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| we're like parallel lines ; always close but never together (elaya) | |
| Auteur | Message |
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Drew Kayrin earth mutant‹ MESSAGES : 1226 ‹ AVATAR : emma stone ‹ CRÉDITS : myself (av) ; myself (signa) ‹ COMPTES : alba - izolda - rae - alix
‹ AGE : vingt huit printemps ‹ STATUT : seule depuis bien trop longtemps, bien que hantée par un noble de la maison grimsrud ‹ SANG : le sang coule argent et cela l'effraie ‹ POUVOIR : la lave se transforme sous ses doigts, bien loin de la froideur de la pierre ‹ METIER : espionne depuis presque trois ans, elle a oublié ce qu'était sa vie d'avant ‹ ALLEGEANCE : l'unique souverain d'eartanera, adonis griffith, leur sauveur ‹ ADIUTOR : evie lennsher, une verte qui était sa plus fidèle alliée
| Sujet: we're like parallel lines ; always close but never together (elaya) Jeu 18 Jan 2018 - 23:11 | |
| the fucked up part of it all is that even though she can hear her own heart breaking she's still willing to love the same one who broke it Elle passe sa main dans la crinière de Radja, sa jument. Son regard azur se perd sur la robe blanche de cet allié qui n'a jamais failli, pas une seule fois durant toutes ces années. Certains ne comprennent pas, ce lien qui l'unit à son cheval, c'est parce qu'il ne voit en eux qu'un moyen de locomotion. Mais pour la nymphe, ça a toujours été bien plus. Elle finit par faire retomber sa main dans le vide avant de vérifier que la sangle de sa selle était bien attachée. – Lara, please go get the supplies we talked about this morning. You can put them in the bags there. Elle pointe du doigt le cuir posé sur le sol non loin de là. La lambda hoche de la tête avant de partir en direction des cuisines. Raya se pince les lèvres alors vérifie les derniers préparatifs. Voilà plusieurs jours qu'elle correspond avec Diana, et le temps de leur rencontre est venue. La résistance ne lui ressemble plus. Johann ne lui ressemble plus, et depuis le départ de la fille de l'eau, elle ne cesse de penser à la rejoindre. C'est maintenant presque chose faite. Mais pour cela, elle se doit de la rejoindre à son nouveau fief, quelque part à Aguarini. Son estomac se serre alors qu'elle pense à la future réaction d'Elias. A dire vrai, cela fait quelques temps déjà que son ventre lui joue des tours, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Mais elle n'a pas le temps pour ça. La guerre est là, à leurs portes, et elle se doit d'agir. Son fiancé a peut être choisi la facilité en ne se prononçant pour aucun camp, mais pourtant se délectant de l'argent qui lui était emprunté. Il avait tout de même investi sur la nouvelle reine de l'air. Une pointe de jalousie se formait au creux de son palpitant alors qu'elle se rappelait de la beauté qu'on avait conté la concernant. Raya était son opposé en tout point. D'un geste de la main, elle balaye ses pensées négatives et se concentre sur sa mission à venir. Le mariage avec Elias était en suspend pour le moment, elle ne sait pas si elle veut toujours devenir sa femme. Elle ne supportera pas de subir une union arrangée sans amour ni passion, et il semblerait que le loup ne ressente ni l'un ni l'autre à son égard. Il n'y a que ses courbes qui semblent susciter un minimum d'attention chez lui. Ça lui donnerait presque envie de vomir, de voir qu'elle aussi est désormais réduite à ça. Elle ne mérite pas ça, pas alors qu'elle est partie pour les bonnes raisons pendant qu'il semble la détester pour les mauvaises. Un soupir s'extirpe de ses lèvres alors qu'elle repose la dernière sangle. Le visage tiré, elle se dirige vers le manoir, tout en retirant ses gants. Elle les glisse dans la poche de sa veste avant de pousser la porte de sa demeure. Le silence absolu règne, comme toujours. Un silence qu'elle ne supporte plus. Cela fait des semaines qu'il se sont à peine parlé, personne n'a osé aborder le sujet de leurs retrouvailles, il ne vaut mieux pas. Le trou béant laissé par Elias peine à se refermer. Douce métaphore pour dire que la sirène s'était noyée dans cet océan de sentiments, qu'elle avait perdu pied dans des eaux troubles. Ses pas se font légers alors qu'elle cherche du regard la silhouette du loup. C'est finalement dans le salon qu'elle le trouve, assis sur le sofa, le regard perdu dans ses comptes, comme d'habitude. Raya déglutit. Elle tremble de tout son être, jusqu'à sentir que sa voix allait se briser face à la roche qu'il représentait. Ses mains s'entremêlent, elle perd pied face à celui qui possède déjà bien trop, son âme en tête de liste. Elle déglutit de nouveau avant de finir par prendre son courage à deux mains et se mettre face à lui. La poupée debout, le bronze assis. Elle le toise, pour une fois. Les choses changent et pourtant, il ne semble pas vouloir lever son regard de ses papiers ennuyeux. – Elias. Tout ce qu'elle obtient c'est un sourcil qui s'arque avant qu'il ne fronce son regard, ne voulant pas être dérangé dans ses calculs. – We need to talk. Now. Stop what you're doing, it is important. Finalement, elle peut le voir tout laisser de côté et lever son visage vers le sien. Leurs regards se croisent alors que leurs cœurs battent à l'unisson, malgré tout. Raya humidifie ses lèvres et passe une main sur sa chevelure d'ébène, pourtant parfaitement rangée dans un chignon serré. Il fallait qu'elle lui dise, mais elle avait peur. Peur de la réaction d'Elias, peur de sa propre réaction à elle. Terrifiée à l'idée que cela signe la fin de ces retrouvailles bancales. Horrifiée qu'ils ne se brisent un peu plus encore alors qu'elle s'en va, de nouveau. Mais elle ne fuit pas, pas vraiment en tout cas. La sirène a besoin de retrouver l'océan, cette immensité qui l'apaise autant qu'elle lui donne envie de faire un massacre. Elle reviendra, en tout cas, c'est ce qu'elle pense. Mais peut-être sera-t-elle fauchée durant son voyage. Peut-être est-ce là la dernière fois qu'elle le voit, qu'elle le touche de son regard émeraude. Sa gorge se serre mais elle doit arrêter de se voiler la face. Il n'y a plus d'amour dans le cœur du Koschei. Elle se demanderait presque s'il