser, car à quoi bon se déchirer ainsi le cœur, mais, naturellement, cela n’était pas si simple. A vrai dire, plus que n’importe quoi d’autre en ce monde, Hyppolite aspirait à se déconnecter de tout et de tout le monde. En dépit de tous ses efforts cependant, il ne parvenait pas à se couper de sa sanglante réalité. Tout allait de travers et il lui était impossible de l’oublier. Un état d’angoisse permanent qui s’aggravait considérablement à la nuit tombée au point où il s’était mis à craindre chaque fin de journée. Lorsque le soleil tapait haut dans le ciel, il lui était possible de tenir ses démons à l’écart. Ses jambes le portaient et il s’appliquait à mener une espèce de parodie de la vie qui avait été autrefois sienne. Il essayait de se convaincre, le gamin. Il caressait du regard les murs du palais en essayant de se persuader que tout irait bien. Qu’il était de retour chez lui et que tout irait bien à présent. Que la guerre allait prendre fin sans qu’il n’ait à déplorer d’autres pertes. Oui, tant que le soleil se déversait par les hautes fenêtres, Hyppolite réussissait presque à se berner, édulcorant la douloureuse réalité. Et puis, chaque jour, l’obscurité finissait fatalement par tomber, source d’angoisse et de terreur. Avec elle, la nervosité latente d’Hyppolite ne manquait jamais de s’amplifier.
Il n’avait jamais eut peur du noir. Il n’avait jamais eut le moindre mal à s’abandonner aux bras de Morphée. Pas de cauchemars, pas de pleurs, rien de tel. Jusqu’alors et même lorsqu’il se trouvait au cœur de la résistance, loin de tout ce qui lui était un tantinet familier, il était toujours parvenu à se réfugier pour une poignée d’heures dans un sommeil réparateur. Dans ses courtes nuits, il avait toujours puisé une forme de réconfort, heureux qu’il était de s’entourer de rêves et de songes, déformant une réalité peu réjouissante. A présent, il n’y parvenait même plus. Ce luxe lui avait été retiré et les nuits s’étiraient inlassablement alors qu’il demeurait immobile dans son lit. Le regard rivé sur le haut plafond, il se retrouvait aussi vulnérable qu’un nourrisson face à la masse monstrueuse de problèmes qui pesait au quotidien sur son cœur. La vérité c’était qu’Hyppolite se sentait atrocement submergé, enseveli sous des forces qui l’opprimaient, lui rendant périlleux le simple fait de respirer. Et rien, rien ne semblait capable de l’aider à se délester de cet affligeant poids qui le tirait vers le bas. Rien sauf peut-être lui. Se retrouver ainsi face à Seren, à ce cousin en qui il avait toujours vu un allié, un refuge… Cela lui semblait presque irréel. La surprise passée, il se sentit empli d’un sentiment de joie vorace mêlé à un brusque soulagement. C’était bon de le voir. C’était bon de le serrer contre lui. Il avait du mal à le lâcher d’ailleurs, trop content qu’il était de pouvoir l’étreindre ainsi. Ca lui avait manqué. Il lui avait manqué. « Moi aussi Hyppolite, ça me fait vraiment plaisir de revoir quelqu’un de normal, quelqu’un qui n’est pas là pour me surprotéger. » Hyppolite se mordit doucement la lèvre, étreignant encore son cousin. Il acquiesça d’un petit mouvement de tête, sans émettre le moindre son. Il y avait une note d’hésitation dans la voix de Seren qui poussa Hyppolite à le lâcher à regret. Il se recula d’un pas, les sourcils légèrement froncés, soucieux d’entendre les prochaines paroles de son cousin. Car que faisait-il là ? Hyppolite n’en savait encore foutrement rien. « J’ai pris conscience de ça. Ce n’est pas la résistance qui est une mauvaise cause. » Hyppolite n’était pas