Elle n'est plus qu'une ombre, la sublime, les pensées sinueuses et perverses profondément ancrée en elle, empoisonnant son être, rongeant ses entrailles, la dépossédant de tout ce qu'elle était. Elle n'est plus qu'un spectre, la divine, condamnée à brillé sous la couronne solaire, sans ressentir une once de bonheur. Ses doigts glissent, effleurent à peine les courbes de son ventre rebondit, elle ose à peine, de peur que ses craintes et ses idées sombres ne viennent souillé la précieuse petite créature qu'elle porte en elle. Le fruit de ses entrailles la maintient en vie, lui sort la tête hors de l'eau, alors que son esprit vagabondes, s'enfonce dans une obscurité étouffante. Elle est abîmée, la douce, sa carne porte encore les colorations de la folie de ce frère, la peau tuméfiée, la lèvre entaillée, mais ce n'est pas ce qui lui cause le plus de souffrance, non, elle crève à l'idée de le savoir enfermé dans sa tour, hors de ta portée. Elle n'arrive pas à lui en vouloir, à ce prince de flamme, elle ne sait que trop bien que cette psychose qui encrasse son esprit n'est nullement le reflet de ce qu'il est, de la pureté  de son cœur trop souvent meurtri par l'humanité elle-même. Elle s'enfonce, la tendre enfant des flammes, elle s'enfonce un peu plus profondément, d'autres hématomes contre son myocarde nécrosé, là où le souvenir d'un amant reste ancré. Elle laisse échapper un soupire, lasse d'être aspirée par tant de désespoirs. Idriss. Un nom, soufflé, murmuré, susurré par un cœur qui se refuse d'oublier. Elle soupire, encore, hantée par le spectre de cet enfant du feu tombé au combat. Elle s'en veut, cruelle culpabilité qui lui ronge les sangs, accélèrent les battements de son palpitant. Les souvenirs se bousculent furieusement dans son crane, rendant ses tempes douloureuses. Elle regrette, les mots qu'elle a prononcé, elle regrette, la façon dont cela s'est terminé.

Un poing qui frappe contre la porte. Elle soupire encore. Elle se redresse, instinctivement, enfilant son apparat d’impératrice alors qu'elle rêve de se vautrer dans son désespoirs. Elle se redresse avec lenteur, pour venir prendre place devant la baie vitrée qui offre une vie imprenable sur la capitale. Elle laisse son regard vogué dans les néants, sans parvenir à ses détacher de ses souvenirs qui lui tirailles le cœur. Derrière, elle sent l'homme se mouver, mais n'arrive pas à fixer son attention sur lui, elle est ailleurs, à mille lieux de là, dans la cité d'Al Freeza, là où son cœur se meurt. Votre Altesse, je souhaitais vous avertir qu’un changement de dernière minute avait été effectué concernant les tours de garde. Un sourire douloureux vient s'infiltrer sur les lippes de la reine flamboyante. Cette voix. Familière et délicieuse. Elle l'a rêver tant de fois, trop de fois, tellement de fois. Elle l'entend résonné derrière elle, mais elle ne parvient à y croire, persuadée que son esprit se joue d'elle. Bien. Un souffle qui s'extirpe de ses lèvres, lointain, baignée par les songes. Elle et brumeuse, vaporeuse, elle s'en fiche pas mal des roulements de sa garde. J’ose espérer que ma présence ne vous dérange pas… Mais, reprenant mes fonctions, j’ai bien peur de ne plus pouvoir vous laisser seule. Cette voix encore. Ces mots. Sa voix. Ses mots. Le cœur bondit dans la poitrine de la reine des astres, alors qu'un frisson remonte furieusement sa colonne vertébrale. L'émotion vient ensevelir son regard, le parsème de larme. Elle n'ose pas y croire. Elle n'ose pas se retourner de peut par crainte que l'illusion ne s'envole que qu'il ne soit pas là, pas réellement. Elle se tour avec lenteur, ses orbes sombres à la recherche des siennes. Nouveau battement lorsque l'image du Swanson s'imprime sur sa rétine. Elle laisse éclater un rire, nerveuse et bouleversée. Elle n'ose pas faire un quelconque mouvement, par crainte qu'il ne s'évanouisse, ne disparaisse à nouveau. Je suis de retour, Saeko. Elle fond sur lui, elle envoie valser les convenances, parce que plus rien ne compte si ce n'est le retrouver. Se débarrasser de cette foutue distance qui s'est immiscé bien trop longtemps entre eux. Ses doigts glissent pour venir cueillir son corps et ainsi, le forcer à se redresser. Ses mains glissent contre sa peau, s'empare du visage de son adoré, chérissant ce contact divin qui réchauffe son cœur, le libère d'un poids absurde qui pesait sur elle avec cruauté depuis leur dernière dispute. Elle se hisse, sur la pointe des pieds, ses lèvres venant chercher les siennes. Le ventre de la future mère entre eux, bien plus imposant que lors de leur dernière entrevue. Ses lèvres, son toucher, sa fragrance, elle s'imprègne, de chaque parcelle de lui, elle se fabrique de nouveau souvenir. Elle laisse ses doigts vagabonder dans sa chevelure de feu, s'y accrocher, alors qu'elle ouvre les yeux, à la quête des siens. Elle pleure, des perles de joies qui ruissellent sur ses joues rougies par l'émotion. Ne me quitte plus. Plus jamais. je t'en supplie. Je suis désolée, Mon amour, tellement désolée, je regrette tellement. Si tu savais. j'ai cru que je ne te reverrais jamais.