y en a déjà eu. Elle aime se convaincre que oui, qu'il a juste changé, qu'ils ont juste changé. La poupée inspire puis expire alors qu'elle le voit s'impatienter devant elle. Mais les mots qu'elle va prononcer, sonneront la fin de quelque chose et le début d'une autre. Et elle ignore encore lesquelles. C'est finalement son regard planté dans le sien qu'elle finit par lâcher ces quelques mots retenus en otage dans sa gorge. – I'm leaving. Voilà que les dés avaient été jetés, et qu'elle ne pouvait plus rien. Tout reposait désormais sur lui. Peut-être briserait-elle les vestiges d'une humanité, mais n'avait-il pas lui aussi briser la poupée de cire en laissant le silence planer après sa déclaration ? Pourtant elle n'arrivait pas à se résoudre à cette idée d'une vengeance qui n'en était pas une. – But I'll come back. This is not definitive. There is something you need to know Elias, before you say anything. Le plus grand secret de sa vie, sur le point d'être révélé. Un lambda arrive à cet instant, visiblement pour lui dire que tout était prête, mais le regard que lui lance la poupée l'oblige à rebrousser chemin. – I'm going to see Diana Osanos. And I will bend the knee. Actually, I have been part of the resistance since forever, but I chose to join Diana in the actual war. Raya était consciente que tout cela faisait beaucoup d'informations pour le bronze, mais il devait savoir, avant qu'elle ne parte, savoir pourquoi elle partait réellement. Sa décision n'était pas entièrement motivée par leur dernier échange, même si elle mentirait si elle disait que cela n'avait pas influencé son choix. – So yeah, i guess it's goodbye then. |
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| Sujet: Re: we're like parallel lines ; always close but never together (elaya) Sam 20 Jan 2018 - 23:56 | |
| If you want love, you gon' have to go through the pain If you want love, you gon' have to learn how to change Le souvenir de ses caresses était une torture que le loup peinait à supporter. L’esprit rongé par d’autres promesses, c’était sous la lame de ses regrets qu’il succombait. Hanté par sa présence, consumé par cette absence creusant la carne de son foyer, le Koschei souffrait le néant dévorant son poitrail en chaque recoin de cette demeure où elle n’était pas. Incapable de se défaire des rémanences de son visage, de combler les sillons qu’elle avait labourés à même son âme à l’encre de ses mots, le blond avait trainé Raya en son battant au travers de ses voyages. Sans aucun mot, pas même un regard, il fuyait le lieu du crime comme s’il pouvait résister à ce besoin qu’il avait d’y retourner. De contempler l’ampleur des dégâts et tâter de ses doigts l’essence même du mal qu’il avait fait fleurir en cet organe ne lui appartenant pas. Ne lui appartenant plus. Cet organe ne lui ayant jamais vraiment appartenu. Malgré tout, Elias finissait toujours, lamentablement, par s’échouer aux pieds de la même sirène. Recrachant la marée lui emplissant les veines quand il n’avait pas même la force d’user de sa voix. Dévot foudroyé par le mutisme de sa peine, l’homme n’arrivait pas à poser ses prunelles sur cette moitié de lui-même que le monde semblait si prompt à lui arracher. Incapable d’aspirer à l’amnistie de la Karstark, il subissait la violence de ces mots qu’elle ne prononçait pas. Souffrait le poids de toutes ces choses qu’elle avait encore à dire et qui pourtant ne viendraient jamais laver son âme de l’ébène ayant rongé sa foi. Leurs draps étaient froissés, leurs souffles courts. Les deux amants avaient fini échoués, déchirés par les récifs des rivages de l’amour. Simple vacataire dans une demeure ne lui appartenant plus bien, Elias ne s’offusquait même plus de voir ses esclaves user le marbre de ses couloirs à la moindre requête de sa moitié. Marin volontaire buvant la tasse avec empressement, il était plus aisé pour le loup de se noyer dans ses carnets de compte que d’affronter cette ombre s’étant posée sur son foyer. Trouvant le repos dans ces instants passés à prétendre accomplir le labeur lui étant destiné, c’était avec toujours plus de soin qu’il s’exilait dans les recoins inhabités de son propre foyer. Trouvant dans la solitude une compagne d’infamie, il comblait le vide de ses nuits par des doléances n’ayant pas le pouvoir d’accaparer ses pensées. Les yeux posés sur le papier, le blond jouait la comédie avec une foi émaciée. Incapable de se concentrer sur les rangées de chiffres de ces calculs insolubles, rares étaient les choses capables de prétendre sustenter son besoin d’égarement. Les yeux posés sur les dorures du plafond, le vernis avait fini par s’écailler là où les doigts de la Karstark avaient atteint le loup. Il pouvait sentir en ses plaies les fleurs d’un mal sans nom le consumer alors que la belle avait fait siennes toutes ses pensées. Les traits défaits, n’ayant plus de distingués que son atour, le loup avait perdu de son élégance quand Raya avait froissé son étoffe. Le cœur s’était fait défaillant, l’organe cessant de palpiter alors que la mécanique de son battant atrophié se remettait douloureusement à battre. La brune avait ravivé des choses que le maître des vents aurait préféré garder en terre, ce dernier se débattant difficilement face à l’aura mortifère de ces maux sur lesquels il ne pouvait poser de mots. L’entendant venir, ses talons claquant sur le pavé dans un appel qu’il ne pouvait ignorer, le Koschei se redressa sensiblement, trempant ses prunelles dans le blanc de ses carnets comme si sa vie en dépendait. Figé dans sa douce vanité, le blond se maudissait face au soubresaut faisant trembler ses prunelles, ses sourcils s’arquant à peine quand son esprit était rongé par la curiosité. Cédant finalement à l’impétuosité de sa voix, l’impatience s’effritant le long de ses mots, Elias referma le carnet entre ses doigts avant de planter ses iris dans le regard impatient de sa promise. Raya portait si mal le poids de ce silence les ayant brisés en dedans. La bouche pleine de tout ce qu’elle voulait dire, elle ne pouvait pourtant repousser le poids de ces chaines gardant leurs lippes à jamais scellées. Elias contemplait l’enfant de la pluie