Elle est tombée, la protectrice. Le regard rivé vers celui qu'elle était censée protéger, elle est distraite, elle ne voit pas l’assaut lancé contre sa personne. Elle tombe, la guerrière, la lame tranche sa chaire et elle s’effondre, laissant échapper un cris déchirant alors que sa main se presse contre la plaie. Elle perd le combat d'une vie, alors qu'elle n'en avait jamais perdu aucun autre auparavant. Un râle qui s'extirpe de ses lèvres, le goût détestable du sang contre la langue. La douleur fulgurante qui lui étreint les côtés, l'empêche de respirer correctement. Mais elle n'écoute pas son corps à l'agonie, Aléa, elle se redresse, s’arrachant à sa souffrance pour essayer d’attraper du regard la silhouette de son précieux maître. Elle ne sait que trop bien que si elle tombe, elle l'entraînera inévitable dans sa chute. Elle perd pied, elle vacille, la douce, ses jambes ne sont plus capable de soutenir le poids de ce corps meurtris et blessé par les attaques ennemies. Elle s'écroule, la créature de chaire et de sang, sa conscience emportée alors que son regard se parsème d'une nuée d'étoiles. Elle se retrouve dans la boue, la mêlée, ses rbas l'empêchant de se vautrer dans la crasse du champ de bataille. Le monde tout autour se déforme, tournant étrangement, alors que les voix et les bruits s'entremêlent, toujours plus lointaines, hors de portée. Jusqu'à ce que la sienne résonne, obstruant tout, jusqu'au ténèbres qui s'accroche à son esprit pour l’ensevelir. On ne mourra pas aujourd’hui, mon cœur. Elle soulève sa main pour s'y accrocher, dernière attache dans ce monde illusoire.

Elle n'est qu'une vulgaire poupée de porcelaine brisée, une carcasse que l'on arrache au champ de bataille. Elle s'évapore, se détache du temps qui passe, s'extrait des conversations qui l'enveloppe. La douleur est trop assourdissante pour qu'elle ne pense à autre chose. Chaque membre, chaque partie de son corps semble hurler de douleur à tel point qu'elle ne dissocie plus ce qui lui a été infligé de ce qui a atteint ce maître qui lui est si cher. Dans de bref instant de conscience, elle tente de se relever, de le retrouver, mais il n'en échappe que des supplications douloureuses alors que des mains étrangères l'obligent à demeurer tranquille. Les seules pensées qui arrivent encore à se tisser dans son esprit son tourné ver le seul qu'elle ait jamais réellement aimé. Et sa voix survient, surplombe toutes les autres. Assurez-vous que ça ne s’infecte pas. Mon adiutor doit recevoir des soins aussi bons que ceux que vous offririez à Sa Majesté lui-même. Sa voix s'élève en écho, elle retentit alors que les autres s'éteignent. Les mains palpent sont corps avec précipitation, la débarrasse des tissus qui la recouvre pour la soigner au mieux. Ses mains se referment sur les draps souillés, alors que sa mâchoire se crispe. Son corps tout entier semble ronger par la douleur brûlante de ses blessures. Elle n'avait jamais rien connu de tel. Elle retient les gémissement plaintif, mais le mal qui entaille sa chaire déforme ses traits. Bandées et changée, la Dochain est apprêtée dans un lit propre.

Parvenue du néant, elle sent son corps si familier venir se glisser contre le sien. Presque naturellement, elle le retour, elle brave les tiraillement de son épiderme pour que ses coures viennent épouser celui de cet être qu'elle a tant aimé. Ses paupières s'ouvre, laissant échapper des perles qui sillonnent ses joues rosies. Ses orbes viennent chercher les siennes, alors que ses doigts cherchent avec avidité à s'emparer d'une partie de lui. Je suis désolée. qu'elle mrumure d'une voix brisée, anesthésiée. Elle vient se blottir contre lui, retrouver ce corps qui lui avait tant manqué, cette présence, essentiel, qui lui donne l'impression d'être enfin complète. Elle ferme les yeux, pour laisser échapper de nouvelles larmes. La culpabilité la ronge. Parce que dans ses blessures, elle ne constate que son propre échec, dans ses failles, elle ne contemple que sa déraison qui l'ont éloignée de lui. Elle se fustige de tout les maux, parce qu'elle sait que ses plaies qui la font souffrir, elle les lui fait tout autant endurer.