totalement d’accord, mais il garda la bouche fermée, encourageant par son silence son cousin à continuer. « En étant tenu à l’écart j’arrive à comprendre que c’est Johann la source des problèmes, lui qui cause tout ce désordre pour une soif de puissance effrayante. » Hyppolite acquiesça de la tête cette fois-ci, marquant son approbation alors que l’expression démente qu’arborait de plus en plus son patriarche lui revenait avec force en mémoire. « Mais je n’ai pas envie de me battre. Je n’ai pas envie de répondre à la violence par la violence ça ne rime à rien. Si on fait ça une nouvelle recommencera à cause de la rancœur des vaincus et ça ne sert à rien. Je n’ai pas la solution, mais l’empire, la résistance… Est-ce que l’un vaut mieux que l’autre, vraiment ? » Il n’y avait pas de quoi se réjouir, vraiment pas. Néanmoins, Hyppolite ne pu s’empêcher d’arborer une ébauche de sourire à l’entente des mots prononcés par son cousin. Ils étaient sur la même longueur d'ondes, tous les deux, comme souvent et Hyppolite en éprouvait un soulagement franchement palpable. Il n’avait pas tout perdu. Il n’avait pas perdu Seren. Une des constantes de sa vie demeurait, en dépit de tout le reste. « Il n'y a pas de solutions miracles. » Dit-il, s'exprimant lentement et en réfléchissant aux mots qui sortaient de sa bouche. « La guerre est allée trop loin, au point où elle nous dépasse. Il y aura toujours de la haine, de la colère et de la rancoeur. L'ambition des uns viendra toujours contrarier celle ses autres. C'est dans la nature humaine. La couleur du sang ne joue aucun rôle là-dedans. » Ce n'était qu'un prétexte en somme. C'était quelque chose à quoi il pensait pas mal durant les nuits interminables passés à se retourner encore et encore dans la literie poisseuse de sueur. « Je ne crois pas en la résistance. » Et il y avait quelque chose de libérateur dans le fait de prononcer ainsi ses mots. « Je n'envie de couronne à personne. Je veux juste que tout ça prenne fin. Et je pense que la nouvelle impératrice peut changer la donne en ce sens. » Saeko. Hyppolite ne se risqua pas à prononcer sans nom à voix haute. Sa relation passée avec la jeune femme n'avait rien d'un secret, mais il craignait que l'émotion ne perce trop s'il devait prononcer son nom. « Camilla était monstrueuse. Peut-être son fils l'est-il aussi, mais Saeko » il se mordit doucement la lèvre. « Elle n'est pas comme eux. » Et cela n'avait rien d'une supposition. C'était une affirmation qui ne souffrirait guère de contradictions. En abordant le sujet pénible de son ancien amour, Hyppolite avait baissé les yeux. Il ne se rendit compte que tardivement alors qu'il s'était laissé happer par la contemplation de ses propres pieds. Relevant la tête, il darda un regard rongé de curiosité sur son cousin. « Pourquoi est-tu ici ? Qu'est-ce qui se passe là-bas ? » Au sein de la résistance. Bien malgré lui, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un vif intérêt. S'il désapprouvait les actions de la résistance, il n'en demeurait pas moins attaché aux personnes qui oeuvraient encore sous son nom. |
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| Sujet: Re: i have lost myself again (hyppolite) Dim 21 Jan 2018 - 22:34 | |