Elle ferme les yeux, la douce, elle cherche à le retrouver, pleinement, complètement, elle cherche à raviver les souvenirs qu'elle a épuiser durant son absence. Elle inspire, profondément, s'imprègne de sa présence, de chaque parcelle de son être, un toucher, une odeur, un baiser, elle se l'approprie, ravivant le plaisir d'un frôlement de ses doigts contre sa peau. Elle s'enivre, de lui, de tout ce qui le rend si précieux. Elle inspire, profondément, avidement, désireuse de se sentir en vie entre ses doigts. Elle est gourmande, l’épicurienne, tout lui donne envie, comme si elle n'en avait jamais assez de lui, de ce qu'il lui donne, de ses retrouvailles auxquelles elle ne croyait plus. Ses orbes ne réapparaissent que pour se perdre dans sa contemplation, ses doigts glissent contre les traits de son visage, les redessinent, les réinventent, désireuse de le connaître, le reconnaître le retrouver. Elle est maladroite, presque fébrile, alors que ses mains ne semblent pas couvrir sa peau assez rapidement. Elle est en quête de lui, pour combler l'absence et le manque qu'il a laissé lorsqu'il n'était plus à ses côtés. Les larmes roulent sur ses joues, viennent crever sur ses lèvres, trahissant la joie incommensurable qui s'est emparé d'elle et du voile d’inquiétude qui s'est dissipé à l'instant où ses prunelles ont croisés celle du jeune homme. Je ne te quitterais plus jamais, je te le promets. Sa voix, ses mots, ses promesses, elle savoure chaque intonation alors qu'un sourire vient fendre ses lèvres.Jamais des mots n'ont été aussi délicieux à son oreille, la débarrassant des pires craintes qui empoisonnait son cœur abîmé et meurtri. Elle avait cru que la guerre l'avait arraché à elle, que jamais plus elle ne pourrait vivre de tel instant, que jamais plus elle ne pourrait sentir son cœur battre au rythme du sien. Elle penche la tête, la sublime, elle presse sa joue contre cette main qui vient la chérir, envieuse de toujours plus de contacte. Et je ne veux pas que tu t’excuses Saeko, c’est de ma faute, j’en suis tout autant désolé. Pardonne-moi pour mes mots, pardonne-moi mes erreurs, je ne les referais plus. Elle secoue sa frimousse à la négative, rejetant les souvenirs de cette dernière disputes,, des mots qu'ils avaient prononcés sans réellement y penser, juste parce qu'ils désiraient blesser l'autre comme ils étaient blessé. Stupide enfants qui se rejetaient la faute, sans se rendre compte de la chance qu'ils avaient de s'être trouver... Elle n'avait pris conscience de cela que quand il était revenu blessé d'une guerre, que lorsqu'elle avait failli le perdre à tout jamais. Je ne pouvais plus être loin de toi, tout me semblait si vide, si froid. Mais je t’ai retrouvée, et sache que je ne te perdrais plus jamais, tu m’entends ? Un hochement de tête précipitée alros qu'elle venait s'accrocher à sa chevelure de feu, alors qu'elle tentait d'obtenir toujours plus de proximité. Elle pleurait encore, incapable de faire cesser les larmes s'échapper, libérée d'un poids qui l'avait rendu forte pendant trop longtemps alors que son cœur crevait sans que nul n'en sache rien. Elle vient dispensé des baisers contre ses lèvres. Avide de les retrouver, encore et encore, de s'en gaver, pour tout ces baisers qu'elle avait manqué pendant son absence. Plus jamais.  Ce n'est pas seulement la femme que tu aimes qui te supplies, c'est l'impératrice qui te l'ordonne. Elle s'octroie le pouvoir de le garder à ses côtés, égoïstement. Elle s'en fiche d'abuser de son droit divin, elle refuse de se passer de lui, une seule seconde de plus. Elle ferme les yeux, l'attire à elle pour venir poser son front contre le sien, sentir son souffle chaud contre sa peau, respirer le même air que lui. Elle soupire d'aise. Qu'est-il arrivé sur ce champ de bataille? On a refusé de me dire quoi que ce soit... Si ce n'est que tu avait été gravement touché et que l'on ne savait pas si tu allais t'en remettre. Sa voix est faible, trahi la souffrance que cette perspective à causer en elle. Elle suspectais le furieux paternel Swanson d'avoir sciemment dissimulé l'information. Maudit soit cet homme dont elle avait favoriser le pouvoir. J'ai cru t'avoir perdu sans que tu ne saches à quel point je t'aime.