Son précieux maître de la terre glisse ses doigts contre ses joues pour en effacer les larmes qui continuent de couler, mais il ne dit rien. Il dégage quelques mèches brunes de son visage, mais il ne dit rien. Le silence s'insinue sournoisement entre eux, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Dans chacun des mots qu'il ne prononce pas, dans ses non-dits, ses pensées laissent entrevoir une vérité bien trop cruelle. Elle ne supporte par, les blessures qu'elle trouve dans ses silences et l'insupportable responsabilité qui résonne en elle. Elle l'a abandonné... Elle l'a abandonné alors qu'il n'avait jamais eu autant besoin d'elle. Elle était née pour le servir, pour le protéger et elle avait trahi tous ses serments pour l'amour d'un homme qu'elle n'aimerait jamais autant que lui. Plus les secondes s'égrainaient, plus le malaise grandissait en elle, dévorant furieusement ses entrailles. Plus les minutes s’effilaient, plus elle se demandait comment elle avait pu manqué à tout ses devoirs. Et finalement ses yeux rencontrent les siens et elle s'y noie avec une facilité déconcertante. Peut-être que tu n’aurais pas du revenir. Les propos claquent contre sa langue. Jamais des mots ne lui avaient jamais fait aussi mal que ceux là. Elle ferme les yeux, Aléa, alors que son regard s'abaisse, se dissimule contre son torse, pour qu'il n'ait pas à voir les larmes l'assaillir. Mais elle ne peut pas dissimuler les sanglots qui font trésaille son corps tout entier. Ses doigts viennent chercher un morceau de tissus pour s'y agripper, espoir vains de contrôle les émotions qui ravage son corps. La douleur de ses plaies n'aient rien en comparaison au mal qui la ronge de l'intérieur. Les lèvres de l'enfant de la terre viennent s'écraser contre sa peau et elle ne comprend pas, la guerrière, elle n'arrive pas à saisir les gestes qui viennent contredire les mots qu'ils prononcent. Elle ne sait pas, Aléa, elle ne sait plus... A moins qu'elle n'ait jamais su. Adonis a toujours été ce garde fou, cette présence qui la raccroche à la vie... Elle ne sait pas ce que c'est, de vivre pour autre chose, elle n'a vécu que pour lui appartenir. D'une certaine façon, elle vous s'essayer à être une autre vie, ou elle pourrait être femme, une autre existence, où elle ne serait pas condamnée à être l'ombre. Elle s'est satisfaite de cette distance, des moments passés auprès d'Allen, a flirter avec le néant de son existence sans autre soucis que celui de vivre l'instant présent... mais son cœur n'a jamais été là, jamais complètement, puisqu'une part d'elle était restée auprès de lui. Pour toujours et à jamais. Je ne te quitterais plus, plus jamais. je n'ai besoin que de rien d’autres si ce n'est toi. Et le pire, c'est que c'était vraie. Elle avait laissé Allen en dehors de sa vie pendant si longtemps qu'elle pourrait recommencer... Aisément, alors qu'elle ne pouvait vivre sans son prince, les quelques semaines qui venaient de s'écouler le prouvait. Je suis désolée, tellement désolée.