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On ne pouvait pas faire des miracles rien qu'en agissait de manière pacifique et il devrait le savoir et se le mettre dans le crâne, mais ça lui était impossible. Pourquoi user de la violence ? C'était une chose qu'il ne pouvait comprendre. Seren n'avait pas envie de se battre, il se retrouvait au beau milieu d'un conflit, d'une guerre entre les nations, mais aussi d'un conflit grandissant chez les Osanos. C'était trop à encaisser, d'un côté la résistance avec Johann, une cause qu'il pensait juste, mais qui s'apparentait de plus en plus à une belle illusion, un doux mensonge. Merle qui s'alliait avec la nation du feu, celle qui avait persécuté le peuple de l'eau durant tellement d'années. De nombreuses personnes gardaient cette rancœur et ils la transmettaient aux générations suivantes. Le jeune homme savait que la douleur du peuple de l'eau était réel et qu'il souffrait vraiment. Seren n'était pas dupe et voyait très bien que Hyppolite était avant tout présent pour l'impératrice. Le cadet de la famille était au courant de la romance qui avait eu lieu durant les jeunes années de l'ancien maître de l'eau. L'amour était resté ou alors des fragments qui s'accrochaient à son cœur tiraillé entre sa famille et son amour pour elle. Dans tout les cas il ne jugeait pas. Ce n'était pas son genre. « Pourquoi ? Pourquoi se battre et faire couler du sang je ne comprends pas. Si nous mettons en place des manifestations pacifiques, si nous combattons la violence par la paix. Ne penses-tu pas cela plus cohérent avec nos idées ? » dit-il avec une voix pleine d'espoir. La lueur d'espoir brillait au fond de son oeil qui brillait dans la pénombre. Pour lui tout était une question de savoir comment s'y prendre. L'unité, le partage, l'amour, la paix. Ce sont des notions pourtant facile à inculquer alors pourquoi se détester, se haïr comme ceci ?« Saeko ? Qu'est-ce qu'elle a de plus que les autres ? Qu'est-ce qu'elle peut vraiment apporter. Elle est comme les autres, pour en être arrivée là où elle en est, elle est forcément comme les autres. » Il affirmait son opinion, il n'avait pas peur de lui balancer ça à la figure. La famille Osanos était si divergente, même dans l'amitié, même lorsque les liens sont forts les divergences sont présentes. Mais pourquoi se battre et se disputer à propos de ces sujets qui ne peuvent être résoudre par eux. Deux petits pions qui tentent de se débattre contre la marée montante, contre le torrent qui s'abat. C'était comme nager à contre courant, impossible. Pourtant il ne le voyait pas comme ça, l'ami de la lune avait cette vision différente du monde, peut-être trop d'ailleurs. « J'en avais marre. Marre d'être enfermé, d'être considéré comme un enfant, une personne que l'on protège et je ne veux plus être mis de côté. Mais pourtant je dois y retourner. Je ne suis de passage ici que pour parler à Merle, j'en avais besoin. Pourtant j'ai vu Lula et toi. Je ne sais plus Hyppolite. Je suis venu chercher des réponses et les questions grandissent dans ma tête. » Son esprit devenait plus tortueux, en étant seul son esprit ruminait et cherchait des solutions. La véritable question était, y a-t-il réellement une solution ? |
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‹ AGE : vingt-deux années passées en ce monde. ‹ STATUT : amputé du poids de son deuil, l'annulaire provisoirement libre de toute alliance. ‹ SANG : bleuté. ‹ POUVOIR : la maîtrise du sang. don qui avait tendance à le terrifier lors de son apparition et en lequel il s'applique désormais à voir une arme précieuse. ‹ METIER : gamin verni, jusqu'alors en marge d'une guerre à laquelle il refusait de prendre pleinement part. il en va autrement aujourd'hui. sa peine a été effacée au profit d'une haine sans merci à l'égard de ses ennemis. ‹ ALLEGEANCE : à sa royale cousine. ‹ ADIUTOR : une bleue dont il ne se soucie nullement.