se déverser en une embellie lui étant destinée. Pourtant, la déité déposa à ses pieds toutes ses fleurs fanées, rejetant la violence de ses plus tristes roses quand il ne savait plus que faire pour aimer. Contemplant la débandade, observant le massacre, le maître des lieux savait qu’il finirait en lambeaux avant même qu’elle ne rassemble entre ses doigts tremblants le courage de porter le premier coup. Sa sentence était sans appel, pénible condamnation à mort qu’elle n’assumait pas pleinement. Figé dans son atour obsidien, portant la grâce de ces traits marmoréens lui lacérant le faciès, le blond portait l’indifférence à même son visage quand pourtant ses prunelles tournaient à l’orage. Les mots roulaient sur sa langue, délitant les vallées de ses lèvres alors qu’il tentait dans avaler la douleur exsangue. Les yeux posés sur Raya, contemplant cette dernière alors qu’elle lui arrachait le cœur, il peinait à goûter l’amertume de cet organe violenté tant de fois. Les traits pincés, le regard froid, Elias pouvait sentir en sa trachée croitre le vent de ces mots qu’il ne prononçait pas. Il pouvait sentir la rage se déverser en son être alors que sa sirène enroulait autour sa gorge des promesses qu’elle ne pourrait pas tenir. Refusant de détourner ses prunelles, de montrer une quelconque faiblesse alors qu’elle accomplissait le labeur pour lequel elle était venue en cette demeure, l’éphèbe contemplait la transcendée alors que le monde continuait de tourner autour d’eux. Le Koschei pouvait sentir son univers s’interrompre le temps d’un instant, l’ichor en ses veines bouillonnant au plus Raya lui comptait ses fables de grandeur quand il ne contemplait que la folie des élans de l’ingénue. Digérant à grande peine ses aveux, incapable de comprendre pourquoi elle admettait ces faits à celui qui semblait n’être à peine plus qu’un étranger à ses yeux, le silence prenait toute la place entre eux. Écrasant les anciens amants, comblant le vide en leurs bouches désespérées, le néant avait fait de leur histoire l’empire de ses plus tristes tourments. Et l’homme assis face à l’œil du cyclone ne savait plus vraiment s’il souhaitait ressentir quoi que ce soit d’autre que cette apathie-là. Pas quand la reine des ombres l’abandonnait à son royaume de tristesse. Pas quand il finirait encore plus aigri d’avoir eu la belle à portée des doigts et de n’avoir su que briser un peu plus cette fleur qu’il ne méritait pas. « You are leaving? » Les mots roulaient le long de ses lèvres, chutant de leur promontoire alors que leur propriétaire souffrait la rudesse de cette évidence. Prenant une inspiration incapable de soulever sa cage thoracique, emplir cette cavité vide depuis trop longtemps déjà, ce fut les traits tirés par un mélange confus d’émotions qu’il se leva. Incapable de soutenir le regard de la Karstark, Elias se dirigea vers la porte du salon reposant autrefois en son dos. Refermant celle-ci en une lenteur lui lacérant la main, il abattit son poids contre le bois ouvragé, une décharge de douleur enflammant sa carne alors qu’une bourrasque de vent s’échappait du corps du maître. Les vitres tremblèrent, l’autre porte claqua violemment alors que ses si importants papiers se soulevaient en un désordre confus. Abandonnant son poids au ressort du bois ouvragé en son dos, le blond humecta ses lèvres alors que ses yeux se posaient sur le mobilier ébranlé en son salon. Incapable de soutenir la farce, défaire le dégout alourdissant ses lippes descellées, ses traits peinaient à traduire la désaffection le frappant alors qu’en un soupire usé il ajoutait : « It’s curious, I thought you would have gone earlier. » Ses lèvres étaient ourlées par une tristesse sur laquelle il n’aurait su mettre de mots, ses prunelles perdues au plus profond de ses pensées quand il n’avait pas même la force de contempler la belle une dernière fois. Il sentait la peine labourer les territoires désolés en ses veines, creuser des sillons autour de cet organe refusant de palpiter. Il sentait la rage croitre en sa gorge ouverte alors que le sang se déversait de toutes les plaies que les mots de la brune avaient rouvertes. Le dévot sanctifié par l’argent s’ébranlait au sommet de son empire de ruines, il sentait le mal lui briser l’échine alors que d’une main incapable de contenir les vents de sa rage, il ébouriffait sa crinière. L’ire était un sort mille fois plus préférable que la douleur, que l’apathie de ces émotions dénuées de vie lui sciant les côtes afin de prendre toute la place. Il sentait son âme se débattre face à l’ébène alors qu’il se noyait en ces marées consumant son éclat et le cours de ses pensées. Un rire amer lui scia les lippes, lui déchira la trachée alors que ses prunelles bien trop expressives se posaient sur la Karstark. Le Koschei avait tenu sa plus douce possession entre ses doigts, il avait tenu son cœur à bout de bras, s’accrochant au souvenir de ses anciens battements quand la belle n’était que l’ombre de cet amour qu’il avait crucifié. Pourtant, fou s’immolant au feu de ses vanités, il avait aimé. Il avait tant aimé et maintenant il regrettait de ne savoir que faire pour le dire quand tout en son âme hurlait ces vérités qu’il n’avait jamais su assumer. Se mordillant la lèvre inférieure, il sentait se soulever la prison de ses plus douloureux rêves alors que l’air forçait son entrée en cette carcasse qu’il ne savait plus comment porter. « Honestly, I don’t know what to think anymore. I really thought you were smarter than that. » Animal frappant à l’aveuglette, le loup refusait d’être abandonné seul âme hurlant à la lune. Il refusait de poser un genou à terre et saigner à tout vent quand elle pouvait se contenter de contempler le massacre qu’elle avait causé. Il voulait qu’elle assume le poids de ses tourments, qu’elle se salisse les doigts en enterrant ce qu’il restait d’un homme déjà mort trop de fois. L’amertume s’écoulait doucereusement de ses mots, son ton défait de cette hargne qui pourtant lui délitait le cerveau. Elias n’avait plus que des regrets plein la bouche, une tristesse teintant cette rage qu’il crachait avec une douceur plus inquiétante que ses élans colériques. « I