Elle n'y arrive pas, Aléa, elle s'effondre, elle qui avait toujours été si forte, elle avait ravalé ses larmes un nombre incalculable de fois, pour que nul ne puisse se douter de la faiblesse qui rongeait son cœur de protectrice. Elle devrait être sans faille, inatteignable, pour lui, pour sa sécurité. Pourtant, ces derniers mois avaient été bien plus difficiles que les sept années passées à ses côtés, ces derniers mois avaient entamés sa carapace, la forçant à puiser ce qu'il lui restait de force pour se relever, pour continuer à se batte, pour lui, parce que c'est ce pourquoi elle était née. Sans s'en rendre compte, la douce mêlée s'était enfoncer dans un gouffre duquel elle ne pourrait bientôt plus revenir, aspirée par les émotions qu'elle avait furieusement engloutie, pour ne pas avoir à les affronter. Elle était arrivée au point de non retour, elle était allée bien trop loin. Elle tremble entre ses doigts, le corps souillé par des sanglots qu'elle ne contrôle pas. Elle le sens, glisser ses doigts contre elle, s'infiltré dans ses cheveux emmêlés. Elle enfonce un peu plus son visage contre lui, honteuse de se laisser ainsi aller à tant de faiblesse, à tant de détresse. Je t’avais dit de partir, je ne voulais pas te retenir. Ses mots ne l'aident pas, peu importe à quel point ils sont vraies, parce qu'elle sait et elle le savait déjà à l'époque, ce ne sont que des mots abandonnés, pour qu'elle n'ait pas à porté le point de la culpabilité et de la honte... Mais elle sait, elle savait, que son homme avait besoin d'elle, elle sait, elle savait, que sa place était à ses côtés, peu importe les épreuves. Elle s'accroche un peu plus, son palpitant venant cogner douloureusement à l'intérieur de sa poitrine. Elle s'est trahie, mais elle l'a aussi trahi, lui, l'amour de sa vie. Mais j’aurais aimé que tu restes. J’avais besoin de toi, Aléa. Un gémissement plaintif s’extirpe des lèvres de la bleue. Elle sait, elle savait, mais elle n'avait jamais entendu ses mots prononcé à voix haute. il vient cueillir son visage, pour l'attirer vers lui, pour forcer ses iris à croiser les siennes. Ses doigts glissent contre ses joues, effaçant toutes trace des larmes qui creuse des sillons invisibles contre ses joues. Mais ce qu'elle découvre, dansant dans l'ambre de son regard, lui crève le cœur. Son palpitant loupe un battement, alors qu'un sentiment insupportable l'enveloppe tout entière. Elle abaisse son regard, honteuse, déshonorée par la lueur qu'elle voit briller furieusement en lui. Elle a échoué. Elle ne peut pas empêcher les larmes de revenir. Elle n'arrive plus à les arrêter. Elle est prisonnière d'une tristesse qu'elle n'avait alors jamais ressenti. Je sais. Un murmure, déchirant, strident, il monte dans les aigu, la voix déformée par l'émotion qui l’enseveli. Je n'ai aucune excuse, je savais que je ne devais pas partir, je le savais à l'instant où je t'ai quitté. La voix méconnaissables meurt dans de nouveau sanglot. Elle a du mal à trouver son souffle, la belle Aléa. Elle était forte, tellement forte et la voilà réduite à néant, incapable de parler sous le poids de ses erreurs. Je voulais aimer quelqu'un d'autre que toi. Je voulais vivre pour quelqu'un d'autre que toi... Mais c'est impossible, tu es mon existence, mon évidence. Tu es tout ce dont j'ia besoin.

Il lui file entre les doigts, son bel amour, sans qu'elle n'en comprenne les raisons. Elle a peur de le perdre, peur d'avoir commis l’irréparable et qu'il ne puisse lui pardonner. Elle ne peut s'en empêcher, la jeune mêlée, elle se redresse, elle en oublie les plaie qui lacère son corps, terrassée par la trouille qu'il lui échappe, qu'il s'éloigne pour ne plus jamais revenir. Ses prunelles s'accrochent à la silhouette de son précieux prince de la terre. La souffrance qui tiraille son corps déforme les traits de son visage de porcelaine, ce qui ne l'empêche pas de veiller sur le jeune maître. Son corps retombe mollement