| Sujet: Re: i have lost myself again (hyppolite) Mar 23 Jan 2018 - 12:01 | |
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Hyppolite voulait sincèrement garder foi en l'avenir. Outre le fait même de le vouloir, il en avait véritablement besoin. Il ne pouvait tout simplement pas croire que les choses demeureraient pour toujours ainsi, ravageant peu à peu le monde. Il lui était vital de garder à l'esprit que, à l'instar de tout le reste, les guerres finissaient toujours par prendre fin. Elles pouvaient être longues, très longues, mais elles finissaient par s'essouffler. Les guerres s'achevaient toutes, laissant derrière elles gagnants et perdants. Hyppolite pour sa part ne se souciait guère de remporter quoi que ce soit. Tel qu'il le ressentait, c'était l'ambition démesurée de l'homme qui le menait immanquablement à sa perte. La soif de pouvoir pervertissait tout, ravageant le corps et l'esprit. La violence émergeait de toute part, palpable et sanguinaire alors que les hommes s’entre tuaient entre eux pour une simple couronne. Et que représentait-elle vraiment, cette foutue couronne ? Comme il trouvait cela stupide, Hyppolite. Un alliage de métal, une illusion de grandeur. Voilà ce qu'il en était. Une guerre mensongère, grossière et illusoire. La rage emplissait les cœurs, vociférante, ravageant tout sur son passage, rongeant les corps et les âmes. Hyppolite refusait de céder à ce chaos. Il avait jusqu'alors toujours tenu bon en dépit des multiples remontrances de son virulent patriarche. Il avait campé sur ses positions, les deux pieds bien ancrés dans le sol, refusant avec véhémence de céder à l'hystérie collective. Il avait déjà trop perdu dans cette guerre. Il ne pouvait pas prendre le risque de se perdre lui-même dans le processus. Alors il serrait les dents, tâchant de trouver des solutions qui n'existaient que dans les méandres fragmentés de son imagination. « Pourquoi ? Pourquoi se battre et faire couler du sang je ne comprend pas. Si nous mettons en place des manifestations pacifiques, si nous combattons la violence avec la paix. Ne penses-tu pas cela plus cohérent avec nos idées ? » Hyppolite se mordillait la lèvre alors que les paroles familières prononcées par son cousin laissaient en lui un goût doux amer. De tous les membres de sa famille, son cousin était celui dont la vision du monde concordait le mieux avec la sienne. Comme lui, Seren n'était pas taillé par la guerre. Il n'éprouvait aucune forme de jouissance dans le fait de blesser une autre personne, même superficiellement. Il en avait assez, comme Hyppolite. Assez de ce combat qui n'en finissait pas et qui était véritablement en train de les tuer à petit feu. Comme cela aurait été plus simple si tous les autres pouvaient penser comme eux deux. Mais ce n'était pas le cas. Au sein même de leur propre famille, leur pacifisme se teintait de prétendue absurdité. Fallait-il qu'ils soient sots pour croire la violence inutile ? Hyppolite éprouvait une douleur vive quoique supportable à la vue de l'expression chargée d'espoir arborée par son cousin. Cette foi, Hyppolite ne la connaissait que trop bien pour l'avoir mainte fois contemplé dans son propre reflet. Il ne répondit pas à la question de son cousin, demeurant silencieux. Il lui semblait qu'abonder dans son sens n'était pas totalement juste car s'il croyait fermement que la réponse n'était et ne serait jamais la violence, il peinait en revanche à se persuader que des manifestations pacifiques sauraient apaiser les forces enflammées auxquelles ils auraient tôt fait de se heurter. Il faut de la force pour refuser de se battre, mais les hommes qui ne se battent pas se font terrasser par ceux qui ne s'en privent pas. Une douloureuse certitude qui s'imprimait lentement dans l'esprit tourmenté d'Hyppolite. Alors que sa famille se déchirait, Hyppolite tâchait de placer sa foi dans ce qui faisait encore sens à ses yeux. Et Saeko faisait sens, plus que tout le reste. Hyppolite la connaissait, mieux que bon nombre de gens. Il la connaissait intimement, s'était épris d'elle avant que le monde ne la lui arrache froidement. Aussi