don’t know what you’re expecting to do or to find on those stupid quest for a justice long forgotten. You’re playing with the wrong crowd, putting yourself in danger for some broken ideal. » Son battant animé par une crainte qu’il ne pouvait pleinement formuler, le blond virait à l’orage alors que les mots s’écoulaient hors de sa trachée. S’humectant les lèvres, pesant ces propos qu’il crachait sachant pertinemment qu’ils n’attendraient par leur destinataire, sa mâchoire se crispait et se décrispait alors que le maître cherchait vainement à faire le tri entre ces plaintes qu’il souhaitait tant verbaliser. « You’re not going to change the world, you’re not going to make this bloody kingdom a decent place to live. You will just fight for some stupid leader who will sell your soul as soon as they need to. And as everything who’s gold, you shall rust. » La gorge serrée, les mots crachés avec une pétulance ne lui séant pas, Elias pouvait sentir la mascarade s’effriter alors que ses traits défaits n’arrivait plus à cacher ses anxiétés. Le loup n’était plus qu’un gamin que le monde avait trop brisé, celui-ci forcé de contempler les plaies abandonnées à la voute de ses rêves au plus on maniait son âme pour qu’elle puisse assumer le poids de sa destiné. Dépositaire d’une hargne transmise de mère en fils, le Koschei regrettait le cadavre caché dans le placard. Il regrettait cette innocence l’ayant laissé usé, plus rien que sa violence pour le faire avancer. À cet instant, le blond était défait. Défait de sa rage, défait de sa grâce, il peinait à se tenir sur ses propres jambes alors que le vide en son thorax labourait les vallées désaimées où leur souvenir s’immolait. Bientôt ne resterait à l’homme que la douceur d’un passé ne lui appartenant plus, les glaces d’une vie ne lui ayant jamais appartenue. Baissant les yeux, ses mains reposant en son dos quand tout en lui n’aspirait qu’à s’approcher de la brune, l’arracher aux brumes de ces idéaux qui finiraient par la laisser délavée, il ouvrit la bouche une nouvelle fois. Pauvre petit soldat défait par la belle quand elle s’en était allée la première fois. Cette fois-ci, c’était avec une indolence funéraire qu’il acceptait le linceul et cette couronne d’épines sanctifiant cette solitude l’ayant trop aimé que pour le laisser à une autre. « Think about it when you’re going to get yourself killed and all that’s left of me is going to die with you. » Mort en devenir attendant la procession mortuaire qui l’emporterait à son mausolée, le Koschei contemplait l’amante d’une faucheuse offrant ses oboles empoisonnées. Ne restait à l’animal que la grâce de sa rage, la tiédeur d’un carmin n’étant pas sien et qu’il rêvait de faire couler en ouvrant son poitrail au monde pour que ce dernier puisse l’aider à combler cet amas de chair délassée. - Spoiler:
la grosse flemme de foutre en page, j'fais ça quand je reviens de vacance
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| Sujet: Re: we're like parallel lines ; always close but never together (elaya) Lun 29 Jan 2018 - 11:46 | |
| the fucked up part of it all is that even though she can hear her own heart breaking she's still willing to love the same one who broke it Debout, debout face à l'homme de sa vie, elle n'était plus rien. La colombe s'était éteinte alors que ses lèvres semblaient ne plus vouloir s'arrêter. Les paroles s'enchaînaient et son esprit regrettait déjà de les avoir prononcées. Mais elles étaient là, entre les deux fiancés, elles étaient là et il fallait composer avec. La poupée était soudainement seule. Seule avec le vacarme de son cœur, seule avec sa douleur grandissante, seule dans cet amour qui ne cessait de s'échouer. Triste sort pour la fille de l'eau. Mais elle le savait, sa décision était la bonne. Il ne pouvait pas en être autrement. Il le fallait, qu'ils s'éloignent un peu, encore. Parce que c'était bien trop intense, bien trop électrique quand ils se trouvaient dans la même pièce. Tout partait en fumée et bientôt, ils n'auraient plus que les cendres de leur amour sur lesquelles pleurer. Cela ne serait que la goutte de trop pour la poupée. Elle ne pouvait pas le perdre de nouveau, pas définitivement. Et elle sentait bien que tout lui glissait entre les doigts. Elle, avec ses attentes et ses espoirs. Lui, avec sa rancune et sa froideur. Penser une vie sans Elias, revenait à penser un corps sans carmin. Il était son essentiel, ce dont elle avait besoin pour vivre. Autant dire que toutes ces années loin de lui n'avaient été qu'une vaine tentative de survie, pathétique. Mais pour le retrouver, elle devait d'abord se trouver elle-même. Et elle ne pourrait le faire, sans un but, sans une destinée à atteindre. La résistance n'était plus que poussière à ses yeux, et Diana représentait ce future solaire, celui qui la gonflait de nouveau d'un espoir qu'elle n'osait plus imaginer. Son avenir, elle ne le pouvait le penser sans Elias mais aussi sans une cause dans laquelle s'engager. Et elle était en train de perdre les deux, de perdre pied tout simplement. Malgré qu'elle soit certaine de sa décision, Raya redoutait plus que tout la réaction du bronze. Parce qu'elle partait, encore. Mais cette fois, elle ne le quittait pas lui, elle quittait simplement cette vie qui perdait tout son sens, cette vie qui lui donnait un goût amer. Pas parce qu'elle l'avait enfin retrouvé, non. Mais bien parce qu'elle s'était confrontée à une version du Koschei qui faisait trembler son corps pour une raison bien différente d'avant. Avant. Avant quoi ? Avant qu'elle ne l'abandonne à son sort, avec une femme dont il ne voulait pas. Peut-être avait-elle été égoïste ? Peut-être avait-elle simplement pris une décision qu'il se refusait de poser quand bien même elle était nécessaire ? Il était, de toute évidence, trop tard pour penser à ces choix qu'ils avaient faits. Pourtant la sirène pouvait lire dans son regard qu'il pensait à la même chose qu'elle. Il était difficile de ne pas faire le lien avec sa première disparition. Mais là, tout était différent. Vraiment ? Peut-être. Elle voulait le croire, en tout cas. La poupée ne lui file pas entre les doigts pour ne plus jamais