contre le matelas, alors que les paupières viennent recouvrir ses orbes noisettes desquels s'extirpent encore quelques larmes. Elle le retrouve, presque naturellement, se glisse dans ses bras, non pas par désire, mais par crainte de le voir à nouveau s'éloigner d'elle. Elle tremble, Aléa, son corps tout entier subit les répercutions de ses blessures. Les lèvres du bruns viennent chercher les siennes, elle embrasse sa bouche, baiser affectueux et tendre, qui révèle l'attachement qu'elle lui voue. Elle l'aime, comme jamais elle n'a aimer auparavant, comme plus jamais elle n'aimera après cela. Elle l'aime, sans le désire, elle l'aime sans que son amour ne soit souillé par les affres de la luxure. Et tu es tout ce dont j’ai besoin. Tout ce dont j’ai réellement besoin, Aléa. Mes sentiments pour Cal ne m’apporte que douleur et colère. Si c’est ça l’amour, je n’en veux pas. Alors c’est toi que j’aime. Elle aimerait que ce soit aussi simple. Elle sait que son autre n'a jamais été aussi sincère, qu'il l'aimerait s'il le pouvait, qu'il se satisferait de leur amour s'il le pouvait... Mais elle sait, Aléa, elle sait qu'il ne le peut pas. Elle sait Aléa, parce qu'elle connaît son cœur, elle sait qu'il ne trouvera de fin heureuse qu'au côté de ce furieux prince des flammes qui lui déchire le cœur. Le temps d'un battement de cœur, elle laisse l'espoir anéantir la raison. Le temps d'un battement de cœur, elle s'approprie les mots qu'il prononce pour les rendre réels. Elle vient retrouver ses lèvres, elle scelle cette promesse qui n'en est pas une. Mais tu m’as quitté, quand j’avais besoin de toi pour trouver le sommeil la nuit, ou pour faire fuir Feyre Mormont. Elle ouvre ses yeux, la beauté au bracelet bleu, elle plonge son regard dans celui de son âme sœur. Elle glisse une main dans les cheveux bruns de celui pour qui elle donnerait sa vie. Elle redessine les traits de son image. Je resterais auprès de toi pour chasser le moindre fantôme qui se risquerait à hanter tes nuits. Promesse délicieuse qu'elle ne pourra pas tenir, parce que ses nuits, il ne les passera bientôt plus avec elle, il y aura une autre pour combler ses bras, pour lui offrir une étreinte comme la sienne, plus charnelle. Elle glisse ses doigts tremblant contre son visage, pour en dégager quelques mèches brunes. Je briserais cette mêlée, d'une façon ou d'une autre, je lui ferais payer ce qu'elle t'a fait. Je te promet, tu n'auras plus jamais à la craindre, elle ne t'approchera plus, pas tant que je serais en vie.

Elle se perd, Aléa, elle se perd dans l'océan ambré de son double, elle se perd un peu, Aléa, parce qu'elle oublie tout ce que la fuite lui a apporté pour revenir à la vie dans celle d'Adonis et quelques part, elle s'oublie un peu elle-même. Mais tout ça, elle s'en fout, tout ça n'a pas la moindre importance puisqu'elle se retrouve à nouveau à ses côtés. Promet le moi. Que tu resteras avec moi la nuit. S’il te plait Aléa, promet le moi. Il n'a pas besoin de lui demander qu'elle lui promet déjà. Elle donnerait tout ce qu'elle possède pour son bonheur, il vaut bien qu'elle se donne cette peine, il vaut bien plus que ce qu'elle est capable de lui offrir, elle, pauvre petite mêlée, protectrice de pacotille, tombée sur le champ de bataille. Elle laisse ses doigts s'approprier cette peau qu'il ne connaît que trop bien, elle vient se serrer contre lui, dévorant la distance qui sépare leur corps. Elle a besoin de se sentir proche de lui, de combler la distance qu'elle avait elle même foutu entre eux. J’aimerais mieux ne pas avoir besoin de protecteurs, mais je ne sais rien faire d’autres que de parler pour me défendre et contre cette abominable femme il faudra bien plus que des mots. Elle n'en croit pas un mot, la douce, elle l'a vu terrassé le géant des flammes, elle l'a vu prendre le dessus sur un guerrier affirmé. Elle laisse ses doigts se glisser contre son visage, glisser contre sa mâchoire. Elle est venue