pénible que puisse-être l'idée de la savoir mariée à un autre, son statut nouvellement acquis d'impératrice représentait une forme de bénédiction. Si quelqu'un pouvait accomplir quelque chose de bien avec autant de pouvoir entre les mains, c'était bien son amour passé. « Saeko ? Qu'est-ce qu'elle a de plus que les autres ? » Tout. Il le formula mentalement, avec véhémence alors que ses lèvres demeuraient scellées, ne laissant passer aucun son. Le scepticisme de son cousin le contrariait, mais il ne pris pas la peine de le signifier à voix haute, craignant de passer pour un imbécile énamouré, aveuglé par ses propres sentiments. Il n'était décemment pas la personne la plus fiable pour dresser un portrait réaliste d'une femme dont il était furieusement épris. Même maintenant que Saeko lui avait brisé le cœur, il ne parvenait pas à la descendre du piédestal sur lequel il l'avait placée voilà des années. « Qu'est-ce qu'elle peut vraiment apporter ? Elle est comme les autres, pour en être arrivée là où elle en est, elle est forcément comme les autres. » Une opinion affirmée, jetée à sa figure. Hyppolite s'était mis à serrer ses points sans y penser, les traits légèrement crispés. « Elle est différente d'eux dans le sens où elle n'a pris la vie de personne pour se voir placer une couronne sur la tête. » Saeko n'était pas une meurtrière. Elle n'était pas un monstre assoiffé de pouvoir, un être vil et mauvais. Il ne pouvait pas supporter de laisser qui que ce soit prétendre qu'elle puisse ressembler même légèrement aux parodies de rois et de reines qui se déchiraient sauvagement leur monde en cet instant. Hyppolite eut tôt fait d'étouffer le semblant de colère qui s'était emparée de lui. Son cousin ne connaissait pas Saeko. A l'instar de la plupart des gens, elle n'était rien de moins qu'une inconnue, une figure d'autorité nouvelle au sein de l'empire. Il voyait en elle une ennemie par définition et il aurait tôt fait de changer d'avis. En attendant, Hyppolite ne voulait pas se disputer avec lui. Seren était l'une des rares constantes de son existence et la perspective de le perdre lui était simplement insupportable. Éludant le sujet de la nouvelle impératrice, il l'interrogea à la place sur la raison de sa présence à Azurite ainsi que sur la résistance. Depuis son départ, Hyppolite se sentait empli d'une curiosité sourde. Durant ses longues insomnies, ses pensées déviaient fréquemment sur son patriarche et le plan macabre qu'il devait sans doute mettre en place à quelques distances de là. « J'en avais marre. Marre d'être enfermé, d'être considéré comme un enfant, une personne que l'on protège et je ne veux plus être mis de côté. » La vérité c'était qu'Hyppolite était tout aussi protecteur que le reste du clan à l'égard de Selen. S'il était bien placé de par sa position de petit dernier de sa propre fratrie pour le comprendre, il ne pouvait s'empêcher lui aussi de vouloir ménager son cousin. Pour assurer sa sécurité, mais aussi par pur et simple égoïsme. Car il ne voulait plus perdre personne. Car il avait retrouvé en Seren un frère après avoir brusquement perdu Aymeric. Car il l'aimait. « Mais pourtant je dois y retourner. Je ne suis de passage ici que pour parler à Merle, j'en avais besoin. Pourtant j'ai vu Lula et toi. Je ne sais plus Hyppolite. Je suis venu chercher des réponses et les questions grandissent dans ma tête. » Tout cela, Hyppolite ne le comprenait que trop bien. A cet instant même, lui aussi sentait des dizaines d'interrogations marteler violemment son crâne. Il ne savait plus grand chose. Il ne savait plus rien. Ou presque. Il secoua doucement la tête de gauche à droite, se sentant très fatigué tout à coup. « Tu n'as rien à faire là-bas. La résistance est corrompue, je sais que tu en as conscience. Il faut que tu te détournes d'eux. » Sa voix était légèrement pressante, presque suppliante. « Je suis tout aussi perdu que toi, Seren. Nous le sommes tous, mais rien de bon ne peut résulter du mouvement mené par mon père. Je le connais, il nous conduira tous à notre perte. » |
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