revenir. Elle ne part pas pour ne plus revenir. Ça n'est que temporaire. Et dans le fond, elle aurait peut-être dû ne rien lui dire, sans doute n'aurait-il rien remarqué alors qu'ils semblent être redevenus des étrangers l'un pour l'autre depuis des semaines. Le silence pèse sur ses épaules alors qu'elle continue de le toiser. Son regard émeraude vacille, pour ne jamais se poser dans le sien. Mais lorsqu'il finit par briser le calme ambiant, elle vient immédiatement ancrer ses iris dans les siennes. La question qu'il pose est teintée d'une telle amertume, qu'elle s'étonne qu'il arrive à la laisser glisser sur ses lèvres. Raya préfère ne pas y répondre, parce qu'il n'y a pas besoin d'une réponse à dire vrai, ils la connaissent très bien. Déglutissant lentement, la bronze fronce son regard alors qu'elle le voit se lever et aller fermer la porte principale, dans une lenteur qui ne lui ressemble absolument pas. C'est alors qu'un courant d'air vient lui fouetter le visage et renverser tout ce que la pièce contenait. Les vitres tremblent et une autre porte claque si fort qu'elle fait sursauter la fille de l'eau. Elle ferme un instant ses paupières, se pinçant les lèvres. C'était une lutte en son intérieur pour ne verser aucune larme sur ses pommettes. Elle essaye, tant bien que mal, de contrôler sa respiration alors qu'elle finit par rouvrir ses yeux, posant son regard désemparé sur la silhouette du blond non loin de là. Elle ne prêtait aucune attention au désordre, plus préoccupée par ce qui allait suivre, inquiète des mots qui allaient sortir de sa bouche telles des lames tranchantes. Et Elias ne mit pas longtemps à lui lacérer le cœur avec une simple phrase. Elle ne peut s'empêcher d'étouffer un rire nerveux. Alors c'était donc ça la vérité ? Le loup avait compté les jours avant que la tendre ne s'en aille, enfin. Et bien, il avait fini par trouver ce qu'il voulait n'est-ce-pas ? La poupée partait, et il allait pouvoir retrouver sa solitude qu'il semblait tant aimer. Sa décision de partir n'avait pas autant fait sens qu'à cet instant. Échapper au terrible et à ses griffes s'enfonçant dans son derme porcelaine jusqu'à le faire saigner. Parce que son cœur était en train de périr. Il se mourrait, se consumait d'un amour qui n'avait plus trouvé de réciprocité depuis des années. Le silence de sa dernière déclaration résonnait encore au creux de ses tympans comme une douce mélodie la condamnant à cette malédiction dont elle ne voulait pas. Celle d'aimer sans être aimée en retour. Et il enchaîne le loup, il enchaîne alors qu'elle est déjà à terre la poupée. Ses paroles sonnent encore plus amères que les précédentes. Elle ne sait pas comment il peut réaliser un tel exploit. Même sur le sol, il arrive encore à la faire se tordre de douleur. Une prouesse, si l'on retire cette odeur morbide qui règne dans la pièce. Raya semble l'écouter mais elle s'est enfermée dans cette bulle protectrice, celle qu'elle a fini par se forger pour tenter se survivre pendant des années sans lui. Était-ce donc là ce qu'il pensait vraiment d'elle ? Il était temps qu'elle finisse par l'apprendre, mais à présent, elle était fixée sur ce qui aurait pu rester d'eux. Il n'y avait plus que le néant entre les deux amants, plus qu'un trou immense dans lequel ils se refusaient de tomber. Mais ils avaient déjà un pied dedans. Ce gouffre ne prendrait fin qu'avec la distance, cette distance dont elle avait terriblement besoin à cet instant. La poupée reculait de quelques pas, se rapprochant inconsciemment de la porte principale qu'elle n'aurait aucun mal à rouvrir, avec ou sans son accord. Jamais, elle ne laisserait un homme dicter ses choix, et encore moins lui. Pas après qu'il est volontairement briser son palpitant encore battant. Pas alors qu'il l'avait laissé pour morte en ses draps. – Perhaps you don't know me Elias. Elle se risque à lui répondre alors que tout en elle criait la fuite. – Have you though about that? Elle se redresse la majestueuse, pour afin arrêter de n'être que ce pantin désarticulé. Elle ne sera plus le sien. – No, of course you don't. Because you assume you know everything about everyone, especially me. Des larmes de rage coulaient sur ses joues, à présent. Elle n'essayait pas de les retenir, elle n'aurait pas pu de toute évidence. – I don't care if you think i'm a fool. I don't care if you think i should not go to see Diana. Actually, i don't give a fuck. Le juron vient déflorer ses lippes si pures, mais elle n'en avait définitivement rien à faire. Elle était fatiguée, fatiguée de prendre des pincettes avec lui, de sourire et de partir pleurer dans la pièce d'à côté. La sirène était épuisée, elle n'avait plus la force d'essayer de remonter à la surface, préférant se noyer dans la tempête. – Think what you want Elias. I'm not gonna get myself killed. But obviously, you don't think i could be good enough to save my own life. Les derniers mots du Koschei résonnaient encore dans son esprit. C'était injuste de sa part de lui dire ça, injuste alors qu'il n'avait fait que la repousser depuis qu'elle était arrivée. Injuste alors qu'il aurait dû l'aimer au lieu d'essayer de la briser plus qu'elle ne l'était déjà. – And for your record, you don't have the right to say you'll die if i die. That's not fair, not after everything you've done to me. You don't have the right to leave me with that burden. Les joues humides, le regard emprunt d'un carmin, Raya n'attend qu'une chose, quitter la pièce sur le champ, quitter ce manoir, quitter Elias. |
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| Sujet: Re: we're like parallel lines ; always close but never together (elaya) Lun 29 Jan 2018 - 20:17 | |