sur ses ordres à lui, encore. Je ne sais plus quoi penser. Il m’envoie sa mêlée pour torturer mon esprit, et… Et le pire c’est que je n’arrive pas à me détacher de lui. Elle écoute la mêlée, attentive, elle exècre cette foutue mêlée qui était déjà venue semer le trouble dans l'esprit de son précieux maître alors qu'il était prisonnier de l'empereur des flammes. Elle ne dit rien, parce qu'Adonis avoue ce qui le lie au furieux Oshun, pour la première fois, il ose prononcé ses sentiments à voix haute. Elle continue ses caresses, apaisante, figure protectrice, elle reprend ses vieilles habitudes avec une aisance déconcertante. Empêche-moi de le retrouver encore, j’ai besoin que tu m’aides. Sa bouche contre la sienne, leur souffle se mêle sans qu'elle ne recule, nullement dérangée par cette proximité. Ils sont comme ça, depuis longtemps, trop longtemps pour se souvenir réellement de l'instant où tout cela à commencé. Si c'est ce que tu veux, alors je le ferais, je t'empêcherais de le retrouver, d'une quelconque façon que ce soit... Mais ne trahi pas ton cœur, Adonis, ça ne ferait qu'empirer les choses. Elle crève de trouille, la belle, elle crève à l'idée qu'Adonis ne se laisse rongée par ses ambitions et qu'elle ne rejette cette chance d'amour. Parce qu'elle sait, au plus profond d'elle même, que l'amour qu'il se voue ne suffira pas à le combler, pleinement, entièrement. Elle laisse échapper un soupire. Je te promets. Je serais là, aussi longtemps que tu me permettras de rester à tes côtés. Une promesse qu'elle s'est faite il y a bien longtemps, mais qu'elle se sent obligé de prononcer à haute voix. Pour lui. Tu es bien plus fort que tu ne l'imagines. Je t'ai vu sur ce champ de bataille. Tout le monde t'a vu. Tu es l'homme, que dis-je, le prince que j'ai toujours vu en toi... Sauf qu’aujourd’hui tout le monde peut le voir. Et cette diablesse orange ne peut rien y changer. Tu l'as gagné par toi même. Sa voix n'est qu'un murmure, un souffle. Dés que j'irais mieux, je trouverais un moyen d'obtenir la vérité...

Je ne veux pas savoir la vérité. Je ne veux pas savoir si il me torture parce que ça l'amuse, ou si il m'aime et ne sait pas comment s'exprimer. Je préfère ne pas savoir. Ce qu'il veut. Tout ce qu'il veut. Il n'y a rien qu'elle puisse refuser à son précieux prince, elle ne veut que son bonheur, Aléa, elle regrette d'avoir été une source de souffrance, elle qui s'était toujours promis de le préserver de ce monde, de la douleur, de la peine. Elle ne se pardonnera pas de si tôt. Non, elle ne ne peut. Elle l'a trahi et en le trahissant, elle s'est trahie elle aussi. Tu peux rester auprès de moi aussi longtemps que nous vivrons. Tu le dois, même. C'est tout ce qu'elle veut, tout ce qu'elle a toujours désiré, une éternité à ses côtés. Pourtant, elle sait, la beauté, qu'une autre partagera la vie de son maître et qu'elle n'aura plus la même place. Elle sait, que cela ne pourra pas durer toujours, mais elle s'y accrocher quand même, comme une bouée lancée pour la sauver d'une mer d'infortune. Cette diablesse orange [...]  Mais je ne suis pas aussi naïf. Mais peut-être qu'elle l'avait été... Naïve. Elle l'écoute, la douce, elle l'écoute et ne comprend que trop bien ce qu'il se passe, alors que le furieux empereur des flammes vient à nouveau souillé les lèvres de son adoré, trahissant l’état de son cœur. Elle ne pouvait pas le sauver, il était déjà perdu, obnubiler par ce foutu prince solaire. Il glisse ses doigts contre la peau de la mêlée, mais c'est à lui qu'il pense et ça la blesse, bien plus qu'elle ne le croyait. Elle ne l'a jamais désiré, jamais de cet façon, mais elle avait toujours cru que leur façon de son comporté l'un avec l'autre était unique, précieuse... Différente de la façon dont il était avec les autres... Mais il pensait à cet autre, alors qu'il venait à peine de se retrouver, qu'il venait à peine de lui dire à quel point il avait souffert sans elle... Mais