| I clung to your hands so that something human might exist in the chaos. L’homme n’était que violence alors qu’il souffrait les élans indomptés d’un organe qu’il pensait pourtant maîtriser. Le Koschei était une bête avide. Il souffrait son état, la vie qui s’effritant inlassablement autour de lui quand il ne voulait pas. Il avait tant vu de choses éclater entre ses doigts, lui échapper, qu’à force il ne savait plus que faire pour ramasser les morceaux, les recoller. Trop habitué au chaos, à cette destruction s’échappant de son ichor comme la plus amère des punitions, le blond avait fini par céder à la réalité de sa condition. Homme aigri par la perte, il souffrait ces espoirs envolés qu’il avait été incapable de conserver entre ses doigts. Forcé d’avaler les flots de sa peine, c’était l’échine courbé qu’il affrontait l’héritière des eaux, cette dernière incapable de voir la réalité de leur situation. La sirène avait les yeux clos, la douce incapable d’assumer le désordre s’échappant de son ancien amant. Et, dans cet instant de flottement, les ruines de leurs cœurs en éclats se contemplaient alors que le blond se repaissait de ces traits qu’il voyait sans doute pour la dernière fois. Alors il se déversait, crachait son fiel, finissait délavé à force de laisser couler les torrents usés de ses mots. Il s’ouvrait l’écorce, dévoilait la machine sans pour autant jamais arriver au cœur. Sans jamais arriver à dévoiler les fragments usés de sa mécanique. Elias parlait sans même savoir qu’il cherchait à la retenir, douloureusement conscient que tout ce qu’il dirait n’aurait d’autre effet que l’encourager à partir. Quelque chose sembla se briser chez le Koschei. En silence, à l’abri des regards, il pouvait sentir en lui le marc de ses idées noir s’étioler face à la violence des mots de sa moitié. Buvant la tasse, refusant d’appeler au secours celle maintenant sa tête sous l’eau, il se forçait à avaler l’amer de ses maux qu’elle lui crachait au visage. Frappé par le silence, cet amas informe emplissant ses bronches, l’homme peinait à lutter contre la langueur lui lacérant la peau. La mâchoire crispée, sa silhouette figée dans le marbre semblait se décomposer alors que la belle l’attaquait de ses mots. Il y avait eu l’absolu et puis l’évidence. Ses certitudes qui s’ébranlaient alors qu’elle l’emmenait dans une danse dont elle menait la cadence. Elle était lunaire la belle, elle était sempiternelle. Le dos droit, les mots crachés, elle était tout ce qu’il n’avait jamais su comment posséder. Puis ça faisait sens. Ça faisait tellement sens qu’il en avait perdu le fil de ses pensées, perdu la protection de ses certitudes alors qu’il se demandait comment elle pouvait encore le tuer un peu plus. Alors qu’il se demandait où elle avait trouvé ce qu’il lui restait d’humanité afin d’y planter l’aiguille de ses talons, s’acharnant sur les dernières rémanences du garçon qu’elle avait un jour aimé. D’un adolescent s’étant évaporé sans qu’il n’arrive à en protéger la douceur. Il y avait cru, sincèrement. Il y croyait encore, s’accrochant à cette certitude de connaître la femme lui faisant face. De connaître ce cœur l’ayant mis à nu tant de fois qu’il ne savait plus que faire pour embellir les dorures, refermer les déchirures. Elias ne savait pas qui il était sans elle. Dans le fond, il ne l’avait jamais su. Il s’était perdu des années durant, sauvant les apparences jusqu’à ne plus savoir qui il était vraiment. Les poings serrés, retenant les flots de sa rage, ces vents contraires ne demandant qu’à souffler cette bâtisse et ses habitants, il toisait Raya. Fébrile déité transcendée par sa hargne, transcendée par ses larmes et ce besoin qu’elle avait de sauver l’univers quand il voulait juste la garder à ses côtés. La garder à l’abri des regards parce que l’idée de la perdre lui était insoutenable. Inspirant fébrilement, l’homme était un animal en cage incapable de se calmer. S’éloignant du mur, faisant les cent pas, il cherchait à contenir la souffrance ne demandant qu’à lui échapper. Cette violence cherchant à dégouliner des plaies alors que dans ses plus tristes outrances c’était elle qui finirait par saigner. Passant une main lasse le long de ses traits, le loup était agité. Le loup était blessé. Il saignait des mots qu’il ne savait pas comment prononcer et finirait par s’immoler au bucher de ses désespérances. « It’s not fair! Why would it be fair?! When has it ever been?! » Grondant plus que de raison, des éclairs s’échappaient de l’orage de son âme, ces mots autant d’éclats de tonnerre frappant l’immolée. Le Koschei sentait l’électricité s’élever entre eux alors qu’en son thorax grondait le tonnerre de toute cette amertume qu’il ne pouvait cracher. S’approchant d’un meuble sur sa droite, conscient de cette distance déchirant les amants qu’ils avaient été, le poing du blond s’abattit sur le bois avant qu’il n’envoie valser les quelques possessions trônant encore là. Ne trouvant aucune jouissance dans les éclats de verre brisé, ne trouvant aucun soulagement à l’idée d’être ce qu’elle pouvait imaginer, la bête feulait. La bête grondait, s’époumonait dans l’espoir de savoir que faire pour la garder. Pour la repousser. Savoir comment enfin comprendre comment aimer sans briser. « What did you expect? What do you want? If you don’t care why are you here?! » Le blond avait perdu tout de sa grâce alors que le pourpre s’échappait des plaies, alors que sa souffrance se retrouvait étalée à même sa carne, ce dernier n’ayant pas même la force d’arracher à ses prunelles les torrents amers d’une histoire qu’il ne savait plus comment pleurer. Le souffle court, la respiration laborieuse, l’animal se tourna vers sa proie, le fiel dégoulinant encore de ses mots malgré le néant reposant en son poitrail. Douce évanescente prise entre les griffes de son agresseur, la brune souffrait les élans ravageurs de celui qu’elle avait cru pouvoir sauver de lui-même. Se repaissant de ses peurs, festoyant à même ses prunelles emplies d’embruns, la bête s’agitait plus encore en attendant le carmin. « Why that look, Raya? I’m nothing more than what you expected of me, that poor bastard always hurting you. The same one who’s pushing you away. » Ses propos lui rongeant la carne, consumait son encéphale alors qu’il peinait à en digérer la hargne et la souffrance qui s’en échappait. S’approchant plus encore de la Karstark, cette dernière si proche de son issue de secours qu’il lui aurait suffi de se tourner pour à jamais s’évanouir, il s’arrêta à un mètre d’elle bien trop conscient des élans de cette rage qui l’animaient. « Cause you know me, of course. Yeah, you clearly got me right. The insensitive asshole who doesn’t believe you to be strong enough to take care of yourself. That’s so clearly me. Not the guy who’s worried sick cause you will end up dead saving someone else’s life. I’m a poor bastard, why would I ever think that. » L’amertume lui délavant les lèvres, marquant sa chair des sillons de sa haine, sa voix s’était faite railleuse alors qu’il moquait de sa rage cette peine qu’il ne pouvait s’empêcher d’éprouver. Ses prunelles perdues dans le regard de l’autre, l’apostat peinait à assumer ses fautes et ce cauchemar qu’il avait tissés autour de lui sans s’en rendre compte. Rongeant la chair de sa lèvre inférieure, l’homme apposait le dernier clou à son cercueil. Soufflé par les vents, lui brisant l’échine, il pouvait sentir les feux de sa rage s’amoindrir sous les torrents des regrets qu’il ravalait. Conscient d’avoir parlé sans réfléchir, subissant les aléas d’un myocarde fatigue, il baissa les yeux comme un gamin fatigué de porter un costume trop grand pour lui. Il en pouvait plus de l’étoffe pesant sur ses épaules, n’en pouvait plus de ce rôle qu’il peinait à assumer. La voix terriblement lasse, ses lèvres s’ouvraient sur des vérités qu’aucun point de suture n’avait su conserver, la plaie s’ouvrant toujours aussi aisément malgré les années. « I know I’m a burden for you, but it is not worse than you leaving me with the knowledge I could never make you happy. » Ce fardeau l’ayant brisé en dedans alors que des années durant il eut à porter le poids d’un amour factice. Alors qu’il ne s’autorisait pas la chaleur d’une relation pouvant l’absoudre de peur qu’elle revienne. De peur qu’elle l’étreigne et qu’il ne puisse assumer avoir fauté. Humectant ses lèvres, Elias défit les premiers boutons de sa chemise, ses doigts s’invitant sous le tissu avant de découvrir deux chaines pendant à son cou. Dénouant les pendentifs s’étant emmêlés, il attrapa sa chevalière avant de tirer sur la chaine jusqu’à ce que le loquet ne cède à sa virulence. Les yeux baissés sur la maigre possession entre ses doigts, conscient de ce feu s’échappant encore du flocon toujours pendu à son cou, il traversa ce no man’s land séparant leurs corps à jamais en manque de l’autre. Sans un mot, conscient qu’aucune parole ne saurait adoucir ces adieux à peine assumés, il attrapa la main de Raya pour y poser le bijou. Ses doigts toujours agrippés à la belle, il contemplait la bague en or reposant au creux de sa main conscient qu’il ne pourrait jamais pleinement lavé le carmin s’écoulant à jamais le long des affaires familiales. Un sourire fatigue lui scia les lippes alors qu’il soufflait. « It’s my family seal, wherever you go, if you show that you’ll get whatever you need. » Libérant la belle de son emprise, au sens propre comme au figuré il passa une main lasse dans sa crinière avant de reposer ses prunelles sur la jeune femme. Celle qu’il était censé épouser. Celle qu’il craignait de ne jamais revoir. « I know what you’re going to say. It’s not a token of my pity. I meant to give that to you for a while now. » Et il avait voulu faire d’elle sa femme, croyant avec puérilité pouvait raviver les braises d’un amour qu’il ne savait plus comment exprimer. Ses mains étaient deux bêtes fébriles, agitées par les soubresauts les traversant alors que le Koschei avait perdu tout de sa superbe, réduit à taille d’homme lui qui aimait paraître géant. Dans cette humilité le faisant ployer, il tendit ses mains vers la brune alors que son cœur s’enflammait. Ses mains trouvant la carne de la Karstark, frôlant cette chair de leur tendresse périmée, il s’approcha d’elle jusqu’à sentir cette chaleur s’évaporant au contact de sa glace. Dans un silence uniquement brisé par les éclats fébriles d’une fébrilité lui vrillant l’encéphale, Elias posa ses lèvres sur le front de son espérée. Bénissant du bout de ses lippes celle qui s’en allait, emportant avec elle tout ce qui restait de lui. « You got your freedom Raya. I hope it’s all you ever wanted. » |
| | | Drew Kayrin earth mutant‹ MESSAGES : 1226 ‹ AVATAR : emma stone ‹ CRÉDITS : myself (av) ; myself (signa) ‹ COMPTES : alba - izolda - rae - alix
‹ AGE : vingt huit printemps ‹ STATUT : seule depuis bien trop longtemps, bien que hantée par un noble de la maison grimsrud ‹ SANG : le sang coule argent et cela l'effraie ‹ POUVOIR : la lave se transforme sous ses doigts, bien loin de la froideur de la pierre ‹ METIER : espionne depuis presque trois ans, elle a oublié ce qu'était sa vie d'avant ‹ ALLEGEANCE : l'unique souverain d'eartanera, adonis griffith, leur sauveur ‹ ADIUTOR : evie lennsher, une verte qui était sa plus fidèle alliée
| Sujet: Re: we're like parallel lines ; always close but never together (elaya) Jeu 15 Mar 2018 - 23:30 | |
| Les poings serrés, elle pouvait sentir la rage traverser son corps de part et d'autre. Elle en était foudroyée, paralysée. Elle ne s'était jamais sentie aussi morte et vivante à la fois. Et ses iris émeraudes n'arrivaient pas à se détacher de lui. Tout comme elle, n'y arrivait pas non plus. Ses mots tranchent comme des lames acérées. Elle n'est plus la douce Raya, celle qui cherche la diplomatie à tout prix. Elle n'avait jamais réussi à l'être en sa présence. Elias déclenchait en elle vents et marées qu'elle n'arrivait pas à contrôler. Il était l'investigateur de ses maux et de ses joies. Son bourreau, son amant. Les derniers propos du blond n'avait fait que sceller la fin. Cette fin qu'ils avaient entamé des années auparavant. Cette conversation, ils auraient dû l'avoir depuis longtemps. Et la rancœur du passé s'impose en maître alors qu'ils ne contrôlent plus rien, pas même leurs propres mots. Raya s'attend à subir sa colère, pour avoir osé s'opposer à lui. Lui qui hait plus que tout les joutes verbales de sa douce. Mais la poupée en a assez de le laisser la piétiner sans qu'elle ne dise rien. Son départ provisoire basculait de plus en plus vers une direction définitive. Et cela lui brisait le cœur. Les larmes continuaient de couler sur ses pommettes alors qu'elle n'arrivait pas à ralentir son rythme cardiaque. L'enfant des océans se noie dans des tourments qui l'engloutissent. Ses