il souffrait parce qu'elle n'avait pas su panser ses blessures, pas parce qu'elle lui manquait réellement, non, elle ne lui manquait que pour combler le manque de cet autre. Il n'avait pas besoin de savoir pourquoi elle était partie, puisque le simple fait de la savoir absente suffisait à la rendre coupable. Cruel vérité qui vient frappé la déesse mêlée. Elle laisse échapper un soupire, échappe à ses doigts alors qu'elle se couche sur le dos. Ses propres mains viennent quitter la peau chaude de l'enfant de la terre, venant glisser sur son propre ventre qui se tord d'une douleur qu'elle n'avait jamais ressentie. Elle ne savait pas quoi en penser. Elle ne savait plus. Je ne pourrais pas t'empêcher de le retrouver, Adonis, tu ne le veux pas, pas réellement. Il fait déjà partie de toi, il te possède pleinement... Je ne sais pas ce qu'il ressent pour toi, mais je sais ce que tu ressens pour lui... C'est pour cela que tu as besoin d'apprendre la vérité... Parce que cela te ronge.. Elle ferme les yeux, la Dochain, elle ravale ses larmes, parce qu'elle a lui a promis d'être à ses côtés, de le préservé du malheur. Alors elle éteint ce qui la terrasse et la ronge, refusant que ses propres états d'âme ne viennent gâcher son bonheur.

Elle le laisse venir à elle, la douce, sans qu'elle n'exécute le moindre mouvement vers lui pour autant. Du moins c'est ce qu'elle croit, parce que son corps vient naturellement se mouver, pour retrouve celui du fils de la terre, sa joue vient reposer contre le sommet de son crâne. Elle ferme les yeux, elle inspire, profondément, difficilement, chaque inspiration éveillant les plaies qui recouvrent son corps. Il se redresse finalement. le voile de chaire se soulève, laissant les orbes de la mêlée venir rencontrée celle du prince de la terre. Elle se perd dans ses yeux là, comme elle s'est déjà perdue un nombre incalculable de fois. Sa main se soulève, vient cueillir la joue de son précieux, la caresser avec une douceur bienveillante. Elle est douce, elle est tendre, elle est là pour lui, comme elle aurait dû l'être au cours de ses derniers mois, alors elle s'éteint, elle s'oublie, elle emprisonne sa tristesse dans un coin de son cœur pour se donner tout entière à lui. Non, c’est pour ça qu’il doit mourir. Pour que je puisse faire une croix sur lui pour de bon. Son sourire, elle n'y croit pas, pas vraiment. Son sourire lui fend le cœur, lui fait prendre conscience de l'ampleur des dégâts causés par cet empereur solaire. Elle voudrait que les choses soient aussi simple, qu'elle n'ait qu'à arracher la vie de ce furieux prince des flammes pour guérir le palpitant abîmée de son précieux maître... Mais il était trop tard, bien trop tard, les dommages ne pouvait être réparé que par celui qui les avait causé. Elle le maudissait, cet Oshun, pour avoir dérobé le cœur de son adoré, sans lui laisser la moindre chance de vivre hors de sa portée. Et quand tout sera fini, on retrouvera Allen et Wanda. Les doigts de la belle quitte la joue du brun pour venir retomber mollement contre son propre corps. C'est à son tour de laisse ses lèvres se mouver pour former un sourire ridiculement adsorbe auquel personne ne pourrait croire.Je n'ai aucune envie de retrouver Allen. Je suis avec toi, pour toujours et à jamais. Je n'ai pas besoin de plus... Elle se détache un maximum de ce qu'elle est en train de dire. Elle n'a pas envie d'en parler, elle n'a pas envie d'y penser, le moins du monde, Allen était une erreur, un espoir absurde auquel elle s'est accroché, un vestige du passé qui aurait du le demeurer... Cela lui aurait éviter de commettre irréparable... De quitter Adonis. Elle enfouit tout cela, au plus profond d'elle, là où personne ne pourra venir les déterrer. Mais je t'aiderais à retrouver Wanda. Je t'aiderais à obtenir tout ce que ton cœur a toujours désiré. Même l’irréparable. Tu ne mérites rien d'autre que cela. irrattrapable. Tuer le prince qui hante son cœur.