iris plongés dans les siens, elle soutient son regard, comme pour chercher une once d'espoir, quelque chose qui lui fera oublier tout le reste. Mais il n'y a rien. Rien, si ce n'est cette rage sans limite. Rien, si ce n'est ce corps sans aucune once d'humanité. Elias s'était perdu et la bronze ne savait pas si, un jour, elle allait le retrouver. Mais elle devait s'en aller. Elle devait mettre de la distance entre eux, réfléchir à son avenir. Tout était allé bien trop vite. La mort de sa femme, les fiançailles, son arrivée au manoir. Ils s'étaient retrouvés avant de se déchirer, encore. A croire qu'ils ne sont bons qu'à ça. Chacun brisant le cœur de l'autre, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Le silence est pesant. Et la brune n'est qu'à un fil de pousser cette porte mettant définitivement un terme à ça. Mais la voix du bronze gronde entre les murs. Les fenêtres claquent alors que le vent fait tout virevolter sur son passage. Sa chevelure ébène n'y échappe pas et ses ondulations se mouvent au gré de la brise. Ça l'était pourtant. Juste. Ça l'avait été, entre eux, d'une justesse insolente. Comme une âme que l'on aurait coupée en deux. Comme la lune et le soleil. Comme une évidence impossible à remettre en question. Il y avait lui. Il y avait elle. Et puis, il y avait eu eux, ne formant qu'un. Un sourire se formait presque sur ses lèvres à cette pensée, avant que les larmes ne viennent l'accabler. Parce que tout cela appartenait au passé. Ils n'étaient plus ces amants insouciants, ces amoureux transits. La passion avait pris un autre tournant, dévastateur, destructeur. Le bruit du bois qui craque fait sursauter la poupée alors que son regard suit les gestes du loup. Tout s'écroule et se brise sur le sol, à l'instar de leur relation. Raya déglutit face à la scène. Et elle tremble la sirène. Elle tremble sans savoir s'arrêter. Elle n'a pas peur, elle n'a plus peur. Mais son corps semble en avoir décidé autrement. Pourquoi était-elle là ? La question faisait écho en son sein alors qu'elle ne trouvait aucune réponse qui lui convienne. Parce qu'elle n'avait pas eu le choix. Elle aurait aimé s'en convaincre, mais tout le monde avait toujours le choix. Parce qu'elle espérait le retrouver. Mensonge. Parce qu'elle l'aimait encore. Calomnie. Comment pourrait-elle aimer encore cet homme qui l'avait brisé ? C'était impossible. Et pourtant, tout en elle criait pour retrouver cette autre partie d'elle, celle qu'il détenait. Sa respiration est saccadée et sa poitrine se soulève à un rythme effréné. Le Koschei finit par se retourner vers elle et leurs regards se croisent de nouveau dans une lutte acharnée. Elle serre les dents alors qu'il déverse son flot de reproches. Elle avait envie de le couper, mais cela ne serait que lui donner satisfaction. Ses poings se referment et ses ongles s'enfoncent dans la paume de ses mains. Elle ne sentait pas la douleur. Elle était déjà bien trop accablée par le déchirement de son âme, en son sein. Le loup se rapproche de sa proie, lentement. Et elle essaye de reculer, mais elle ne peut plus. Elle est piégée entre les murs d'une prison dont elle n'a jamais voulu. Les larmes montaient de nouveau dans ses iris. Mais elles n'étaient plus causées par la rage, mais bien par la souffrance qui explosait en elle à cet instant. Elias n'avait pas le droit de lui dire ça. Il ne pouvait pas prétexter se soucier de sa personne alors qu'il déchirait son organe vital avant de marcher dessus encore et encore. Il lui avait fait tellement mal qu'elle n'arrivait pas à respirer en sa présence. La sirène suffoque sur place. Leurs iris se dévisagent. Mais elle le voit à peine, tant sa vision se floute. Le bronze avait le don de retourner les mots et de leur donner un sens différent. Il s'amusait à jouer avec les paroles de la brune alors qu'il ne savait rien. Elias cherchait une rédemption, mais à quel prix ? Celui de sa vie à elle ? – You made me happy. Ses mots peinent à sortir tant sa voix est fébrile. – Before. Avant ? Avant quoi ? Avant tout ça, avant sa lâcheté, avant son impossibilité à choisir, avant son mariage, avant qu'elle ne parte. Mais il semblait incapable de le faire à nouveau. Il n'avait cesse de lui arracher l'once de bonheur qu'ils avaient réussi à créer ensemble. Raya posa sa main sur la poignée de la porte, prête à la pousser dans les secondes à venir, parce que tout avait été dit. Mais elle le voit déboutonner sa chemise. Son regard se fronce alors qu'elle ne comprend pas. S'il pensait pouvoir partager son intimité une dernière fois, il se trompait royalement. – What are you .. Elle se tait alors que ses iris aperçoivent un flocon pendre à son cou. Celui qu'elle lui avait offert. Elle pensait qu'il l'avait jeté, depuis le temps. Elle ne l'avait pas non plus vu depuis son arrivée. Et pourtant, c'était bien lui qu'il arborait. Elias finit par franchir les derniers pas qui les séparaient. Elle peut sentir son cœur s'affoler alors que les effluves du Koschei embaument ses narines. Il attrape sa main et vient y déposer un anneau doré. Il maintient le contact physique entre eux avant de finir par s'éloigner. Le souffle coupé depuis plusieurs minutes, Raya ne sait pas quoi lui dire. – I can't take it. It's not mine. Keep it for someone else, someone better. Elle cherchait à lui rendre l'anneau mais ses mains quittèrent les siennes bien trop vite. Elias finit par se rapprocher encore un peu plus, avant de déposer ses lèvres sur son front. Elle ferme ses yeux le temps du baiser, sentant les ultimes larmes couler. Sa liberté. Quelle douce calomnie. Ce n'était pas ça qu'elle avait souhaité tout ce temps. Elle n'avait jamais voulu autre chose que lui. Ça avait toujours été lui et rien que lui. It's your love i want. It's your redemption. It's the one i love that i want. Raya déposa sa main contre sa joue, cherchant quoi dire, en vain. Elle referme ses doigts sur l'anneau, n'ayant pas d'autres choix que de le garder, sans savoir si elle pourrait le lui rendre un jour. Puis d'un geste éphémère, elle pousse la porte derrière elle et s'en va aussi vite qu'un courant d'air.
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